Isaïe 6, 1-8 : le prophète Isaïe raconte sa « vocation » : c’est au cours d’une vision qu’il a été envoyé en mission, comme prophète (porte-parole de Dieu). La vision décrit la cour céleste à l’image des palais orientaux (et de leur cérémonial) pour évoquer la grandeur infinie d’un Dieu qu’on ne peut approcher sans risquer la mort ; c’est pourquoi le prophète se sent indigne de se tenir devant la majesté de Dieu. Mais ce Dieu si majestueux veut communiquer avec les hommes ; il suscite la vocation de prophètes à envoyer. Aussi Isaïe, malgré le sentiment d’indignité, répond spontanément et librement « me voici », quand le Seigneur demande « qui enverrai-je » ?

1 Corinthiens 15, 1…11 : voici le « kérygme », l’annonce de l’Eglise à sa naissance, l’annonce qui se transmet (la vraie tradition : « je vous ai transmis ce que moi-même j’ai reçu ») : Christ est ressuscité, il est vivant. La foi en la résurrection est apostolique en ce sens que c’est sur le témoignage des Apôtres que l’Eglise transmet l’annonce d’une résurrection des morts, le message le plus surprenant de la foi chrétienne : Christ est bel et bien ressuscité, il est apparu plusieurs fois à des témoins qui étaient encore vivants à l’époque de Paul, à Paul lui-même. La résurrection n’est donc pas une vue d’esprit, ni la conclusion d’un bon raisonnement, c’est un événement historique attesté par des témoins qui ont vu le Ressuscité.

Luc 5, 1-11 : la vocation des premiers apôtres. Le vrai miracle n’est pas que ces hommes aient jeté les filets sur une simple parole de Jésus (qui n’avait pas la même expérience qu’eux de la pêche) et qu’ils aient pris une énorme quantité de poissons, c’est plutôt que « laissant tout », ils l’aient suivi sur une simple parole. Jésus devait inspirer énormément de confiance pour que Pierre lui prête d’abord sa barque, lui et ses compagnons, ensuite obéisse à un ordre insensé pour des pêcheurs expérimentés et enfin laisse tout pour le suivre. Chacun est devenu un autre homme : de pêcheur de poissons, il devient pêcheur d’hommes.

Homélie de Vénuste.

Jésus, le prédicateur itinérant, commence à s’adjoindre des disciples qui porteront son œuvre partout où il ne doit pas être physiquement, au-delà des frontières de Palestine et pour les siècles à venir. On peut s’étonner qu’il ne les choisit pas selon nos critères humains : diplômes, CV pointus, ressources financières, influence dans la société… Il a donné la préférence à d’humbles pêcheurs du lac de Génésareth (appelé aussi lac de Galilée). Une simple question de confiance : « sur ta parole… »

Jésus connaît un succès de foule ; ils sont nombreux à l’écouter ; pour se faire entendre, il emprunte la barque de Pierre pour en faire une tribune, assis (la position assise est celle du maître qui enseigne) face à la foule restée sur le rivage. On ne peut pas dire que Pierre et ses compagnons (Jacques et Jean, les fils de Zébédée) étaient des auditeurs assidus de Jésus, puisqu’ils lavaient leurs filets pendant sa prédication. Pierre connaissait Jésus depuis la guérison de sa belle-mère. Mais il ne l’avait pas encore vraiment « rencontré », il n’avait pas encore été saisi par le « mystère » Jésus. C’est ce qui va se passer sur le lac, où Pierre exerçait sa profession, ce lac qu’il croyait mieux connaître que ce jeune rabbi, ce lac qui lui avait été avare cette nuit-là. Il savait que, certaines nuits, les pêcheurs ne tombent pas sur les bancs de poissons. Il savait que c’est une pure absurdité de faire la pêche en plein jour : aussi lui et ses compagnons lavaient leurs filets avant de rentrer bredouilles à la maison. Et voilà que ce jeune rabbi (qui ne connaît rien à la pêche) lui dit de jeter les filets. Pierre proteste faiblement qu’ils ont « peiné toute la nuit sans rien prendre ». Faiblement, car ce jeune rabbi dégage quelque chose qui inspire une immense confiance : « mais sur ton ordre, je vais jeter les filets ». Jésus a parlé d’autorité, une autorité qui s’impose, une autorité qui séduit, une assurance qui arrache la conviction, cette même autorité que les foules lui reconnaissaient : « il parle avec autorité, pas comme les scribes ». Pierre n’est pas déçu, pour avoir cru en la parole de Jésus. De mémoire de pêcheur, il n’y a jamais eu une prise si abondante, par-dessus le marché en plein jour : les filets se déchiraient, il fallait appeler au secours les compagnons d’une autre barque ; les deux barques étaient si remplies qu’elles enfonçaient.

