Isaïe 50, 5-9 : extrait du « poème du Serviteur souffrant ». L’envoyé de Dieu n’est pas un Messie guerrier comme l’espéraient beaucoup dans le peuple : il est un non-violent qui met toute sa confiance en Dieu qui l’envoie et non pas dans ses propres forces. L’Eglise a toujours vu en ce Serviteur une préfiguration du Christ, objet du mépris des hommes (cfr les récits de la Passion), mais ressuscité par Dieu.

Jacques 2, 14-18 : à quoi peut bien servir une foi si elle ne se vérifie pas par des actes ? L’apôtre donne un exemple très concret (ironique et caricatural) pour montrer qu’une foi qui n’apporte rien de constructif n’est qu’une foi morte. La foi vraie, féconde, doit au moins chercher des moyens d’agir. La foi qui n’agit pas ne peut être une foi sincère.

Marc 8, 27-35 : Jésus fait un sondage d’opinion. L’opinion populaire le reconnaît comme un envoyé de Dieu. Vision vague que précise la réponse de Pierre. « Tu es le Christ », c-à-d Celui que Dieu a consacré pour établir son Règne. Jésus entend corriger l’idée que le peuple (et Pierre qui se comporte en tentateur) avait du Messie : non pas un nationaliste libérant Israël de l’occupation romaine, car le Fils de l’homme devra souffrir et être tué. La mort tragique du Messie ne sera pas une pierre d’achoppement pour le vrai disciple de Jésus, au contraire « si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».

Homélie de Vénuste.

L’épisode d’évangile que nous méditons aujourd’hui représente un des deux sommets de l’évangile selon St Marc. L’évangéliste a intitulé son évangile : « Bonne Nouvelle de Jésus, le Christ, le Fils de Dieu ». Son récit n’est pas une biographie, mais une catéchèse pour démontrer cette double identité de Jésus, Christ et Fils de Dieu. Or nous lisons deux professions de foi chez Marc : la profession de foi de Pierre que nous avons aujourd’hui et qui affirme que Jésus est le Christ (= Messie) d’une part, et de l’autre la profession du centurion romain qui, sous la croix,  affirmera que « celui-ci est le Fils de Dieu ». Ceci pour dire que l’épisode d’aujourd’hui marque la première étape de la mission de Jésus : il s’est montré Messie (= Christ), désormais il entreprendra l’autre étape qui consiste à se montrer Fils de Dieu.

Avant d’entreprendre la seconde étape, Jésus fait comme une évaluation, il fait le point avec ses amis. Il fait une sorte de sondage d’opinion pour savoir ce que les foules ont retenu de lui afin d’amener les disciples (le groupe de ses intimes) à faire le saut qualitatif décisif. Au stade où on arrive, qui est-ce que les gens disent que je suis, demande Jésus. Les disciples sont comme fiers d’avoir compris que tout le peuple a constaté que Jésus est un homme extraordinaire, exceptionnel : un personnage du passé cependant, un revenant (Jean Baptiste qui avait été décapité par Hérode, ou le prophète Elie disparu sur un char de feu qui l’a emporté aux cieux et dont le retour était annoncé), en tout cas un grand prophète. Mais cette idée est encore très floue, très vague. Jésus demande au groupe des disciples de faire mieux que la rumeur : pour vous qui suis-je, vous qui m’avez été plus proches que la masse des gens ? C’est alors que Pierre (le Pierre primesautier, toujours spontané) fait, au nom de ses camarades, une profession de foi plus adéquate et plus solide. Tu es le Christ, littéralement l’Oint (christ signifie celui qui a reçu l’onction), terme consacré pour parler du « consacré », de celui qui a reçu l’onction de Dieu lui-même, l’Envoyé par excellence, celui que tout le peuple attendait pour établir le Royaume de Dieu.

Devant une si belle profession de foi, Jésus impose un silence utile et salutaire (encore ce « secret messianique » que nous trouvons souvent chez St Marc et qui se comprend bien ici). La suite montre bien qu’il fallait imposer ce silence. Car ils n’ont encore rien compris, même Pierre qui a trouvé la bonne formule ; et s’ils n’ont encore rien compris, vaut mieux ne pas divulguer de fausses vérités, ne pas répandre la méprise. Car tout dépend de ce qu’on met sous cette formule « messie » : le point de vue de Dieu ne correspond pas du tout avec les visées humaines. Jésus est d’accord qu’on affirme qu’il est le Messie, mais il n’est pas d’accord avec la façon de comprendre le Messie. Pierre, comme tous les autres, comme tout le peuple, attendait un messie nationaliste, un homme politique et militaire puissant, un autre David qui allait chasser l’occupant romain et créer une nation super puissante. Tout cela est à corriger, cette foi est à purifier. Car « il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite ».

