Actes 1, 1-11 : Jésus avait pris toutes ses dispositions pour que son Eglise ne disparaisse pas avec son départ le jour de l’Ascension, mais plutôt qu’elle se maintienne et même se développe. Sa présence active pendant la période de 40 jours visait à donner ses instructions ; il promet « une force », le Saint-Esprit ; il promet également son retour.
Ephésiens 4, 1-13 : l’apôtre Paul transmet les mêmes instructions et les mêmes consignes que son Maître. Il brosse le portrait du vrai disciple, énumère les qualités essentielles du témoin fidèle : douceur, patience, tolérance, amour, souci de l’unité et de la paix. Il appelle à l’unité, à la fraternité et à la solidarité dans la communauté mais comme dons de Dieu (pas comme conquêtes humaines). Ces dons se déploient dans la mise en place des ministères (apôtres, missionnaires, pasteurs, etc.) pour la construction d’un peuple qui est le Corps du Christ.
Marc 16, 15-20 : Jésus a tout organisé pour que les apôtres poursuivent sa mission, en accomplissant les mêmes actions bienveillantes que lui. C’est donc qu’il poursuit son œuvre par ses apôtres qu’il envoie par le monde entier : « le Seigneur agissait avec eux ». Cela continue aujourd’hui dans nos communautés.
Homélie de Vénuste.
A 10 jours de la Pentecôte, la liturgie nous invite à célébrer l’Ascension. C’est une étape importante : fini le temps des apparitions, commence le temps de l’Eglise sous la guidance de l’Esprit Saint, le temps où il faut croire sans voir. La fête de l’Ascension apparaît, dans la liturgie de l’Eglise, moins d’un siècle après la Pentecôte, et est célébrée depuis la fin du 4ème siècle.
Les écrits néo-testamentaires ne s’accordent pas sur la chronologie. Certains (comme saint Jean) placent Pâques, Ascension et Pentecôte le même jour, car les trois événements sont intimement liés : Christ ressuscité est « élevé » (l’Ascension est l’apothéose de la résurrection) et le même qui a rendu l’esprit à la Croix insuffle l’Esprit Saint sur les disciples. D’autres écrits insistent sur le cheminement spirituel des disciples qui prennent le temps de « digérer » ce qui se passe. Ainsi le récit de Luc dans les Actes des Apôtres affirme que le Ressuscité est apparu aux disciples pendant 40 jours. Nous connaissons la symbolique du chiffre 40, nous savons que c’est le temps (chiffre) symbolique pour parler d’un mûrissement, d’une maturation, d’une plénitude de temps qui aboutit à un achèvement : 40 jours de Déluge, 40 ans de désert avant d’arriver à la terre promise, 40 jours que Moïse resta sur la sainte montagne (Sinaï), 40 jours de marche que mit Elie pour arriver à la montagne sainte (Horeb), 40 jours que jeûne Jésus au désert… Ne lisons donc pas les textes bibliques comme si c’était un reportage : c’est plutôt une méditation sur les événements historiques (notre foi repose sur des événements racontés par des témoins, ce n’est pas sur des idées). La crucifixion a été vue avec les sens corporels, les autres événements que sont la Résurrection, l’Ascension et la Pentecôte relèvent de la foi uniquement mais sont véritablement des événements historiques eux aussi.
Que signifie l’Ascension ? Est-ce un départ, un adieu ? Les textes nous disent que les disciples s’en retournèrent dans la joie : ce n’est donc pas l’adieu de quelqu’un qu’on ne reverra plus, l’adieu laissant toujours de la tristesse. Jésus quitte les siens mais ne les abandonne pas. Disons que c’est un « passage » (Pâques signifie passage : il passe de ce monde à son Père). Il assure qu’il reste avec eux jusqu’à la fin des temps : il s’agit d’une présence autre mais réelle. Présence cachée mais dynamique, invisible mais efficace : Jésus « agissait » avec eux (« en mon nom » = avec moi). Il disparaît de leurs yeux, mais leur reste présent : il est là autrement et même plus intensément. Le corps terrestre limite la personne à l’espace qu’il occupe dans un lieu déterminé à un temps déterminé : le Ressuscité retrouve désormais une présence invisible dont la profondeur et l’extension sont impossibles à un corps physique terrestre.
Il fallait qu’il fasse ce passage. Les apparitions du Ressuscité ont été nécessaires jusqu’au moment où les disciples ont acquis la conviction qu’il est vraiment vivant, qu’ils ne sont pas les jouets d’une hallucination collective. Jusque là, ils étaient ensemble et restaient ensemble. Mais puisqu’il fallait qu’ils soient témoins de la résurrection, il fallait qu’ils se dispersent à la surface de la terre ; par conséquent le Ressuscité ne devait pas les suivre et continuer à leur apparaître partout (il le pouvait : la bilocation et l’ubiquité ne sont pas un problème pour Dieu). Il fallait aussi que le fait de croire ne soit plus conditionné par le fait de voir. Et dans sa divine délicatesse, le Christ ne voulait plus s’imposer, imposer sa présence physique, pour laisser les hommes libres de croire et donc de l’aimer véritablement.
