« il ne s’évade pas de notre condition humaine : mais en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son Corps [que nous sommes] l’espérance de le rejoindre un jour » (préface de l’Ascension).
1re lect. : Ac 1, 1-11 Ps : 46, 2-3, 6-7, 8-9 2e lect. : Ep 1, 17-23 Évangile : Mt 28, 16-20 |
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Matthieu 28, 16-20 : tout en disparaissant aux regards des disciples et aux nôtres, Jésus nous assure pourtant d’une présence nouvelle, autre et intense. A nous de continuer son œuvre : aller vers toutes les nations, en faire des disciples, les baptiser, leur apprendre à garder ses commandements.
Pâques – Ascension – Pentecôte : une même fête, un dimanche de 50 jours. La réforme liturgique de Vatican II a voulu re-unifier les 3 événements, comme au temps de l’Eglise primitive et dans la ligne des textes du N.T.. Au 4ème siècle, l’Ascension était célébrée l’après-midi de la fête de Pentecôte ! L’évangéliste St Jean, le plus liturgiste des quatre, situe la Pentecôte le soir même de Pâques : Jésus apparaît aux disciples et lors de cette première visite, il leur donne l’Esprit Saint. Matthieu rapporte une seule apparition aux apôtres en Galilée, pas à Jérusalem, au cours de laquelle il leur donne mission ; mais il ne parle ni d’Ascension, ni de Pentecôte. Marc parle lui aussi d’une seule apparition aux Onze, puis il ajoute que Jésus, « après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu ». Quant à Luc, il parle également d’une apparition aux Onze et il ajoute : « Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Or, comme il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel ». C’est ce qu’il dit dans son évangile, alors que dans le passage des Actes des Apôtres, lu aujourd’hui, il nous dit que Jésus est apparu aux disciples pendant 40 jours (on connaît la symbolique de ce chiffre) et c’est après, que « sous leurs yeux, il s’éleva et une nuée vint le soustraire à leurs regards ».
Nous avons souvent des différences dans les récits évangéliques parce que chaque évangéliste a sa façon de remarquer les faits et de les rapporter. Rappelons-nous toujours que les évangiles ne sont pas des reportages, ce sont des témoignages qui nous transmettent la foi de l’Eglise naissante sans chercher à satisfaire la curiosité des historiens d’aujourd’hui. Il faut donc recueillir le message et pas tellement les détails. Quelques fois même le récit est symbolique. Ainsi Matthieu situe l’Ascension sur LA montagne, une montagne non précisée de Galilée (la Galilée des païens où Jésus a commencé sa prédication, où il a appelé les premiers disciples). L’Evangile a commencé, selon Matthieu, sur une montagne, la montagne des béatitudes, avec ledit « sermon sur la montagne », il est donc normal qu’il termine sur la montagne sur laquelle les disciples vont recevoir tout pouvoir (il est mieux de traduire « toute autorité ») pour continuer la mission de Jésus. N’y a-t-il pas peut-être aussi une nette allusion à la montagne du Sinaï avec Moïse là où toute l’histoire du peuple saint a commencé ?
Homélie de Vénuste :
Prière au matin de l’Ascension
du Cardinal Godfried Danneels
Seigneur Jésus, quand Tu es monté au ciel, les anges disaient aux Onze :
« Ne restez pas là à regarder vers le ciel ! »
Mais quarante jours auparavant, près du tombeau, ces mêmes anges n’avaient-ils pas dit aux femmes :
« Ne regardez pas vers le bas !
Il n’est pas ici. Il est ressuscité » ?
Les anges seraient-ils capricieux qu’ils changent aussi vite d’idée ?
Que faire Seigneur Jésus :
regarder en bas vers la terre,
ou en haut, vers le ciel ?
Vers les deux, Tu nous dit :
« Je suis au ciel, regardez donc en haut, vers Moi, et priez.
Mais je suis aussi sur terre dans tous les pauvres, les petits, les malades et les pécheurs.
Il vous reste tant à faire en bas,
pour eux et pour Moi, provisoirement du moins. »
Seigneur Jésus, fais-nous regarder vers le ciel, sans oublier la terre, et inversement.
Car tout ce que nous faisons sur terre,
à ceux qui sont tiens, c’est à Toi que nous le faisons.
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 16-20)
A l’occasion de la fête de l’Ascension Mgr Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, nous livre ses réflexions via une vidéo.