Apocalypse 11, 19… 12, 10 : à travers un langage codé (le genre littéraire apocalyptique), Jean nous révèle que Dieu arrache ses fidèles à toutes les formes de mort. La Femme dont il s’agit est à la fois Marie et l’Eglise : Marie est la figure et le modèle de l’Eglise ; en elle, l’humanité est déjà accueillie auprès de Dieu. Tout ce qui se dit de l’Eglise, peut se dire de la Vierge Marie et inversement. Les théologiens ont toujours compris la Femme dont il s’agit ici comme étant l’Eglise, la nouvelle Eve, le nouvel Israël ; Dieu protège la descendance de la Femme de toutes sortes de persécuteurs (le dragon énorme). Le mot de la fin sera toujours que la puissance et la gloire sont à Dieu.

1 Corinthiens 15, 20-27 : le fondement de toute espérance de vie éternelle, c’est la résurrection du Christ ; en lui, tous, nous revivrons. S’il y a une solidarité de tous avec le premier Adam qui nous a entraîné la mort, il y a une solidarité plus grande avec le nouvel Adam qui a terrassé tous ses ennemis : le dernier ennemi qu’il a détruit, c’est la mort. L’assomption est  une forme privilégiée de la résurrection. L’Eglise appelle Marie « la première des sauvés ».

Luc 1, 39-56 : la scène de la Visitation est une explosion de joie et de louange ; même le fœtus tressaille d’allégresse et danse dans le sein de sa mère. Les deux femmes ne parlent pas uniquement de leurs vies personnelles (comblées de grâces l’une et l’autre), mais chantent l’action de Dieu dans toute l’histoire humaine. « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». La béatitude, le bonheur de Marie réside dans sa foi ; ce qui fait d’elle le modèle des croyants de tous les temps. Dans son chant du Magnificat, Marie ne se raconte pas : elle décrit le programme que Dieu avait commencé à réaliser depuis le commencement, qu’il a poursuivi en elle et qu’il accomplit à présent dans l’Eglise.

Homélie de Vénuste.

La résurrection, c’est le dogme central de la foi chrétienne : Christ est ressuscité, le premier-né d’entre les morts. L’Eglise le croit des martyrs : ils vont tout droit au ciel. L’Eglise le croit de ceux qu’elle proclame saints (canonisés) : le jour de leur mort est appelé le jour de leur naissance au ciel. Pour Marie, on parle de la « dormition » (l’Eglise d’Orient) et de l’ « assomption » (l’Eglise d’Occident) : une forme privilégiée de la résurrection. Le dogme a été « défini » par Pie XII le 1er novembre 1950 : « L’immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste ». Mais avant la définition de ce dogme, la foi a toujours été, dans toutes les Eglises, que Marie a été « assumée » au ciel pour participer à la gloire de son Fils.

Nous célébrons l’entrée en gloire de Marie. Cette humble fille d’Israël n’a jamais cherché la gloire de son vivant ; elle n’a prétendu à aucun titre honorifique si ce n’est le titre d’ « humble servante ». Mais c’est sur elle que les premières béatitudes furent prononcées. L’ange la salue comme « pleine de grâces ». Elisabeth l’appelle « bénie entre toutes les femmes » et « heureuse, toi qui as cru ». Marie elle-même n’hésite pas à affirmer « désormais tous les âges me diront bienheureuse », elle le dit sans se mettre en avant, seulement en exaltant l’œuvre de Dieu dans l’histoire des hommes. Une femme dans la foule a crié à Jésus : « bienheureuse celle qui t’a porté en son sein ». L’Eglise qui a proclamé le dogme de l’Assomption n’a fait que mettre des mots sur ce qui tombe sous les sens : pour avoir été la mère de Dieu, pour avoir été unie à son Fils qui était la chair de sa chair, elle lui est unie aussi dans la gloire, dans la victoire sur la mort. Le fondement de cette foi est bien sûr la résurrection du Christ qui fonde la nôtre. Nous croyons que nous tous sommes aussi appelés à une assomption dont l’ascension du Christ est le garant. L’assomption de Marie n’est qu’une extension de la résurrection de Jésus. Après avoir partagé sa vie terrestre avec le Fils éternel, après avoir été à ses côtés dans l’accomplissement de son œuvre de salut jusqu’à se tenir près de la Croix, jusqu’à accueillir dans ses bras le corps de Jésus quand on l’a descendu de la croix, après avoir assisté aux débuts de l’Eglise à la Pentecôte, Marie a rejoint son Fils dans la gloire. Elle nous précède dans la gloire pour devenir la Reine du ciel.