Pierre comprend que ce miracle de poissons abondants est un « signe » d’en haut. Le lieu de son échec devient le lieu d’une révélation : nul doute, il est en présence du divin. Celui qu’il avait d’abord appelé « maître », est désormais appelé de son titre divin « Seigneur ». Comme cela arrive toujours (voir la même attitude de la part d’Isaïe dans la première lecture ou Paul qui se dit avorton dans la seconde, ou Moïse qui a ôté ses souliers devant le buisson ardent : les récits de vocation ont un schéma commun), il prend conscience de son état de pécheur, d’indignité. Mais Jésus l’appelle tout de suite à être « pêcheur d’hommes ». Et le vrai miracle s’accomplit : « laissant tout, ils le suivirent ». Ils plaquent tout, sur une simple parole (accompagnant, c’est vrai, le signe de la pêche miraculeuse), ils décident de tout quitter (barque, famille), justement le jour où leur arrivait la prospérité. Jésus les appelle après avoir rempli leurs filets de la surabondance de son amour (comme à Cana il a donné la surabondance de vin, ou lors de la multiplication des pains). Chacun de ces hommes est changé, transformé. Leur vie est complètement retournée. Ils deviennent disciples de Jésus, ils le suivent sans plus jamais regarder en arrière ; le miracle est de les avoir rendus si capables de confiance qu’ils laissent tout pour marcher à sa suite. Pas uniquement pour l’écouter ; ils deviennent ses associés, sa mission est désormais leur unique projet. De pêcheurs de poissons, ils deviennent pêcheurs d’hommes (la multitude des poissons annonce la multitude de personnes qui seront sauvées grâce au filet de la Parole de Dieu, jeté par Pierre et l’Eglise).

« Désormais ce sont des hommes que tu prendras » ! On peut mal comprendre l’expression. Prendre les poissons et les retirer de l’eau, leur milieu naturel, leur biotope, c’est les tuer. Ce n’est certainement pas ce que Jésus veut dire en disant que désormais Pierre va prendre des hommes. Pour bien saisir la mission de Pierre (qui est celle de Jésus), il faut se rappeler que, dans le monde antique, l’eau n’est pas uniquement le symbole de la vie ; elle est également une puissance de destruction (les tsunamis en sont la preuve). C’est dans la mer que les anciens situaient les puissances infernales (p.e. le Léviathan). L’eau est donc le symbole de ces forces du mal et de la mort, qui veulent engloutir l’humanité dans leur abîme. Pierre devient par conséquent le sauveteur qui empêchera les hommes de se noyer dans leur péché ; sa barque sera le navire de sauvetage (pas le seul : Pierre fait appel à l’autre barque). S’il a mission de prendre les hommes, ce n’est nullement pour leur ôter la vie ou la liberté, mais bien pour les sortir du danger, les re-pêcher pour qu’ils aient la vie sauve, les rendre à la vie (le mot utilisé par Luc signifie prendre pour faire vivre). Sa tâche est donc orientée vers la vie, au salut de tous ceux qui lancent un S.O.S. et de ceux qui coulent sans le savoir (en se croyant sur la route du bonheur), pour qu’ils prennent pied sur la terre ferme du Royaume.

