Isaïe 61, 1…11 : prophétie que Jésus va s’appliquer dans la synagogue de Nazareth. Tout prophète est habité par l’Esprit qui lui inspire le message divin à proclamer. Le Messie, étant l’Oint par excellence, a la plénitude de l’Esprit Saint et il est envoyé le répandre sur le peuple de Dieu à commencer par « les pauvres ».
1 Thessaloniciens 5, 16-24 : l’apôtre exhorte la communauté chrétienne à se réjouir de la venue du Seigneur. Il exhorte les chrétiens à la prière d’action de grâce. Il les exhorte encore à vivre de l’Esprit Saint afin d’être parfaits et sans reproche.
Jean 1, 6… 28 : Jean Baptiste n’est pas un gourou qui cherche à s’approprier le succès. Il n’est que le précurseur. Il ne fait que prêter sa voix à Celui « qui est au milieu de vous ». Pour avoir reçu l’Esprit Saint, tout chrétien, surtout tout responsable de communauté, est précurseur : il prête sa voix, ses mains, ses pas à Celui qui reste présent, quoique invisible, au milieu des hommes de tous les temps.

Homélie de Vénuste.

Le troisième dimanche de l’Avent est traditionnellement le dimanche de la joie (« Gaudete »), la joie que le Seigneur est déjà au milieu de nous. Comme dimanche dernier, nous avons la grande figure de l’Avent qu’est le Précurseur Jean Baptiste ; aujourd’hui nous lisons un extrait de l’évangile de St Jean qui insiste, non plus sur les activités du Baptiste comme chez les Synoptiques (vie au désert, vêtements et alimentation austères, baptême dans le Jourdain), mais sur sa mission de témoin : « Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage » ; il était venu témoigner de la présence très réelle, quoique invisible, de « celui qui se tient au milieu de vous, celui que vous ne connaissez pas ».
Il faut savoir qu’à l’époque de Jean Baptiste, il y avait une attente fiévreuse du messie. Et il y avait des gens qui se présentaient comme le messie attendu. Pour un peu que quelqu’un avait un succès de foule, les autorités s’inquiétaient et commençaient leurs enquêtes. C’est dans un contexte de ce genre que « les Juifs lui (à Jean Baptiste) envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : qui es-tu ? ». Quand l’évangéliste Jean parle de « Juifs » (lui-même est Juif), il s’agit des adversaires de Jésus : si bien que l’interrogatoire de Jean Baptiste est déjà le procès à Jésus (par personne interposée) au cours duquel le Baptiste est le premier témoin à la barre ; en enquêtant sur l’identité de Jean, on enquête déjà sur l’identité du Messie et donc de Jésus. Les Juifs soumettent deux questions à Jean Baptiste : qui estu ? pourquoi baptises-tu ?
Jean Baptiste commence par dire qui il n’est pas. Il n’est pas le messie, il n’est pas Elie, il n’est pas le grand Prophète non plus. C’est que la question posée à Jean porte sur les trois figures qui, selon les spéculations de l’apocalyptique juive du premier siècle, étaient susceptibles d’être associées à l’événement de la fin des temps. Le terme messie désigne par excellence celui qui vient comme sauveur, comme envoyé.
Les promesses de l’Ancien Testament, tout en alimentant l’espérance et l’impatience, n’étaient pas très claires. C’est ainsi qu’on ne savait pas bien distinguer le messie d’Elie, ni Elie du « grand prophète ». On pensait qu’Elie reviendrait puisqu’il n’est pas mort et qu’il a été enlevé au ciel sur un char de feu ; certains croyaient qu’il reviendrait comme le messie lui-même, d’autres disaient que son retour serait un signe avant-coureur de la venue imminente du messie et qu’Elie serait là pour lui donner l’onction. On s’appuyaiten particulier sur les derniers versets du prophète Malachie : « Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que ne vienne le Jour du Seigneur… Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils et celui des fils vers leurs pères ». Il y avait aussi l’attente du « grand prophète » annoncé par Moïse, attente alimentée par cette promesse du livre du Deutéronome : « Dieu dit à Moïse ‘C’est un prophète comme toi que je leur susciterai au milieu de leurs frères ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il dira tout ce que je lui ordonnerai ». On attendait donc un messie à la stature, soit de Moïse le législateur, soit d’Elie le prophète de feu, soit de David le roi guerrier qui gagnait toutes les batailles.
Jean Baptiste est très clair : il n’est pas le personnage qu’ils pensent être. Il n’est que le témoin d’un Autre plus grand que lui, la voix de celui qui est au milieu de nous, qui est présent réellement, même si on ne sait pas le reconnaître. Le Baptiste lui-même ne le connaissait pas. Dans un autre passage de l’évangile, il dira qu’il ne le connaissait pas jusqu’au moment où il le baptise dans le Jourdain, car le Seigneur l’avait prévenu : celui sur qui l’Esprit descendra et demeurera, c’est lui l’Oint, le consacré par l’onction, celui qui concentre en lui les différents titres (à qui Jean laisse toute la place) : Parole de Dieu, Seigneur, Messie, Elie, le grand Prophète comme Moïse. Il est à remarquer que le Précurseur annonce le Christ avant de le connaître (il connaissait son cousin Jésus, mais ne savait pas que c’était lui le Messie). Il est intéressant de savoir l’opinion de Jésus sur le Baptiste : il dira qu’il est plus qu’un prophète, il dira qu’il est « la lampe qu’on allume et qui brille » (sans être lui-même « la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme »). Il est à remarquer aussi que les spécialistes (lévites, prêtres et pharisiens, experts en enquête judiciaire) n’ont pas reconnu et ont rejeté la Lumière, au contraire de la païenne Transjordanie où Jean baptisait !
