Isaïe 50, 4-7 : les Juifs attendaient un messie guerrier et conquérant, pourtant la Bible avait annoncé un serviteur souffrant, non-violent, qui ne rend pas les coups mais ne se dérobe pas non plus ; sa confiance en Dieu est totale car il sait qu’il ne sera pas confondu.

Philippiens 2, 6-11 : de condition divine, le Christ s’est abaissé jusqu’à la croix (la plus grande déchéance, la pire des tortures et des humiliations mise au point par les hommes) ; c’est pourquoi il a été élevé à la gloire divine. Les disciples ont été témoins du plus grand relèvement, du plus grand triomphe qui soit : être relevé d’entre les morts pour entrer dans la lumière et la gloire de Dieu. Dans ce dernier mouvement d’élévation et d’exaltation, il entraîne l’humanité.

Luc 22, 14 – 23, 56 : il souffrit sa passion et fut mis au tombeau ; il a aimé jusqu’au bout, jusqu’à donner sa vie. La célébration du dimanche des Rameaux nous fait toucher du doigt la versatilité de la foule : la même foule qui acclame « celui qui vient au nom du Seigneur », est la même qui criera : « Mort à cet homme ! Crucifie-le ! » Deux personnes cependant auront la lucidité que donne l’Esprit Saint pour reconnaître l’identité et l’œuvre de ce condamné. Le « bon » larron qui s’exclame : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton règne ». Le centurion romain (qui avait déjà exécuté pas mal de condamnés à mort) s’étonnera : « Sûrement, cet homme, c’était un juste ». Personne ne s’attendait à de telles professions de foi de la part d’un bandit et d’un païen !

Homélie de Vénuste.

Le temps du Carême va prendre fin. La liturgie devient très dense, surtout le récit de la Passion avec tous les offices de la Semaine Sainte que l’Eglise appelait jadis la Grande Semaine. Quelle richesse et que de mouvements elle relate ! On se déplace, on s’agite même, on court… c’est l’effervescence. Car quelque chose de grand est en train de se passer, l’événement important et sublime, qui entraînera toute l’humanité. Pour nous, c’est le plus grand événement de l’Histoire.

On court pour couper les rameaux, pour venir porter le Christ-Roi en triomphe, pour acclamer le Fils de David. On court pour suivre la foule en liesse, on court pour s’approcher le plus possible de « Celui qui vient ». On va courir aussi pour les préparatifs de la pâque juive. On court rejoindre toute la famille pour la fête. On va courir pour le procès de Jésus qu’on traîne « de Ponce à Pilate », tantôt au Jardin des Oliviers, tantôt devant le Sanhédrin, chez Anne, chez Caïphe, chez Pilate, sur le chemin de la croix à travers les rues de Jérusalem jusqu’au Golgotha… beaucoup de frénésie de la part des adversaires de Jésus sans savoir qu’ils sont en train de réaliser le dessein de Dieu. On va courir pour ensevelir le Christ, car il faut faire vite, c’est la veille du grand sabbat de Pâques et il faut avoir le temps de se purifier rituellement (le cadavre, comme le sang, rend impur). Les femmes vont courir au petit matin du lendemain du sabbat, d’abord pour aller oindre le défunt, ensuite pour aller annoncer qu’il n’est plus là, que son tombeau est largement ouvert. Même la lourde pierre a bougé ! Pierre et Jean vont courir pour aller vérifier ces « histoires de femmes » qui racontent que le défunt est plus vivant que jamais. La police de Pilate et les services de renseignement du Sanhédrin vont courir à l’annonce que le cadavre a disparu (toutes les polices s’agitent quand un cadavre disparaît). Les disciples d’Emmaüs vont courir de nuit pour venir raconter aux autres disciples qu’ils l’ont vu… Depuis ce jour, on par-court (on court au superlatif, fréquentatif) le monde entier pour annoncer que le Crucifié ne meurt plus, qu’il est à jamais vivant…

