Néhémie 8, 1…10 : de retour d’exil, le peuple re-découvre les livres saints qui lui sont lus de façon très solennelle et qu’il écoute avec une forte émotion avant de communier à un repas d’alliance. Ainsi commence la restauration de Jérusalem (et du culte), le 1er jour du 7ème mois qui est le Nouvel An juif.
1 Corinthiens 12, 12-30 : Paul poursuit son exhortation à l’unité, il compare l’Eglise au corps humain qui fonctionne grâce à la cohésion de ses différents organes. Unité et multiplicité, variété et complémentarité : Dieu a donné les charismes et les ministères en vue du bien commun, pour l’édification commune, pour l’harmonie et la bonne santé de tout l’ensemble.
Luc 1, 1-4 ; 4, 14-21 : Luc veut faire œuvre d’historien, écrire un exposé suivi de la vie et de la prédication de Jésus, après avoir recueilli le témoignage des témoins oculaires et soigneusement recoupé ses sources ; à la manière des historiens juifs, il porte un regard de croyant sur ces événements qu’il présentera comme actes de Dieu. Ainsi la prédication de Nazareth qui inaugure la mission de Jésus : « aujourd’hui s’accomplit la Parole ». Il y a toujours le lien entre les promesses des prophètes et la réalisation par le Christ : ce lien est la clé pour comprendre les Ecritures et les actualiser dans nos liturgies.
Homélie de Vénuste.
Nous sommes au tout début de la prédication itinérante de Jésus : rempli de l’Esprit Saint, il a subi et triomphé d’une espèce de probation à travers les tentations du désert. C’est toujours « avec la puissance de l’Esprit » qu’il revient à Nazareth pour inaugurer sa mission. Si on ne tient pas compte de ce « parcours », si on met entre parenthèses l’insistance de St Luc sur la « puissance » de l’Esprit Saint, on croira que Jésus a dit une énormité à Nazareth en affirmant que c’est en lui que tout s’accomplit.
Jésus est un bon paroissien, a dit quelqu’un ! En effet, même rentré de voyage, il va à la synagogue le jour du sabbat et il se lève pour faire la lecture des textes sacrés, « comme il en avait l’habitude ». Nazareth avait donc un bon lecteur à la liturgie (petit indice pour nous certifier que Jésus n’était pas un analphabète, lui qui n’a rien écrit, sauf dans le sable lors de l’épisode de la femme adultère). Mais ce jour-là, il y a quelque chose d’inhabituel. Il entra, se leva, on lui présenta, il ouvrit le livre, il referma le livre, le rendit… : des gestes solennels qui attirent le regard et l’attention de toute l’assemblée. Gestes solennels qui sont soulignés par la brièveté et le ton de cette homélie de Jésus (la plus brève de l’histoire, a-t-on dit) qui se limite à dire : « Cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit ». Jésus s’applique à lui-même le texte en insistant sur « aujourd’hui ».
Aujourd’hui… la Parole de Dieu est toujours actuelle. Vous pouvez lire chaque fois le même verset biblique, il apportera toujours une lumière merveilleusement nouvelle et toujours en lien avec la situation du moment. On ne lit pas la Bible comme une chronique, comme des paroles d’un passé lointain ; on lit la Bible pour qu’elle éclaire le quotidien, l’aujourd’hui. Chaque jour, la Parole accomplit dans les cœurs la promesse de Dieu. Lisons fréquemment la Bible, comme Jésus lui-même, pour y trouver l’aujourd’hui de Dieu : une lumière pour notre route, une force pour aller plus avant, une nourriture pour notre faim de vie, de vérité, de bonheur. Dans nos liturgies, dans les groupes bibliques ou dans la méditation personnelle, faisons une lecture priante de la Bible, comme au temps d’Esdras et Néhémie : d’abord lire le texte, puis chercher à le « traduire » (comprendre les mots, le contexte historique, la symbolique de l’époque, à l’aide par exemple, des notes de la Bible), ensuite l’actualiser (entendre l’écho qu’il a dans notre vie). Pourquoi pas, comme alors, vibrer à l’écoute, acclamer la Parole de Dieu (applaudir ?) pour dire que nous y croyons et aimons en être instruits (signe de croix sur le front), que nous la professons dans l’annonce et dans la prière (signe de croix sur la bouche), qu’elle est gravée dans notre cœur pour la méditer, pour la garder comme Marie, la pratiquer et en vivre (signe de croix sur le cœur).
