2 Samuel 7, 1…16 : le roi David veut préparer au Seigneur une demeure qui lui soit digne. Mais le Seigneur lui fait comprendre que c’est plutôt lui à assurer une « maison » (une dynastie), une royauté qui subsistera pour toujours. La lecture messianique de ce texte voit en Jésus celui qui accomplit la promesse : c’est lui la pierre angulaire d’une maison de pierres vivantes que nous sommes. Quel genre de demeure désirons-nous préparer pour le Seigneur en ce Noël 2020 ?
Romains 16, 25-27 : l’apôtre est parvenu à une vue d’ensemble de toute l’œuvre de Dieu. Il parle de « mystère », non pas dans le sens de ce que la raison humaine ne peut pas comprendre, mais dans le sens de plan de Dieu qui se dévoile à mesure qu’il se réalise dans le temps, d’abord pour Israël, ensuite pour toutes les nations.
Luc 1, 26-38 : l’Annonciation. Dieu demande l’acceptation et la collaboration de l’homme pour le sauver. Marie dit « oui », elle marque son accord et désormais le plan de Dieu peut s’accomplir. « Comment cela se fera-t-il ? » Elle cherche à éclairer sa foi. Qu’elle nous obtienne la grâce de l’humilité, de la disponibilité, de la docilité à l’Esprit Saint : chaque baptisé, à sa mesure et à sa place, est appelé à donner au monde le Verbe de Dieu.
Homélie de Vénuste.
Après avoir présenté la figure de Jean Baptiste comme modèle de l’accueil du messie, la liturgie nous présente aujourd’hui la figure de Marie, celle qui a eu le privilège unique de porter le Fils de Dieu en ses entrailles. Elle ne peut pas être notre modèle dans ce rôle unique, elle est notre modèle dans l’accueil du messie qui ne demande qu’à s’incarner dans le cœur de chaque chrétien lequel, à sa mesure, est appelé à le porter et à le donner au monde, à son entourage. Avec Marie qui entre en scène, l’Avent qui était attente devient désormais accueil.
L’épisode de l’annonciation nous est bien connu. Dieu fait irruption dans la vie de Marie, la jeune fille de Nazareth (un village dont Nathanael ironisera : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? »), une adolescente d’humble condition, habitant une localité qui n’est connue que depuis cet événement. Le récit de l’annonciation suit le schéma d’autres récits bibliques où est annoncée une naissance hors de l’ordinaire. La seule différence c’est que dans les autres cas, il s’agit de couples stériles qui attendaient depuis longtemps une naissance et priaient incessamment pour avoir (au moins) un enfant. Dans le cas de Marie, elle n’avait rien demandé, elle n’était pas en couple, elle était très jeune, elle n’était que promise en mariage à Joseph mais n’habitait pas encore avec lui (dans ces pays-là, même à l’heure actuelle on ne badine pas avec l’amour). C’est d’ailleurs la seule objection qu’elle avance, à savoir qu’elle ne « connaît » pas d’homme (connaître dans le sens de relation intime, sexuelle). Est-ce une objection ou une demande d’éclaircissement, car elle a bien compris que « le Fils du Très-Haut » ne sera certainement pas le fils du fiancé, le charpentier Joseph ? [Lire en parallèle le texte de Matthieu où l’ange va cette fois-ci donner réponse à la perplexité de Joseph qui a constaté que sa fiancée est enceinte alors qu’ils ne mènent pas encore vie commune et qu’il n’y est pour rien]. Après le « comment cela pourra-t-il se faire ? », c’est le « Rien n’est impossible à Dieu ». Après le « Rien n’est impossible à Dieu », c’est le « Qu’il me soit fait selon ta parole » : le « Fiat », engagement sans réserve et définitif. Dans sa liberté, Marie pouvait dire non, mais dans sa générosité, elle a offert toute sa personne, elle s’est faite toute disponibilité.