Cette semaine pour nous également, ça bouge, c’est la course. Procession des rameaux, messe chrismale pour la bénédiction des huiles saintes, offices du triduum pascal, procession de l’autel au reposoir, chemin de croix, procession pour vénérer la croix, procession derrière le cierge pascal… des occasions que par ailleurs, il ne faut pas rater. Que cette course ne soit pas agitation mais adoration. Que ce soit vraiment pour suivre le Christ qui fait son passage (Pâques signifie passage) vers la vie et vers la gloire où il entraîne l’humanité. Que ce soit signe de vie nouvelle dans l’Esprit. Et que nos cœurs exultent de joie, car nous voici sauvés. Il importe que cela soit vrai : que quelque chose de fort se passe dans votre vie, dans votre cœur, amis qui participez aux offices !

Nous sommes au cœur de la foi chrétienne, l’événement qui fonde notre espérance : la mort – résurrection du Christ, événement sans lequel il ne serait qu’un prédicateur comme les autres. Il est notre sauveur parce qu’il a affronté la mort et surtout parce qu’il a triomphé de la mort et nous promet la même victoire. Si sa mort n’avait pas été une vraie mort, alors le salut que nous espérons de lui, ne serait pas vrai non plus. Il est bel et bien mort, il ne s’est pas dérobé à la mort, il n’a pas joué au mort, il n’a pas triché, ce n’était pas du théâtre. Oui, dans un certain sens, sa mise à mort a été un spectacle : le condamné à la crucifixion devait porter sa croix à travers les rues de la ville ; Jésus a été crucifié à un grand carrefour où se croisent toutes les routes vers et hors de Jérusalem ; or le jour de sa crucifixion a coïncidé avec un jour de grande affluence, c’était la veille du grand sabbat de la grande fête de la pâque juive, le jour où les Juifs pratiquants faisaient leur pèlerinage à Jérusalem : par conséquent tous ces pèlerins ont constaté la crucifixion. Il y a eu le coup de lance du soldat romain dans le cœur de Jésus pour vérifier qu’il était bien mort (les co-condamnés ont eu droit au brisement des jambes afin que leurs corps s’affaissent et que la mort soit immédiate par crampes et suffocation). La réalité de sa mort est encore soulignée par l’autre expression que nous avons dans le Credo : il a été enseveli (il fut mis au tombeau). Une expression qui signifie que plus personne ne pensait le revoir : on a fermé le tombeau avec une lourde pierre et chacun s’en est retourné chez lui. Il avait bien dit qu’il allait ressusciter le troisième jour, mais personne ne s’en souvenait… sauf les adversaires qui vont poster une garde importante au cas où… ! Les femmes qui vont se hâter vers le tombeau dès les premières lueurs du lendemain du sabbat, elles n’allaient voir qu’un cadavre envers lequel elles allaient remplir les obligations du rituel des défunts qu’on n’avait pas eu le temps de terminer, étant donné que c’était la veille du grand sabbat. Quant aux apôtres, les plus intimes parmi les intimes, ils avaient verrouillé la porte de la maison (et de leur cœur), par peur et déception : « et nous qui espérions qu’il était celui qui allait délivrer Israël… »,diront les disciples d’Emmaüs ! Ils se cachaient par peur des Juifs (ils s’attendaient à ce qu’on vienne les arrêter eux aussi, puisque leur maître avait été condamné et qu’on pouvait les considérer comme des complices).

