Daniel 7, 13-14 : le prophète décrit la victoire finale du Messie qui recevra la royauté sur tout homme, une domination éternelle. Le prophète parle d’un « fils d’homme », formé de notre chair (pas un extraterrestre fantomatique et irréel), qui assumera notre condition humaine jusqu’à la souffrance et la mort ; mais le titre évoque également un être céleste.
Apocalypse 1, 5-8 : malgré les persécutions, le chrétien sait que la victoire sur le mal et sur la mort a été remportée définitivement par l’Agneau transpercé qui règne pour les siècles. Il est l’Alpha (le premier) et l’Oméga (le dernier) parce qu’il tient dans sa main toute l’histoire de l’univers et transcende les temps et les espaces.
Jean 18, 33-37 : dialogue de sourds entre Pilate et Jésus parce qu’ils n’ont pas la même conception de la royauté. La royauté pour Jésus (qui ne vient pas de ce monde) est vérité, libération, service jusqu’au don total : pas de « sujets », ni serviteurs, ni subordonnés, ni armée. Le drame qui se joue dans le palais de Pilate est le drame de l’humanité qui cherche où est la vérité.
Homélie de Vénuste.
Le Pape Pie XI qui a institué la fête du Christ-Roi en 1925, sentait la montée des totalitarismes après la première guerre mondiale : régime marxiste en Russie, montée du fascisme en Italie et en Allemagne, idéologie nationaliste et païenne de l’Action Française en France… En instituant cette fête dans ce contexte d’idéologies totalitaires, le pape voulait attirer l’attention (la nôtre aujourd’hui aussi) sur ce qu’est le vrai pouvoir : le pouvoir est au service de l’homme et de la vérité. Une façon aussi d’affirmer la création : le monde n’est pas éternel, ni autonome, ni absurde cependant, l’histoire du monde n’est pas un tourbillon fou qui finira par la catastrophe de la déflagration universelle qui fera tout sombrer dans le chaos ou pire dans le néant absolu. La fête se célébrait le dernier dimanche d’octobre, avant la Toussaint. La réforme liturgique de 1969 l’a transférée au dernier dimanche de l’Année liturgique : elle a voulu que l’année liturgique se clôture en apothéose, sur la perspective du retour du Christ en gloire, en Roi de l’univers. Jésus est donc roi, il ne le nie pas devant Pilate, il l’affirme en même temps qu’il marque la différence et précise quelle est sa royauté. Il a commencé sa mission en disant : « le Règne de Dieu est proche », mais, jusqu’à son procès, il ne voulait pas qu’on le reconnaisse roi. Par exemple, après la multiplication des pains, on voulait le faire roi, il leur a échappé en se retirant dans le désert et la prière. C’est à l’approche de sa mort, qu’il se laisse acclamer « fils de David », mais il est assis sur l’humble monture d’un âne. C’est devant Pilate que sa royauté est affirmée (il ne dit pas qu’il est le roi des Juifs). Car désormais toutes les ambiguïtés, surtout nationalistes, sont levées, nul ne peut plus se méprendre, on peut le railler, on peut même le tuer : sa royauté est et reste vraie, mais elle est tout autre, ailleurs, hors des atteintes humaines. Saint Jean ne relate pas l’épisode comme les synoptiques : comme à son accoutumée, il procède par quiproquo (l’ « ironie johannique » : la dérision proclame la vérité). Pilate est l’autorité suprême dans la région, il représente le tout puissant empereur romain ; à ce titre, il est le seul à avoir le droit de vie et de mort ; c’est pourquoi Hérode, Caïphe, toutes les autorités civiles et religieuses, ont dû recourir à Pilate pour la condamnation à mort de Jésus qu’ils avaient décidée. Jean écrit de façon à donner à la royauté de Jésus tout le poids de la reconnaissance impériale de Rome à travers Ponce Pilate, à travers les quiproquos du