            L’assomption ne veut pas dire que Marie n’est pas morte : elle est morte comme toute personne humaine, comme Jésus, quoique Fils de Dieu, lui-même est mort. C’est dire que le corps de Marie n’a pas connu la putréfaction. Elle est montée au ciel avec son corps. La question est de savoir avec quel corps. Pas cette carcasse que nous habitons ici sur terre, « en chair et en os », faite de cellules et d’atomes. Mais un corps glorieux comme celui du Ressuscité. C’est ce corps qui connait la gloire de l’Assomption.

Vous aurez compris que l’assomption n’est pas un privilège exclusif et réservé à Marie. Ce n’est pas priver Marie de sa dignité que de le dire. Au contraire. Il est bon d’honorer Marie, mais sans en faire un extraterrestre qui n’est plus de notre nature humaine. En célébrant l’Assomption, nous exaltons notre Dieu pour sa grâce à l’œuvre dans les cœurs. La grâce a fait d’une humble jeune fille de Galilée la Mère de Dieu, la Mère de l’Eglise, la Mère de l’humanité sauvée, Marie aujourd’hui dans la gloire de son Fils. C’est un motif d’espérance pour nous qui sommes de sa nature : car la même grâce travaille au fond de chacun d’entre nous pour nous sanctifier, nous transfigurer jusque dans notre corps afin que, quand notre heure viendra, nous soyons à notre tour assumé dans la gloire des bienheureux. A condition précisément de laisser la grâce faire son œuvre dans notre cœur, dans notre corps et dans notre vie. Comme Marie… Ecoutons-la nous dire comme à Cana : « Faites tout ce qu’il [mon Fils] vous dira ».

Je vous invite à redécouvrir les stations qui font le pourtour de notre grotte de Lourdes. Pendant longtemps, on pensait que c’était les stations du Chemin de Croix. Ce sont plutôt les représentations des Sept Douleurs de Marie.

1. Lors de la prophétie de Siméon : elle offre son enfant et le prophète annonce la mort violente du Fils qui provoquera chez elle une douleur aussi forte qu’un glaive planté dans le cœur.

2. Lors de l’exil en Égypte : la police d’Hérode cherche à tuer l’enfant encore au berceau, la famille est obligée de demander l’asile politique avec tout ce que comporte cette situation précaire pour l’insertion avant le retour dans la patrie.

3. Lors de la disparition de Jésus à 12 ans au temple : « Ton père et moi, nous te cherchions angoissés » ; trois jours d’une anxiété que ne connaissent que les parents des enfants disparus.

4. Lors du douloureux chemin de croix de Jésus : la douleur d’une mère qui rencontre son fils condamné injustement à la peine capitale sur le chemin qui le conduit au supplice.

5. Lors de l’agonie de Jésus sur la croix : elle a eu le courage de suivre son Fils jusqu’au bout, jusqu’à son dernier souffle.

6. Lorsque le Sacré Corps de Jésus fut descendu de la croix et placé dans ses bras : maigre consolation de tenir une dernière fois ce corps qu’elle a porté, nourri, lavé, embrassé… 

7. Lorsque Jésus fut placé dans le Saint-Sépulcre : dernier geste de respect pour un proche défunt, dernières larmes tellement difficiles que dans certaines régions on éloigne les femmes de la mise au tombeau ; Marie a tenu bon jusqu’à cet instant pénible.

