Isaïe 50, 4-7 : les Juifs attendaient un messie guerrier et conquérant, mais la Bible avait annoncé un serviteur souffrant, non-violent qui ne rend pas les coups mais ne se dérobe pas non plus ; sa confiance en Dieu est totale car il sait qu’il ne sera pas confondu.
Philippiens 2, 6-11 : de condition divine, le Christ s’est abaissé jusqu’à la croix (la plus grande déchéance mise au point par les hommes) ; c’est pourquoi il est élevé à la gloire divine. Dans ce dernier mouvement d’élévation et d’exaltation, il entraîne l’humanité.
Marc 14,1 – 15,47 : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ! » La déclaration du centurion romain est l’aboutissement de tout l’évangile car la proclamation des actes et des paroles de Jésus a pour fonction de susciter de telles professions de foi. Alors que ceux qui entendaient les Ecritures chaque sabbat traitaient Jésus en bandit et en blasphémateur, le centurion païen a été témoin de ce geste suprême : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les autres ».
Homélie de Vénuste.
Nous allons célébrer ce que l’Eglise appelait jadis « la Grande Semaine ». Aujourd’hui nous disons la Semaine Sainte. Nous sommes au cœur de notre foi, parce que si nous suivons le Christ en qui nous croyons, ce n’est pas parce qu’il faisait de grands enseignements et de grands miracles, c’est parce qu’il est mort et ressuscité pour nous. C’est dans le Crucifié Ressuscité que nous avons le salut.
Les évangélistes l’ont compris, eux qui racontent la passion avec un maximum de détails : ces récits sont probablement les premiers à avoir été rédigés. Ils mettent d’ailleurs beaucoup de soins à la raconter, tellement que les commentateurs disent que c’est la partie essentielle des évangiles, le reste n’étant qu’une sorte de préliminaire. Dans l’évangile de Marc, la passion représente carrément 1/5 de l’œuvre. C’est important à souligner quand on sait ce que représente la mort pour les gens de l’époque et surtout la mort par crucifixion. En effet, on pensait que le béni de Dieu est celui qui vivait longtemps et mourait « rassasié de jours » ; or Jésus meurt très jeune, après quelques trois années de prédication seulement. Et puis il y a pire : la crucifixion. La Bible dit elle-même : maudit soit qui pend à la croix. Voilà donc une mort qu’il fallait normalement cacher, qu’il fallait taire : comment parler d’un messie mort, trop jeune et de cette ignominieuse façon ? Et pourtant les premiers chrétiens vont en parler avec fierté. St Paul affirme : « Que ma seule fierté soit la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ ». Il est à remarquer aussi la place de la Passion du Christ chez les grands peintres et même dans les chefs-d’œuvre de la musique. Parce que cette mort a une haute signification et immense portée, pour toute l’humanité ; c’est une merveille pour le monde entier. C’est extra-ordinaire, c’est divin !
Deux particularités de Marc dans son récit de la passion par rapport aux autres évangélistes : la profession de foi du centurion et la solitude de Jésus (on pourrait parler aussi de son silence). Il y a lieu aussi de parler longuement de cette femme (pas nommée) qui répand abondamment son précieux parfum sur Jésus, geste qui scandalise l’assistance mais que Jésus apprécie et explique : « D’avance, elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement » ; la gratuité du geste est dans la même ligne que la gratuité du don de sa vie par Jésus. On pourrait parler aussi de la royauté de Jésus que personne ne nie, mais qui est curieusement affirmée, même à travers la dérision : dans les questions de Pilate, comme dans la parodie des soldats (manteau pourpre, couronne d’épines, révérences moqueuses, chicote) et surtout l’écriteau au-dessus de la tête de Jésus sur la croix. La croix ouvre les portes du Royaume.