L’Ascension, c’est pour nous dire que nous n’avons donc pas besoin d’apparitions (encore moins de reliques de Jésus : heureusement qu’il n’a laissé aucune relique, car les reliques c’est pour les « absents »). Jésus a une autre façon d’être vivant et présent autrement. Les apparitions devaient cesser pour que grandisse la foi (« heureux ceux qui croient sans avoir vu »), pour que le groupe des disciples soit missionnaire aux 4 coins du globe ; ceux-ci devaient cesser d’être un groupe d’intimes, un cercle d’amis qui reçoit des visites privilégiés de leur fondateur en un lieu. Ils devaient prendre leur responsabilité de témoins devant la face du monde. C’est l’ère des apôtres missionnaires (pas seulement assis autour de Jésus pour écouter son enseignement). C’est l’ère de l’Eglise et de l’Esprit Saint. Il fallait que la présence du Christ « jusqu’à la fin du monde » soit une présence réelle et forte, mais à l’intérieur, au-dedans de nous. Il ne faut pas scruter l’horizon pour essayer de le repérer, il ne faut pas s’user les yeux à scruter le grand firmament, à chercher à percer le ciel pour le voir. Désormais, c’est dans l’Eglise, dans le « collège » des apôtres, dans la communauté qui prie, médite et commente la Parole, qui témoigne de ses convictions, s’aime, célèbre les sacrements, vit de l’Esprit-Saint, corps mystique, corps eucharistique… Désormais nous devons déplacer le regard, non plus vers les hauteurs des cieux, mais vers l’Eglise. La présence du Christ est là où Jésus avait appris à ses disciples à le reconnaitre : l’assemblée, la Parole, les sacrements et le prochain (surtout le plus petit, le plus vulnérable).
Encore une fois, Dieu n’agit pas comme les humains. Quand on vient de lancer une entreprise, on tient les ficelles jalousement, on ne fait confiance à personne. Comme ces personnages de science-fiction qui veulent devenir les seuls maîtres de l’univers, qui sont dans un bunker truffé de caméras cachés, d’écrans, d’écouteurs pour tout régenter, tout surveiller. Dieu au contraire fait confiance aux hommes, à ces faibles disciples qui ont pris la fuite quand Jésus a été arrêté. Il confie toutes les nations à cette poignée d’incultes, sans la sagesse du marketing, sans diplôme en communication… ! C’est à eux qu’il demande de prêcher, mieux de faire des disciples, de « faire Eglise ». Le Fondateur ne s’accroche pas, ne fait pas tout à la place de l’homme, il ne vient pas « dépanner » comme le deus ex machina, le dieu utile. Il est tellement confiant. Puisqu’il a donné son Esprit, le Paraclet.
« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? », disent les anges. Avec l’Ascension, le ciel nous dit qu’il n’y a plus rien à y voir avec les yeux de la chair. La contemplation et l’extase doivent faire place à la mission qui est urgente. Au lieu de continuer à regarder le ciel, il faut descendre dans la plaine, dans les réalités du monde, aller vers les contemporains qui attendent la Bonne Nouvelle. « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. » C’est le temps de l’Eglise qui commence. « Vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre. » Les disciples deviennent des fondés de pouvoir, nous avons les pleins pouvoirs (le texte parle de miracles, de « signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants », et donc pas seulement les apôtres). Nous sommes envoyés libérer l’humanité, chasser les mauvais esprits, guérir l’homme de tout ce qui lui empoisonne le cœur et la vie. Et le Seigneur agit avec nous pour confirmer la Parole que nous proclamons. Mais il n’agit plus que par nous, il compte sur nous, il ne peut plus se passer de nous. Il a voulu dépendre de notre bon vouloir. Ne restons donc pas plantés là, figés dans la nostalgie du passé, mettons-nous en route ; si nous nous arrêtons, l’évangélisation s’arrête par le fait même. Nous avons là une grande dignité, un grand honneur, mais par le fait même une grande responsabilité. Le Seigneur nous témoigne une confiance absolue : tant que durera le temps de l’Eglise, il s’en remet à nous. Nos actes et nos paroles sont en même temps les actes et les paroles du Christ, puisque nous sommes ses fondés de pouvoir, ses porte-parole… à toutes les périphéries.
