Jérémie 31, 31-34 : l’alliance du Sinaï, avait été scellé dans la pierre, la nouvelle alliance sera écrite dans le cœur de chaque homme de sorte que plus personne n’aura besoin d’apprendre par les autres. Connaître Dieu, vivre selon son alliance, ce ne sera que par nature, cela ne viendra plus sur injonction de l’extérieur, cela viendra du plus intime de chaque individu. C’est à la Pentecôte que l’Esprit est descendu sur les membres de l’Eglise, et depuis, il inspire à chacun ce qu’il doit faire, il nous enseigne du plus intime de chacun.

Hébreux 5, 7-9 : Jésus n’est pas allé à la mort comme un fanatique suicidaire, il a d’abord supplié Dieu (qui pouvait le sauver de la mort) d’éloigner ce calice. Cependant, dans la fidélité à sa mission, dans l’obéissance au Père, il a assumé la mort et Dieu l’a exalté. Il est depuis lors cause de notre espérance et de notre joie. Nous voulons recevoir les grâces divines sans avoir prié « avec un grand cri et dans les larmes », sans avoir obéi par les souffrances ! Qui sommes-nous pour être mieux traités que le Fils du Père Eternel ? Remercions Jésus qui nous mérite ce traitement de faveur. Imitons son exemple d’obéissance, de prière insistante et de fidélité à la mission confiée par Dieu à chacun.

Jean 12, 20-33 : Jésus monte à Jérusalem où il va monter sur le calvaire et sur la croix. « C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ». C’est l’heure où le Père glorifie son nom, le sien et celui de Jésus. C’est l’heure de la victoire sur la mort. L’image du grain de blé est là pour le faire comprendre : la force de la vie qui est dans le grain ne peut rester emprisonnée dans la terre, elle resurgit plus forte et démultipliée, elle donne du fruit en surabondance. Elevé de terre sur la croix, le Christ attirera tous les hommes, les arrachant au prince de ce monde qui, lui, sera jeté dehors. « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » (St Irénée de Lyon)

Homélie de Vénuste.

L’évangéliste Jean parlait de la gloire en parlant de la croix, dimanche dernier. Il revient ce dimanche encore sur le même sujet presque dans les mêmes termes : l’heure de la croix est l’heure où le Père glorifie son Nom, se couvre de gloire en ressuscitant son Fils, en remportant une victoire définitive sur la mort ; Jésus en croix, non seulement on le regarde pour être sauvé par lui, mais encore il attire tous les hommes à lui pour leur donner la vie en surabondance.

Jésus est donc « monté » à Jérusalem pour la Pâque juive, comme il l’a toujours fait, mais cette pâque est la dernière pour lui. Des Grecs veulent le voir (sont-ils des Juifs de la diaspora appelés ainsi parce qu’ils parlaient le grec qui était la langue « commune », ou des « craignant Dieu », de vrais non Juifs comme semble le suggérer le contexte où Jésus parle d’attirer à lui tous les hommes, et donc des non Juifs également ?). Ils passent par Philippe et André (dont les noms sont grecs) ; comme quoi nous allons vers Jésus toujours par un intermédiaire (nos parents, le parrain, le catéchiste…). Ils veulent voir Jésus ; celui-ci leur répond par un discours (qu’ils n’ont peut-être pas bien compris) dans lequel il affirme qu’est arrivée « l’Heure » de la pleine révélation de son identité de Messie et celle du Dieu-Amour.

Il y a d’abord ce mystère de l’Heure (qu’on peut écrire avec une majuscule) dont aimait parler Jean, par exemple à Cana le jour du premier signe : est significative d’ailleurs la présence de Marie, la mère de Jésus, à Cana d’abord et à l’Heure proprement dite au pied de la croix. L’heure, c’est le sommet de la vie et de l’œuvre de Jésus (sommet de l’Histoire d’ailleurs aussi : nous comptons les années avant J. C. ou après J. C.). C’est l’heure de la croix que l’évangéliste Jean (Jésus lui-même et nous après) voit toujours sous l’éclairage de la résurrection. C’est l’heure H selon le timing de Dieu programmé de toute éternité. L’heure que Jésus a tant désirée mais aussi envisagée avec peur et angoisse parce que sa mort  ce n’était pas du théâtre, il va connaître une réelle agonie : « maintenant je suis bouleversé » ; il n’était pas stoïque et il a été tenté de supplier le Père d’éloigner ce calice. C’est l’heure qu’il attend avec grande confiance en son Père et avec grand amour : « c’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ». C’est l’heure qu’il affronte avec des certitudes : certitude que le grain tombé en terre portera beaucoup de fruit, certitude qu’élevé de terre il va attirer comme un aimant toute l’humanité, certitude que le prince de ce monde sera jeté définitivement dehors pour ne plus nuire. C’est l’heure où va éclater l’amour de Dieu ainsi que la victoire sur le pire ennemi qu’est la mort. C’est l’heure de la glorification, de l’exaltation : élevé physiquement sur la croix, il est exalté dans les cieux.

