Genèse 2, 18-24. Deuxième récit de la création. L’homme vient d’être créé, mais Dieu trouve qu’il est seul, malgré qu’il a apprivoisé les animaux (le fait de leur donner un nom est également l’expression de la souveraineté que Dieu lui accorde sur les animaux, mais pas sur sa femme), il est incomplet jusqu’à la création de la femme, « l’os de mes os, la chair de ma chair ». Elle est son égale, condition pour réaliser l’union du couple : tous deux ne font plus qu’un.

 Hébreux 2, 9-11. Jésus, Fils de Dieu, s’est abaissé en se faisant homme ; il est de la même race que nous, il n’a donc pas honte de nous appeler ses frères. Il n’a pas pris l’apparence humaine uniquement (l’homo religiosus pense qu’un Dieu qui se ferait homme, ce serait une déchéance). Puissions-nous ne pas lui faire honte par notre comportement. Reconnaissons notre dignité : notre humanité a été élevée en celui qui est couronné de gloire ; nous sommes sanctifiés par lui.

Marc 10, 2-16. Jésus refuse d’être enfermé dans le permis ou le défendu. Les pharisiens invoquent l’autorité de Moïse, il invoque, lui, l’autorité du Créateur. « Au commencement » : il ne s’agit pas du début chronologique, mais de ce qui commande la suite ; il s’agit bien du projet de Dieu sur l’humanité. L’homme est dualité, mâle et femelle, pour se compléter dans l’amour et l’unité, dans la fidélité et le pardon. C’est le couple qui est ainsi image de Dieu, sacrement : donc ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. Par la même occasion, Jésus redonne dignité aux enfants (à l’époque l’enfant était comme une chose méprisable, inachevée ; impur parce qu’il ne sait pas pratiquer la Loi) : il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

Homélie de Vénuste.

Jésus est aux prises une fois encore avec les pharisiens qui cherchent toujours à le piéger. Il avait déjà manifesté beaucoup de liberté vis-à-vis de la loi de Moïse, ce n’est pas étonnant que les pharisiens veulent avoir son opinion (sans chercher à la partager) sur les sujets les plus débattus. Le divorce faisait désormais partie, comme la polygamie, du droit coutumier. Moïse avait réglementé cette coutume pour remédier aux caprices de l’arbitraire : « Lorsqu’un homme prend une femme et l’épouse, puis trouvant en elle quelque chose qui lui fait honte… qu’il rédige pour elle un acte de répudiation et le lui remette en la renvoyant de chez lui… » (Dt 24, 1). Le problème était de préciser ce « quelque chose qui fait honte ». Certains pensaient à une « immoralité grave » comme l’adultère, tandis que d’autres répudiaient la femme « pour n’importe quel motif » (selon le texte de Matthieu), comme par exemple brûler un repas !

On attendait de Jésus qu’il dise oui ou non, ou bien oui à certaines conditions. Il refuse qu’on l’enferme dans la logique du permis-défendu ; son point de vue va au-delà des questions juridiques. Il est toujours plus soucieux de l’esprit que de la lettre de la loi. Il ne donne pas tout de suite la réponse ; dans sa pédagogie, il aide à chercher les éléments de réponse. On l’interroge sur le divorce, il répond en parlant d’union. C’est pourtant lui qui demande ce qu’a prescrit Moïse : celui-ci avait permis qu’on établisse un acte de répudiation. Jésus contre-attaque : si Moïse a permis une chose pareille, c’est en raison de l’endurcissement (littéralement : sclérose du cœur) du peuple. Une loi arrive à cacher la loi de l’amour. Il en est ainsi quand on se borne à revendiquer ses droits, le mariage est ravalé à un contrat qui n’obéit qu’aux lois de type associatif. On est ensemble tant que ça dure. On divorce pour peu, en toute légitimité.

Jésus fait monter le débat. Il faut dépasser le niveau de l’autorité de Moïse qui ne fait pas le poids (audace et blasphème de critiquer le grand Moïse) devant l’autorité du Créateur. La question qu’il faut se poser, ce n’est pas le respect de la coutume, ce n’est pas de décrire et de cautionner la réalité de ce qui se fait (conformisme). La question, la vraie, c’est de se demander quel était le projet du créateur quand il a créé l’humanité – homme et femme -. « Au commencement de la création, il les fit homme et femme… ils ne seront plus deux, mais ils ne font qu’un. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Jésus recourt à un critère auquel on ne prête pas attention : la volonté créatrice de Dieu. Car l’amour humain n’est pas né des hasards de l’évolution biologique, il est don de Dieu. Le mariage, avant d’être une question de loi, doit aller de pair avec une profondeur spirituelle. Jésus re-propose à tous l’idéal originel de l’union indissoluble entre l’homme et la femme (« une seule chair ») qui, au moins pour ses disciples, devra désormais être la seule forme de mariage possible.