dialogue entre Pilate et Jésus, à travers l’écriteau que Pilate va faire apposer sur la croix (qui, il faut le souligner, disait, dans les trois langues officielles – hébreu, latin et grec –, « Jésus le Nazaréen le roi des Juifs »), à travers la réplique cinglante à ceux qui voulaient faire modifier l’écriteau : « ce que j’ai écrit, je l’ai écrit ». Auparavant, il y a une scène qui mérite toute l’attention : après avoir plusieurs fois affirmé qu’il ne trouve aucun chef d’accusation contre Jésus, Pilate le fit sortir et asseoir sur une estrade pour dire aux Juifs : « Voici votre roi ! » ; ce qui est tout à fait insolite car c’est plutôt le juge, et donc Pilate, qui devait s’asseoir et pas le prisonnier. Tous ces indices amènent à la conclusion que ce qui devait être un procès de Jésus au palais de Pilate – l’autorité suprême sur place, le haut représentant dont les paroles sont des décrets, surtout aux grandes solennités -, a tourné, dans l’évangile selon St Jean, à tout un protocole d’investiture. Rome reconnaît solennellement Jésus Roi. Et pourtant le Jésus qui se tenait devant Pilate n’avait en rien l’air d’un roi : face à face de deux royaumes, deux conceptions du pouvoir. Seul devant Pilate, livré par les siens, ligoté, après des heures de sévices (la chicote), à jeun et sans dormir, une couronne d’épines sur la tête, Jésus tenait à peine debout. S’il a encore l’audace de s’affirmer roi, c’est que sa royauté est vraiment d’un autre type que celle des rois de la terre. Et c’est ce qu’il va s’employer à expliquer à un Pilate très intrigué (agacé) qui, entre autres fonctions, devaient réprimer toute menace et toute velléité de soulèvement contre Rome, la seule autorité
sur le monde. Jésus le rassure qu’il n’a pas levé d’armée : « Si ma royauté était de ce monde, les miens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs ». Sa royauté n’est donc pas de ce monde, elle vient d’ailleurs, c’est pourquoi il est « venu ». S’il est venu, c’est qu’il était avant, il préexistait. Jésus ne nie pas sa royauté, il l’affirme même, mais en corrigeant la vision trop humaine que nous attachons à l’idée de royauté (pouvoir absolu, puissance militaire et exploits guerriers, richesse, foules de courtisans obséquieux…) : St Jean aime jouer sur les malentendus pour mieux faire ressortir la distance entre les pensées humaines et la pensée de Dieu (à remarquer le glissement de la royauté à la vérité). Jésus affirme : « mon royaume n’est pas de ce monde ». Il est venu rendre témoignage à la vérité. Un royaume intérieur. Sa royauté n’est pas comme le monde dominant basé sur des rapports de force où pouvoir de l’un signifie humiliation ou soumission des autres. Pas une puissance écrasante, pas un pouvoir qu’on prend. La puissance de Jésus, c’est l’expression de l’amour de Dieu, c’est le service (« je suis venu pour servir, non pour être servi »), diaconie (le lavement des pieds). Pilate a dû penser à un fou : la folie d’aimer. La différence primordiale, c’est que celle de Jésus est une royauté service, Jésus est roi serviteur, il ne règne pas sur nous, il règne pour nous. Jésus prêche par l’exemple : s’il donne la loi de l’amour – service, il est le premier à servir, à donner sa vie jusqu’au bout, jusqu’à la croix. Sa royauté est un royaume d’amour, de justice et de paix, sans cour ni « sujets » (c’est lui qui sert), sans fonctionnaires, sans armée (roi des armées ou roi désarmé), sans prisons (il pardonne sans exclusive) ; pas une théocratie. La constitution de ce royaume, ce sont les béatitudes et la loi d’amour universel. Le passeport qu’il délivre : le service mutuel. Il n’a nul besoin de la force ni des procédés habituels de l’action