Le « fiat » de Marie a permis la réalisation du plan de Dieu. Il est à remarquer la délicatesse de Dieu qui a tenu à demander l’accord de l’humanité pour sauver celle-ci. Le mystère longtemps tenu caché, comme le dit St Paul, c’était que le Fils de Dieu allait se faire fils de l’homme, avec ce qui va avec l’être de chair, à savoir la naissance et la mort. Il fallait donc une femme pour le porter dans ses entrailles et lui donner naissance. Israël attendait une naissance humaine du messie avec un père humain comme pour tous les humains, une naissance de quelqu’un qui allait, à l’âge adulte, recevoir l’onction pour être le messie. Mais Dieu avait décidé que son Fils éternel allait se faire homme, vrai homme, sérieusement, pas en apparence, sans jouer la comédie comme dans les métamorphoses des divinités de la mythologie. Il a choisi une humble adolescente pour être la Mère du Dieu-Homme. Il fallait son accord : car Dieu ne s’impose jamais, l’initiative lui revient toujours mais il cherche toujours l’acceptation et suscite la collaboration de l’homme ; il a beau être tout puissant, il demande le consentement des humains ; il respecte fort notre liberté et notre accord est indispensable pour qu’il nous sauve ; contrairement à ce qu’on croit, Dieu ne veut pas une humanité soumise (pas de robots programmés), mais plutôt libre dans la confiance et l’amour (le mot « servante » que s’applique Marie, n’évoque donc pas ici la servilité, mais la libre disponibilité au projet de Dieu). L’Ange Gabriel vient demander l’accord de Marie. Celle-ci est d’abord troublée et bouleversée, ensuite elle donne sa réponse généreuse et spontanée : « fiat », que tout se passe selon ta parole. Marie accepte d’être le tabernacle de Dieu parmi les hommes, elle accepte de mettre au monde le Sauveur dont le nom est « Jésus » = Dieu sauve : Jésus, en hébreu Jeshua, une contraction de Yahvé (Dieu) et Shua (sauve, libère). Elle accepte de collaborer au salut de l’humanité. Par un simple mot, dans son humilité et son effacement, Marie permet à Dieu de s’installer chez nous. Marie accorde à Dieu cette collaboration humaine sans laquelle le mystère du salut ne pouvait pas s’accomplir. Elle permit ainsi au Fils de Dieu de devenir fils de l’homme.
Ce « oui » de Marie, elle le donne au nom de toute l’humanité. Marie est ici plus qu’elle-même : elle représente tout le peuple de la foi auquel s’adressaient les prophéties ; elle représente aussi toute l’Eglise. C’est pour cela que dès l’antiquité chrétienne, Marie est appelée la nouvelle Eve : il y a eu l’Eve des origines qui a désobéi et qui a entraîné l’humanité dans le péché et dans la mort (son « non » avait bloqué tout le plan de Dieu), Marie est la nouvelle Eve qui dit « oui » à Dieu (au lieu de désobéir) et qui, en Jésus, donne naissance à une nouvelle humanité, une nouvelle création, la race des sauvés. Nous avons ici toute la théologie mariale : l’affirmation que Marie est la Mère de Dieu et qu’elle est au centre de la rédemption, comme mère du Rédempteur, collaboratrice dans l’œuvre du salut, « corédemptrice ».
Marie est notre modèle pour ce temps de l’Avent. Nous aussi, nous sommes appelés à accueillir le Verbe de Dieu, à lui donner corps, à lui donner notre accord pour qu’il s’incarne dans notre vie, dans notre cœur, dans notre monde. Nous sommes appelés à donner le Christ au monde, certainement pas physiquement comme ce fut le rôle unique de Marie, mais nous avons à l’enfanter pour qu’il soit présent en nous et autour de nous. N’est-ce pas que l’Esprit Saint est venu sur nous ? N’est-ce pas que la puissance du Très-Haut a pris chaque chrétien sous son ombre ? Ce sont là des images qui ne nous disent pas grand-chose, elles sont bibliques cependant et c’est par elles que Marie a compris comment allait se réaliser en elle l’humainement impossible : ces images parlent de la présence de Dieu (l’ombre du Très-Haut = la nuée comme celle qui a accompagné le peuple lors de l’Exode, comme celle qui couvrait le tabernacle dans le saint des saints du temple, ou la nuée présente au moment de la Transfiguration) ; ces images ont fait comprendre à Marie qu’elle ne devait pas aller vers Joseph pour concevoir son Fils, puisque « c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu ». L’évangéliste Luc fait comprendre que l’enfant qui va naître de Marie n’a pas de père humain : Marie affirme qu’elle est vierge, et l’ange lui dit que c’est elle qui donnera le nom à l’enfant, alors que c’était la prérogative du papa (en Matthieu, c’est Joseph qui donnera le nom assumant ainsi le rôle de père « putatif » ; dans le cas de Jean Baptiste on insiste pour demander le nom à Zacharie alors qu’il est muet, on fait venir une tablette pour qu’il donne le nom par écrit). Les paroles de l’ange se sont vérifiées : les apôtres (et nous) ont découvert l’Homme-Dieu, à partir de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus.
Nous aussi, pour avoir reçu l’Esprit Saint, nous avons à laisser le Verbe de Dieu se faire chair en nous : l’accueillir si fort qu’il s’incarne en nous, que nous devenons sa demeure, son arche d’alliance, son tabernacle. Pas seulement pour notre salut personnel, mais pour donner le Fils de Dieu au monde, à la grande famille humaine afin qu’elle en reçoive lumière, bonheur, paix, rédemption et salut. St Ambroise disait que toute âme qui croit, conçoit et engendre la Parole de Dieu.
