Homélie de Vénuste.

Exode 22, 20-26 : tout à fait naturel que toutes les législations se préoccupent de protéger les plus vulnérables (la veuve, l’orphelin, l’étranger), mais chez les Israélites, la motivation est que eux-mêmes ont vécu ces situations en Egypte. Le Seigneur a alors vu leur misère, entendu leur prière et est venu à leur secours. Ils doivent s’en rappeler : si le malheureux crie encore aujourd’hui vers le Seigneur, celui-ci est toujours compatissant, il écoutera le malheureux et volera à son secours.

1 Thessaloniciens 1, 5-10 : l’apôtre Paul continue de complimenter les chrétiens de Thessalonique dont la conversion est devenue un modèle pour toute la Grèce, car ils ont accueilli la Parole de Dieu pour en informer toute la vie, dans l’imitation du Christ. Paul les encourage à faire plus : participer à la mission afin qu’à partir de chez eux la parole du Seigneur retentisse et soit répandue partout.

Matthieu 22, 34-40 : Israël connaissait 613 prescriptions de la Loi. Face à cette casuistique compliquée, l’on se demandait comment faire une hiérarchie pour en saisir le plus grand commandement. La réponse de Jésus, c’est que la Loi ne peut être réduite à une accumulation de règlements : elle est relation à Dieu, relation qui passe par l’homme. Aimer Dieu de toutes ses forces ; mais on ne peut aimer Dieu sans aimer l’être qui lui est le plus cher, à savoir l’homme et tout homme. Aimer en vérité : réponse à l’amour premier que nous donne le Père.

Encore de la polémique : les pharisiens ont appris que Jésus « avait fermé la bouche » aux sadducéens (à propos de la résurrection), ils reviennent à la charge, tous les adversaires se donnent le mot et se relayent, ils ne désarment pas. Cette fois-ci ils envoient un poids lourd, un docteur de la Loi. Celui-ci vient demander le commandement qui est au-dessus des autres. Le piège réside dans le fait que affirmer qu’un commandement est le plus important, c’est par le fait même donner à penser qu’il faut relativiser tous les autres, comme s’ils ne venaient pas de Dieu et de Moïse. Dans sa réponse, Jésus montre le cœur de la Loi, l’Esprit au cœur même de la Loi.

Par rapport à d’autres passages, la question n’a rien de malveillant. Elle faisait partie des plus discutées dans les milieux religieux. Il faut savoir qu’à partir des 10 commandements du Décalogue donné par Dieu à Moïse sur le Sinaï, il y a eu le Lévitique qui est déjà un fameux catalogue de lois et on en est arrivé à un corpus de 613 prescriptions légales dont 248 préceptes énoncés positivement et 365 interdits, soit un interdit par jour ! En plus on distinguait des graves et des légers. Mais toutes les écoles n’avaient pas les mêmes nuances. Comment trouver la voie dans tout ce dédale ? C’est ainsi que les écoles rivalisaient de trouver une hiérarchie dans cette casuistique ultra compliquée : quel est le commandement qui est l’essentiel, qui est le fondement, qui résume tous les autres ?

Dans sa réponse, Jésus fait deux citations : un passage du Deutéronome (Dt 6,5) et un autre du Lévitique (Lv 19,18). Le premier est le verset qui est récité dans la prière du matin par les Juifs pieux, la fameuse prière du « Shema Israël » (Ecoute, Israël). Le fait qu’il était récité chaque jour en montre l’importance. Que Jésus en fasse le premier commandement, ça n’a donc rien d’étonnant. L’originalité de Jésus est de le jumeler au commandement de l’amour du prochain et d’affirmer que « Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture  – dans la Loi et les Prophètes –  dépend de ces deux commandements ». On lui demandait un seul commandement, il en donne un double : deux amours « semblables » mais jamais exclusifs, jamais interchangeables mais nécessaires avec nature et importance égales de l’un et l’autre amour (remarquer le possessif « ton » Dieu, « ton » prochain). Et il souligne que ces deux commandements, ces deux amours sont le dynamisme intérieur et la motivation de tous les autres commandements. C’est le cœur de la Loi sans lequel elle serait un corps sans âme. Là est l’Esprit de la Loi. Les autres commandements viennent après, puisque (selon la conclusion qu’en tire Marc), cela vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices… que toute pratique des sacrements, et même l’eucharistie. Il est fort étonnant que ces deux commandements ne figurent pas dans les 10 « paroles de vie » de la Loi donnée à Moïse sur le Sinaï (curieux également qu’il n’y ait aucune fois le mot « amour » dans les 10 commandements !).