Jésus est seul au moment de sa passion, alors qu’à l’entrée messianique, toute la foule était avec lui. Quand il porte sa croix, tout le monde lui est hostile ; sous les huées, les crachats, les injures, les moqueries, les sarcasmes, le fouet. La foule lui crie sa haine, les autorités religieuses le défient de descendre de la croix pour qu’elles croient en lui, Pilate le met en marchandage avec un assassin, les soldats le prennent en dérision en faisant la génuflexion devant ce roi des Juifs en sang, même un des condamnés avec lui ne le ménage pas… Trahi par Judas, abandonné par les autres disciples qui ont disparu ; Pierre qui pense le suivre incognito va le renier trois fois quand il est démasqué. Sur la croix, il va dire le verset du psaume 21 qui dit que même Dieu l’a abandonné (il faut lire tout le psaume pour découvrir combien il colle avec la réalité que vit Jésus, mais aussi pour se rendre compte que finalement c’est un psaume qui exprime la confiance). Il y a quand même quelques personnes qui lui sont favorables, en plus de Jean et des femmes qui l’accompagnent jusque sous la croix et assistent à sa sépulture : la femme qui verse sur lui un parfum précieux à Béthanie, Simon de Cyrène qui l’aide à porter la croix, une certaine Véronique que la tradition dit lui avoir essuyé le visage avec un linge qui en a gardé l’empreinte de l’image, le bon larron qui se recommande à lui pour aller au paradis, et plus encore le centurion païen qui fait la très belle profession de foi : « Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s’écria : ‘Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu’. » Tous les commentateurs s’accordent à affirmer que le sommet de l’évangile de Marc est précisément cette profession de foi du soldat romain. Alors que ceux qui lisaient et scrutaient les Ecritures toute leur vie surtout le sabbat à la synagogue, se refusaient à reconnaître l’évidence, ce païen, ce dur soldat habitué à mettre les gens à mort, lui qui avait reçu l’ordre d’exécuter un agitateur, c’est lui qui va reconnaître le Fils de Dieu. Il fait sa profession de foi avant la résurrection, remarquons-le. Cette mort lui a parlé. C’est ce message que les récits de la passion veulent justement transmettre. Tout au long de l’évangile de Marc, on rencontrait « le secret messianique » : Jésus interdisait aux miraculés comme aux disciples qui avaient assisté à la transfiguration, de révéler qui il est, avant que le Fils de l’homme ne soit passé par la mort–résurrection ; voilà qu’après avoir expiré, on peut maintenant le proclamer, le secret est levé, il n’y a plus de danger de se tromper sur lui avec de faux messianismes, il n’y a plus d’ambiguïtés sur la manière de remplir sa mission. Parce qu’à la croix, tout est dit, tout est accompli. Jugé, condamné, exécuté, nu, dépouillé de tout, cette fois-ci il accepte la royauté : « Es-tu le roi des Juifs », demande Pilate ; « oui, je le suis ».
« Crucifié pour nous sous Ponce Pilate ». C’est la profession de foi que nous faisons à la messe chaque dimanche. J’aimerais souligner l’expression « pour nous ». Car il ne suffit pas de dire que Jésus est mort en croix, point à la ligne. Il faut le dire bien sûr parce qu’il y en a qui ont tenté d’affirmer qu’il n’est pas mort, qu’il a réussi à échapper à ses adversaires comme il l’avait fait d’autres fois, que ce serait Simon de Cyrène qui aurait été crucifié à sa place : encore des tentatives de cacher cette mort de la part de gens qui ne supportent pas qu’un messie à la taille de Jésus puisse connaître la mort, surtout cette mort-là sur une croix. Il faut donc affirmer haut et fort qu’il est réellement mort, qu’il n’a pas joué la comédie, que s’il s’est fait réellement homme, il ne s’est pas dérobé à la mort, il n’a pas triché. Mais il faut ajouter qu’il est ressuscité. Sans oublier le « pour nous » qui donne la signification, le pourquoi de cette mort. C’est ce « pour nous » qui fonde l’espérance que nous avons en Jésus. Il est mort et ressuscité, par amour, pour que nous ayons en lui la vie, et la vie en abondance, la vie éternelle (divine).