politique, pas de rapports de force : tout le monde s’investit dans la construction d’une fraternité vraie. Pas de chancelleries proprement dites, puisque tout le monde est en ambassade de la réconciliation. Ses palais, les cœurs purs. Alors que les empires terrestres finissent par s’effondrer et faire place aux autres (« sic transit gloria mundi » : ainsi passe la gloire du monde), ce royaume ne passera pas, il est éternel. Il n’est pas de ce monde, mais s’y exerce. Jésus introduit aussi une grande différence entre pouvoir et vérité. Le pouvoir s’impose par la force. Tandis que la vérité fait appel à la liberté ; la vérité libère, elle épanouit au lieu d’asservir ou d’aliéner (elle dérange aussi et peut coûter cher : le martyre est le témoignage suprême ; la 2ème lecture appelle Jésus « le témoin fidèle »). Pilate demande ce qu’est la vérité, Jésus laisse la question en suspens, parce que la vérité ne peut être enfermée dans des certitudes et des formules, il faut la chercher sans se lasser. Surtout que la vérité, c’est une personne : la vérité, c’est Dieu qui se fait connaître en Jésus et c’est Jésus lui-même (« Je suis le chemin, la vérité et la vie »). On n’a jamais fini de chercher à connaître quelqu’un, jamais fini de l’aimer, a fortiori Dieu le Saint, le Tout Autre. Jésus ne manipule pas les gens, il ne fait pas de démagogie, il nous apprend à être vrai. Il ne s’impose pas, le disciple le suit par conviction personnelle : il n’y a que l’être doué de raison et de liberté qui hélas désobéit, le reste est tellement bien ordonné. Comment faire allégeance à notre Roi de l’univers ? Quel hommage lui rendre ? Quelle place lui donner dans notre vie ? Reconnaître son règne. Faire nôtre sa charte d’amour, sa loi du service commun, nous mettre à son école de la fraternité universelle. Aimer jusqu’à donner sa vie : il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Roi de justice et de paix : travaillons à faire la justice et la paix. « Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. » Est citoyen du royaume de J.C. tout homme qui rend témoignage à la vérité, comme lui. Tout homme qui tient à être vrai et aide les autres à être vrais : identité entre ce que je pense, ce que je dis, ce que je fais, ce que je suis (amour de la vérité, vérité de l’amour). La vérité vous rendra libres : est citoyen du royaume de J.C. tout homme qui travaille à sa totale libération et à celle de ses semblables. Tout homme qui donne sa contribution à la mondialisation de l’amour. Tout homme qui vit l’amour et le service partout et toujours. Voilà notre devoir d’état et de citoyenneté des cieux. Voilà la seule manière de servir le Roi des rois en obéissance et fidélité. Peine perdue que de l’encenser ou d’organiser pour lui des cérémonies triomphales et somptueuses : plutôt écouter sa voix et y conformer sa vie personnelle, familiale, professionnelle et sociale. Lui consacrer et dédier toute sa vie. Consacrons-lui nos cœurs et nos vies. Seigneur, sois le roi de mon cœur. Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme elle est faite au ciel. Que cette eucharistie soit un geste d’allégeance (serment de fidélité et d’amour) au Roi d’amour qui veut que nous régnions avec lui dans l’éternité. Que l’Esprit nous vienne en aide pour travailler à l’avènement du royaume de J.C. dans notre cœur à chacun tout d’abord et dans notre monde. Prions pour ceux qui ont le pouvoir et l’autorité : qu’ils les exercent dans le service des sœurs et frères humains et du bien commun, pour qu’il y ait plus de justice, de vérité et de paix dans le monde. Que nos sociétés et communautés chrétiennes travaillent à l’avènement du Royaume de Dieu.
Commentaire de Père Jean.