Le texte que Jésus a lu, vient du livre d’Isaïe. Ce texte est très important : prélude à l’évangile selon St Luc, il résume l’activité de Jésus. Il servira de référence dans la réponse que Jésus donnera aux émissaires de Jean Baptiste quand celui-ci lui fait demander si c’est bien lui, Jésus, qui doit venir ou s’il faut attendre un autre : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres… » Effectivement les prophètes avaient prédit que ces œuvres de « puissance » devaient accompagner la venue du Messie promis : ce sont les « signes messianiques » pour le faire reconnaître et l’accréditer auprès du peuple. Jésus affirme, tout au début de son ministère, que cette promesse va se réaliser en lui et par lui « aujourd’hui ». C’est bien lui le Messie : il le prouvera en multipliant ces « signes » partout où il passera.
L’évangile d’aujourd’hui est une occasion de parler de la rédaction des évangiles. Le christianisme est appelé « religion du livre », ce qui est vrai, à condition d’y mettre les nuances qu’il faut (il serait mieux de dire « religion de la Parole »). La Bible, contrairement à ce qu’on dit du Coran ou du livre des Mormons, n’est pas tombée du ciel, n’a pas été écrite par Dieu ni dictée par lui. Nous disons que les livres de la Bible (il y en a plusieurs) et leurs auteurs sont inspirés : la Parole est de Dieu (elle est inspirée), mais l’auteur humain écrit selon son génie propre, avec la mentalité de son époque, avec les schèmes de pensée de son entourage. C’est pourquoi, pour bien saisir le message de la Bible et ne pas lui faire dire ce qu’elle ne dit pas, il faut faire la « critique textuelle » : bien identifier l’auteur et le destinataire, placer l’écrit dans son milieu de vie, son contexte culturel et spirituel, son genre littéraire… Il y a donc la parole et il y a la façon de l’habiller. A l’occasion des 50 ans du concile Vatican II, nous avons revisité ces notions de Révélation – Ecriture Sainte – Inspiration – Tradition. Sans oublier l’Esprit Saint qui a inspiré les auteurs et nous inspire dans notre lecture et notre actualisation du message révélé.
Et voilà comment sont nés les évangiles. St Luc nous l’apprend en nous montrant comment lui-même a usé de « sens critique », lequel sens critique doit nous guider également dans notre lecture des textes sacrés. Au départ il n’y a pas le livre : il y a d’abord une tradition orale, l’écrit ne vient que fixer ce que déjà la communauté croit, célèbre et prie. A l’origine du christianisme, il n’y a donc pas une doctrine, un ensemble de vérités à croire. A l’origine, dit St Luc, c’est un « récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le début, furent les témoins oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole… ». Des événements se sont accomplis dont les récits se sont transmis par les témoins oculaires. C’est ce témoignage qui va former la tradition orale. Les témoins n’ont pas songé à mettre leur témoignage d’abord par écrit. Ce ne sont pas eux qui ont écrit (sauf Matthieu et Jean). Ils « sont devenus les serviteurs de la Parole ». L’Eglise est apostolique à cette condition que, à la base, c’est le témoignage des Apôtres qui ont transmis, comme le dit St Jean dans sa 1ère épître, « ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie ». L’écrit ne vient donc qu’en deuxième temps, juste pour rendre compte de la solidité du témoignage, après un rigoureux examen (on dirait aujourd’hui une « enquête ») pour s’assurer de la véracité, de l’historicité des faits. « … j’ai décidé, moi aussi, après m’être informé soigneusement de tout depuis les origines, d’en écrire… un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des renseignements que tu as reçus. » Nous savons également qu’on a décidé de mettre les témoignages par écrit dès lors que certains écrits vont dévier (certains écrits « apocryphes »), la tradition orale ayant toujours tendance à déformer. Nous savons aussi que tout n’a pas été écrit de tout ce que les récits des témoins oculaires ont transmis. St Jean écrit : « Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait ». D’où l’importance de recourir à la tradition orale pour rejoindre l’interprétation apostolique quand il y a des passages discutés (une des différences entre le catholicisme et la réforme protestante est justement que pour celle-ci seule compte la Bible, alors que pour le premier, Ecriture et Tradition ne peuvent être séparées). Les auteurs de la Bible ne font pas l’histoire au sens moderne du terme : leur intention est de faire une catéchèse, de conduire à la foi, mais une foi qui a des bases solides dans les événements (non dans les idées, ce serait de l’idéologie). Bref, au début, il n’y a pas la doctrine, mais des événements historiques dans lesquels Dieu s’est manifesté, une expérience religieuse, les pas de Dieu dans l’histoire. On vit d’abord avant d’affirmer… c’est ainsi que la catéchèse ne devrait pas partir des « dogmes », mais du vécu des témoins… et de la liturgie (l’expérience religieuse partagée et célébrée). Comprenez que pour lire la Bible, comme disait un de mes profs, il ne suffit pas de se l’acheter à la librairie : il faut la lire en Eglise, une initiation est incontournable pour en avoir la clé et rejoindre la foi apostolique.