L’expression « au commencement » n’est pas à comprendre dans le sens de début chronologique, mais dans le sens de ce qui commande la suite. Non pas un temps mythique ou idyllique, mais ce qui s’est réellement passé, ce qui a son commencement et son fondement toujours actuel en Dieu. Dieu a créé un couple : l’institution du mariage prend son origine en Dieu, contrairement à toutes les autres institutions qui, elles, relèvent de la volonté humaine. Dieu a voulu que l’homme soit relation et dualité, mâle et femelle, couple qui soit unité et fidélité à toute épreuve, amour et dialogue. Dieu qui est Trinité et relation, a voulu l’homme à son image, (c’est le couple qui est à l’image de Dieu, ce n’est pas l’homme, l’individu, dans sa singularité). Ce que Dieu veut pour le couple : le bonheur par l’amour (avec ses exigences). D’où grandeur et exigences de l’amour humain. Unité de corps et de cœur. Parce que image de Dieu, le couple est sacré. Détruire le couple, c’est détruire l’image divine.

Le langage de Jésus, une fois encore, est d’une telle radicalité, que les disciples l’interrogent de nouveau sur cette question, une fois de retour à la maison. Et Jésus renchérit son propos en disant que celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère. C’est tellement fort que dans la version de Matthieu, les disciples disent à Jésus que s’il en est ainsi, vaut mieux ne pas se marier ! Les apôtres sont interloqués : aujourd’hui encore, on ne comprend pas l’intransigeance de l’Eglise à propos de l’indissolubilité (un mot inconnu dans le langage de tous les jours). Une nouveauté : Jésus envisage le cas où une femme renvoie son mari, ce qui ne se faisait pas du tout chez les Juifs, mais n’était pas rare chez les Gréco-romains (Marc écrit à une communauté mixte, rappelons-nous). C’est qu’il y a réciprocité, du seul fait que l’homme et la femme sont égaux en dignité ; ils ont les mêmes devoirs et les mêmes droits. La femme n’est pas un objet « jetable », de sorte que le divorce serait une question de propriétaire (mâle). Une idée révolutionnaire à l’époque ! L’homme et la femme sont égaux en droit, ils ont les mêmes devoirs et la même responsabilité de travailler, pas seulement à enrichir la famille (double salaire), mais à l’épanouissement et l’harmonie du couple et de la famille, ainsi que la sanctification mutuelle.

L’amour chrétien est un, indissoluble, fidèle, exclusif. D’ordinaire le Christ est très ouvert et très souple avec la loi. Ici il est inflexible : la loi de l’amour prime sur la jurisprudence et la casuistique du permis-défendu (en raison de « votre » endurcissement). Le disciple doit être capable de dépasser la loi pour découvrir l’intention du Créateur. Différence entre la loi de Moïse et la parole créatrice de Dieu : ne pas réduire la fidélité dans le couple à une question de loi, mais en découvrir les racines dans le projet d’amour de Dieu. Jésus corrige Moïse. Les pharisiens parlent de la loi, Jésus parle du cœur : la loi existe parce que le cœur est dur comme la pierre. Avoir un cœur de chair : laisser parler le cœur et non les codes et lois. Jésus rappelle l’idéal, il se réfère aux origines et échappe ainsi aux pièges des légalistes et des faux moralistes. L’Eglise a repris cette intransigeance de Jésus, ce qui rend la situation inconfortable (pour ne pas dire plus) aux divorcés remariés et à l’Eglise elle-même face à ceux-ci quoique, même si la loi est sévère, ils ne sont pas hors de la miséricorde de Dieu. Rappelez-vous le synode des évêques en 2015 et l’exhortation post-synodale « Amoris laetitia » du Pape François ; il s’agissait justement de prendre position notamment sur la question que les pharisiens posent à Jésus : est-ce qu’il faut appliquer le droit canon stricto sensu dans sa rigueur, ou faut-il trouver comment l’Evangile peut parler aux situations que vivent les familles aujourd’hui. Le divorce reste l’échec d’un amour qu’on voulait éternel, il est une souffrance. L’indissolubilité reste toujours le vœu le plus profond de l’amour : demandez à n’importe quel couple qui veut se marier, c’est son vœu le plus cher ; certains viennent demander la bénédiction pour que ce soit plus ferme comme conviction et comme idéal (« mieux qu’à la commune »). A la suite de Jésus, l’Eglise propose cet idéal : mission et responsabilité de révéler l’amour de Dieu à travers l’amour sexué de l’homme et de la femme. Tout faire, même l’impossible, pour que l’amour dure par-delà le temps et les crises (qui se révèlent bénéfiques : au lieu de provoquer la rupture, elles purifient et renouvellent l’amour). Amour durable, ou du moins réparable et pas jetable (notre société de consommation fait du jetable).