Plutôt que d’examiner chacun des deux commandements indépendamment de l’autre, il faut en souligner le lien inextricable. Jésus veut dire qu’on ne peut pas observer le premier sans passer par le second et inversement. Jésus l’a prouvé sur la croix quand il a étendu ses mains. Il y a la branche verticale de la croix qui montre l’amour de l’homme vers Dieu, et il y a la branche horizontale qui montre qu’il faut embrasser l’universel, se faire le frère universel (François d’Assise, Charles de Foucauld, Sœur Emmanuelle), aimer tous les hommes sans distinction de race, de sexe, de religion (la croix janséniste avait un angle restreint). Le Christ est au milieu des branches : il faut passer par lui, aimer en lui.

Dorothée de Gaza, moine du VI° siècle, donnait une autre image. « Supposons donc un grand cercle tracé sur le sol, c-à-d une ligne tirée en rond avec un compas, autour d’un point central… et bien, ce cercle est notre monde, et le centre en est le Dieu Vivant, et tous les rayons sont les différentes voies ou manières de vivre des hommes. Quand nous désirons approcher de Dieu, nous marchons vers le milieu du cercle : dans la mesure où nous pénétrons à l’intérieur, nous nous rapprochons nécessairement les uns des autres, en même temps que de Dieu au centre. Ainsi, plus nous nous approchons de Dieu, plus nous nous rapprochons les uns des autres ; et plus nous nous rapprochons des autres, plus nous nous approchons de Dieu. Vous comprenez qu’il en est de même en sens inverse, quand on se détourne du centre pour se retirer vers l’extérieur : il est évident alors que, plus on s’éloigne de Dieu, plus on s’éloigne les uns des autres, et aussi que plus on s’éloigne les uns des autres, plus on s’éloigne aussi de Dieu. Telle est la nature profonde de l’amour-charité ! »

Ils l’avaient bien compris les premiers chrétiens (les premiers convertis non Juifs devaient se prendre la tête devant le fouillis de prescriptions légales auxquelles tenaient encore les convertis du judaïsme) : aux premiers temps de l’Eglise, ils avaient un signe. On disait d’eux : voyez comme ils s’aiment. Jésus avait dit que c’est à ce signe qu’on les reconnaîtra pour ses disciples : à l’amour dont vous vous aimez les uns les autres. Ils l’avaient bien compris les premiers moines. Il y eut d’abord des ermites qui vivaient rigoureusement seuls, consacrés qu’ils étaient à l’amour exclusif de Dieu. Puis la seconde génération a trouvé que cet amour exclusif de Dieu était tronqué de quelque chose d’essentiel, à savoir l’amour du prochain, car l’ermite, dans son silence et sa solitude, n’a pas l’occasion de pratiquer l’amour du prochain. C’est pourquoi la seconde génération va organiser la vie communautaire (cénobitisme) afin d’aimer Dieu en aimant le prochain dans le quotidien et les difficultés d’une vie commune, d’une cohabitation avec des sœurs et des frères qu’on ne choisit pas comme c’est le cas dans le couple.