Luc aime à contempler Jésus lecteur et interprète des Ecritures : p.e. sur la route d’Emmaüs ou au Cénacle après la résurrection. Parce que c’est lui qui accomplit les Ecritures et qui ouvre à l’intelligence des Ecritures, c’est lui qui en est la clé. C’est à la lumière de sa personne que les Ecritures prennent sens, qu’elles se font médiatrices de guérison, de libération. Vatican II affirme que le Christ est présent dans sa Parole, car c’est lui qui parle tandis qu’on lit les Ecritures. C’est sur le Christ qu’il faut s’appuyer pour que sa parole s’accomplisse aujourd’hui dans nos vies. Jésus continue à enseigner chaque dimanche, comme autrefois le jour du sabbat à Nazareth. Demandons au Christ de nous ouvrir à l’intelligence des Ecritures. Que notre cœur soit brûlant pendant qu’il nous explique les Ecritures. Prions l’Esprit Saint pour comprendre la Parole, puisque c’est lui qui l’a inspirée, pour nous en faire vivre, spécialement en ce dimanche que le Pape François a consacré dimanche de la Parole (chaque 3ème dimanche du temps ordinaire).
Commentaire de Père Jean.
Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : ‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur‘. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit le passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. »
L’évangile de ce jour commence par le tout début de l’évangile selon saint Luc, qui y expose sa démarche. Point de départ : beaucoup ont composé un récit des événements (de Jésus) sur base de témoins oculaires et serviteurs de la Parole (les prédicateurs sans doute). Luc lui aussi a pris la décision d’écrire pour Théophile (l’ami de Dieu, soit le lecteur de l’évangile ?) un exposé suivi de ces événements, mais après avoir recueilli avec précision des informations concernant ce qui s’est passé depuis le début. Le but en est que ‘Théophile’ se rende compte de la solidité des enseignements. A première vue on pourrait croire que Luc va faire une biographie scientifiquement établi de Jésus. Et pourtant ce livre ne sera pas à lire comme un recueil de récits historiquement vérifiés, comme on conçoit aujourd’hui un livre historique. Tous les évangiles sont écrits par des hommes de foi, avec le but de transmettre la foi en Jésus. Ce que Luc a collationné est le matériau pour entrer dans ce regard de foi, dans la signification des ‘événements’. Luc est comme les autres, un témoin de sa foi telle qu’il la vit. Dès lors il mettra en valeur des récits pour favoriser l’éclosion de la foi chez les lecteurs. Ainsi il a, entre autres, le but d’annoncer la miséricorde de Dieu (de façon plus circonstanciée que les autres évangélistes) et retiendra trois paraboles pour ce faire.
Venons-en au récit. Il débute par un sommaire (qu’on retrouve en quelques endroits de l’évangile de Luc) comme pour dire que tout ce qui sera détaillé dans les récits, se retrouve fréquemment réalisé dans le comportement de Jésus : ainsi le récit de la première prédication à Nazareth se reproduira maintes fois dans la vie publique de Jésus : puissance de l’Esprit, Galilée, renommée de Jésus, synagogues, éloge de Jésus. Un résumé, appelé sommaire !