Quand nous parlons de gloire, nous risquons de comprendre celle que les medias font miroiter sur les écrans de nos télévisions mais qui est aux antipodes de la gloire de Dieu : le succès, la réussite, le vedettariat, la célébrité, le prestige, l’auréole, le bling bling… c’est du cosmétique éphémère (sic transit gloria mundi). Dans la Bible, la gloire (kabôd = être lourd) c’est tout simplement la présence de Dieu. Si Jésus demande au Père de glorifier son Nom, ce n’est pas de le rendre célèbre, c’est de se montrer, de se révéler tel qu’il est et non comme l’homme le pense. Effectivement, ce n’est pas la toute-puissance qui se déploie en démonstration de force dissuasive (comme les dictateurs). Le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu d’amour et quand on aime, on se rend vulnérable. Voilà pourquoi c’est sur la croix qu’il a donné la plus forte preuve d’amour. Cependant sa mort est paradoxalement principe de vie, pas seulement la condition pour ressusciter, mais surtout le lieu où la vie surgit : donner sa vie pour que l’autre vive.

Et du ciel vint une voix (que la foule prend pour un coup de tonnerre) : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore ». St Jean n’a pas raconté la scène du baptême au Jourdain ni celle de la transfiguration où les synoptiques ont parlé de cette voix du Père, mais il rejoint les autres évangélistes dans l’extrait que nous méditons. La gloire est en relation avec la résurrection. Dieu se couvre de gloire en gagnant une victoire décisive sur le « prince de ce monde » qui se trouve définitivement jeté dehors. Dieu se couvre de gloire en « relevant » Jésus (le terme grec pour ressusciter, signifie la même chose que réveiller celui qui dormait, relever celui qui gisait à terre). Effectivement, si la mort triomphait de la vie, cela ne rendrait pas gloire à Dieu, le Maître de la Vie. Au contraire, si Dieu redonne vie au « gisant », au mort, le ressuscité lui rendra une gloire éternelle. Aux disciples d’Emmaüs, le Ressuscité dira : « Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ». Saint Irénée de Lyon aimait dire : « la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ». La gloire de Dieu, c’est que l’homme vive, vive intensément et vive pour toujours, vive de la vie même de Dieu.

Le Christ éclaire ce mystère par une petite parabole : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit ». Avec le printemps qui commence, la nature nous permet de saisir la parabole de Jésus. Des graines ont été semées dans la terre où elles ont dormi tout l’hiver, d’autres sont semées pendant ces jours-ci ou vont l’être. Pour qu’elles lèvent, elles doivent passer par un processus de mort : pourrir, être réduites à une poussière identique à la terre où elles sont tombées ; mais par la force de la vie qui est invisible mais présente, invincible et agissante, une plante va resurgir de la terre, croître et porter, à son tour, des graines plus nombreuses que le grain jeté dans la terre quelques temps avant. C’est le cycle qui passe par la mort pour donner la re-naissance : le miracle de la vie que nous ne savons plus admirer, tant il est devenu banal parce que quotidien. Il en va de même du défunt qui est « confié » à la terre : son corps se décompose et se réduit à la poussière. « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière » (pour faire référence à l’intuition du récit symbolique de la Genèse). Si les herbes pourrissent pour ressortir de terre démultipliées, pourquoi est-ce que c’est l’homme qui ne « repousserait » pas ? Car tout vivant renferme une puissance de vie qui résiste à la décomposition. Mais la personne n’est pas recyclée ni réincarnée. D’ailleurs l’homme n’est pas que poussière, il a reçu le souffle de vie, le souffle de Dieu : si la terre reprend ce qui est à elle (la poussière), Dieu reprend ce qui lui appartient (son souffle) pour faire revivre le vivant. La parabole de Jésus du grain qui meurt nous amène à cette conviction que la force de la vie ne peut être brisée par la mort, par la mise en terre. La mort ne peut avoir le dernier mot.