Quand on ne respecte pas l’unité des deux amours, on transgresse fatalement la loi de l’amour (parfois au nom de la loi). C’est ce que montre la parabole du bon samaritain (parabole qui, en St Luc, poursuit la polémique par une autre question du légiste qui est « mon » prochain) : au nom de la loi, le prêtre et le lévite se sont dérobés au devoir d’assistance à personne en danger, pour ne pas contracter l’impureté rituelle qui les aurait empêchés d’assister à la prière du temple et aux sacrifices rituels. La nouvelle encyclique « Fratelli tutti » du Pape François sur la fraternité et la charité sociale appuie son argumentaire sur un excellent commentaire de la parabole du bon samaritain.

L’apôtre St Jean est celui qui a beaucoup parlé de ce double amour. D’ailleurs il ne dit pas qu’il faut aimer son prochain comme on s’aime soi-même, il dit qu’il faut aimer le prochain comme Dieu nous a aimés : ce n’est plus un amour humain à la mesure humaine, c’est l’amour divin que nous recevons de Dieu pour le communiquer, pour en être le canal et le réseau. Et comment Dieu nous a-t-il aimés ? Il a donné son Fils unique qui lui-même a donné sa vie pour nous ; et par conséquent, ajoute St Jean, nous aussi nous devons à notre tour donner notre vie pour nos frères et sœurs. Car il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Et on ne peut aimer Dieu qu’on ne voit pas si on n’aime pas le frère qu’on voit. L’amour vient de Dieu pour atteindre chacun d’entre nous qui se fait la joie de le passer aux autres. L’amour circule tel le sang dans l’organisme. Ainsi le péché c’est couper le robinet, couper le lien.

L’amour doit se vivre, non seulement en paroles, mais également en actes, dans le concret, dans le quotidien, dans le caritatif, dans le social et l’humanitaire. Le double amour de Dieu et du prochain se manifeste dans la prière et la méditation de l’Ecriture, où nous puisons ce regard aimant du Christ que nous allons poser sur le prochain, cette tendresse qui console et apaise, qui apporte aide matérielle et affective, réconfort et partage. Amour qui est charité, écoute, secours et don de soi. N’en faisons pas une accumulation de règles, mais comprenons qu’il faut l’exprimer dans des gestes et des attitudes de tous les instants de la vie. Dans ce domaine, reconnaissons qu’il y a beaucoup de péchés d’omission. Car il s’agit d’aimer sans limite, sans exclusive, sans discrimination, sans modération : « la mesure d’aimer, c’est d’aimer sans mesure », disaient St Augustin et St Bernard. Nous, nous y mettons des limitations que nous savons d’ailleurs bien justifier pour nous donner bonne conscience !

Faisons cependant attention à ne pas réduire l’amour du prochain aux « œuvres de charité » : il ne s’agit pas uniquement de donner, d’aider. On peut manquer de charité en « faisant la charité » ! Avant toute l’action de bienfaisance vient la bienveillance ; avant de faire le bien, vient la volonté de faire le bien. Par amour. Sans calcul, pas même pour « gagner le paradis » encore moins pour « être en règle » ! Il ne faut pas non plus en faire un devoir (dans le couple, la relation devient un dérapage si elle glisse de la tendresse dans le devoir). Saint Jean de la Croix disait que « aimer est la seule règle dont le propre est précisément de n’en pas être une ». Aimons Dieu en nous aimant réciproquement en frères et sœurs. Bienveillance de Dieu pour les hommes.

Privation volontaire de nourriture en esprit de pénitence.

Rédempteur, Sauveur annoncé dans l’Ancien Testament.

Attitude qui incite à l’indulgence et au pardon.

Récit allégorique servant à présenter un enseignement et à en faciliter la compréhension.

Personne inspirée par Dieu pour être son porte parole.

Centre de la foi et de l’espérance chrétienne.