Pierre n’en croit pas ses oreilles : c’est tout à fait aux antipodes de l’espérance d’Israël, c’est injuste, impensable, tout simplement scandaleux. Aussi, par amour pour ce Jésus qu’il aimait beaucoup, ce Jésus qui avait prouvé sa puissance et son autorité même sur les forces naturelles comme la tempête, Pierre entreprend de faire changer Jésus d’idée parce qu’il ne comprend pas la nécessité (il faut) de la passion : l’ami de Dieu, le béni de Dieu, ne mérite pas la mort. Qui ne ferait pas tout son possible pour éviter à son ami tout désagrément ? C’est tout à fait naturel et normal de détourner un ami de mauvaises surprises, lui épargner des souffrances annoncées. Tentation d’échapper à la croix et de sauver l’humanité autrement. Jésus lui-même a été tenté de cette façon, comme nous l’apprend son séjour au désert où Satan est venu le tenter ; cette tentation l’a poursuivi toute sa vie jusqu’au jardin de Gethsémani ; cette tentation prenait le visage de la foule, à la croix elle prend la voix de ceux qui le raillaient de descendre de la croix pour qu’on croit en lui ; cette tentation prend le visage de Pierre dans l’extrait lu aujourd’hui. Ne soyons donc pas étonné que Jésus traite Pierre de Satan (lui qui venait de faire une si belle profession de foi !) ; la véhémence de ce reproche prouve que la parole de Pierre rencontrait un écho très fort en Jésus lui-même. Mais Jésus est résolu, malgré les tentations, à poursuivre sa mission : assumer la condition humaine en tout, y compris la souffrance et la mort, pour la transfigurer par sa résurrection. Il faut… : non pas une fatalité, mais le plan de salut de l’humanité.

Jésus ne demande pas à Pierre de disparaître, comme il en a donné l’ordre à Satan au désert. Il lui demande de ne pas se mettre en travers de son chemin, de ne pas lui barrer la route vers la croix ; il l’invite à rester derrière, parce que c’est là la place du disciple encore sous l’emprise des pensées humaines tant qu’il n’a pas épousé les pensées de Dieu… tant qu’il n’a pas encore compris que loin de demander à Dieu de lui épargner la croix et d’éloigner tout effort, loin de se complaire dans des rêves de gloire et de puissance, le disciple doit lui-même renoncer à soi (à ses propres idées), prendre sa croix et suivre Jésus avec détermination. La plus belle profession de foi se dira au pied de la croix par un… païen !

Pour vous, qui suis-je ? Jésus pose la question à ses disciples avant de prendre « résolument » la route vers Jérusalem. Il leur révèle ce qui l’attend là-bas et le « drôle » de couronnement que connaîtra sa mission. Marc précise que « Jésus disait cela ouvertement » : c’est dire qu’il n’a pas mis de gants, il n’a pas parlé à mots couverts, il n’a rien caché pour que ceux qui décident librement de le suivre, le fassent en connaissance de cause. Il veut savoir qui est prêt à continuer à le suivre malgré tout. « Si quelqu’un veut marcher derrière moi… » Jésus n’oblige pas, il invite : « Si ». Dans la liberté. Mais il ne veut piéger personne non plus : il parle ouvertement sans faire de mystère, il ne promet pas la lune.