Nous sommes au cœur de la foi chrétienne, l’événement qui fonde notre espérance : la mort–résurrection du Christ, événement sans lequel il ne serait qu’un prédicateur comme les autres. Il est notre sauveur parce qu’il ne s’est pas dérobé à la mort, parce qu’il a triomphé de la mort et nous promet de partager la même victoire. Nous n’échapperons pas à la mort, mais, grâce à Jésus, elle ne tue plus, elle devient Pâques, passage de cette vie à la vie éternelle, la vie même de Dieu.
Ce dimanche de la passion, nous célébrons sa mort, à Pâques nous célébrerons sa résurrection. La réalité de sa mort est encore soulignée par l’expression que nous avons dans le Credo : il a été enseveli (fut mis au tombeau). Une expression qui signifie que plus personne ne pensait le revoir : on a fermé le tombeau avec une lourde pierre et chacun s’en est retourné chez lui. Il avait bien dit qu’il allait ressusciter le troisième jour, mais personne ne s’en souvenait… sauf les adversaires qui vont poster une garde importante, au cas où… ! Les femmes qui vont se hâter vers le tombeau dès les premières lueurs du lendemain du sabbat, elles n’allaient voir qu’un mort envers lequel elles allaient remplir les obligations du rituel des défunts, rites qu’elles n’avaient pas pu faire à cause de la proximité du grand sabbat de Pâques. Quant aux apôtres, les plus intimes parmi les intimes, ils avaient verrouillé la porte de la maison où ils se cachaient par peur (ils s’attendaient à ce qu’on vienne les arrêter eux aussi, puisque leur maître avait été condamné) ; ils s’enfermaient dans le désespoir, une lourde pierre fermait leur cœur.
« Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. » Cette acclamation (appelée anamnèse) nous la faisons après la consécration à la messe. La procession des rameaux a le même sens. Les rameaux bénits (le buis) sont un signe de victoire, un signe pascal (parce que ce sont des branches qui restent vertes en hiver, ils sont signe que la vie est plus forte que la mort). On les porte pendant la procession et pendant la lecture de la passion (pour méditer la mort du Christ sur le fond de sa victoire). On les fixe à une croix dans la maison, comme signe de la foi et de l’espérance en la victoire du Christ. La coutume est de les déposer aussi sur les tombes, beau geste de foi en la résurrection des défunts (tant que ce n’est pas un simple culte des morts ou un relent de superstition). Le Crucifié est le Ressuscité ; il nous donne part à son triomphe sur la mort.
Nous t’adorons, Seigneur, et nous te bénissons, parce que tu as racheté le monde par ta sainte Croix… « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».Dans la primitive Eglise, membre de la communauté chargé de l’annonce de l’Evangile.
Cantiques ou chants sacrés contenus dans l’Ancien Testament.
Celles et ceux qui ont suivi et qui suivent Jésus Christ.
Chrétien qui a reçu le sacrement de l’Ordre.
Louange, action de grâce rendue à Dieu.
Transgression volontaire d’une règle ou d’un commandement divin – point de rupture entre Dieu et l’homme.
L’objectif est de reprendre quelques extraits saillants tant de l’évangile des Rameaux(11,1-10) que de la Passion(14,1 à 15,47).Textes à lire, à méditer, qui nous font entrer dans ce grand moment où Jésus connaîtra sa passion et résurrection
Commentaire de Père Jean.
Les Rameaux : Jésus s’approche de Jérusalem pour la première fois. Il dit aux disciples : « Vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis » Jésus fera son entrée à Jérusalem ni sur un char ni à cheval, mais sur un ânon faible : personne ne s’ y est assis :quelle image de Dieu ! Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leur manteau (signes de leur dignité) et Jésus s’assit dessus. Beaucoup étendirent leurs manteaux sur le chemin (signe de ‘soumission’), d’autres des feuillages coupés dans les champs (on est loin des lauriers pour les vainqueurs), ceux qui devancent et ceux qui suivent crient : « Hosanna(‘donne le salut ‘ en hébreu) » en reconnaissance que Jésus est Sauveur, que Dieu est ainsi ! Un Dieu proche des hommes, miséricordieux et victorieux du mal (signe de notre buis)
La Passion de Notre Seigneur JC selon saint Marc : 2 chapitres de son évangile sur les 16.
