Homélie de Venuste

Isaïe 25, 6-9 : festin des temps « messianiques ». Quand le messie sera là, quand le salut viendra, ce sera le bonheur complet symbolisé par l’abondance, la qualité et la gratuité d’un festin, ainsi que la fin du règne de la mort, la fin des humiliations, pour tous les peuples, pas seulement pour Israël : une véritable résurrection pour tous. Dieu fait revivre.
Philippiens 4, 12… 20 : l’apôtre Paul a appris à vivre à la dure, grâce à « Celui qui lui donne la force » ; il sait apprécier également l’aide que les communautés lui ont apportée quand il était dans la gêne. C’est le Ressuscité qui le fait vivre, qui est sa vie ; il voudrait tant qu’il en soit ainsi pour tous ses amis.
Matthieu 22, 1-14 : Jésus compare Dieu le Père à un roi qui célèbre les noces de son fils. Les invités déclinent l’invitation, trouvant des prétextes, des dérobades, certains allant même jusqu’à maltraiter ses serviteurs qui apportent l’invitation. Mais il faut que la salle de noces soit remplie ; alors il envoie ses serviteurs inviter tous ceux qu’ils peuvent rencontrer. Telle est la prodigalité de Dieu : « bons et mauvais » trouvent place à sa table, à condition quand même d’avoir « l’habit » qui convient, les dispositions qu’il faut, faute de quoi, on s’exclut soi-même. Le rejet de Jésus et de ses apôtres par Israël a permis que l’Evangile parvienne à d’autres peuples et que la salle de noce soit remplie de convives ! L’Eglise doit porter l’invitation du Père à la croisée des chemins, « à la périphérie » comme aime le dire le Pape François, sans cacher la bonté de Dieu ni les exigences de l’Evangile.
Après la parabole des vignerons homicides, Jésus raconte la parabole que quelqu’un a appelé « les noces sanglantes » ! Nous sommes toujours dans un contexte de grosse polémique entre Jésus et ses adversaires. Il sait que ceux-ci ont décidé sa mort. Il veut leur faire comprendre que ce n’est pas sa mort qui va arrêter le plan de Dieu. La parabole parle de Dieu le Père. C’est lui le roi qui a organisé un festin de noces pour son Fils, et il fera tout pour que la salle du festin soit remplie de convives. Nous avons ici deux images fortes par lesquelles la Bible parle du Royaume : l’image du festin et l’image des noces.
L’image du festin est bien exprimée dans la première lecture. Le prophète Isaïe nous parle de « ce jour-là » : un temps sur-historique, atemporel, qui peut être la fin des temps comme il peut être aujourd’hui ou n’importe quel temps, bref le temps de Dieu, le temps du salut où il n’y a ni larmes ni deuil. Ce jour-là, Dieu préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et succulentes, un festin de vins capiteux et décantés. Bien entendu, ce n’est pas le menu qui est important, quoique abondant et de divine qualité ; d’ailleurs il n’y en aura pas, on ne va tout de même pas passer l’éternité à faire bombance ! Ce qui est important, c’est d’être l’hôte de Dieu, c’est d’être ensemble (« tous les peuples »). Ce qui est important, c’est qu’on ne va pas manger son sandwich chacun de son côté, si succulent qu’il puisse être. Nous sommes aujourd’hui à une époque où la joie de partager le repas se perd, même en famille : on est parti au boulot parfois pour plusieurs jours, chacun a ses heures de rentrée, chacun a son régime, les jeunes vont « koter » et ne reviennent que le week-end. Des absences qui font oublier la joie de se retrouver en famille à la même table. Les anciens se rappellent les fêtes de village (la fête paroissiale, p.ex.) et combien on était vraiment à la fête : on mettait son beau costume pour aller partager le repas et la boisson, on chantait, on dansait. C’est cette image que garde la Bible pour nous aider à avoir une vague idée de la fête éternelle qu’il y aura quand on sera avec Dieu, avec la famille de Dieu, dans l’intimité et la proximité. Dieu est avec ceux qui font la fête, sans autre raison que la joie d’être ensemble. Il invite à une « communion » à son bonheur. La religion n’est pas un rabat-joie, ce devrait être le seul lieu où on peut partager la joie parfaite.