Qu’en est-il encore aujourd’hui ? Jésus est pour tout le monde un être exceptionnel, il y a unanimité sur ce « personnage » qui a marqué l’histoire. Toute l’humanité voit en lui un grand prédicateur, les croyants de toutes les religions voient en lui un homme de Dieu. Bon nombre veulent récupérer le Christ pour qu’il « incarne » leur idéal ou leur philosophie de vie (on l’a voulu révolutionnaire, guérillero, hippie…). Comme à Césarée de Philippe, Jésus ne cherche à démentir personne, mais il demande aux disciples de faire un saut de qualité. Bon nombre de chrétiens se contentent de répéter les affirmations courantes sur lui et de réciter le catéchisme. Cela ne suffit pas. Jésus demande à chacun de nous : « Et toi, pour toi, qui suis-je ? » Il nous demande une profession de foi très personnelle : pas des formules, si justes ou savantes, théologiques, soient-elles, comme celles des livres et des académies (définitions dogmatiques). Il s’agit de lui répondre par la vie, une vie d’attachement, totalement consacrée et dédiée à lui. Il s’agit de le suivre, même si ça nous coûte… perdre la vie pour gagner la sienne. L’aimer par-dessus tout, lui le premier aimé, lui rester fidèle sans regarder en arrière, jusqu’au bout, jusqu’au calvaire. Même s’il ne m’évite pas les obstacles, même s’il n’intervient pas dans mes difficultés du quotidien, même s’il m’encourage à faire des choix difficiles. La KT de profession de foi aide les jeunes à cela.

Comment le mieux connaître ? Ne pas nous contenter de ce que nous connaissons déjà, parce que, comme Pierre, peut-être que nous faisons des fixations sur lui et que nous l’habillons de nos rêves, de sorte que nous déformons son image alors qu’il est aux antipodes de nos « pensées humaines ». Invitation encore à poursuivre notre information – formation : lire et prier les Ecritures Saintes, suivre des conférences, lire des articles, garder contact avec des « témoins » susceptibles de nous éclairer… bref, tout faire pour « purifier » notre foi des scories humaines qui décidément ont la vie dure.

Comment le prier ? Notre prière peut refléter nos pensées humaines, par exemple en lui demandant des interventions terre à terre. Faisons comme lui au Jardin des Oliviers : demander que le Seigneur éloigne de nous tout calice d’amertume et d’épreuve – tout normal et naturel de demander la sécurité (même matérielle), la bonne santé, la réussite -, mais savoir ajouter « non pas ce que je veux, Seigneur, mais ce que tu veux, que seule ta volonté soit faite ». Et lui répondra comme il l’a dit à Pierre : « Mon ami, j’ai prié pour toi pour que tu ne défaille pas, et toi à ton tour, raffermis tes frères ».

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée de Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste, pour d’autres, Elie, pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui  à personne.

Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suitequ’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera ».   

**Jésus avec ses disciples s’en va vers les villages au nord de la Galilée à proximité de Césarée de Philippe, une citadelle construite par Philppe en l’honneur de César, vers les sources du Jourdain. ‘Fleuve’ mythique pour les juifs, puisque c’est à Jéricho que le peuple est entré en terre promise après l’exil en Egypte. Un choix de Jésus, et non un hasard ?Chemin faisant, ce sera l’occasion pour Jésus de tracer le chemin qu’il faut suivre, lui et ses disciples. Mais d’abord la question : « Au dire des gens, qui suis-je ? ». La réponse des disciples jaillit : ‘Jean Baptiste, Elie, un des prophètes’. Que dirions-nous aujourd’hui : tu es dit superstar ?  Alors, à brûle pourpoint, Jésus demande avec insistance, à ses disciples: «Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Une demande cruciale, adressée avec la même insistance à tout disciple. Que répondre ? Répondre en vérité ! Qui est Jésus pour moi ? Pas question de répondre par un emprunt au catéchisme que nous connaissions par cœur mais en fait sur le bout des lèvres, ni même à la réponse de Pierre (pour nous une réponse toute faite), lui qui a répondu aussitôt en ‘prenant la parole’ comme pour évoquer que c’est sur sa parole d’honneur qu’il répond.

**« Tu es le Christ ». Que signifie ‘pour nous’ le terme le ‘Christ’ ? Je pense que pas mal de chrétiens ne pourraient répondre ce que le terme signifie, tellement habitué d’entendre parler de ‘Jésus Christ’ que d’aucuns l’assimilent au nom de famille de Jésus. Non, le Christ est un mot d’origine grecque signifiant : l’Oint, celui qui a reçu l’onction, celle-ci étant vu comme un  signe  de la mission reçu de l’Esprit Saint, qui traduit le mot hébreu ‘ le Messie’. Le personnage mystérieux dans la foi juive, qui sera perçu à la fin des temps, lorsque les temps seront ‘finalisés’, accomplis, comme le prophète qui introduira le peuple vers leur vraie finalité . Dès lors, le peuple a vu la fin de l’histoire comme  le rétablissement de la royauté de Dieu appelant tous les élus à partager sa vie d’amour. Pierre l’a-t-il perçu ainsi ? Petit rappel :nous sommes à la moitié de l’évangile de Marc qui est l’histoire de Jésus (homme Jésus au début), le Christ (professé par Pierre ici-même), Le Fils de Dieu (énoncé par le centurion ayant témoigné de la manière de Jésus de mourir comme lui a subi la mort : ‘Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs’ I.N.R.I). L’évangile de Marc annonce de  sa foi !