L’Ascension marque le début du temps de l’Eglise qui est le temps du Saint Esprit. L’Ascension est le point de départ d’une neuvaine à l’Esprit Saint, le Consolateur, l’Avocat, celui qui conduira les apôtres à la vérité toute entière, qui amènera leur enseignement (connaissance divine) à la perfection, qui les guidera, les fortifiera, leur donnera l’audace d’affronter le monde et ses puissances. Dans le monde catholique, on ne saisit pas à sa juste valeur la place incontournable de l’Esprit Saint : et pourtant, sans lui, pas de témoignage véritable, pas de vraie prière, pas d’unité, bref pas de vie chrétienne authentique. En lisant les Actes des Apôtres, on voit comment l’Eglise a démarré et s’est fortifiée par l’Esprit Saint. C’est lui qui a négocié tous les grands tournants, c’est lui qui transporte tel apôtre ou tel diacre au lieu de son apostolat, c’est lui qui propulse tel groupe, c’est avec lui que les apôtres prennent les grandes décisions… Soyons donc dociles à l’Esprit qui a pris désormais la direction des « opérations ».
Comme pour la fête de la Résurrection (Pâques), la fête de l’Ascension nous rappelle que, dans le Christ, nous sommes déjà au nombre des élus, appelés à être « élevés », à nous asseoir à la droite du Père. Christ monté au ciel nous entraîne à sa suite. Demandons l’Esprit surtout pour nos jeunes qui font la première communion et la profession de foi ainsi que ceux qui reçoivent le sacrement de confirmation. Qu’ils soient les témoins dont l’Eglise a besoin auprès d’autres jeunes.
Commentaire de Père Jean.
En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fait pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Evangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagneraient.
Il est généralement bien admis que ces versets ne sont pas de la main de Marc car ce n’est pas son style ; de plus pour Marc ni la Résurrection ni l’Ascension ne se racontent : ces événements se vivent au cœur même de la communauté chrétienne. Du vécu ! Aussi a-t-il terminé son évangile au tombeau de Jésus où un jeune homme leur a certifié que Jésus est ressuscité ; il leur a prié d’aller dire à Pierre que Jésus les précéderait en Galilée où ils le verront. Mais les femmes ne dirent rien de tout cela. Il n’empêche que quelqu’un a ajouté ces versets parce que c’était la foi de la communauté : «Jésus enlevé au ciel est assis à la droite de Dieu ».
Où situer l’Ascension ? Matthieu n’en parle pas explicitement : implicitement oui, par l’unique apparition de Jésus aux apôtres, qui se produit sur la montagne en Galilée, la montagne évoquant le lieu où demeure Dieu . Marc n’en parle pas, comme nous venons de le voir. Luc a deux récits de l’Ascension, l’un dans son évangile où il situe l’événement le jour de Pâques et l’autre dans les Actes des Apôtres, où l’Ascension se produit 40 jours après Pâques. Jean n’en parle pas en tant que tel, mais le thème de la montée sur le bois de la Croix est aussi une montée vers Dieu, thème qu’il reprend quelques fois.
L’Ascension fait partie du Temps Pascal, Temps célébré avec les trois fêtes : Pâques, l’Ascension et la Pentecôte. Fêtes qui se distinguent mais qui s’interconnectent aussi..
En 1. Pâques est la Résurrection : le Crucifié est vivant. Il se fera voir à des témoins privilégiés. Eux qui lors de l’arrestation de Jésus l’ont abandonné après l’avoir suivi durant les années de sa vie publique, font l’expérience surprenante que leur maître se fait voir à eux. Etonnement et peur certes, mais aussi grande joie, alimentée par le secret espoir que la vie avec lui se poursuivrait comme avant :’Jésus vint à eux et était là au milieu d’eux’.Comme le dira Pierre : «Nous avons mangé et bu en sa présence ». Et pourtant il y a quelque chose d’éphémère dans ces rencontres : Jésus vient et disparaît. Ils font progressivement l’expérience de foi qu’il est au milieu d’eux tout en étant invisible. Madeleine a voulu le retenir par les pieds, comme avant.
En 2. L’Ascension est une autre expérience : si Jésus est au milieu d’eux sans être visible, c’est qu’il est (aussi) en Dieu. Dans l’imaginaire religieux, Dieu se situe au-dessus de tout. Le firmament fait écran entre le monde qui est le nôtre et le monde de Dieu qui est le ciel. Dire que Jésus est auprès du Père se traduira par qu’il est monté au ciel (en Marc ‘enlevé vers le haut’ : qui l’a enlevé ? La forme passive suggère que c’est bien le Père qui l’a enlevé). La particularité de ce supplément à Marc est le témoignage que Jésus s’assit à la droite de Dieu, ce qui ne peut être qu’une vision mystique.(Dieu, personne ne l’a jamais vu). Cette foi dit bien qu’il y a une communion entre ‘Dieu’ et Jésus : l’homme Jésus que les apôtres ont côtoyé est participant à la vie divine. Si Dieu s’est fait homme en Jésus avec le but de rejoindre l’humanité tout entière et la sauver, l’homme Jésus par l’Ascension évoque la destinée de tout homme, d’être en communion d’être et agir avec Dieu.