La mort de Jésus est le gage de la surabondance de fruits dont les Grecs, conduits par Philippe et André, sont les prémices. Sa mort était la condition pour que l’Eglise naisse et se développe. Il y a lieu de se demander si Jésus aurait eu autant de disciples s’il n’était pas mort sur la croix (par exemple dans son lit), s’il n’avait pas donné cette preuve suprême de l’amour qui va jusqu’à donner sa vie. L’Eglise primitive, qui est née et s’est fortifiée alors qu’on pensait la décimer dans d’atroces persécutions, avait beaucoup médité sur la valeur rédemptrice de la souffrance. Ainsi Tertullien (3° siècle) a forgé la formule : Sanguis martyrum semen christianorum (le sang des martyrs, c’est la semence des chrétiens).

« Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle. » Nous voici invités à suivre la voie royale par laquelle le Christ est passé : il faut mourir pour vivre. Il ne s’agit pas de suicide collectif. Comprenons que la vraie mort, ce n’est pas la mort physique, mais le refus de se donner, la fermeture stérile sur soi, l’égoïsme mortifère que nous appelons « vivre sa vie », sauver sa peau, s’accrocher à cette vie terrestre, ne vivre que pour l’ici-bas. Le Christ nous invite à des gestes de don de soi pour l’autre : même l’autre qui m’est différent, qui me contrarie, qui me hait, qui me fait du mal. Là où il y a la haine, que je mette l’amour. La vie est dans le don, sans calcul, par amour… comme le Christ en croix. Lui être uni dans la mort pour l’être aussi dans sa résurrection.

Il est digne et juste de te rendre gloire… Nous te glorifions, Seigneur, pour tout ce que tu as fait avant l’Heure, à l’Heure de la Croix, et que tu ne cesses d’accomplir pour l’homme depuis toujours. Fais que ma vie te rende gloire, que j’agisse toujours pour ta plus grande gloire et pour la vie de mes frères et sœurs, que ma vie soit don jusqu’au bout. « Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même », disait Ste Thérèse. Nous voulons le savoir, le vivre, comme ces Grecs qui voulaient te voir.

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus ». Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen , je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie, la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon  Père l’honorera.

« Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? ‘Père, sauve-moi de cette heure ?’ – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à  cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là  disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.

En ce temps-là : Nous sommes au chapitre 12 de saint Jean, au chapitre 13 débutera le prologue de la Passion avec le repas et le lavement des pieds. Deux thèmes seront abordés. En premier une rencontre avec des grecs, sans doute païens mais intéressés à la religion juive ; Jésus va par une parabole évoquer le but de sa venue au monde. Ensuite il y a l’évocation du bouleversement de Jésus réconforté par la voix du Père.

Premier volet :  Des grecs sont donc montés à Jérusalem en pèlerins pour adorer Dieu pendant la fête de la pâque juive. Ce sont donc des gens d’origine païenne mais qui se sont intéressés à la croyance juive. Personne ne pouvait devenir juifs, mais devant l’intérêt grandissant pour le monothéisme, des païens frappaient à la porte : les uns qu’on appelle prosélytes sont contraints d’observer tout ce que la Loi mosaïque prescrit en ce compris la circoncision, signe inscrit dans la chair de l’alliance de Dieu avec son peuple, d’autres ne désirant pas aller aussi loin et qu’on désignait comme des adorateurs de Dieu. Ces quelques-uns ont entendu parler de Jésus et abordent l’apôtre Philippe, sans doute parce qu’il porte un nom grec ‘l’ami des chevaux, tout comme André signifiant la force virile. « Nous voulons voir Jésus » disent-ils. Philippe cherche un autre apôtre comme deuxième témoin, aussi au nom grec.  Tous deux vont le dire à Jésus. Jésus ‘leur’ répond : sont-ce les grecs ? ou plutôt à tous, juifs et païens ? Je le croirais. « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié ». De la gloire de Dieu :’ la valeur’ par excellence pour Dieu est que tous les hommes soient signes de la grande  famille du Père avec tous ses enfants. Ce sera visible lorsque Jésus sera en croix : ‘Dieu a tellement aimé le monde.’. :l’amour surabondant de Dieu se fera voir. Jésus commente la signification de sa mort : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Un grain de blé doit se désagréger en terre pour donner vie à l’herbe qui dans l’épi suscite beaucoup de fruit. Peut-on plus clairement dire la signification de la mort et de la résurrection de Jésus qu’en ces quelques mots ? Et jésus d’ajouter : « Qui aime sa vie (en grec son psychè, son moi, son ego) la perd ; qui s’en détache en ce monde, la gardera pour la vie éternelle ». Le dictionnaire de Dieu dit : ‘aimer son ego’ (dans un égocentrisme) ‘perd son ego’ ! se détacher de son ego dans ce monde , c’est le garder pour la vie éternelle : gagner c’est perdre, perdre c’est gagner. « SI quelqu’un m’aime, qu’il me suive. Là où je suis, mon serviteur y sera aussi. » L’histoire de Jésus évoquée par la parabole du grain qui porte du fruit se vérifiera en la vie du disciple. Mon Père l’honorera, La gloire de Père c’est que tous les hommes soient associés au même bonheur de la vie éternelle.