L’évangile d’aujourd’hui nous rappelle que nous sommes comme Jean Baptiste ou plutôt nous devons apprendre de lui : nous sommes les témoins de Celui qui se tient au milieu de nous, même si nous ne le (re)connaissons pas, témoins de la Lumière, même si la lumière n’est pas totale dans notre esprit. Car avouons que nous-mêmes ne savons pas exactement le genre de messie que nous attendons ! Un grand prédicateur qui donnera la réponse à tout, qui réconciliera foi et science ? Un grand sage qui sera un peu le conseiller de tous les peuples ? Un grand législateur qui fera un peu le gendarme pour qu’il n’y ait plus de méchant sur la terre ? Un messie chef d’armée qui fera la guerre aux oppresseurs ? Un guérisseur thaumaturge qui supprimera la mort et nous soignera de toutes les maladies ? Une espèce de fée qui tirera tous les pauvres de la misère ? Un faiseur de miracles qu’il suffira de prier pour être exaucé ? « Dis-moi un peu : le Christ à quoi ça sert ! » C’est la réflexion que nous entendons souvent chez les grands jeunes quand nous discutons avec eux. A quoi ça sert ? Pourquoi l’attendre, pourquoi mettre en lui notre espoir, pourquoi parler de lui alors que le monde n’a pas changé depuis qu’on parle de lui ?
Eh bien nous avons à rendre témoignage de sa présence agissante et efficace, de son amour et de son salut. Notre mission de précurseur est d’aplanir le chemin de celui qui dit dans la prophétie d’Isaïe (1ère lecture) : « L’Esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le coeur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance, et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur. » Ce témoignage, nous avons à le rendre par la joie, notre joie que le Seigneur, le Dieu fidèle, accomplira tout cela, comme nous le dit St-Paul (2ème lecture). Comme le Baptiste, notre mission est d’être la voix de cette Parole qui ne nous appartient pas, mais qui demande à s’incarner dans nos cultures modernes, dans nos vies, dans nos espoirs, dans nos détresses, dans nos préoccupations d’hommes et de femmes d’aujourd’hui… pour que cette Parole opère notre libération, notre délivrance, notre joie parfaite, notre paix, notre sanctification. Notre témoignage à la lumière doit susciter les questions de ceux qui nous voient vivre, comme dans le cas de Jean Baptiste, comme dans le cas du Bienheureux Charles de Foucauld au milieu des Touaregs : est-ce que ceux qui nous voient vivre viennent nous demander le « secret » qui nous habite, la force qui nous fait vivre, l’espérance qui nous donne la joie, même quand nous sommes dans les pires épreuves ? C’est à l’humanité sceptique et indifférente d’aujourd’hui qu’il nous est demandé d’aller dire : au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas… (le Verbe incarné agit toujours de l’intérieur).
Nous sommes ses prophètes, nous lui prêtons notre voix et nos lèvres. Rappelons-nous ce crucifix qui perd les membres lors d’un bombardement et que les villageois décident de ne pas rafistoler en disant : « Christ n’a pas de mains, il n’a que nos mains pour faire son travail aujourd’hui. Christ n’a pas de pieds : il n’a que nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin. Christ n’a pas de lèvres : il n’a que nos lèvres pour parler de Dieu aux hommes. » Le monde, malgré ses dénégations et ses refoulements, a besoin du sauveur, comme la nature qui, en cet hiver profond de décembre où les journées sont courtes, a besoin de la lumière du soleil : soyons ses témoins, sa voix, sa lampe. Il est au-dedans des cœurs de nos contemporains qui ont besoin de le reconnaître par nous. A condition que nous-mêmes sachions encore le reconnaître (il arrive qu’on soit tellement habitué à quelqu’un qu’on ne le connaît plus… vraiment).
L’Avent, c’est rester transparent, se laisser habiter par ce souffle et cette Personne du Verbe de Dieu. Nous sommes le troisième dimanche : où en est le chantier qui aplanit les routes de nos cœurs ?
quels progrès avons-nous réalisés ? où en sommes-nous dans la préparation d’un Noël qui n’est pas que folklorique ? La ville est déjà illuminée, mais les lampes, ça ne devrait pas être les ampoules achetées dans les grandes surfaces : comme Jean Baptiste, soyons, dans nos Transjordanies modernes, païennes et athées, la lampe qui donne au monde la Lumière qu’est le Christ. Qu’il ne soit pas le grand inconnu, mal connu même de nous qui nous disons ses disciples ! Souvenons-nous du cierge baptismal que nous avons reçu : qu’en faisons-nous ? Où est notre joie et ces raisons de rendre grâce, cette joie de l’Esprit que l’apôtre Paul nous exhorte à ne pas laisser s’éteindre (Gandhi ne s’est pas converti parce qu’il trouvait que les chrétiens ne se montrent pas sauvés, d’autres autour de nous disent exactement la même chose) ?