Dans la parabole de ce dimanche, il ne s’agit pas de n’importe quel festin, c’est un festin de noces, ce qui est la fête par excellence. Il faut se rappeler que dans la Bible, l’alliance avec Dieu, la relation profonde avec Dieu est décrite dans les termes d’une relation de fiançailles, d’épousailles (a contrario l’infidélité du peuple de Dieu est appelée prostitution). On le lit à plusieurs endroits de la Sainte Ecriture, de façon éminente dans le Cantique des cantiques. Ce n’est pas pour rien que, d’après l’évangile selon St Jean, Jésus entre en scène par les noces de Cana et c’est lui – l’Epoux – qui offre le vin (en quantité et qualité) comme il était dans les coutumes de son pays que ce soit le fiancé qui offre le vin. C’est Dieu qui paye la note !
Au festin, surtout au festin de noces, on invite ses intimes, sa famille proche et les meilleurs amis. Imaginez l’affront quand on décline l’invitation pour des raisons qui ne sont que des prétextes, et que par-dessus le marché, on maltraite ceux qui apportent le carton (on reconnaît, dans ces serviteurs de la parabole, les prophètes envoyés par Dieu à son peuple qui les mettait souvent à mort, les apôtres par la suite et… nous). C’est ce que Dieu ressent quand, à son invitation à la fête, quand à son repas de qualité divine, nous préférons nos sandwiches, quand nous lui préférons le monde des affaires. Essayons de nous rappeler pourquoi la dernière fois nous avons décidé de ne pas venir à la messe dominicale. Est-ce que ce n’est pas parce que nous avons préféré rester en famille ? Peut-être pas pour des raisons d’argent, mais on dit souvent qu’on a des enfants trop petits ou des parents très âgés, ou parce qu’on part en excursion (ou simple promenade) avec des amis, ou parce qu’il y a une visite qui arrive (annoncée ou à l’improviste) et on n’a pas le courage de montrer qu’on met la messe comme rendez-vous prioritaire parce qu’on aime Dieu au-dessus de tout… Combien de fois de petites choses soi-disant urgentes ont la priorité sur la seule chose nécessaire (l’urgent peut tuer l’important : p.ex. l’argent et le boulot peuvent tuer la vie conjugale et familiale… ou religieuse).
Voilà le drame : Dieu invite mais ne contraint personne, tant et si bien que l’homme prend sa liberté et refuse l’invitation, se défile. Dieu prépare la fête mais nombreux sont ceux qui passent leur vie aux portes du festin, occupés et stressés par des tâches multiples. C’est le drame de l’humanité sombrée dans la tristesse parce qu’elle refuse la joie offerte. Le rejet de Jésus et de ses apôtres par Israël (quelqu’un a parlé de « refus providentiel ») a permis que l’Evangile parvienne à d’autres peuples et que la salle de noce soit remplie de convives : passage de l’Israël selon la race, le peuple élu, à l’Israël des temps nouveaux, l’Israël selon l’Esprit. L’Eglise doit porter l’invitation du Père à la croisée des chemins, « à la périphérie » comme aime le dire le Pape François, sans cacher ni la bonté de Dieu ni les exigences de l’Evangile.
Une mini-parabole a été ajoutée à la parabole du festin nuptial. Un homme ne porte pas le vêtement de noce et se fait jeter dehors (le maître l’appelle pourtant « mon ami » ; si l’autre se tait, c’est qu’il se sait en faute). Au premier abord, on trouve injuste que cet homme soit traité avec la plus extrême sévérité, puisqu’on a dû littéralement « ramasser » tout le monde, bons et mauvais. Cette mini-parabole est comme une fausse note qui vient ternir l’image du bon roi qui se plait à offrir la fête à tout venant. On a tendance à ne pas la lire en se contentant de la « lecture brève ». Pourtant elle est là pour nous avertir : ce n’est pas parce que le roi invite tout le monde qu’on peut se permettre le sans-gêne et entrer en négligé. Il faut mettre le vêtement de noce : selon la coutume de l’époque, l’hôte tenait à ce que l’on lave les pieds à ses invités, qu’on leur parfume la tête et il leur donnait l’habit de fête ; l’hôte ne prenait pas son repas avec les invités, c’est au milieu du repas qu’il venait les saluer. En voilà un qui n’a pas mis l’habit qui lui avait été remis, ce qui veut dire qu’il l’a refusé délibérément : il l’avait mais ne l’a pas mis, c’est son choix. Un refus donc de la vie nouvelle en Jésus. La mini-parabole entend donc souligner les exigences du Royaume et non d’en limiter l’accès.