Marc note d’abord la ruse des Autorités Juives pour pouvoir ‘arrêter’ Jésus. Il entame son récit à partir de Béthanie (la maison de l’amitié en hébreu) où une femme non nommée brisera un flacon contenant un parfum très pur, le versant sur la tête de Jésus. Certains des présents s’offusquent devant ce gaspillage, l’argent aurait pu servir pour les besoins des pauvres. Jésus répond en signalant que ce geste envers lui sera évoqué là où l’évangile sera proclamé. Il y voit une anticipation de son ensevelissement. Sur ce, Judas Iscariote va trouver les autorités juives pour livrer Jésus contre de l’argent . Joie pour ces ‘autorités’ !
Ensuite il y a le récit du dernier repas de Jésus avec ses disciples, à l’initiative de ceux-ci. Les disciples préparent le repas pascal ! Le soir venu Jésus déclare aux Douze qu’un des leurs va le livrer. Tout tristes les uns après les autres posent la question : ‘Serait-ce moi ?’ Jésus de répondre : « Comme il est écrit, le Fils de l’homme s’en va, mais malheureux le ‘traitre’. Maintenant Jésus prend du pain, prononce la bénédiction, le rompt et le leur donne en disant : « Prenez, ceci est mon corps ». De même il prend la coupe, rend grâce et tous en burent et il leur dit : «Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude » en ajoutant qu’il ne boira de vin avant de le boire nouveau dans le Royaume de Dieu.
Ils partent pour le Mont des Oliviers. « Vous allez tous être exposés à tomber..Mais une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée » Pierre : ‘Je ne tomberai pas’ ! « Cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois ». ‘ Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas’ ! Tous en disent autant….Ils arrivent au domaine Gethsémani. « Asseyez-vous ici pendant que je vais prier » Jésus prend trois disciples avec lui. Pris d’angoisse et frayeur il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez » Un peu plus loin Jésus au Père: « S’il est possible, que cette heure s’éloigne de moi. Père, tout est possible pour toi. Eloigne de moi cette coupe ; mais non pas ce que je veux, mais ce que, toi, tu veux ». Les trois disciples dorment ! « Simon, tu dors ! Pas la force de veiller une heure ! Veillez et priez por ne pas entrer en tentation : l’esprit est ardent mais la chair est faible ». Ainsi trois fois !
Judas : ‘Celui que j’embrasserai , c’est lui : arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde’. ‘Rabbi’, et il l’embrasse. La foule armée d’épées et de bâtons met la main sur lui et l’arrête. « Suis-je donc un bandit ? Chaque jour j’enseignais dans le Temple et vous ne m’avez pas arrêté ». Les disciples l’abandonnèrent tous. Un jeune homme suivit Jésus, pour manteau il avait un drap. On veut l’arrêter mais lui lâchant le drap s’enfuit tout nu. (Est-ce ce le même jeune homme vêtu de blanc étincelant que les femmes au matin de Pâques trouvent dans le tombeau leur disant que Jésus est vivant et qu’il précède les disciples en Galilée? Est-ce Marc ? D’aucuns le pensent. Toujours est-il le symbole de conversion de tout disciple : de nu, vêtu.)
.Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Pierre suit à distance. C’est là que par trois fois il sera identifié par les serviteurs du grand prêtre comme disciple de ce Jésus. ‘Je ne sais pas de quoi tu parles’ – il nie à nouveau – une troisième fois il proteste violemment en jurant : ‘je ne connais pas cet homme dont vous parlez’ Le coq chanta pour la deuxième fois. Pierre fondit en larmes.