En ce temps-là, Pilate appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t‘ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? » Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici ». Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité, écoute ma voix »
Pie XI, le pape de l’Action Catholique, en 1925 est à l’origine de la fête du Christ Roi pour centrer le regard des Chrétiens sur la figure du Christ. C’était le temps où en Italie Mussolini avait pris le pouvoir en dictateur avec son mouvement fasciste et s’était attribué le nom de Duce comme guide suprême de la nation. Le pape a voulu mettre en évidence la figure du Christ Roi, pour rallier les chrétiens sous l’étendard du Christ. C’était l’époque du ‘militantisme’ avec ses parades et ses fêtes. La fête se situait le dernier dimanche d’octobre. Après le Concile Vatican II il y a eu un recentrage de la signification de la fête qui désormais se nomme ‘fête du Christ, Roi de l’Univers’, Roi qui tant dans l’espace que dans le temps règne sur l’univers. La date fut déplacée le dimanche de la fin novembre pour clôturer l’année liturgique : celle-ci pose son regard sur Jésus, dès avant sa naissance en avent , ensuite parcourt la vie terrestre de Jésus et se termine avec un regard sur Jésus venant à la fin du temps. La ‘finalité’ en est la royauté universelle du Christ. Avec la réforme du calendrier liturgique en trois années, l’accent sera diversifié pour le choix de l’évangile : Matthieu le Roi juge, sauvant le monde par la proposition des œuvres de miséricorde, Jean le Roi manifestant sa royauté face à Pilate, tandis que Luc pose son regard sur Jésus en croix accédant à la demande du ’bon’ larron, qui lui demandait qu’il se souvienne de lui quand Jésus serait dans son royaume.
Nous clôturons l’année B de saint Marc, et pourtant l’Eglise a choisi un texte de saint Jean. Même si les synoptiques Mt Mc Lc parlent abondamment du Royaume de Dieu, alors que Jean parle davantage de la vie éternelle. Le dialogue de Jésus avec Pilate a pour sujet la royauté de Jésus Roi, dialogue qui se termine par l’affirmation de Jésus décrivant ce que ’être roi’ pour lui.
Jésus avait comme mission de révéler la vraie identité de Dieu, le Père miséricordieux, face aux déformations de cette image présentée par les autorités juives qui voient un Dieu avide de rituels et de préceptes moraux. L’enseignement de Jésus sapait leur ’autorité’ . Dès le tout début de sa prédication de Jésus, les heurts avec eux se succèdent et ils envisagent comment l’éliminer . Pour cela il faut l’accord du gouverneur romain et les opposants de Jésus vont le dénoncer, prétextant qu’il se présente comme un roi, donc un rival de l’empereur. En saint Jean, Pilate perçoit la manœuvre et veut sauver Jésus : aussi les Juifs menacent de dénoncer Pilate à Rome comme traître à l’empereur et là Pilate ‘craque’ !
Pilate appelle Jésus en lui posant la question cruciale : « Es-tu le roi des Juifs ». Jésus lui répond par une autre question : « Dis-tu cela toi-même, ou d’autres te l’ont dit ? »La réponse de Pilate est évidente : ‘Est-ce que je suis juif, moi ? Bien sûr, c’est ta nation et les grands prêtres qui t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait? ’Fait ‘? Jésus de répondre de ce qu’il est, être roi, comme en écho à la question initiale de Pilate. Oui bien sûr « Ma royauté n’est pas de ce monde »..
Derrière les mots, il y a l’ambiguïté de leur signification. L’objet de l’annonce par Jésus est de ‘faire advenir la ‘royauté’ de Dieu’ en ce monde. En grec biblique, il n’y a qu’un seul mot pour le désigner : ‘basileia’, (basileus le roi), alors qu’en français, la traduction est triple : royaume, règne et royauté. Triple approche : Royaume évoquant la dimension spatiale (royaume de Belgique), règne la dimension temporelle (le règne de Louis XIV), royauté la façon d’assumer le rôle de roi (royauté de Baudouin différente de celle d’Albert). Dans les traductions de l’évangile du mot basileia les mots de règne (que ton règne vienne) et de royaume (le Royaume de Dieu) sont du même ordre. A ma connaissance la royauté est la traduction préférentielle lors de l’entrevue de Pilate avec Jésus. Assez remarquable. Jésus a assumé son rôle de roi de façon unique par rapport aux ‘rois de l’histoire’. « Pour lui sa royauté n’est pas de ce monde. » Pour le monde, le ‘roi’ a eu longtemps tous les pouvoirs, de vie et de mort, alors que, aujourd’hui, le monde connaît le pouvoir constitutionnel des rois. Pour Jésus son pouvoir est constitutionnel en ce sens qu’en tant qu’envoyé du Père il a à agir selon l’Esprit du Père. Or le Père de Jésus est celui qui se met au service des hommes, y allant jusqu’au bout pour manifester son désir de salut pour tous les hommes. « Si ma royauté était de ce monde… » il aurait eu des gardes prêts à se battre pour qu’il ne soit pas livré aux Juifs. Comme nous le chantons au ‘Gloria’, le Père est ‘le Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout Puissant’ (Tout-puissant alors qu’il ne peut être que ‘le Dieu d’Amour tel que révélé par Jésus !) Tout comme ‘la royauté de Jésus n’est pas d’ici’, car il ne peut être que celui qui rend présent la royauté du Père, qui lui a confié l’Univers.
