Contrairement à ce que nous pensons souvent, la sainteté n’est pas la sanction que le Dieu juste réserve à la fin de leur vie ceux qui n’ont pas commit de péché. Elle n’est pas non plus un état d’être  qu’on ne pourrait appliquer qu’à ceux qui ont la virginité et la rectitude morale. Le Père qui nous a créé à son image et à sa ressemblance est Saint. Nous sommes tous saints de par notre filiation divine. Comme si cela ne suffit, le Père destine et invite tous les hommes à la sainteté. Dans l’Eglise primitive comme le démontre les épitres de Paul, les chrétiens se désignaient mutuellement comme des saints.

Les saints proclamés officiellement par l’Eglise ne sont pas tous les saints. La fête de Toussaint est là pour nous le faire savoir. Ceux là sont une infime minorité que l’Eglise élève en modèles d’imitation dans un secteur précis de la vie de foi. Cela ne signifie nullement qu’en vivant sur terre, ils n’avaient jamais commit de péché.

L’Eglise veille à ce que les fidèles du Christ ne manquent pas de modèles sur la route de la foi. Ainsi  leur offre t-elle diverses figures de sainteté, de toutes les époques, de toutes les catégories sociales, de tous les sexes et les âges, de toutes les races, de tous les corps de métiers…Oui il y a eu avant nous de chrétiens confrontés, autant que nous et parfois même plus, aux mêmes problèmes de vie, ils les ont surmontés par la lumière de l’évangile et de la foi. Ils y ont trouvé le motif et la force de vivre, d’avancer et d’espérer.  Ce qui a été possible pour eux, peut l’être aussi pour nous aujourd’hui. 

Nous sommes tous potentiellement saints, la sainteté est à notre portée. L’Eglise a tout mit en œuvre pour que nous ne manquions de rien sur notre parcours de sanctification. Les sacrements nous munissent de toutes les grâces sanctifiantes et prévenantes utiles. Etre saint, c’est être appelé à être et à faire toujours plus dans le bien jusqu’à la rencontre ultime avec celui qui donne l’être et l’existence.

Une pensée pour nos défunts ?

Oui. « C’est une chose sainte et  salutaire de prier pour les défunts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés » (2 Macchabées 12, 14). En dehors  de la commémoration de tous les fidèles défunts le  2 novembre de chaque année, l’Eglise encourage, comme c’est de tradition, à avoir une dévotion pour les âmes du purgatoire, fils et filles de l’Eglise qui ont quitté ce monde mais qui ne sont pas encore parvenus à la vision béatifique de Dieu. Alors qu’ils sont en un stade de chemin où l’amour de Dieu les apprête par la purification, dans la communion des saints, nous sommes tenus par la charité à les porter dans nos prières.

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