Profession de foi de Pierre

Que chacun soit une “pierre” vivante pour l’Église du Seigneur.

Vénuste

1re lect. : Is 22, 19-23
Ps : 137, 1-2a, 2bc-3, 6.8bc
2e lect. : Rm 11, 33-36
Évangile : Mt 16, 13-20


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Matthieu 16, 13-20 : Jésus va se consacrer à la formation de ses disciples. Ceux-ci doivent dépasser ce que dit l’opinion
à propos de lui. Pierre est établi dans une responsabilité particulière, signifiée par l’évocation des clés, alors qu’il s’est
révélé peu fiable : tout chrétien reçoit la mission, malgré sa faiblesse, d’être serviteur de la Parole révélée par le Père,
parole qui est « pierre », fondement inébranlable de l’Eglise.

L’évangile de ce dimanche marque une étape dans la mission de Jésus. Le Christ va dorénavant se
consacrer à la formation de ses disciples parce que ce sont eux qui vont former le peuple, ce sont eux qui vont continuer sa mission et atteindre toutes les nations, c’est sur leur foi-témoignage qu’il bâtira l’Eglise. Il faut donc qu’ils aient une foi loin au-dessus de l’opinion générale. Il leur pose deux questions qui permettent, pour la première fois, de faire le lien entre le Fils de l’Homme et le Fils de Dieu.

« Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » Jésus parle ici de lui-même,
mais à la 3ème personne. Parmi les titres du messie, Jésus préférait celui de « Fils de l’homme » : dans le N.T., ce titre ne se trouve que dans les paroles dites par Jésus lui-même (le titre remonte au prophète Daniel). Il demande l’opinion des gens sur lui. Ce n’est pas un sondage qu’il fait, ce n’est pas pour mesurer sa cote de popularité. Il fait une vérification : il veut aider les disciples à marquer une grosse différence
entre la rumeur publique et leur propre conviction. L’opinion publique avait une très haute idée de Jésus.
Les gens avaient bien perçu qu’il n’est pas n’importe qui ; ils avaient bien compris qu’il parle avec autorité et pas comme les scribes et les pharisiens ; ils avaient vu les « signes » qui l’accréditaient comme homme de Dieu. Plusieurs fois, ils étaient dans l’admiration et se posaient la question sérieusement : qui est-il donc, lui à qui même la mer obéit ? ne serait-il pas l’Envoyé tant attendu ? Mais ils parlaient de lui comme un homme du passé : pour les uns Jean-Baptiste ressuscité, pour d’autres Elie revenu sur terre, pour d’autres Jérémie ou l’un des prophètes… en tout cas un prophète d’une grande stature. Mais la foule ne le suivait pas comme disciples, car pour être disciple, il faut plus que avoir une haute idée de Jésus. Encore aujourd’hui, de grands esprits (Gandhi, le Dalaï Lama…), reconnaissent Jésus comme une grande figure mais en restent à cette identification superficielle qui ne pousse pas à se faire disciple de Jésus.

« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » C’est la deuxième question (cette fois-ci,
Jésus utilise le « je » : un « je » appelle toujours un « tu »). Jésus la pose aux disciples eux-mêmes. Et à nous présentement. Elle est directe. Pas question de se réfugier derrière une quelconque opinion, derrière des on-dit, derrière des réponses dogmatiques comme on a tendance à sortir les formules du catéchisme. Il ne s’agit pas de répondre « par cœur » mais « avec le cœur ». Il en va ainsi quand on a noué une amitié, ou quand on est amoureux, il arrive un moment où on demande : pour toi, qui suis-je donc ? Il ne s’agit pas de sortir une fiche signalétique comme celle de l’administration communale. C’est plutôt une façon de dire : est-ce que je compte pour toi ? est-ce qu’on peut encore faire un bout de chemin ensemble, est-ce qu’on est assez « attachés » (attachement par un lien indissoluble) ? Est-ce que tu crois en moi (les mots « foi », fidélité, « confiance » et « fiançailles » ont la même racine) ? Si on compte l’un sur (pour) l’autre, si on a confiance l’un dans l’autre, alors l’amitié peut aller de l’avant en s’approfondissant. C’est le pas que Jésus demande aux disciples de faire. En fait c’est la démarche qu’on demande aux enfants du catéchisme au moment de la profession de foi. Non pas répéter une doctrine bien acquise, une réponse bien enregistrée. C’est plutôt pour demander si les jeunes sont prêts à cheminer avec Jésus, à fonder leur vie sur lui, à l’aimer et à le faire aimer… toute leur vie.

Homélie de Vénuste :


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En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée de Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns Jean le Baptiste, pour d’autres, Elie; pour d’autres encore, Jérémie ou l’’un des prophètes. » Jésus leur demanda : «Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne le dire à personne que c’était lui le Christ.

En ce récit Jésus arrive en terre païenne dans la région de Césarée de Philippe. C’est là justement que Jésus posera la question de son identité, un présage qu’elle sera révélée un jour aussi au monde païen. Toutefois il débute par la question de ce que ‘les gens’ disent de lui, la réponse n’engage en rien. : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme?» Que répondrions-nous aujourd’hui? que nos contemporains disent-ils de lui ? « Un grand homme superstar? parce qu’il a mis en valeur l’amour comme fondement de vie ? D’autres un grand naïf en proposant un idéal de paix irréalisable ? Quelqu’un qui a échoué à réaliser ses ambitions d’être le Sauveur de l’humanité ? Ou quelqu’un qui après tant de siècles reste présent comme référence dans notre culture occidentale ? D’autres qu’il est le Fils de Dieu ! Les apôtres ont entendu Jean le Baptiste parmi nous ou Elie, Jérémie, un autre prophète.

Méditation du Père Jean :


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Prière universelle

1. Seigneur, Tu confies les clés de ton Royaume à l’apôtre Pierre, soutiens dans sa charge, son successeur, le Pape François et affermis la foi de ton Église. Toi,
le Fils du Dieu vivant.

Seigneur,nous Te prions.

2. Seigneur, Toi par qui tout se fait, guide les dirigeants politiques sur les chemins du dialogue, de la justice et du droit; tourne ton regard vers le Liban et la Biélorussie durement éprouvés ces derniers temps, et vers tous les peuples qui vivent des situations dramatiques. Toi, le Fils du Dieu vivant,

Seigneur, nous Te prions.

3. Seigneur, Toi de qui viennent tous les dons, garde dans la confiance, les personnes et les familles touchées par la pandémie et ses conséquences
économiques. Toi, le Fils du Dieu vivant,

Seigneur, nous Te prions,

4. Seigneur, Tu nous as créés pour vivre en communion avec Toi et avec nos frères, accorde à chacun de nous, de toujours considérer notre prochain comme un don reçu de Toi. Toi, le Fils du Dieu vivant,

Seigneur, nous Te prions,

https://youtu.be/Y1kDut1J5Qs

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