Aujourd’hui, Jésus vient à Nazareth, à la synagogue, comme premier lieu de l’enseignement. Jésus y a été élevé : en bon juif pratiquant, il a l’habitude de s’y rendre le jour du sabbat. Comme tout juif adulte, il peut se lever pour faire la lecture et on lui remet le livre du prophète Isaïe. Un hasard qui fait bien les choses, visiblement Jésus est familier de ce livre. Il l’ouvre et il trouve ce passage : sans doute a-t-il cherché ce texte si significatif pour lui, lui qui a entendu la voix du Père lui disant : ‘en toi je me suis senti bien manifesté’. Le texte est à sa mesure ! Luc transcrit le passage essentiel, mais non sans le modifiant : il laisse tomber la dernière phrase de Isaïe : ‘proclamer le jour de la vengeance de notre Dieu’ (une vision typique de l’Ancien Testament, mais il y ajoute plus en accord avec Jésus : ‘proclamer aux aveugles qu’ils retrouveront la vue’. Soit donc pour l’omission qui est une phrase trop proche du Dieu de l’Ancienne Alliance avec la ‘vengeance’, et pour l’ajout des aveugles qui reverront la vue, souvent obturée par le regard du légalisme de l’Ancienne Alliance. Ceci étant dit, Isaïe entendait présenter le profil d’un prophète à venir, le Messie. Tout d’abord, l’Esprit du Seigneur est sur lui. Luc se souvient de ce qu’il a raconté lors de l’Annonciation du Seigneur à Marie : ‘L’Esprit Saint viendra sur toi (Marie) et te couvrira de son ombre, c’est pourquoi celui qui va naître sera appelé Fils de Dieu’, car le Seigneur l’a consacré par l’onction, ce qui rappelle le baptême de Jésus , le Père lui révélant sa mission d’être la manifestation de Dieu.
La première mission énoncée est d’être envoyé pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres : c’est en étant proche de ceux qui sont ‘en manque’ que Jésus fera voir au monde combien Dieu entend être proche de tout homme, y compris les pauvres, ceux dont le monde ne se ‘préoccupe’ pas, Dieu, lui, bien!
Aux captifs il leur annoncera leur libération et aux opprimés qu’ils sont remis en liberté : Dieu ne se préoccupe pas de se ‘venger sur ceux qui ont fait le mal’, mais il se penche sur ceux qui sont victimes du mal, afin de leur assurer un avenir, celui de la liberté. Un Dieu libérateur et non un juge préoccupé de faire justice en condamnant. Le but premier de Dieu est que l’homme soit libéré du mal
Luc a inséré entre ces deux catégories assez similaires, encore une mission de salut : Bonne Nouvelle : qui est aveugle – la cécité ne permettant plus de voir – retrouvera la vue. On sait que la vue en langage biblique est le signe de la foi, la confiance. Retrouver la vue est donc retrouver un avenir lumineux qui s’ouvre, comme l’étoile paru dans le ciel des mages, qui ont pris la route pour trouver un nouveau-né, roi.
Une année favorable sera accordée par le Seigneur. L’image biblique de l’année sainte tous les 50 ans est ainsi évoquée. On ne peut jamais désespérer car tous les 50 ans la situation patrimoniale retrouvait celle du passé, libre de toute hypothèque et cette mesure de ‘mettre les choses à plat’ valait pour tous : une mesure égalitaire . Il n’est plus question de désespérer devant une situation insurmontable, les pendules seront remises à l’heure, à l’heure de Dieu qui nous aime avec passion, ne laissant personne sur la touche..
Jésus peut refermer le livre : une nouvelle fois il est mis au courant de sa mission celle qui l’appelle à agir avec persévérance selon les priorités que Dieu lui a rappelées. Il peut remettre le livre au servant et s’asseoir : son Père lui a fait part de sa mission et Jésus, à présent avec l’aide de l’Esprit Saint dont il se sait dépositaire, pourra agir. Quand ? La réponse de Jésus est nette : « Aujourd’hui ». J’aime bien en français l’insistance par deux fois qu’il s’agit de ‘ce jour’ : en espagnol ‘hoy’, notre ‘hui’, ajouté à ‘aujour’.Un mot clef dans l’évangile de Luc qu’on retrouve douze fois, à des moments clefs de la vie de Jésus. Quelques exemples : Aux bergers :’aujourd’hui vous est né un Sauveur’. Au baptême de Jésus :’Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui je t’ai engendré’. A Nazareth : ‘Aujourd’hui cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez’. Lors de la guérison du paralytique auquel Jésus accorde le pardon : ‘Nous avons vu aujourd’hui des choses extraordinaires l A Zachée par deux fois : ‘Zachée, descend vite, il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison’ et ‘aujourd’hui le salut est arrivée pour cette maison’ . Au bon larron : aujourd’hui, avec moi au Paradis. L’aujourd’hui est le jour où le Sauveur est en pleine action
***Suggestion : relire ce que Jésus a lu à Nazareth, mais pour le reprendre à notre compte de chrétien pour y découvrir notre identité (L’Esprit sur nous) et notre mission, face à tous ceux en manque d’amour.
Luc 1, 1-4 et 14-21 3° t.o. – c