Est-ce que dans notre vie, il y a des « oui » qui ont changé notre vie, des « oui » que nous renouvelons chaque jour ? Est-ce que ces « oui » sont habités par Dieu ? est-ce qu’ils ont été exprimés sous l’ombre du Très-Haut ? Est-ce que ces « oui » ont été prononcés dans notre intérêt exclusif ou pour le bonheur de notre prochain, de la famille de Dieu ? Est-ce que nous nous posons la question de savoir ce que Dieu veut nous confier comme mission à notre humble mesure ? L’aider à rendre possible l’impossible.
Noël est proche, c’est certainement l’occasion de dire « oui » à Dieu, pour donner son Fils au monde, à la manière de Marie, à notre mesure bien sûr, à notre place, à notre échelle, mais de façon vraie et authentique, de façon efficace pour nous-mêmes, pour notre communauté chrétienne, pour toute la famille humaine. Imitons Marie, demandons son intercession pour être nous aussi, accueil sans réserve du plan de Dieu. Imitons son humilité, sa docilité à l’Esprit, sa générosité, sa noblesse de cœur, sa simplicité, sa détermination. Dieu « a besoin » ( ?) des hommes, il veut notre consentement et notre collaboration : ne refusons pas de collaborer à notre propre salut. Dire « oui » à Dieu en toute liberté, dans la confiance et avec l’amour, pour que le Fils de Dieu prenne chair en nous et soit donné au monde par notre médiation. Un « oui » qui engage, qui nous engage à accueillir le projet de Dieu et à y collaborer. A quelques jours de Noël, il faut s’arrêter et se demander : « Qu’est-ce que ça va être, pour moi, Noël, cette année ? Une fête de la grande bouffe, ou au contraire l’accueil de Dieu-Amour par un « oui » déterminé et sincère ? » Que les soucis des préparatifs matériels (et le covid-19) ne viennent pas nous encombrer le cœur.Union de la nature humaine divine et de la nature humaine en la seule personne de Jésus-Christ.Vérité de foi inaccessible à la seule raison humaine.Bienveillance de Dieu pour les hommes.
Commentaire de Père Jean.
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Elisabeth, ta parente, a conçu elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu.» Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
Marie, une figure d’avent par excellence, elle qui attend l’enfant de la Promesse ; qu’elle nous guide. Il faut se souvenir que Luc écrit sans doute vers 80, et décrit donc un événement d’il y a 80 ans. Il est le seul évangéliste qui en parle, même que ni Marc ni Jean ne parlent de l’enfance de Jésus, tandis que Matthieu pose son regard surtout sur Joseph avec ses rêves et son assiduité à assumer une responsabilité ‘paternelle’ sur Jésus. Luc tient-il l’information de l’annonciation de Marie elle-même ? Ou l’aurait-il entendu dans la prédication des apôtres ? Ou veut-il par ce récit nous faire entrer dans les sentiments de Marie ? Questions sans réponses. Ce qui est sûr c’est qu’il a écrit les événements de l’enfance avec un but précis : pour nous faire participant de cette histoire inouïe du Fils de Dieu qui s’incarne en notre humanité. L’histoire de Dieu qui se fait homme afin nous les hommes partagions sa vie divine.
Dieu parle à Marie : une demande. Marie est notre mère. Une mère confie à ses enfants son vécu avec une demande : que tout ce qu’elle a vécu puisse être aussi le vécu de ses enfants
Je reprends le récit en mettant en exergue le mystère de l’Incarnation. Dieu près de Marie, Dieu près de nous. Marie, celle qui sera la mère de Jésus demeure à Nazareth en Galilée (de Nazareth que peut-il sortir de bien ?)Une petite bourgade, de gens simples, loin de la ‘sagesse’ des autorités juives proches du Temple. Dieu a pris l’initiative de l’envoi d’un messager à une petite jeune fille, on ne connait pas la lignée dont elle est issue, alors que son fiancé est de la maison de David. Tout cela est significatif de ce qui a de valeur au regard de Dieu, très différent du regard mondain . Etonnant Dieu, Dieu hors du ton ! Ce récit nous apprend à connaître qui donc est notre Dieu.