Pourquoi parler des sept douleurs de Marie le jour où on célèbre l’Assomption ? Comment concilier les deux réalités ? C’est comme prier le chemin de croix le jour de Pâques. Et tout simplement pourquoi insister sur ces douleurs ? N’est-ce pas revenir au dolorisme d’une époque révolue ? La réponse est dans la façon d’évoquer ces douleurs, la réponse est dans un certain équilibre qu’il faut garder. C’est comme quand nous prions le chapelet (il existe d’ailleurs un « chapelet des larmes de douleurs de Marie », chapelet qui a été diffusé par l’Ordre des Servites de Marie dès 1239). Le fait de méditer la vie de Marie, c’est une façon heureuse de méditer la vie de Jésus : toute prière doit être centrée sur l’œuvre de Jésus, surtout sur l’événement pascal. Même en méditant les douleurs de Marie, ce n’est pas Marie que nous plaçons au centre de cette méditation, elle ne peut pas prendre la place du Christ. Ce n’est pas non plus sur ses douleurs qu’il faut insister : nous célébrons la victoire du Ressuscité qui a produit ses effets en Marie en l’assumant au ciel, la même victoire produit ses effets en nous déjà maintenant en nous donnant la vie de Dieu qui triomphe de toute mort. Nous prenons la mesure de son courage : elle n’a pas été gâtée dans sa vie terrestre, quoique bénie entre toutes les femmes. Mais elle n’a pas failli, elle n’a pas trahi la confiance de son Dieu, elle a tenu bon jusqu’au bout, dans une fidélité qui ne fut jamais résignation. Evoquer ses souffrances, c’est nous engager à la suivre, à l’imiter : son exemple nous stimule, sa prière nous soutient.

Quand nous méditons ces périodes douloureuses de la vie de Marie, nous ne devons pas faire comme si la Vierge pleure encore (encore moins des larmes de sang) : la fête de l’Assomption, c’est pour dire et redire qu’elle est en gloire désormais, bienheureuse avec le Christ qui lui non plus ne souffre ni ne meurt plus. Laissons-la jouir du paradis « où il n’y a plus ni deuil ni larme ni douleur » (prière des absoutes). En attendant de la rejoindre dans la gloire de son Fils, prenons-la comme modèle de courage et de persévérance dans la joie comme dans l’épreuve.

A notre tour de croire à l’accomplissement des paroles du Seigneur. Au terme de notre voyage sur terre, nous rejoindrons Marie (« la première des sauvés », « la première de cordée ») et les saints qui entourent Jésus, le premier-né d’entre les morts. Laissons-nous emporter au ciel, ne collons pas à la terre ! Invoquons celle qui prie pour nous à l’heure de notre mort. Louons le Seigneur qui a accueilli, dans son paradis, Marie, les saints, nos proches disparus… et qui nous prendra, nous « assumera » chez lui quand notre heure viendra.

Commentaire de Père Jean.

En ces jours-là Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison  de Zacharie et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors Elisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais ».Marie resta avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle. 

**Nous fêtons aujourd’hui l’Assomption de la Vierge Marie ; Marie assumée au ciel, car attirée par Dieu comme par un ‘aimant’. *Fête pour le cœur de Dieu, son œuvre en créant l’homme est pleinement réussie en Marie. ** Fête pour Marie, pour elle c’est l’heureux aboutissement de sa vie en sa volonté d’être la servante du Seigneur. ***Fête pour les chrétiens, disciples de son Fils : à elle fut confiée la mission d’être mère de Jésus, mère de Jean et mère de nous tous.