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là, les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Maître, dans la Loi quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur , de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les prophètes. »
Les pharisiens étaient les juifs purs, fidèles a toutes les prescriptions de la Loi, les docteurs de la Loi y avaient découvert 613 préceptes. Ils croient en la résurrection individuelle après la mort, contrairement aux sadducéens qui ne croyaient qu’en la résurrection collective du peuple. Les sadducéens viennent d’avoir posé une colle à propos de la résurrection pour mettre Jésus en difficulté, mais celui-ci leur avait donné une réponse qui les avait déstabilisés, à la plus grande joie des pharisiens qui estimaient que Jésus avait donné une réponse en leur sens. A présent eux envoient un de leurs docteurs de la Loi à Jésus pour lui poser une question « pour le mettre à l’épreuve : « Quel est le grand commandement de la Loi ? » Face aux 613 préceptes extraits de la Loi, ce Jésus que va-il- répondre ? Jésus cite deux versets de la Loi extraits l’un de l’Exode et l’autre du Lévitique, l’un parlant de l’amour de Dieu et l’autre l’amour du prochain. Deux commandements dont il dira ailleurs que ces deux sont de la même veine et sont donc axés sur le seul amour de Dieu pour les hommes Jean l’évangéliste écrira : ‘celui qui dit qu’il aime Dieu et déteste son prochain est un menteur !’.
Aimer c’est quoi ? Un verbe transitif reliant un être à un autre être. Il y a un ‘aimant’ et l‘aimé’, le trait d’union entre eux est l’amour. L’amour est-ce un sentiment ? Le sentiment peut aider à consolider le lien d’amour ou d’amitié, mais ne fait pas partie de l’essence de l’amour. Si le sentiment décroît, ce n’est pour cela que le lien soit rompu. Car l’amour est un engagement librement pris avec la finalité de faire vivre l’autre et ainsi lui procurer une joie de vivre dans la fidélité ; ce faisant l’aimant attend la réciprocité de l’autre. La joie de l’un devient la joie de l’autre. Si il n’y a pas de réciprocité, l’un ayant le désir sans écho dans le cœur de l’autre, en ce cas l’amour n’est pas ‘ achevé’, mais de l’ordre du rêve chimérique.
Jésus en fait un commandement. . Cela fait penser aux commandement militaire ‘feu’, au commandement moral, tel ‘tu ne voleras pas’ Mais faire d’aimer un commandement ! La version latine mandatum mandat marque la relation ; il y a un mandant et un mandataire. En grec, langue initiale de l’évangéliste qui a écrit entolè, ce qui d’après le sens étymologique est ‘en plein dans le but’, dans le mille ce qui équivaut à ’réussir sa vie’. Aussi ma préférence serait le mot recommandation , qui dit bien que le mandant fort de son expérience de vie suggère au mandataire de suivre son conseil.
En grec il y a trois mots qui en français se traduisent par le mot amour : il y a l’eros qui dit une connivence corporelle (non seulement l’acte sexuel, mais aussi un regard, une écoute, une main serrée traduisent dans sa corporéité ce qui est perçu dans son coeur, il y a le mot philia qui évoque la relation amicale (on se plait à se retrouver pour partager joies et peines de l’existence, il y a enfin le mot agapè (qui est utilisé dans le texte de notre évangile) désignant une relation très forte, tendant vers une relation absolue sans faille aucune, celle qui sera recommandé dans la réponse de Jésus. Ce sera l’amour absolu que Dieu éprouve pour l’être aimé.
Aimer c’est avoir le désir profond d’une relation réussie pour le plus grand bonheur des deux. A noter que l’homme est créé, doté d’un désir de relation forte, capable de Agapè. L’homme, être relationnel se trouve face à Dieu que nous croyons être un Père attentif et attentionné face à l’homme. L’homme est aussi en relation avec tout homme qu’il rencontre. Il est aussi en relation avec l’environnement de notre monde. Pour réussir sa vie il faut que ce faisceau de relations s’harmonise afin que lui-même s’y trouve bien dans sa relation avec lui-même. La recommandation énoncée par Jésus parle de Dieu, du prochain et de « soi-même »