L’ange Gabriel (dont le nom signifie ‘Dieu est fort’) entre chez elle, sans doute, une humble masure, et il la salue, en araméen shalôm , la paix ; en traduction en grec (langue de Luc) réjouis-toi avec la résonnance du mot chara : où il y a de la joie, de la grâce, de la gratuité ; et en latin ave : sois saluée, Dieu te salue, il dit du bien de toi. Je vois que l’ange ne dit pas le nom de Marie : belle attention de Luc pour nous tous, car ce qu’il veut décrire est que Dieu nous salue tous. Pleine de grâce, en grec un seul mot au participatif passé, ce qui en langage biblique insinue que c’est Dieu qui la comble de grâce et nous avec elle. Le Seigneur est avec toi. La préposition traduit par ‘avec’ est en grec non pas syn, mais meta, non pas qu’il nous accompagne, mais qu’il nous ‘métamorphose’, il y a osmose Lui en nous et nous en Lui. A ces mots Marie est bouleversée (sommes-nous bouleversés ?) Avec elle nous nous demandons ce que cette salutation signifie. L’ange : « Sois sans crainte, Marie » (ici elle est donc nommée mais n’oublions pas qu’elle est la mère de tous les hommes et comme une mère elle ne retient rien pour elle seule). Voici que tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, tu lui donneras le nom de Jésus (en araméen Dieu sauve). Le nom de Jésus vient donc de Dieu, même si c’est Marie qui lui donnera ce nom. Nous savons combien il est important de connaître le nom de quelqu’un, cela évoque déjà son visage. C’est tout son être qui est ainsi révélé. Et nous là dedans ? Ne devons-nous pas concevoir et enfanter Jésus, être témoins de ce qu’il nous habite ? Dans le main-tenant de Dieu, Jésus naît aujourd’hui en chacun de nous. L’ange ajoute : « Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut, le Seigneur lui donnera le trône de son père David, il règnera pour toujours sur la famille de Jacob et son règne n’aura pas de fin » ; sans doute tous des mots de grandeur effrayent sans doute Marie, la toute humble ! Comme nous d’ailleurs. Mais Marie apprendra progressivement que régner veut dire servir : ‘Je suis venu non pour être servi mais pour servir’. Les chrétiens l’ont-ils toujours compris ? N’ont-ils pas rêvé de triomphalisme ?
Marie a une question : Comment cela va-t-il se faire, elle ne connait pas d’homme ? La réponse de l’ange : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la Puissance du Très-Haut te prendre sous son ombre. » Marie a-t-elle immédiatement compris que Dieu sera le maître d’œuvre en elle ? (Avons-nous compris que l’Esprit Saint vient rejoindre notre esprit pour qu’ensemble la conception de Jésus en nous prenne corps ? ) Ensuite « C’est pourquoi celui qui va naître sera saint, appelé Fils de Dieu » Jésus sera saint, parce que par toute sa vie il réalisera ce qu’il est, le Verbe fait chair, jusque dans sa mort. Notre sainteté participe à la sienne : ‘être ce que nous sommes, fils de Dieu’. Puis l’ange évoque l’histoire d’Elisabeth, la parente de Marie, qui réputée être stérile attend un enfant qui lui aussi a été annoncé par le même ange Gabriel à Zacharie, Elisabeth étant à son sixième mois. « Car rien n’est impossible à Dieu ». Je préfère traduire le texte grec : la parole de Dieu ne peut pas être impuissante. Pourquoi j’aime ce texte en grec ? Parce que la réponse de Marie sera : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole (qui ne peut pas être impuissante. Là-dessus l’ange quitte Marie, mission accomplie. Marie a acquiescé à la proposition de l’ange.
Histoire terminée ? Pour Marie et pour nous ? Marie se met debout ‘anastasa’ ou ressuscitée, mot que Luc a écrit mais ne se trouve pas reproduit en français et en hâte part pour se rendre dans le haut pays, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Les mêmes mots qui introduisait le récit de l’annonciation : l’ange entra chez Marie et salua. Marie devient donc l’ange, la messagère du salut pour sa parente et pour nous. Avec les mêmes mots que l’ange : ‘réjouis-toi, tu as trouvé grâce. auprès de Dieu. Le Seigneur est avec toi’. La bénéficiaire du message de Dieu devient celle qui va le transmettre en hâte aux bénéficiaires qu’avec Elisabeth nous sommes . Elisabeth répondra : ‘tu es béni entre toutes les femmes et béni est le fruit de tes entrailles.’
En priant le « je vous salue Marie » nous nous adressons à Marie pour lui rappeler d’abord le message de l’ange et ensuite nous nous unissons à Elisabeth pour révéler à Marie qui elle est, qui est son fils : elle est bénie entre toutes les femmes et que son fils est lui aussi béni. Marie heureuse de ce rappel ! Et nous termin
Puis-je évoquer la prière de l’Angelus en trois strophes chaque fois avec la reprise du ‘je vous salue Marie : 1. L’ange du Seigneur a annoncé à Marie et elle a conçu du Saint Esprit. 2.Voici la servante du Seigneur , qu’il me soit fait selon ta parole 3. Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous. Prie pour nous Sainte Mère de Dieu : ‘Dieu notre Père, remplis le cœur de tes fidèles de ta grâce afin que nous qui avons pris connaissance du mystère de l’Incarnation de ton Fils, nous soyons conduits par sa passion, sa mort en croix jusqu’à la gloire de sa Résurrection. Amen