Chez le grand prêtre tous qui portent avec lui la responsabilité de la foi juive, sont réunis. On cherche un témoin contre Jésus pour le faire mettre à mort (pas pour le juger). Beaucoup de témoins parlent mais sont en contradiction les uns avec les autres. Finalement un faux témoignage : ‘nous l’avons entendu dire qu’il détruirait le Temple et le rebâtirait en trois jours, non pas fait de main d’homme’ Interrogatoire de Jésus par le grand prêtre : ‘Que dis-tu de ces témoignages portés contre toi ?’ Silence de Jésus. ‘Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?’ « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir parmi les nuées du ciel ».Le grand prêtre déchire ses vêtements : ’Vous avez entendu, il a blasphémé !’ ‘Il mérite la mort’ On se met à cracher sur lui, on le gifle : ‘Fais le prophète, qui t’a frappé ?’
Le matin, les grands prêtres livrent Jésus à Pilate. ‘Es-tu le roi des Juifs ?’ Jésus : « C’est toi qui le dis ». Pilate : ‘Tu ne réponds rien aux accusations qu’ils portent contre toi?’ Silence de Jésus. Pilate à la foule : ‘Voulez-vous que je vous relâche Jésus ?’ Réponse de la foule : ‘Crucifie-le’. Pilate : ‘Quel mal a-t-il fait ?’ La foule :‘Crucifie-le’ Pilate relâche Barrabas le meurtrier et livre Jésus pour qu’il soit crucifié. Les soldats revêtent Jésus de pourpre et lui posent une couronne d’épines sur la tête. Les soldats : ‘Salut , roi des Juifs’. Ils lui frappent à la tête, crachent sur lui, s’agenouillent devant lui. En un mot : de la dérision.
Ils l’emmenèrent pour le crucifier, réquisitionnent Simon de Cyrène, un passant pour porter la croix de Jésus, pour l’amener au mont Calvaire. Là ils donnent à boire du vin aromatisé (un sédatif ?) que Jésus refuse, pour ensuite le crucifier en se partageant ses vêtements tirant au sort pour savoir la part de chacun. Il était neuf heures du matin. Une inscription, indiquant le motif de sa condamnation, porte ces mots ‘Le roi des Juifs’.
Deux bandits sont crucifiés avec lui, l’un à droite, l’autre à gauche. Les passants l’injuriaient en disant :’Hé !Toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix’. Les grands prêtres se moquent de lui : ‘ Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël, alors nous croirons.’ Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient. A midi, Jésus d’une voix forte dit : « Eli, Eli, mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » ‘Voilà qu’il appelle Elie !’ L’un d’eux trempait une éponge dans une boisson vinaigrée et la mit au bout d’un roseau : ‘Attendez ! Nous verrons bien si Elie vient le descendre de là !’ Jésus pousse un grand cri et expire.
Le rideau du Temple se déchire en deux. (Le rideau qui obturait le saint des saints, là où Dieu demeure : la déchirure pourrait signifier que Dieu n’est plus contraint à résidence). Le centurion en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclare :’Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !’ Des femmes dont Marie Madeleine observent de loin. Il se fait tard : or comme c’était le jour de la Préparation précédant le sabbat, Joseph d’Arimathie, homme influent attendant le règne de Dieu, intervient. Il a l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate s’étonne (déjà mort ?) et convoque le centurion, qui confirme que Jésus est bien mort. Pilate permet à Joseph de prendre le corps de Jésus. Joseph achète un linceul, descend Jésus de la croix, l’enveloppe dans le linceul et le dépose dans un tombeau creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. Marie Madeleine et Marie, mère de José observent l’endroit où on l’avait mis.(Au matin de Pâques elles viendront au tombeau et verront la pierre roulée. (Scène qui fait penserà Noël : Marie prend l’enfant , l’emmaillote, le couche dans une mangeoire !)