Commentaire de Père Jean.

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour (afin de) rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.

Voici le témoignage de Jean quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de leur répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors, qu’en est-il ? Es-tu le prophète Elie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. » « Es-tu le prophète annoncé ? » Il répondit : « Non ». Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur,  comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi baptises-tu, si tu n’es, ni le Christ, ni Elie, ni le prophète ?  » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas : c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

En l’évangile selon Saint Jean bien sûr, Jean Baptiste est celui  qui baptise, celui est le précurseur de Jésus, mais il est avant tout le témoin. L’occasion de regarder de près comment il est témoin certes, mais surtout comment il peut nous aider à être témoins . Je parcourrai son évangile là où il est question de Jean B

Jo 1, 7-8. C’est un texte du Prologue de l’évangéliste que la lecture ci-dessus en premier alinéa reproduit. Je note que l’homme témoin est envoyé par Dieu, on ne s’improvise pas témoin, je vois aussi que le début de la phrase peut évoquer que tout homme est envoyé par Dieu. Bien sûr ici il est attribué un nom, Jean, en hébreu Johannes ‘Dieu est grâce’. D’emblée il est dit qu’il vient comme témoin : un témoin est celui qui a vu un événement et en plus en parle. Il rend témoignage à la Lumière. Une lumière éclaire et dès que la  lumière s’ est faite, on se sent en sécurité. Dans la Bible dès la Genèse Dieu est lumière et la partage avec l’univers par la première parole qu’il prononce: « Que la lumière soit ! » et la lumière fut. On y voit clair : la vie a un sens ! Jean (et nous) en rend témoignage avec le but que tous croient par lui. Par en grec dia : évoquant une transparence. Que tous croient par notre ‘transparence’ à Dieu. Pour notre humilité : nous ne sommes pas la lumière, mais témoins. Comme quand le soleil nous éclaire, nous devenons lumineux.

Jo 1, 15. Toujours dans le Prologue : Jean lui rend témoignage et proclame : «Voici celui dont j’ai dit :; ‘après moi vient un homme qui m’a devancé, parce que , avant moi il était’ ».  Je mets trois prépositions en exergue : après, devant, avant.  Après : Jean est le précurseur ; avant : préexistence du Verbe, devant (en grec emprosthen  contient 3 prépositions : then de lui émane quelque chose ; pros : ce qui émane vient vers nous : em : qui nous pénètre. Beau témoignage que ce seul mot qu’on retrouve souvent dans les évangiles. De Jésus émane quelque chose d’inouï  qu’il nous envoie pour que nous en soyons pénétrés !