Comme dit, seul Luc évoque ce passage de Jésus vers le Père. Dans son évangile au soir de Pâques, les apôtres réunis, toujours désemparés entendent avec étonnement la relation des deux disciples d’Emmaüs et voilà que Jésus est là ; il les ouvre à l’intelligence des Ecritures tout particulièrement qu’il fallait qu’il meure en condamné pour ressusciter, ensuite il leur donne les dernières consignes pour l’évangélisation des nations et leur promet l’envoi de l’Esprit Saint. Ensuite il les emmène à Béthanie, là levant les mains, il les bénit et tout en bénissant il est emporté au ciel. Eux se prosternent et tout joyeux retournent à Jérusalem où au Temple ils vont prier. Dans les Actes Luc situe l’événement 40 jours après Pâques. Il y a donc ici le temps de l’accoutumance à savoir Jésus ressuscité. Jésus qui donne aux apôtres ses instructions par la voie de l’Esprit Saint. ‘Vous allez recevoir une force lorsque l’Esprit Saint viendra sur vous, vous serez mes témoins devant le monde entier » Alors il s’élève au ciel devant eux et est progressivement soustrait à leurs regards. Deux hommes en vêtement blanc les interpellent : « Galiléens, pourquoi restez-vous à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel ». Jésus auprès du Père reviendra vous rejoindre, comme l’Esprit Saint viendra rejoindre votre esprit pour voir Jésus à l’œuvre, en vous et par vous. Voilà la perspective de la Pentecôte qui s’ouvre en ce jour de l’Ascension..
Saint Jean ne donne pas le récit de l’Ascension si ce n’est par la superposition de deux images : Jésus élevé sur la Croix est aussi Jésus élevé auprès du Père dans un même élan. Encore que : l’évangéliste Jean n’a pas son pareil pour décrire l’intimité entre le Père et le Fils. Pensons au vigneron, à la vigne et aux sarments, belle image de notre insertion dans l’intimité entre le Père et le Fils. « Comme le Père m‘a aimé, je vous ai aimés. Comme je vous ai aimés, aimez –vous les uns les autres » Image du ciel sur terre ou de la terre au ciel. Toujours le thème de la réciprocité chère à Jean : m’aimer comme moi j’ai aimé. Le flambeau passé..
La Pentecôte avec la descente de l’Esprit sur les apôtres. 50 jours après Pâques et pourtant en saint Jean c’est le jour de Pâques que Jésus dit aux siens : « Recevez l’Esprit Saint » et il souffle son souffle sur eux. Il n’y a pas de foi en Pâques sans savoir que nous sommes les dépositaires de ce même Esprit qui a conçu Jésus et qui nous donne la vie, il est le vivifiant. La Pentecôte descente de l’Esprit nous donnant l’audace .
Comment célébrer et vivre le mystère de l’Ascension ?
*** Jésus enlevé au ciel et assis à la droite de Dieu ! Quel est donc le ciel ? La demeure lointaine de Dieu, au-delà du firmament ? Non, Jésus est venu nous répéter il y a peu : Il demeure en le Père et le Père demeure en lui, tout en ajoutant que nous demeurons en lui comme lui demeure en nous. Un Dieu proche qu’il appelle son Père et notre Père. L’Ascension relate la réussite du dessein de Dieu : un homme, fut-il le Fils est en Dieu, pour montrer le chemin qui nous mène à ce Dieu-Père. Merci Père d’avoir ce dessein.
*** L’évangile de ce jour raconte la mission des apôtres qu’il circonscrit comme la mission que lui-même a accomplie consistant à manifester la miséricorde du Père par voie de signes : telle est la route qui les mène dans la ‘demeure’ du Père, tout comme nous à leur suite. Célébrer la ‘montée’ de Jésus au ciel est indissociablement liée à notre montée. Laissons monter en nos visages, en nos corps tout ce que Jésus a manifesté pour dire l’amour du Père : son regard, son écoute, sa parole, la main tendue, sa progression.
*** L’Ascension de Jésus est à la joie du Père, tout comme la nôtre. Jésus nous a promis l’Esprit du Père et le temps qui nous sépare de la Pentecôte est une neuvaine pour la prière : viens, Esprit Saint. Qu’il vienne rejoindre notre esprit humain et nous fasse découvrir comment faire l’œuvre du Père dans le concret de notre vie, jour après jour. Notre prière : Père que ton règne vienne grâce à toi …et notre collaboration.