La résurrection de Jésus est l’évènement historique qui fonde la foi chrétienne. Cela est bien une évidence. Néanmoins, historiquement, personne n’a vu Jésus entrain d’être ressuscité.
La résurrection est objet de foi et ne s’offre qu’à ceux qui croient. Et même alors, cela ne va pas toujours de soi, car même les apôtres et disciples de Jésus ont eu de la peine à admettre cette réalité inédite dans l’histoire de l’humanité. Surtout que son annonce venait du témoignage des bonnes femmes minées par le chagrin, considéré comme « propos délirants ».
Il a donc fallu les témoignages concordants de plusieurs disciples, surtout de Simon établi en matière de foi « roc, pierre » par Jésus, pour que la chose devienne crédible et soit prise au sérieux : « le Seigneur est réellement ressuscité, il est apparu à Simon Pierre ».
La foi en la résurrection se fonde donc sur le crédible témoignage apostolique et sur ceux d’autres disciples de Jésus, tous des croyants de longue date, encrés dans la foi au Dieu de la création et de l’alliance.
Mais cela ne suffit pas. Pour croire « vraiment » en la résurrection faut-il encore au croyant une autre intelligence nouvelle des saintes écritures en partant de Moïse et de tous les prophètes, celle que Jésus donne par l’Esprit Saint comme sur la route d’Emmaüs. Autrement elle va demeurer un simple fait divers propre aux milieux chrétiens, où il est question des visions des anges et des histoires à dormir débout.
C’est donc de source sûre et crédible que les croyants tiennent le témoignage de la résurrection de Jésus. Témoignage renforcé dans la vie de chacun d’eux par l’expérience subjective de la présence et de la proximité bienveillante du ressuscité.
La résurrection de Jésus, faut-il le rappeler, est d’importance essentielle pour les chrétiens. Car si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est la foi chrétienne. Dieu s’y révèle comme artisan de toute nouveauté, de l’impossible, de l’impensable, de ce qui n’est jamais monté dans le cœur de l’homme. La résurrection de Jésus concerne en réalité chacun des croyants en ce sens qu’elle constitue à la fois comme horizon de sens et de vie, une source de joie, d’espérance et la condition d’un engagement renouvelé dans le monde. Jésus est vraiment ressuscité.
Le rendez-vous, à partir du tombeau vide, est fixé dans les « Galilée » de nos vie où le ressuscité nous attend désormais pour une vie nouvelle.
Joyeuses Pâques à toutes et tous.
Wilfried IPAKA KEBADIO