Les évangélistes ont pris la peine de détailler le récit de la passion : on pense même que, au départ, le but des évangélistes était de raconter principalement la passion, de sorte que ce qu’ils racontent d’autre, n’est qu’un préambule, tant l’important c’est la mort et la résurrection de Jésus. Cet événement est hautement signifiant, chargé de sens et d’espérance. « Il est mort pour nos péchés … pour que nous soyons justifiés ». Pour que nous ayons en lui la vie, et la vie en abondance. Cette mort n’est pas ce qu’elle paraît de prime abord. C’est important à souligner quand on sait ce que représente la mort pour les gens de l’époque et surtout la mort par crucifixion. En effet, on pensait que le béni de Dieu est celui qui vivait longtemps et mourait dans son lit, « rassasié de jours » ; or Jésus meurt très jeune, après quelques trois ans de prédication seulement. Et puis il y a pire, c’est la crucifixion. La Bible dit elle-même : maudit soit qui pend à la croix. Voilà donc une mort qu’il fallait normalement cacher, qu’il fallait taire : comment parler d’un messie mort de cette ignominieuse façon ? Et pourtant les premiers chrétiens vont en parler avec fierté. Parce que cette mort a une autre signification pour toute l’humanité, c’est une merveille pour le monde entier. Cette mort a parlé à deux personnes, auxquelles on ne s’y attendrait pas. Le bon larron qui se recommande pour le paradis (c’est extraordinaire deux condamnés à mort qui parlent d’avenir, qui se donnent rendez-vous !). Ensuite le centurion païen qui fait la très belle profession de foi : « Voyant ce qui s’était passé, le centurion rendait gloire à Dieu en disant : Sûrement, cet homme était juste. » Contrairement à ceux qui lisaient et scrutaient les Ecritures toute leur vie, du moins le sabbat à la synagogue, ce païen, ce dur soldat habitué à mettre les gens à mort, lui qui avait reçu l’ordre d’exécuter un agitateur, c’est lui qui va reconnaître le Fils de Dieu. Cette mort lui a parlé. C’est peut-être la sérénité de Jésus qui l’a frappé. Le propre du récit de Luc est justement cette sérénité : sérénité devant Judas, sérénité devant Pilate, Hérode et autres accusateurs (et son silence qui les agace, et ses quelques rares répliques), sérénité quand il guérit l’oreille du serviteur du grand prêtre que venait de couper Pierre, sérénité dans le regard de Jésus quand il pardonne le reniement de Pierre, même sérénité quand il console les femmes qui le pleurent, sérénité dans la promesse au bon larron, sérénité dans le don du pardon à ceux qui avaient décidé sa mort… Sérénité et dignité qui ne sont cependant pas le mépris orgueilleux des Stoïciens face à la souffrance : il a transpiré la peur et suait le sang ! Pas une souffrance d’exhibitionnisme à la Mel Gibson non plus ! Sérénité parce qu’il fait de sa mort l’acte le plus dense de toute son existence humaine… et de toute l’Histoire (avec grand « H »).

« Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. » Cette acclamation (anamnèse) nous la faisons après la consécration à la messe. La procession des rameaux a le même sens. Les rameaux bénits sont un signe de victoire, un signe pascal (parce que ce sont des branches qui restent vertes en hiver, ils sont signe que la vie est plus forte que la mort, que toute mort). Nous les portons pour professer la mort du Christ sur le fond de son triomphe. Nous les fixons à une croix dans nos maisons, comme signe de la victoire du Christ. Nous les déposons sur les tombes de ceux qui nous ont précédés dans la mort, dans un beau geste de foi en la résurrection des défunts. Nous t’adorons, Seigneur et nous te bénissons… portant chacun sa croix pour te suivre. 

Commentaire de Père Jean.

L’objectif est de reprendre quelques extraits saillants tant de l’évangile des Rameaux( 19,28-40) que de la Passion(22,15à23,56). Textes à lire, à méditer afin d’être pénétré de ce grand moment où Jésus connaîtra sa passion et sa résurrection.