Dieu invite, oui, tout le monde, dans ce sens que le critère de l’invitation n’est pas le fait d’en être digne ; mais sitôt appelé, on fait tout pour s’en rendre digne : ce qu’on n’était pas au départ, on fait tout pour le devenir. C’est la symbolique de la robe de baptême : à la liturgie du baptême, au rite du vêtement blanc, le prêtre exhorte le baptisé à « revêtir le Christ », comme aimait le dire St Paul. Ce qui ne signifie nullement l’apparence extérieure, une ressemblance superficielle (cosmétique) : il s’agit de s’habiller le cœur par la vertu, de se vêtir de grâce, de se conformer à l’enseignement et à l’exemple de Jésus. L’avertissement est adressé aux non Juifs, et à nous présentement : pas de désinvolture, pas de présomption. L’invitation est gratuite, mais y répondre, c’est accepter de vivre les exigences de l’Evangile. La vie morale n’est pas une condition du salut, mais elle en est la conséquence : c’est parce que j’ai conscience que Dieu m’aime, qu’il me sauve gratuitement, qu’il me propose son bonheur, c’est alors que je fais tout pour être fidèle à sa loi. La robe de noce n’est pas celle de l’innocence, ni du mérite (l’idée de mérite dénature la grâce qui par définition est gratuité) puisque les invités viennent de tous les carrefours. Il ne nous est pas demandé au départ d’être parfaits (afin d’être « admis » à l’eucharistie), mais d’être désormais greffés, attachés au Christ. L’Eglise n’est pas un club privé, de gens triés sur le volet, « dignes » de prendre place à la table du roi en raison de la sainteté de leur vie : elle est l’assemblée des pécheurs qui se savent pardonnés mais ont résolu de désormais vivre la sainteté. Quand on est à la table du roi, on est un « homme nouveau » et on tient à le rester.
« Heureux les invités au repas du Seigneur ! » (le texte latin du missel romain dit : les invités aux « noces » de l’Agneau, ce qui est plus proche de notre parabole). L’invitation nous est donnée pour nous approcher de la table eucharistique. Combien d’invitations déjà ratées ? Combien de fois je me présente sans vêtement de noces ? Pourquoi nos assemblées sont tristes alors qu’elles devraient être à la fête ? Quand je viens à la liturgie eucharistique, est-ce que je ne fais pas uniquement acte de présence, enfermé que je suis souvent dans mes préoccupations financières (surtout à l’heure actuelle des séismes bancaires) ou mes soucis familiaux ? Est-ce que j’ai vraiment le cœur à la fête ? Est-ce que je ne vais pas à la communion un peu comme un automate, par habitude ou pour qu’on ne se demande pas pourquoi je n’y vais pas ? Nous faisons-nous une beauté (dans le cœur) pour aller au festin des noces de l’Agneau sauveur ?
Autre chose aussi : nous sommes envoyés inviter ceux qui ne se doutent pas qu’une si belle fête existe et qu’ils y sont invités eux aussi. Témoins et envoyés à la croisée des chemins, à la « périphérie »… au péril de notre vie. Heureux les invités qui, sans remords ni regret, renoncent à leur sandwich pour goûter au plaisir de la table du Seigneur !

Commentaire de père Jean:

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et anciens et leur dit en parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : ‘Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés, tout est prêt : venez à la noce.’ Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : « le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. » Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? » L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : « Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ». Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
Pour la troisième fois Jésus s’adresse aux grands prêtres et aux anciens, détenteurs de la ‘religion’. Une première fois ceux-ci ne se sont pas reconnus dans le fils qui dit ‘ oui Seigneur’ mais ne font rien (et que faisons-nous ?), une deuxième fois dans les vignerons qui veulent s’emparer de l’héritage (que nous recevons gratuitement à notre baptême), la troisième… nous donne la réponse : tous invités, une condition la joie de fêter l’alliance.
