coquille_européenne_(topujours_dans_ce_sens,_non_directionnelle)

– Sixième et dernière année sur le territoire français, et le franchissement des Pyrénées pour dernière étape. Le 20 juillet, premier jour de marche, nous laçons nos fidèles bottines avec émotion.
– Peu de villages sur le chemin cette année. La campagne est silencieuse et nous semble avare de ravitaillement et points d’eau. A défaut de produits frais achetés sur des marchés animés, nous devenons experts en salades Saupiquet…
– Les résidents le long du chemin ne nous ont heureusement pas abandonnés. La traditionnelle et discrète attention aux pèlerins est encore et toujours présente : fauteuils et canapés usagés nous offrent leurs coussins dans l’ombre fraîche, et, suspendue à une branche, nous trouvons même une balançoire ! Ailleurs, pensées et phrases d’Evangile, ballottées par le vent, nous accueillent ; en bordure de route une tente solaire dans un jardin nous invite à reposer un instant nos pieds fatigués d’une longue journée. Nous y trouvons de quoi faire du café, du thé, il y a même des gâteaux. Nous répondons à cet accueil invisible par un mot de gratitude laissé sur la table en partant.
– Rencontres une fois encore riches et belles entre pèlerins : nous n’oublierons pas ces deux soeurs pèlerines venues de Normandie, respectivement numéros un et sept d’une fratrie de sept filles, cheminant toutes deux de concert afin de mieux se redécouvrir, ni ce jeune rêvant de devenir garde suisse au Vatican !
– Etonnement de découvrir que l’annonce de notre arrivée aux étapes nous précède ! Le long du chemin court en effet la (bonne ?) nouvelle que treize Belges sont en marche : pensez donc, douze paroissiens accompagnés de leur prêtre !
– Transformation magique de l’ambiance “scoute” de la journée en un bel échange du soir, confiant et profond, autour du livre choisi. Cette année : “Petit traité de la joie” de Marin Steffens.
– Traversée du Béarn désert, aux villages somnolents et aux belles bâtisses closes témoins d’une richesse révolue contrastant avec le dynamisme et l’animation du Pays Basque.
– Ambiance feutrée et recueillie de St Jean Pied de Port au petit matin. Des grappes de pèlerins silencieux sortent dès remparts par l’antique pont. Sept petits coups égrenés par le clocher nous accompagnent alors que nous passons devant l’église. En route pour l’ascension des Pyrénées ! L’azur pur du ciel au soleil levant nous accueille dès la première (et rude) montée. La magie du spectacle des nuages planant sur la vallée en contre-bas restera à jamais gravée dans nos mémoires.
– Huit jours de marche et 180 kilomètres : Roncevaux, enfin ! Au revoir la France. Le chemin continue où Dieu nous mènera… Ultréïa !
– Les treize “Belges” (Anne et Pierre, Isabelle et Bernard S., Isabelle et Xavier C., Jean-François, Patricia et Olivier, Pierrette et Peter, Valérie et Yves).

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