Jésus rappelle l’enfant : quand on parle divorce, ce n’est pas Dieu seul qu’on oublie, on oublie aussi l’enfant. Celui-ci vient compléter le couple pour que ce soit une famille. Jésus redonne place et dignité (après la femme) aux enfants également (à l’époque l’enfant était comme une chose méprisable, inachevée, impure parce qu’il ne sait pas pratiquer la Loi). Jésus les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. C’est ainsi que l’Eglise a compris qu’elle pouvait les baptiser, puisque « le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent… Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant, n’y entrera pas. » L’enfant accueille le Royaume mieux que l’adulte : simplicité, humilité, bras ouverts, accueil de ce qu’on reçoit comme un don et non comme un dû… Une fois encore, Jésus corrige nos idées fausses : l’enfant est tout naturellement proche de Dieu, peut-être même qu’il perd quelque chose d’essentiel avec l’âge et l’éducation ; en tout cas il ne faut pas l’éloigner de Dieu soi-disant qu’il n’a pas l’âge, qu’il doit se préparer, qu’il aura à faire son choix personnel. Les adultes ont à apprendre des enfants (sans s’infantiliser) !

Tout est dit du mariage chrétien et de la famille. Ce dimanche est une occasion de prier pour les familles, celles éclatées, celles qui sont en crise, celles où on vit la solitude à deux, celles qui viennent de se fonder… sans oublier celles qui vivent l’harmonie grâce à Jésus. Pensons aux divorcés remariés que l’Eglise catholique a difficile à accueillir, alors qu’ils ne sont plus l’exception comme jadis. N’oublions pas de prier pour notre paroisse qui célèbre ce 3 octobre la fête de Saint François d’Assise, son saint patron.

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais au commencement de la création Dieu les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera  son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux : mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant, n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

Comme dit antérieurement Jésus a entamé son discours sur ce qu’est un disciple ; un chrétien pour lui est celui 1.‘qui ‘veut’ le suivre’  2. en renonçant’ à son égocentrisme 3. et ‘en assumant l’épreuve de sa croix’.4. en se mettant à le suivre. L’évangile de ce jour traite de deux aspects essentiels pour le chrétien, sa façon d’être en couple et son rapport aux enfants et tous ceux les dépendants de ce monde.Le regard du Christ sur le couple semble beau, mais à l’aune de la pratique de nos jours très dur : aujourd’hui dans quelle famille, aussi la famille chrétienne soit-elle n’y a-t-il pas des divorces, et des divorcés remariés ?

Dans le récit d’aujourd’hui, tout d’abord  ce sont des pharisiens, les purs ! (que Jésus qualifiera de hypocrites) qui mettent Jésus à l’épreuve, en lui tendant un piège qui pourra le discréditer auprès de ses contemporains. Soit, il n’osera pas contredire Moïse, le prophète par excellence aux yeux du peuple, en ce cas quelle est la nouveauté du message de ce Jésus de Nazareth ?, soit il contredira Moïse et se révélera être ainsi un ‘faux prophète’. De toute façon il est perdant dans cette épreuve. Il sera prouvé qu’il est un usurpateur ! Ils posent la question avec leur vocabulaire (le permis et l’interdit) : ‘Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ?’ (déjà la question se pose pour le mari et non pour la femme !). Jésus très finement pose à son tour une question à eux les diplômés de la Loi : «Que vous  a prescrit Moïse ? ».(déjà Jésus parle de la prescription de Moïse bien connue d’eux et non de la loi de Dieu !)  Eux répondent : ‘Moïse a permis de répudier sa femme moyennant un acte de répudiation’ Jésus : « En raison de la dureté de vos cœurs que Moïse a formulé pour vous cette règle. » La dureté de vos cœurs : celui des pharisiens et celui des époux défaillants, pas vraiment engagés dans un amour libre, fidèle, généreux et pétri de sens de la communion ‘pour le meilleur et le pire’ ? Jésus se réfère au livre de la Genèse, également attribué à Moïse. La Genèse, c’est-à-dire l’origine qui révèle le dessein de Dieu lors de la Création de l’univers. ‘Faisons l‘homme à notre image, selon notre ressemblanceDieu créa l’homme à son image. Dieu ‘les fit homme et femme’, d’emblée en couple avec la mission 1.d’assurer une progéniture 2.mais aussi de se seconder l’un l’autre pour la vitalité du couple. Jésus l’exprime ainsi avec les paroles de la Genèse : « A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair »  Le mariage tel que proposé dans la Genèse  et réitéré par Jésus, est 1. une rupture avec la culture de vie des parents :‘ il faut que l’homme quitte ses parents pour assumer sa propre destinée en toute indépendance’  2. et ensuite s’attacher à sa femme ; à la fois se libérer de la dépendance parentale et se lier à sa femme pour une nouvelle culture de vie assumée par le couple  L’identité du couple est encore une fois réaffirmée : plus deux, mais une seule chair. Jésus ajoute au texte de la Genèse sa conclusion : « Ce que Dieu a uni » –   le dessein de Dieu – mais l’attente de Dieu : « que l’homme ne le sépare pas ! »       