En avait-il les compétences ? Cela est une question fondamentale pour toute entreprise humaine. Mais la mission de Pierre n’est pas une entreprise humaine. Elle est l’œuvre du Seigneur. Si Dieu a besoin des hommes comme collaborateurs et associés, il ne leur demande que la disponibilité et la confiance. Dieu ne recrute pas parmi les parfaits, les surdoués et les surhommes. Il s’associe les gens ordinaires (sans écarter les autres non plus) qui en ressentent l’indignité, les limites, les erreurs même, les maladresses, les doutes… mais sans en être bloqués. St Paul aimait dire qu’il mettait son orgueil dans ses faiblesses pour qu’on voie bien que c’est Dieu qui agit, que la puissance de Dieu donne toute sa mesure dans la faiblesse humaine ; il disait que nous portons ce trésor (la mission) dans des vases fragiles (nos personnes) afin qu’il soit clair que tout tient debout par la seule puissance divine. Ceci pour dire qu’il ne faut pas attendre d’être un « vrai » chrétien pour aller travailler à l’œuvre de Dieu. Il ne faut pas attendre d’être un « mystique », d’ailleurs Dieu n’appelle pas nécessairement pendant qu’on est en prière : Pierre et ses compagnons ont été rejoints par l’appel « pendant qu’ils lavaient leurs filets », c-à-d sur le lieu même de leur travail et par-dessus le marché pendant qu’ils étaient déprimés par une nuit stérile et inutile. On peut être appelé même lors d’un gros échec. Et l’échec devient alors fécondité.

L’ancien maître des Dominicains Bruno CADORÉ disait : « La meilleure préparation à la vie chrétienne, c’est d’être responsable de transmettre la foi… La meilleure façon de se convertir, c’est de prêcher ; il ne faut pas d’abord se préparer pour prêcher, il faut prêcher pour se convertir… Très souvent dans l’Eglise, on dit qu’il faut se préparer pour faire bien les choses, non il faut plonger dans la transmission de la Parole de Dieu, elle va nous convertir. »

Nous avons été sauvés des eaux du baptême, repêchés vivants pour avoir la vie éternelle. A notre tour, le Seigneur nous envoie repêcher nos contemporains qui, sans nous, risquent de se noyer dans cette mer de violences, de débauches, d’injustices, de péché. Acceptons de quitter nos rivages tranquilles pour « avancer au large », vers les périphéries (comme dit le Pape François). Que personne ne prétende ne pas être prêt ou capable ou digne de la mission. Prenons le risque de la foi – confiance, risquons l’aventure de Jésus et avec lui. Il nous arrivera d’avoir l’impression de peiner toute la nuit en vain ou l’impression que le Seigneur demande des choses humainement déraisonnables. Nous devrons aussi ramer au propre et au figuré, toute la nuit, mais ce ne peut être en vain, puisque le Seigneur est là pour garantir la fécondité et l’efficacité : pour que la pêche soit miraculeuse, il suffit de croire en Jésus, il suffit d’avancer en haute mer, sur la mer houleuse du monde (il ne demande pas à Pierre de faire la pêche miraculeuse, il lui demande tout simplement de jeter le filet). Allons affronter les courants impétueux de l’incroyance, du doute ou de l’ignorance religieuse. Le Christ nous envoie là où l’enjeu en vaut la peine, là où la prise est intéressante. Au moment où la barque de l’Eglise risque de sombrer, où les sondages montrent des chiffres en chute libre dans une Europe qui renie ses racines chrétiennes. Le Christ nous envoie pour une seconde évangélisation, une évangélisation en profondeur. Il y a urgence. Comme Pierre et ses compagnons, laissons tout pour suivre Jésus, forts de notre foi en lui. « Agis comme si tout dépendait de toi, en sachant qu’en réalité tout dépend de Dieu » (phrase attribuée à saint Ignace de Loyola)

Commentaire de Père Jean.

Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filetsJésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’éloigner un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait la foule. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. » Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de  l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » L’effroi, en effet, l’avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui dans la barque, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise ; de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « N’aie pas peur, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage, et laissant tout, ils le suivirent.

Il s’agit de l’appel que Jésus adresse à ceux qui seront ses disciples. Qu’est-ce cet appel ? Vocation sacerdotale ? A distinguer de la vocation missionnaire ou contemplative ? Le 3ième dimanche après Pâques, journée pour les vocations, interdiction explicite de parler de la vocation du  chrétien ! Erreur ! En lisant les  évangiles,  je prendrai comme référence l’appel de Pierre.

**Jésus :Avant tout souvenons-nous que comme homme est le premier dans le temps à être appelé. Son baptême est son appel. L’Esprit est venu sur lui, sur son esprit humain, et il a entendu la voix du Père : tu es mon Fils bien-aimé, voix qui ajoute ‘qu’en Jésus le Père se sent bien manifesté’ ! L’appel est 1. une identité, ensuite 2. une mission (comme lors de notre appel : identité et mission ! Appel lors de son baptême, mais lors de ses nombreuses prières en dialogue avec son Père, Jésus voit son appel actualisée : donc un appel répétitif et récurrent.

**Pierre ? Je reprends le premier appel de Pierre dans les diverses versions  des évangiles. 

 *En  Mathieu et Marc : très semblable. L’appel des disciples est la première chose que Jésus fait avant toute  prédication : Les appelés seront témoins de tout! Le premier est Pierre avec son frère André. Jésus se promenant le long du lac  de Génésareth, voit des pêcheurs jetant, de leur barque, leurs filets. Des hommes simples apparemment mal préparés à la mission qu’il leur confiera, pourtant il leur dit de le suivre. Incroyable : ils le suivent sans mot dire, laissant là leur barque.

*En Luc : Jésus a déjà annoncé la Bonne Nouvelle dans la synagogue et en plein air. Les ’gens’ sont frappés par l’autorité que Jésus exerce, sans comparaison avec leurs scribes habituels. Jésus fait des signes merveilleux qui toujours ont une signification. On retrouve Jésus enseignant à la foule le long du lac . Jésus voit deux barques amarrées, les pêcheurs lavent leurs filets. Il monte dans la barque de Pierre pour continuer son enseignement à la foule en lui demandant de s’éloigner du rivage : première approche de l’appel ! Pierre semble marquer son accord,  tout en travaillant à ses filets il écoute Jésus qui parle. Quand Jésus eut fini, il demande à Pierre : « Avance au large et jetez les filets pour prendre des poissons» Pierre doit avancer en eau profonde, où il y a danger, et où il y a les plus gros poissons. Aux  autres avec Pierre, il dit : Jetez vos filets. Différence de mission entre Pierre et ses compagnons : avance et jetez !. Pierre prend la parole en ‘pro’ de la pêche : « Maître, nous avons pêché toute la nuit sans rien prendre ! Mais sur ton ordre je vais jeter les filets » Pierre a dit ‘Maître, c’est qu’il sent l’autorité de Jésus.. On connaît la suite : le résultat de la pêche est si exceptionnel qu’ils doivent héler l’autre barque pour ramener les filets et remplir les deux barques qui s’enfoncent. Pierre voyant l’événement, se jette aux pieds de Jésus : « Seigneur,(il est plus que maître) éloigne-toi de moi, je suis un homme pécheur » Visiblement Pierre n’a pas encore compris que Jésus est venu pour appeler les pécheurs, en faisant le geste merveilleux qu’il vient de faire. Jésus énonce une phrase décisive pour désigner  la mission que Pierre et ses compagnons reçoivent :« Dorénavant vous serez pêcheurs d’hommes. Les hommes pécheurs  sont comme les poissons qui se cachent au  large. C’est là que les disciples, par vocation, devront pêcher.