Les Rameaux : Jésus part en avant pour monter à Jérusalem (en sa vie publique pour la preamière fois). Il dit à ses disciples : « Allez à ce village. A l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis ». (Jésus fera son entrée à Jérusalem ni sur un char ni à cheval, mais sur un ânon sur lequel personne ne s’est assis : quelle image du Christ très humble). Les gens du village disent : « Pourquoi… ? » « Parce que le Seigneur en a besoin ».(Il a besoin de peu de choses) Ils amenèrent l’âne à Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus (signes de leur participation à ce que Jésus va vivre), y firent monter Jésus (Il a besoin d’eux !) Les gens étendent leurs manteaux sur le chemin ! S’approchant de la descente du mont des Oliviers (Jésus y passera la veille de sa mort en ‘agonie’ !), ‘toute la foule des disciples (dont nous sommes), remplie de joie se met à louer Dieu pour toutes les merveilles (dont ils sont les témoins) : « Béni celui qui vient, le Roi¸ au nom du Seigneur : paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » (comme les anges à Bethléem) » Les pharisiens  disent à Jésus : « Maître, réprimande tes disciples ». Jésus : « Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront ». ‘ Chez Luc pas de Hosannah (donne le salut) ni rameaux !’.

La Passion de Notre Seigneur JC selon saint Luc (22,15 à 23,56).

**Le repas pascal (1.Prière ‘apéritive’ sur la coupe 2. Bénédiction sur le pain/corps 3. Le repas 4. Rendre grâces sur la coupe vin/sang).La veille de sa mort, Jésus  et ses apôtres prennent place à table(sont convives). L’heure venue Jésus : « J’ai désiré d’un grand désir de manger cette pâque avec vous avant de souffrir. Jamais plus je ne la mangerai, jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu ». 1. Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce, il dit : « Prenez et partagez  entre vous : jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne… »2. Puis, ayant pris du pain et rendu grâces, il le rompit et le leur donna : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » 3.le repas, 4. Pour la coupe il fit de même : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous… Cependant , voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table..Malheureux cet homme-là par qui il est livré » Les apôtres commencent  à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela. Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux est le plus grand ? (juste après avoir ‘communié’) !. Jésus : « Les rois des nations les commandent en maîtres, et se font appeler bienfaiteurs. Pour vous rien de tel ! Quel est le plus grand : celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien, je suis au milieu de vous comme celui qui sertSimon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille pas : quand tu seras revenu, affermis tes frères. Pierre : «Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort ». Jésus : « Pierre, le coq ne chantera pas aujourd’hui  avant que toi, par trois fois, tu aies nié me connaître !  Que s’accomplisse en moi le texte de l’Ecriture : Il a été compté avec les impies

**Agonie, arrestation et reniement par Pierre : Jésus sort pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, suivi de ses disciples . Arrivé là  Jésus leur dit : « Priez pour ne pas entrer en tentation ». Jésus s’écarte un peu, se met à genoux et prie : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Un ange apparaît pour le réconforter. Entré en agonie (mot grec signifiant lutte), Jésus prie avec plus d’insistance et sa sueur devient comme des gouttes de sang qui tombent par terre. Jésus se relève de sa prière et trouve ses disciples endormis. « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez pour ne pas entrer en tentation ». Sur ce paraît une grande foule de gens : Judas marche à leur tête et s’approche de Jésus pour lui donner un baiser. Jésus : « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? » Les apôtres : « Seigneur, si nous frappions avec l’épée ! » L’un frappe le serviteur du grand prêtre et lui tranche l’oreille droite. Jésus : « Restez-en là ! » et guérit l’oreille.  Jésus s’adresse à ceux qui sont venus l’arrêter : « Suis-je donc un bandit pour que vous soyez venus avec épées et des bâtons ? Maintenant c’est votre heure et le pouvoir des ténèbres. » Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Pierre suit à distance. Il y a là un feu au milieu de la cour. Pierre s’y assied. Une jeune servante le dévisage : « Celui-là aussi était avec lui » Pierre nie : « Non, je ne le connais pas ». Un autre : « Toi aussi, tu es l’un d’entre  eux » Pierre : «Non , je ne le suis pas. » Une heure plus tard : « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui, d’ailleurs il est galiléen». Pierre : « Je ne sais pas ce que tu veux dire ». A l’instant même  un coq chanta. Le Seigneur se retourne, pose un regard sur Pierre,  qui se souvient et pleure amèrement.   