Voilà le jour où nous pouvons la congratuler  en sachant qu’elle est le don que Dieu  nous confie. Elle est au ciel, notre regard se tourne vers elle. Allons-nous la visiter au ciel ! Pour nous en chemin, le ‘ciel’ n’est accessible qu’en promesse. Qu’à cela ne tienne, Marie ne dédaigne pas de nous rendre visite. Elle est porteuse d’un message pour tous, à nous de l’écouter nous rendre son témoignage. C’est ainsi que l’Eglise pour la liturgie nous a choisi le récit de la Visitation, Marie chez Elisabeth et donc chez nous.

**Elle vient en hâte, pressée qu’elle est de pouvoir annoncer la bonne nouvelle, Dieu a pris la décision de nous rejoindre là où nous sommes et elle est invitée par Dieu d’accomplir sa Parole. Il n’y a donc pas de temps à perdre. Elle entre dans la maison de Zacharie et  elle salua Elisabeth, comme l’ange est entré chez elle à Nazareth et l’a saluée. Quel est ce salut ? Marie a pensé à ce message dont elle fut la destinataire ; à présent elle est la messagère de cette nouvelle ? Le salut de l’ange était : « réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » Pas  étonnant qu’elle en fut toute remuée, maintenant qu’elle adresse ce même message à nous. « Tu donneras naissance à un enfant que tu appelleras Jésus, et sera appelé le Fils du Très Haut, il règnera comme le fils de David » Aujourd’hui Marie pense à tous les humains appelés à enfanter, à donner corps par leur propre corps à la présence de Jésus en ce monde. « Comment cela se fera-t-il ? Je ne connais pas d’homme » Réponse de l’ange :  « L’Esprit Saint viendra sur toi et te couvrira de son ombre ; celui qui va naître sera appelé Fils de Dieu . La Parole de Dieu est toute-puissante : Ecoute :  Elisabeth elle qui était stérile va donner naissance à un enfant : rien n’est impossible pour Dieu. Et elle a répondu : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole » et l’ange la quitta. Marie sut d’emblée qu’elle devait assurer le rôle de messagère du même message fde salut

** A Elisabeth à présent de prendre la parole :Son  nom pourrait signifier :’ el’ Dieu ,’ isha’ la femme, ‘beth’ la maison : ‘demeure de la femme de Dieu’ : Dieu aurait-il une femme ? en hébreu l’Esprit est du féminin ! Donc demeure de l’Esprit de Dieu, ce qui facilité notre assimilation au rôle de Elisabeth, car nous croyons depuis notre baptême être la demeure de l’Esprit. Elisabeth,   en entendant le salut de Marie, a senti tressaillir l’enfant en elle : ce salut est pour nous aussi, un tressaillement de notre cœur, Jésus vivant en nous et nous en Jésus ! Remplis de l’Esprit Saint avec Elisabeth, de nous adresser à Marie : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et béni le fruit de tes entrailles » Une et même bénédiction où Dieu vient dire du bien de Marie et de tous ses enfants tout en disant du bien de Jésus, appelé le fruit des entrailles de Marie, soulignant combien Jésus est devenu chair. Même si ces mots s’adressent à Marie, celle-ci pense avec gratitude à l’action de Dieu en elle. Ce sont ces mots-là que nous adressons à Marie dans le ‘je vous salue Marie’. «  Quel cadeau de la part du Seigneur que sa mère est venue jusqu’à nous  jusqu’à nous ! »  « Heureuse celle qui a cru en l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » A nous de demander par l’intercession de Marie le bonheur de croire en la puissance de la parole de Dieu.

**A présent nous nous mettons à l’écoute de Marie : elle viendra nous parler de Dieu, une révélation anticipative à celle que Jésus durant sa vie publique annoncera : qui donc est Dieu ? Pour elle et pour nous !

Pour elle, mais sans oublier qu’elle est la mère de tous les chrétiens et ainsi de nous, sa réponse nous  renseigne comment Dieu veut être pour nous. « Mon âme exalte le Seigneur ( avec tout son être elle déclare que Dieu est grand, élevé) – mon esprit rejoint  par le Saint Esprit,exulte en Dieu ( de joie, d’allégresse) Message de vie et de joie.