Second volet : évocation du trouble de Jésus, qui est souvent vu comme une autre présentation de l’agonie de Jésus au Jardin des Oliviers dont parlent les synoptiques. Maintenant, l’heure de Jésus déjà évoquée lors des noces de Cana, est toute proche,  arrivée même, Jésus est troublé, décontenancé. Il se tourne vers le Père :  « Que dirai-je ? Père, sauve-moi de cette heure » La version synoptique : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Pourtant , non pas comme je veux , mais comme tu veux » En saint Jean, Jésus continue : « Mais c’est précisément pour cette heure que je suis venu. Père, glorifie ton nom ! » Le nom désigne et  manifeste la personne. Jésus demande que Dieu soit manifesté comme  Père  en révélant l’étendue de son amour  pour les hommes à travers la mort et la Résurrection de son Fils. Alors vint une voix du ciel : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » Après la manifestation de la gloire par les signes et l’activité terrestre de Jésus, le Père le glorifiera encore par la mort et la Résurrection de Jésus…qui aura sa répercussion dans notre vie unie au Christ Vivant en nous. La foule a entendu disant, les uns que c’était le tonnerre, les autres qu’un ange lui avait parlé. Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir. Jésus ensuite a la gentillesse de nous dire que cette voix – la même qui a dit à la Transfiguration : Celui-ci est mon Fils bien aimée, ‘écoutez-le’ – cette voix donc parle pour nous. Ne l’oublions pas. Jésus est persuadé qu’il est le glorifié, tant dans sa vie publique que dans sa destinée de mort et ressuscité. Pour nous : cela veut dire que nous sommes appelés à partager avec lui cette confiance qui nous est faite de pouvoir révéler la gloire de Dieu. Maintenant le jugement de notre monde :  Non pas pour le condamner mais pour le sauver : le libérer de l’emprise du Mauvais et l’imprégner du don de l’Esprit  venant rejoindre notre esprit pour la plus grande gloire  de Dieu. Le prince de ce monde est jeté dehors (esprit impur, sors de cet homme, avait dit Jésus dans sa première intervention à Capharnaüm) . Mais lui Jésus sera élevé de terre pour attirer à lui tous les hommes. A nouveau l’image du serpent de bronze levé sur le bâton de Moïse qui a cette force de guérir tous ceux qui regardent cet effigie. A nous de fixer notre regard sur Jésus et d’ainsi entrer dans le grand combat de Dieu, pour purifier le monde malade en rejetant tout ce qui vient du Mauvais. Je souligne que Jésus parle de tous les hommes qu’il attirera, le pardon est accordé à tous les hommes, la seule chose qui est de notre ressort est action d’accueillir ce don de Dieu.

A en être imprégné *** Croire qu’aujourd’hui encore des hommes sont désireux de voir Jésus et qu’ils s’adressent à nous et qu’il nous est donné de les amener à Jésus. *** Jésus annonce par ce petit signe  du grain tombé en terre qu’ili doit ‘mourir pour nous’ afin de donner du fruit en abondance, lui le Vivant en ‘ressuscitant-pour-que-nous soyons vivants. Toujours il importe d’entrer dans le vocabulaire de Dieu où s’abaisser devient être exalté, où mourir devient vivre, la honte du supplice devient source de gloire. ***   L’heure de Jésus est là, la perspective de donner par un ‘spectacle d’échec’ la révélation la plus patente de ‘la victoire sur le mal’ et ‘le triomphe de son amour pour notre salut’. Forts de cette foi en l’histoire de Dieu que Jésus révèle, que nous nous émerveillions : Dieu métamorphose l’échec en réussite. Cela vaut aussi pour nous. Il n’est pas toujours facile d’être chrétien et pourtant courage ! *** Devant la tentation d’éviter ce qui l’attend, Jésus dit fermement non. C’est pour cela qu’il est venu. Devant nos tentations de nous détourner de la mission qui est celle de tout chrétien prions-nous : ‘ Père, glorifie ton nom’ : que tout ce que nous endurons en raison de notre appartenance au Christ, soit le signe de la valeur que le Père accorde au mystère de la Croix indissociablement lié à la  gloire de la Résurrection **** Les yeux fixés sur Jésus Christ, entrons dans le combat de Dieu : est-ce notre prière adressée au Père ?   

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