Bienvenue, Père Marius
NSP : Qui êtes-vous, Père Marius ?
(Rires) Ce n’est pas facile de se présenter. Mais je vais faire un petit effort. Je suis Marius Hervé N’guessan N’guessan Djadji, prêtre du diocèse de Yopougon en Côte d’Ivoire, ordonné le 8 janvier 2006. J’ai été envoyé en Belgique à l’Université de Louvain-la-Neuve par mon évêque en octobre 2009. J’ai donc fait un master et un doctorat en théologie dogmatique qui a été une réflexion sur le dialogue entre Rome et le Patriarcat copte orthodoxe d’Alexandrie. Au niveau pastoral, j’ai été vicaire dominical à la paroisse de Surice dans le doyenné de Philippeville, dans le diocèse de Namur en 2010, puis vicaire à temps plein en 2011 à Court-Saint-Etienne et curé de la paroisse Saint Antoine l’Ermite de Sart Messire Guillaume. Il faut préciser qu’après ma thèse, mon évêque m’a demandé de servir comme prêtre en mission. Cependant je dispense des cours de théologie là où il y a une demande. C’est le cas au Séminaire Notre Dame de Namur où j’ai été titulaire du cours d’ecclésiologie de 2019 à 2020 et à l’UCL où j’ai dispensé un cours d’ecclésiologie en 2020- 2021. Je pense qu’avec cette petite présentation on sait qui est Marius. Nous aurons le temps de nous connaître en profondeur. (Rires)
NSP : Quelle est votre vision du futur pour notre paroisse ?
Tout d’abord quand j’ai été affecté à Saint Paul j’ai ressenti de la joie parce que j’allais travailler avec « l’aîné », Vénuste qui m’a déjà accueilli quelques fois à Saint François lors des repas de Solidarité- Rwanda. La mort de Vénuste m’affecte beaucoup. Ma vision, ici, est de garder le dynamisme de la paroisse puisqu’il y a beaucoup de choses mises en place et de belles personnes qui donnent vie à la communauté sur cette paroisse. Je rentrerai d’abord dans cette dynamique et ferai en sorte que la communauté reste vivante, accueillante, ouverte et soit un lieu où chacun trouve la joie de rencontrer Dieu et la joie d’être avec les autres et de s’ouvrir à l’humanité. Mais c’est une vision qui est déjà celle de la communauté et ensemble nous essayerons de la maintenir.Pour l’avenir d’une paroisse, il y a des visions diverses. Ma mission c’est de faire en sorte qu’il y ait une vision communautaire. C’est pourquoi j’appelle tous les paroissiens et toutes les paroissiennes de Saint Paul à faire Eglise ensemble dans la vision paulinienne. C’est-à- dire l’Eglise comme un Corps dans lequel chaque membre a besoin des autres (1 Co 13-27). Que ce texte de Paul soit notre boussole.
NSP : Comment pensez-vous pouvoir vous partager entre les deux paroisses dont vous avez la charge ?
Je ris. Parce que c’est une question que tout le monde me pose. Les deux paroisses constituent une grâce parce qu’elles sont différentes d’un point de vue des réalités pastorales mais complémentaires. Dans les deux paroisses il y a des hommes et des femmes dynamiques, amoureux de Dieu et des hommes. C’est avec chacun.e que nous mènerons cette mission. Je ne suis pas seul car ce n’est pas le prêtre seul qui fait Eglise. Aujourd’hui, on parle d’unité pastorale, de communion entre les paroisses. Les paroisses doivent se partager les expériences et se soutenir pour être des témoins dans notre monde. Une paroisse malgré ses forces ne peut pas toute seule répondre aux appels de notre société. Le fait que ces deux paroisses aient un seul curé est un signe de communion, c’est-à-dire que chaque paroisse reste autonome mais les deux collaborent dans plusieurs activités pastorales telles qu’au niveau de la jeunesse, de la catéchèse et autres. Pour caricaturer, on peut dire que d’un point de vue théologique, François c’est la charité et Paul c’est l’enseignement donc les deux sont complémentaires.