**Comparution devant le Conseil des Juifs – et devant Pilate. Les hommes qui gardaient Jésus, se moquent de lui, le roue de coups, voile son visage: « Fais le prophète ! Qui t’a  frappé ? ».Lorsqu’il fit jour, le conseil des anciens du peuple, grands prêtres et scribes, se réunissent : « Si tu es le Christ, dis-le nous. » Jésus : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas, et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. » Alors eux :« Tu es donc le Fils de Dieu ?» Jésus : « Vous dites vous-mêmes que je le suis » Eux : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?(chez Luc pas de faux témoignages) Nous-mêmes  l’avons entendu de sa bouche »… On emmène Jésus chez Pilate. On l’accuse : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le trouble dans notre nation :il empêche de payer l’impôt à l’empereur, et il dit qu’il est le Christ, le Roi ». Pilate à Jésus : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus : « C’est toi-même qui le dis. » Pilate à eux : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. » Eux d’insister : « Il soulève le peuple en enseignant dans toute la Judée après avoir commencé en Galilée. » Pilate demande si l’homme est galiléen et donc relevant de Hérode, chez qui Pilate le renvoie. Hérode voit ‘enfin Jésus’ et pose de nombreuses questions, auxquelles Jésus ne répond rien. Alors Hérode le renvoie à Pilate. Celui-ci convoque les grands prêtres, les chefs du peuple : « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’être subversif. J’ai moi-même instruit l’affaire et je ne trouve aucun motif de condamnation. Je vais le relâcher après lui avoir donné une correction. » .Eux de crier : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas » (un émeutier et meurtrier). Pilate dans son désir de relâcher Jésus, s’adresse de nouveau à eux, mais ils vocifèrent : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate pour la troisième fois : « Quel mal a-t-il fait ? je ne trouve en lui aucun motif de condamnation à mort. Je relâche donc cet homme après avoir donné une correction ». Mais ‘eux’ insistent et Pilate relâche Barabbas  et livre Jésus à leur bon plaisir (Remarquons le comportement bienveillant de Pilate, face à la hargne des autorités religieuses juives) 

**Crucifixion . Ils l’emmènent en prenant un passant Simon de Cyrène, revenant des champs et le chargent  de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suit ainsi que des femmes qui se frappent la poitrine. Jésus se retourne et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes. Voici venir des jours où l’on dira : ‘Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté ni allaité…Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » Avec Jésus on emmène deux malfaiteurs pour les exécuter. Arrivés au lieu dit ‘Le Crâne’ ou Calvaire, là ils crucifièrent Jésus avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche.

** 3 paroles de Jésus en croix – Mort de Jésus : Jésus disait : 1.« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »  Puis ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple reste là à observer. Les chefs tournent Jésus en dérision : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Elu ! » Les soldats aussi se moquent de lui, s’approchant de lui ils présentent de la boisson vinaigrée :’Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ‘ Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui « Celui-ci est le roi des Juifs ». L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injurie : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et nous aussi ! » L’autre lui fait des reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ?…Pour nous c’est juste , nous avons ce que nous méritons, mais lui, il n’a fait rien de mal » « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Jésus lui déclare : 2. «Je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » C’était environ midi : l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu. Alors Jésus poussa un grand cri : 3. « Père, entre tes mains je remets mon esprit » et il expira.

**Ensevelissement de Jésus : A la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. »  Alors la foule qui avait observé ce qui se passait, s’en va, tandis que les amis et les femmes qui le suivaient depuis la Galilée se tenaient plus loin pour regarder. Arrive Joseph d’Arimathée, un homme bon et juste va trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descend de la croix, l’enveloppe en un linceul et le dépose dans un tombeau taillé dans le roc, personne n’y avait été déposé. Les femmes suivent Joseph pour voir comment le corps avait été placé.(ce sont elles qui au matin de Pâques trouveront le tombeau vide)  Puis elles aussi s’en retournent et préparent les aromates et parfums. Durant le Sabbat, elles observent le repos.

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