Il s’agit du royaume des Cieux : comment Dieu règne-t-il ? Un roi célèbre les noces de son fils. Les noces ? en langage biblique l’alliance entre Dieu et son peuple, Dieu a partie liée avec son peuple, le fils nous rassemble dans la même foi en l’amour fidèle de Dieu. Sans doute y a-t-il eu une première ‘invitation’, puisque tout est prêt. J’aime bien ce mot : l’invitation introduit dans la vie intime (in–vitare le contraire de e-vitare) (en flamand : uitnodigen qui veut dire : ‘ j’ai besoin de toi, sors de chez toi’). Les serviteurs sont ceux qui au service personnel du roi (les prophètes, que nous sommes !), sont chargés d’annoncer avec insistance que le banquet alléchant est prêt. ‘Venez à la noce’. Et les invités ne veulent pas venir : pourquoi ? estiment-ils de ne pas y être à leur place ? que l’invitation n’est qu’une mascarade, car y arrivés ils seront la risée de tout le beau monde, eux étant l’objet d’une vaste blague ? Ou peu prêts à apporter leur quote-part à la réussite des grands de ce monde ? Toujours est-il qu’ils n’en tiennent aucun compte. Ils donnent la préférence aux champs à cultiver, ce qui est leur souci journalier bien terre à terre, ou bien leur petit commerce qu’ils considèrent comme tâche prioritaire, ou tout simplement ils ne veulent pas être importunés par ce banquet et tuent-ils les serviteurs. Au fond, qu’est-ce qui i préoccupe les grands prêtres et les anciens : leur pré-occupation va par priorité vers le côté matériel du culte, et la casuistique (permis ou interdit). C’est le moment de nous poser la question avec les ‘religieux’ comment nous ressentons l’invitation aux noces : émerveillés que nous sommes les invités de Dieu ? Lui qui nous ‘in-vite’ à partager son bonheur de père qui marie son fils ? Car telle est notre foi. Ou bien réduisons nous notre vie à la ‘religion’ : sous le couvert de soucis, nous n’avons pas le temps de faire mieux ! La vie que Dieu veut nous partager est-elle secondaire ? D’accord de tous à observer quelques rites et usages, pour mériter notre salut ? Colère du roi : il envoie ses troupes, fait périr les meurtriers et incendie leurs villes. Cela ne m’étonnerait pas que les ‘religieux’ approuvent la réaction du roi, alors que cette façon d’agir du roi nous paraît peu évangélique ni en concordance avec notre foi en l’amour. Alors une nouvelle fois les serviteurs sont envoyés avec ce message que les premiers invités ne sont pas dignes, mais que tout est prêt pour tous les SDF qui sont à la croisée des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. Belle révélation de la gratuité du geste du roi, de Dieu : tous sont invités, personne n’est exclu du banquet, sauf ceux qui ont décliné l’invitation de façon arrogante. Les serviteurs du roi, obéissant à la parole de leur maître vont sur les chemins, rassemblent tous ceux qu’ils y trouvent, mauvais comme les bons ( ! ), et la salle fut remplie de convives. Le but du roi est atteint : remplir la salle pour partager avec tous les noces de son fils… qui vient épouser toute l’humanité : personne n’est exclu.
Personne exclu ? A la parabole il y a comme un ajout, qui pose question. Voilà que le roi entre dans la salle pour examiner les convives et il perçoit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Réaction humaine que la nôtre : ce pauvre qui n’avait rien n’a pu louer le vêtement de noce. Le roi l’interroge : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir le vêtement de noce ? » L’autre’ garde le silence. De ‘mon ami’ il est devenu l’autre n’ayant pas payé son droit d’entrer… et il va être exclu, jeté dehors, pieds et mains liés et là il sera dans les ténèbres du dehors, là où il y aura pleurs et grincement de dents ! Ici aussi notre réaction est bien compréhensible : une attitude peu évangélique que d’exclure un malheureux dans les ténèbres extérieures ! Ne serait-il donc pas vrai que personne ne soit exclu alors que lui est dehors ? Réponse : une parabole est une histoire qui veut rendre compte de la beauté du royaume de Dieu. Dieu règne parce qu’il invite tous les hommes gratuitement. Un don donc ! Pour qu’un don soit vraiment un don il faut que le bénéficiaire accepte ce don : c’est là la seule réserve. Le vêtement de noce exprime la joie d’être parmi les invités. Quelque brin de muguet à la boutonnière suffit, en signe de la joie chrétienne.
La dernière phrase fait sursauter de colère les Autorités juives. Jésus qui dit : « Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. » Or dans la bible le peuple élu est le peuple juif : ils seront donc peu nombreux suite à l’obsession des Autorités juives de ne pas avoir foi en Jésus qui nous invite à ses noces. Quel désastre qu’ils ne se fient qu’à eux-mêmes.
Résumons : La parabole s’adresse aux religieux qui se sont emparés du pouvoir et ont ainsi déformé le visage de Dieu. Quand Dieu règne, c’est comme d’un roi qui envoie son fils pour créer une nouvelle alliance avec le peuple. Tous sont invités. Les religieux refusent d’aller fêter celui qui présente une image de Dieu-Amour toute différente du Dieu-Juge (aujourd’hui les chrétiens férus de leur religion progressiste, traditionnelle ou centriste sans se laisser motiver par le seul évangile de Jésus). Tous ceux-là refusent de se réjouir de la venue du fils et préfèrent en rester avec ’leur religion’. Dieu invite maintenant les marginaux (du temps de Jésus femmes prostituées, païens, pécheurs et publicains). Eux remplissent la salle de noces. Il y a une condition la joie de pouvoir participer. La foi en Dieu nous rend elle joyeux ?

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