Aimer est avant tout un ’engagement’ : ‘se mettre en gage’ n’est pas évident, cela demande un effort et pourtant c’est librement qu’on s’engage, tel l’engagement du mariage qui est engagement pris en toute liberté alors que cette union est une alliance qui lie. (Voir les caractéristiques du mariage : la liberté, la fidélité, la fécondité, l’esprit de communion dans le respect mutuel )
Aimer Dieu. Tout d’abord il y a lieu de se souvenir que c’est Dieu qui nous a aimés le premier, son amour pour nous est prioritaire, le nôtre sera toujours la réponse à cet amour absolu, jamais défaillant de Dieu pour nous. Il ne nous aime pas parce que nous sommes aimables, son amour pour nous nous a précédés. Qui donc est Dieu ? C’est la foi en lui qui nous le dit. Nous croyons en un seul Dieu, le Dieu de tout amour depuis toujours. L’amour en ‘ Dieu Un’ est toujours relation et échange entre les trois personnes Père Fils et Esprit Saint. Le Père est source de tout amour, le Fils est l’accueil de cet amour, l’Esprit Saint le lien de l’amour entre Père et Fils. Bref une histoire d’amour agapè réciproque. Ce bonheur de vivre dans l’amour échangé, Dieu a voulu le partager à des êtres qu’il a créés. Le Dieu Créateur a privilégié les hommes créés à l’image de Dieu. Le Père est à l’origine, le Fils est le modèle car nous sommes créés ‘à travers’ lui (en grec dia disant la transparence d’une dia), l’Esprit donne la vitalité propre à la vie. Devant l’échec dû au désir de l’homme d’être son propre dieu, la réponse de Dieu fut qu’il a tant aimé le monde qu’Il nous a donné son Fils pour devenir homme comme nous, afin qu’à tout homme qui croit en lui le Fils, ait la vie éternelle en lui. L’Esprit comme icône de l’amour en Dieu, sera l’envoyé de Dieu pour rejoindre l’esprit des hommes pour perpétuer sur terre l’histoire du salut qui est libération du mal et divinisation de l’homme. Cette histoire n’est donc pas uniquement l’affaire du Fils, mais bien l’affaire de Dieu Père Fils et Esprit en le Fils devenu homme Jésus avec comme but final le partage de la vie d’amour avec la création toute entière. Aimer Dieu revient à nous émerveiller devant le mystère de Dieu passionnément amoureux des hommes et nous laisser inspirer par son agir en nous. Au cœur de cette histoire il y a le message de Jésus : mal reçu par les autorités juives il a subi la mort sur la croix comme témoin de l’amour de Dieu qui va jusqu’au bout, et la résurrection par Dieu de l’humanité du fils comme gage de notre propre relèvement. L’émerveillement devient action de grâce : merci Dieu d’être ce Dieu là.
L’homme a comme vocation d’aimer Dieu en manifestant à travers sa vie, écoute, parole, geste en quel Dieu nous croyons. Si Dieu nous aime de l’amour absolu et transcendant, à nous de l’aimer de ce même amour agapè. L’amour de l’homme pour Dieu doit donc être comme l’écho de la parole de source divine en lui. C’est là un appel à désirer répondre à l’attente amoureuse de Dieu retrouvant les qualités que Jésus cite en référence avec l’Ancien Testament. Il faut aimer Dieu avec tout ton cœur, cardia en grec , toute ton âme psyché en grec et de tout ton esprit dianoia en grec. Le cœur en langage biblique est ce qui englobe tout en l’homme sa volonté, sa raison, son intelligence, tout son être ; l’âme en grec évoque plus l’homme dans son individualité ; tout ton esprit avec l’image de la bible que le souffle de Dieu vient rejoindre notre esprit pour ensemble nous guider vers notre but final vitaliser toutes les relations en nous
La seconde recommandation pour réussir sa vie est l’amour des « autres », en premier lieu les autres êtres humains qu’il faut aimer avec les mêmes caractéristiques car ils sont tous aimés de Dieu. Aimer avec tout son cœur, toute son âme et tout son esprit. Même engagement à assumer pour tout être créé : animaux, la terre à garder et à cultiver. Tout cela vit par l’amour créateur de Dieu qui nous donne de réussir notre vie.

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