 Dieu mon Sauveur, dit-elle l Qui donc est Dieu l mon sauveur, elle sait que c’est en vue du salut que son enfant apportera au monde dont elle ne s’exclut pas : tout est grâce pour elle comme pour nous : elle aussi sauvée par la venue de Jésus sur terre. Qui donc est Dieu ? Dieu se penche sur son humble servante Dieu qui se penche, ne reste pas assis sur son trône combien bienveillant qu’il soit, non ce n’est qu’en se penchant vers elle, qu’il lui montre combien Dieu veut être proche des hommes, veut avoir besoin de leur collaboration pour achever son œuvre, quelle que soit notre humilité, près de  l’humus de la terre, ce qui fait son souci et notre grandeur, celle de l’humble Marie et de tous ses enfants : que chanter en ce moment si ce n’est magnificat : Dieu est grand ! De l’humble servante Dieu en fait que tous les âges la diront bienheureuse. Ce sont là de merveilleuses révélations : c’est ainsi qu’il est saint : il est vraiment celui qu’il veut être, le Père de tous les hommes sans exclusion  Tel est notre Dieu

Marie poursuit son éloge de Dieu, à présent en comparant la vraie image de Dieu  à celle qu’abusivement les hommes  sont tentés de le réduire. L’être  de Dieu  opposé à l’avoir des hommes 1. Le savoir, 2. Le pouvoir 3. L’avoir.

1. Le savoir des superbes eux qui n’ont à la bouche que ‘je sais’ : tout tourne autour de l’ego ils n’ont plus besoin ni de Dieu ni des autres, ils sont autosuffisants. Eux seront dispersés comme la cendre. Ils sont à l’opposé de ceux qui craignant Dieu :eux ‘savent’ que sa miséricorde s’étend sur eux d’âge en âge. Sa miséricorde est son cœur qui se bat pour nous tirer de notre misère : Lui est avec (en grec meta) nous ! Mieux, en communion avec nous : ce qui nous métamorphose. Craindre Dieu, est loin d’avoir peur de lui, c’est  s’évertuer à réaliser les attentes qu’il a sur nous.

2. Le pouvoir des puissants assis sur leur trône. Eux abusent de leur pouvoir  pour dominer et écraser les autres, ils s’accrochent au pouvoir sous toutes ses formes (les gouvernants, les parents, les enfants, etc..) Au lieu d’apporter vie ils sèment la mort et la corruption .Leur trône sera renversé ! Fini le pouvoir. Eux sont opposés par Marie aux humbles si proche de l’humus de la terre : ils ont des soucis quotidiens, mais ils comptant aussi sur Dieu, lui qui s’est fait humble en rejoignant notre condition humaine, connu comme le fils de Joseph. Ces humbles Dieu les élève, les sort de leur anonymat pour inscrire leur nom dans la paume de sa main.

3.L’avoir des riches. Eux qui comptent uniquement sur leur avoir comme un signe de richesse pour épater les autres et se croient ainsi supérieurs. Et ils sont nombreux les signes de richesses : âpreté au gain, manque total de solidarité, une nouvelle fois tout ce que l’homme peut inventer pour s’élever au dessus-des autres. Eux seront renvoyés les mains vides ; tout ce qu’ils ont accumulé est purement vide, sans valeur aucune. Riches que Marie oppose aux affamés, ceux qui sont dans le besoin , en manque mais ceux-là croient que Dieu les comble : eux mangeront à satiété du pain que Dieu leur réserve parce que dans leur cœur, ils ne se sont pas appesantis sur leur manque mais ils croient en un Père qui a souci d’eux et les comblera.de la vraie nourriture

Marie  met encore l’accent sur la fidélité de Dieu qu’elle a éprouvée en écoutant le message de l’ange ;  Dieu est fidèle conformément à l’alliance conclue avec les pères.

 Quel bel hommage à Dieu en ce jour de l’Assomption de Marie au ciel 

Luc 1, 39-56

Assomption – b

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