Qui est Jésus pour moi ? Témoignage personnel : pour moi en toute honnêteté je ne le vois pas avant tout comme le Messie qui terminera l’histoire de l’humanité, tellement le terme ‘la fin du monde’ a été évoquée comme imminente au cours de chacun des siècles. Mais oui, je l’attends comme manifestant la gloire du Père et du Fils dans le dynamisme de l’Esprit . Concrètement je le vois tel que l’évangile et d’autres écrits du Nouveau Testament le présente. Pour moi Jésus est celui qui a révélé Dieu, a enlevé un voile qui couvrait l’image de Dieu que les traditions humaines avaient travestie. Des mots de Jésus qui me parlent  et dont je tâche de vivre. Avant tout le message de Jésus en saint Jean : ‘Dieu a tant aimé le monde qu’il nous a donné son Fils afin que par la foi en lui nous ayons le vivre de Dieu en nous. Jésus donc le don du Père avec le but de nous faire participer à sa vie d’amour.‘Qui m’a vu, a vu le Père’ ou‘Le Père et moi nous sommes un’. Sa parole : ‘aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Comme la recette de notre vrai bonheur. Ou la Parole de l’épitre aux hébreux : ‘Père, tu m’as formé un corps et me voici, je suis venu pour faire ta volonté’ . En lisant l’évangile, j’observe l’attitude expressive du corps de Jésus ; à l’eucharistie j’écoute le mot de Jésus que je traduis littéralement du grec : Ceci est le corps, le de moi, le pour vous ?) Ou le mot de saint Paul : ‘Pour moi vivre, c’est le Christ’ : Question : mon vécu est vraiment d’être absolument en ‘communion avec lui’

**Là-dessus Jésus commande ‘sévèrement’ de ne parler de lui à personne ! Curieux ? Je comprends parce que sa propre identité ne sera révélée pleinement que dans la passion jusqu’à en mourir et ressusciter ; ainsi il témoignera d’un Dieu nous aimant tellement !

**Nouveau chapitre : Jésus enseigne aux disciples qu’il ‘fallait’ qu’il souffre beaucoup et soit rejeté par tous ceux qui détiennent le pouvoir religieux en Israël, qu’il soit mis à mort et que trois jours après, il ressuscite. Tout cela Jésus le dit ouvertement (en grec parrèsia, ce qui veut dire ‘tout dire avec audace’. Pierre le tire à part (un aparté) et commence à le rabrouer (Marc  ne dit pas comment). Jésus lui se retourne et voyant les disciples il s’adresse à Pierre en le rabrouant : « Passe derrière moi, Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ». Pierre, Satan pour Jésus !Car il a voulu détourner Jésus de poursuivre son chemin qu’il lui fallait suivre. Les pensées des hommes ont travesti celles de Dieu, l’empêchant de poursuivre sa vie  en totale proximité des hommes.

**A la ‘foule avec ses disciples’ Jésus dit : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, 1.qu’il renonce à lui-même : dire non à soi-même c’est ne pas mettre son ego comme ‘autoréférence’, 2. qu’il prenne sa croix : comme la prière le dit après le Notre Père : ’rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets en Jésus Christ, notre Sauveur’ 3. qu’il me suive (Jésus a tracé le chemin, à nous de l’emprunter avec le discernement de l’Esprit Saint).

**Celui qui veut sauver sa vie, son ego, il le perdra ; celui qui perdra son ego à cause de Jésus et l’évangile, le sauvera : La perte de son ego doit être au profit de Jésus et l’évangile. En d’autres termes la référence de tous nos agissements, de nos paroles et de notre être est d’assumer notre mission que Jésus nous propose : que tout notre être révèle le bonheur de Dieu d’aimer tous les hommes sans exclusive et sans partialité. .

24° t.o. – b Marc 8, 27-35   

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