Il y a lieu de situer cet événement dans le cadre plus large de l’identité de Dieu. Dieu a parlé aux hommes, en particulier aux descendants de Abraham, dans les termes de l’Alliance : « Je serai votre Dieu et vous serez mon peuple » Dieu se lie à un peuple pour le protéger et le peuple est lié à Dieu en observant ses recommandations. Cette grande alliance se vérifie aussi dans l’alliance de Dieu avec le couple humain :. un homme et une femme, le mariage étant le reflet des ’ épousailles de Dieu avec son peuple dans un engagement librement consenti, une fidélité à toute épreuve, une générosité vivifiante et une communion de partage. L’image sacramentelle est le ‘mariage de Dieu et un couple humain’. Les ‘alliances’ sont bénites comme signe que tous deux porteront au doigt pour rappeler cette double alliance. C’est la raison pour laquelle Jésus ajoute  qu’au cas où l’un des deux conjoints renvoie l’autre, et en épouse un ou une autre, il commet un adultère. Justement dans l’Ancien Testament l’adultère est  très fortement catalogué comme péché grave, c’est que l’infidélité du couple dans l’alliance avec Dieu est l’image opposée de la fidélité de Dieu envers son peuple, Dieu demeure fidèle en cette alliance initiale et ne s’y retire pas.

On sait que aujourd’hui la séparation au sein du couple  suivie d’un remariage civil est fréquent. Ne serait-ce pas que lors du premier mariage, le seul sacramentel , les époux épris l’un de l’autre n’ont pas saisi la quintessence du mariage sacramentel qui est la présence même de Dieu au sein de leur union. Ont-ils d’autre part réfléchi qu’ils entament un périple pour la vie ; ont-ils échangé en profondeur pour se connaître et au vu de cette connaissance établi préalablement un projet de vie ; l’un ou l’autre a-t-il rencontré un ou une partenaire dont ils se sont épris, oublieux de leur engagement ? Ou la relation s’est refroidie sans qu’il ya ait eu un vrai dialogue pour retrouver l’enthousiasme initial  ?

Un remariage sacramentel après divorce est impossible, vu l’unicité de l’engagement premier non pas seulement devant Dieu, mais avec Dieu . Lui reste fidèle à son engagement.

Maintenant il est vrai que l’Eglise s’est fortement polarisée sur l’interdiction de communion à l’eucharistie pour un divorcé remarié. C’est la position officielle de l’Eglise institutionnelle. Dans la pratique beaucoup de prêtres ne refusent pas l’eucharistie à quelqu’un de divorcé remarié, estimant que tout homme peut compter sur la présence de Jésus en sa vie . Parfois le nouveau couple ayant trouvé une source d’amour nouvelle demandent une célébration de leur amour sous forme d’une prière adressée à Dieu vu comme une demande de bénédiction.  Avec d’autres confrères je crois que l’eucharistie est source de vie et que parfois, après les affres de la séparation, le nouveau couple éprouve un besoin sincère de communion, voire même de célébration pour confier à Dieu leur désir que le nouvel engagement soit source de sanctification, en toute humilité sans en être le porte-drapeau de leur démarche. Encore ceci : Jésus parle d’adultère. Mais ce même Jésus dira explicitement à une femme adultère, condamnée par le pouvoir religieux : « Moi je ne te condamne pas, mais il lui a ouvert un avenir : Va ! en veillant de ne plus  échouer.

De la relation de Jésus avec des enfants, il en a été déjà question(l’enfant n’est pas l’enfant roi de maintenant, du temps de Jésus il n’est bon à rien aussi longtemps qu’il n’a pas fait sa profession de foi). Aussi la relation des disciples face aux enfants est de les écarter de Jésus. Riposte de Jésus : « Laissez les enfants venir à moi. Le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent (tous les ‘dépendants’). Entrer dans le royaume de Dieu est savoir qu’on est dépendant de la grâce de l’Esprit !    

27° t.o. – b Marc 10, 2 – 12 

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