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Baptême du Seigneur.
12 janvier 2020 à 11 h 00 min - 12 h 00 min
Le temps de Noël se termine avec le Baptême du Seigneur, on enlève la
crèche, et le lendemain lundi, on commence le temps ordinaire de la liturgie à la semaine I.
Qu’avons-nous fait de notre baptême ?
Vénuste
Matthieu 3, 13-17 : après les anges et l’étoile à Bethléem, voici que Dieu intervient avec plus d’éclat encore, par sa voix et par son Esprit Saint, pour révéler l’identité de Jésus et manifester le baptême nouveau. Comme Moïse à la traversée de la Mer Morte, comme Josué à l’entrée de la terre promise, Jésus fait passer par les eaux le nouveau peuple vers le Royaume de Dieu. Les cieux s’ouvrent : la communication avec Dieu est de nouveau rétablie, ciel et terre sont réconciliés.
Dans les Églises d’Orient, qu’elles soient catholiques ou orthodoxes, l’Épiphanie, qui s’appelle aussi la Théophanie, commémore le baptême de Notre-Seigneur par Jean le Baptiste dans les eaux du Jourdain. C’est l’une des plus grandes fêtes du calendrier des Églises de rite byzantin après Pâques et la Pentecôte. Dans l’Église d’Occident, l’Épiphanie se réfère principalement à la venue des Mages d’Orient à Bethléem, même si les liturgies latines anciennes y évoquaient en même temps, le baptême du Jourdain et les noces de Cana. En Occident on avait préféré espacer ces manifestations du Sauveur et puis, peu à peu la crèche a pris le dessus et on a donné plus d’importance à Noël.
Le baptême du Seigneur est un événement charnière, en ce sens que Jésus tire le rideau sur ce qu’on appelle sa vie cachée, pour commencer sa vie publique. Il s’agit de bien plus qu’une simple transition : celui qui n’était jusque là que le charpentier de Nazareth est manifesté comme Fils du Père céleste, comme Messie envoyé pour nous libérer ; c’est l’événement inaugural de toute la mission du Christ comme Sauveur. Il paraît, il apparaît, il se manifeste. Il va, un court instant, apparaître pour ce qu’il est vraiment, et qui ne paraîtra, dans tout son éclat, qu’à Pâques (sans oublier ce que nous appelons la transfiguration). Cet événement est aussi une Pentecôte pour le Christ, puisque l’Esprit de Dieu descend sur lui et demeure sur lui : pentecôte à partir de laquelle il part accomplir sa mission ; et pour bien l’authentifier, une voix, Dieu lui-même, dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j’ai mis tout mon amour ». On peut parler également d’une théophanie de la Trinité : en effet, les trois Personnes divines sont présentes. On peut dire aussi qu’il s’agit d’une scène d’investiture royale, de sacre. C’est donc un grand événement qui valait bien une fête, chose faite grâce à Vatican II qui l’a instaurée et placée au dimanche après l’Epiphanie.
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