« Toi, Pilate, tu dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde por ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité, écoute ma voix ». Ce à quoi Pilate répondra par une question : ‘Qu’est-ce que la vérité ?’ et il n’attendra pas la réponse de Jésus. Oui, qu’est-ce la vérité ? Je regarde le grec ; alètheia’ : l’étymologie dit : ‘ce qui ne peut être jeté dans la Lèthè ( la rivière mythique souterraine, qui faisait oublier pour toujours, ce qu’on y jetait, est pour toujours oublé. La vérité inoubliable, qu’est-elle ? Que ne pouvons-nous pas oublier ? Ma réponse : la rencontre que l’on fait avec Jésus, l’ami avec qui nous pouvons échanger, converser en toute confiance, sans réticence aucune, car nous savons qu’il est digne de toute confiance, ce qui suscite la réciprocité d’un vrai dialogue.’C’est pour cela qu’il est né, pour ce ceci qu’il est venu dans le monde : pour rendre témoignage de cette vérité inoubliable. Dieu nous a aimés en premier, ll a le désir que tous les hommes arrivent à cette vérité, que tous connaissent cette même relation avec Dieu et par conséquent avec les autres hommes en qui l’Esprit de Dieu demeure « .Et quiconque appartient à cette vérité, écoute la voix de Jésus ». La première recommandation dans le décalogue de l’Ancien Testament était d’ écouter . « Ecoute, Israêl ».Maintenant que nous avons rencontré Jésus, la recommandation devient d’écouter la voix de Jésus et la ‘pratiquer’.
Résumons ou mieux récapitulons le récit de la rencontre de Jésus avec Pilate, tirant en les conséquences.
**Jésus le roi : Quel roi pour moi ? Le roi-dictateur qui me ‘dicte’ tout en supprimant ma liberté ? Son Royaume reconnaissable dans les excès de l’Eglise ? Règne-t-il dans le temps, aujourd’hui oui demain ? Ou bien le roi de la royauté de quelqu’un qui nous accompagne en empruntant le chemin qui est le nôtre, au ras des pâquerettes , en nous laissant libres de choisir le chemin et le rythme de nos pas ?
**Notre environnement : Pilate a voulu défendre Jésus face aux représentant de la religion, mais par faiblesse lâche Jésus, préoccupé du maintien de son pouvoir? ou les grands prêtres voyant en Jésus un imposteur qui les ravit de leur propre autorité ? Traditionnels qu’ils sont accentuant rites et moralité sans y être avec leur cœur ? Nous pour être en règle et pouvoir mériter ainsi notre ciel, et non par amour de lui ?
**Pilate qui s’enquiert ce que Jésus a fait ! Et non pas ce qu’il est, le libérateur de nos servitudes. Lisons-nous la Bonne Nouvelle tel un récit ‘historique’ ou comme notre propre histoire, celle que nous sommes ?
**Tablons nous sur notre être, ce que nous sommes : des êtres de relation à Dieu qui nous a créés et donné sens à notre vie, aux autres qui nous sont donnés par Dieu pour que nous leur apportions vie ?
Jean 18 33b – 37 Christ – Roi