Jo 1,19-28. C’est la seconde partie de l’évangile de ce jour, reproduite plus haut. Les ‘Judéens’ de la tribu de Juda (traduits en français par Juifs),   seront toujours les adversaires de Jésus, le Galiléen (épithète méprisant). Les ‘autorités juives’ suspicieuses de ce que Jean B. fait et signifie, envoient des enquêteurs : « Qui es-tu ? » Ouvertement il répond par la négative : «Je ne suis pas le Christ, …ni Elie .. .ni le Prophète ». Il ne cherche pas à se faire valoir (et nous, souffrons-nous, du très haut clergé jusqu’aux laïcs, d’un cléricalisme comme le pape le reproche pour stigmatiser un abus de pouvoir ?) Les Juifs insistent : « que dis-tu de toi-même ? »  Réponse de Jean B. avec un texte de Isaïe : «Je suis la voix de Celui qui crie dans le désert : aplanissez le chemin du Seigneur ». Celui qui crie en Isaïe est Dieu qui insiste au peuple en exil à Babylone, de revenir vers la Terre sainte ! Pour ce faire il faut aplanir le chemin du Seigneur, soit le chemin de la conversion vers Lui. Mais Dieu veut avoir la collaboration des hommes qui sont les porte-voix de Dieu. Dieu parle mais le témoin est appelé par Dieu pour par sa voix faire parvenir son message aux hommes. « Mais alors pourquoi baptises-tu ? » Jean répond : « Moi, je baptise dans l’eau. Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. Il vient après moi et moi je ne suis pas digne de lui faire un travail d’esclave » Quel honneur pour nous aussi d’être la voix de Celui qui vient. Cela nous est donné, alors que la tentation est parfois de penser que nous donnons à Dieu… ? Croyons-nous :,Lui parle, nous la voix ?

 Jo 1,29-34. Le lendemain Jean B. voit Jésus qui vient à lui et il dit : «Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Remarquez que Jean voit Jésus et dit « voici » invitant les autres à voir. Quel beau témoignage de voir en Jésus qui vient à lui l’Agneau de Dieu (image de l’agneau signe du repas de pâque au moment de l’exode qui libérera le peuple de l’esclavage en Egypte : elle prend tout son sens pour notre libération). Remarquez que Jean dit de voir l’agneau qui enlève le péché du monde, il ne vient pas enlever les pécheurs, eux seront libérés par l’Agneau, point fort de notre foi. Jean B. enchaine que c’est de lui qu’il a dit : « Après moi vient un homme qui m’a devancé (emprosthen), parce que, avant moi il était » (après…devant …avant )…Jean porta son témoignage en disant : «J’ai vu l’Esprit, tel une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui »…Celui qui m’a envoyé baptiser dans  l’eau, c’est lui qui m’a dit : « Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint. Et moi j’ai vu et j’atteste qu’il est lui, le Fils de Dieu ». Bel appel pour notre témoignage ! 

Jo 1, 35 -39. Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples. Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu ». Les deux disciples écoutèrent cette parole et suivirent Jésus. Alors Jésus se retourna et voyant  qu’ils s’étaient mis à le suivre, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Rabbi, où demeures-tu ? » Demeurer est un terme très cher à saint Jean l’évangéliste : qu’est-ce qui t’habite ?  Jésus leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de lui, ce jour-là ; c’était environ la dixième heure.

Jo 3, 28-30. Les disciples de Jean B. vinrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, celui auquel tu as rendu témoignage, voici qu’il se met lui aussi à baptiser et tous vont vers lui ». Jean  leur fit cette réponse : « Un homme ne peut rien s’attribuer au-delà de ce qui lui est donné du ciel.  Vous-mêmes, vous m’êtes témoins que j’ai dit : ‘Moi, je ne suis pas le Christ, mais je suis celui qui a été envoyé devant (en grec emprosthen) lui . Celui qui a l’épouse est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il l’ écoute, et la voix de l’époux le comble de joie. Telle est ma joie, elle est parfaite. Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue ». Si tous nous pouvions être d’humbles témoins comme Jean le Baptiste

Jo 5, 31-36. Jésus disait à ses opposants juifs : « Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas recevable, c’est un autre qui me rend témoignage… Jean a rendu témoignage à la vérité. Jean fut une lampe qu’on allume et qui brille : et vous avez bien voulu vous réjouir pour un moment à sa lumière. Or je possède un témoignage qui est plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné à accomplir ; je les fais et ce sont elles qui portent à mon sujet témoignage que le Père m’a envoyé. Pour nous, ‘être témoin’ doit apparaître dans nos œuvres

Mt 11, 2 sq. Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il  lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent ..et la Bonne Nouvelles est annoncée aux pauvres » Jean a-t-il pensé que ce ne sont pas la des œuvres du Christ Messie opérées en Galilée alors que le Messie doit se montrer et enseigner en Judée ?

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