*En Jean : tout commence par le Baptiste (lui aussi un appelé) qui a vu l’Esprit descendre sur Jésus et y demeurer. « Celui qui m’a envoyé, m’a dit :’Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint’ et je l’atteste.(je suis témoin) Le lendemain le Baptiste voit venir Jésus vers lui  et témoigne : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Le surlendemain, Jean a deux disciples autour de lui, fixe son regard sur Jésus qui vient et émoigne : «Voici l’Agneau de Dieu » Les deux disciples voient Jésus s’en aller, le suivent et lui se retourne en disant : « Que cherchez vous ? » « Rabbi, où demeures-tu ? » « Venez et vous verrez ». Ils virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là.  André ,l’un des deux disciples va trouver son frère Simon : « Nous avons trouvé le Messie » et l’amène à Jésus. Jésus fixe son regard sur lui   : «Tu es Simon,  le fils de Jean, tu t’appelleras Pierre » .

Dans les évangiles il y a donc une diversité de lieu et de temps où Pierre a été appelé. N’est-ce pas raisonnable de penser que l’appel initial (comme dans Matthieu et Marc) n’est pas unique, mais récurrents avec  ajustements progressifs de l’appel initial, tout au long de la vie des appelés. Tout appel n’a-t-il pas trait à l’Esprit de Dieu qui rejoint notre esprit par la médiation d’autres qui ont fait la découverte du sens que le Messie nous apporte, comme dans saint Jean : le baptisé dans l’Esprit découvrira progressivement son appel à être à son tour collaborateurs du salut que Dieu nous accorde.

***Parlons de l’appel à tout homme (nous) appelé par un événement qui le ‘dépasse’ à ressentir l’attrait d’un ‘mieux être’ ? Tout homme doit se constituer un projet de vie pour dépasser la routine du quotidien et le faire vibrer dans cet appel à ‘plus est en vous’ Pour nous, les croyants, nous parlons de ‘vocation’ en mettant en évidence Jésus qui nous appelle. Il y a un appel initial dans la rencontre lors de notre baptême. Attention l ne pas dire l Nous avons été  baptisés ; cela porterait sur le rite ‘subi’, or la bonne façon d’en parler est : nous sommes  baptisés, notre identité et notre mission est une affaire de toute une vie : il importe d’avoir fait la rencontre comme point de départ avec le Seigneur Jésus, qui se réitère au long de notre vie. Nous les pêcheurs d’homme. Se mettre à sa suite c’est se mettre en mouvement. Voir Mt et Mc

Arrive un moment dans notre vie d’appelé, de ressentir l’approfondissement de l’appel. Suivre Jésus c’est se mettre au travail sur base de ce qu’il nous dit lorsque nous fréquentons l’évangile. Ce n’est pas simple que de prendre le large. Mais quelle joie de voir la pêche fructueuse, surtout avec les  gros poissons. Une pêche à partager comme Pierre l’a fait en hélant  ses compagnons. Se souvenir que cette pêche est faite ‘ensemble’ sur les indications de Jésus, il est temps de se jeter à ses genoux : nous aussi nous échouons en travaillant toute la nuit. Conclusion : quand nous nous mettons à le suivre, la pêche abondante nous donne l’enthousiasme bannissant toute  fatigue .Voir Luc

L’appel  de Jésus nous arrive transmis : du Baptiste à André, d’André à Pierre. La rencontre donne lieu à un renouveau : nous recevons un nouveau nom, une nouvelle identité qui se reflète en la  communauté de l’Eglise qu’est la nôtre. La rencontre est marquée par le regard de Jésus, qu’il fixe sur nous. Regarder, c’est mettre tout son être en mouvement, c’est déjà s’engager sur la route que Jésus prendra immédiatement, celle de la Galilée  païenne. Il nous précède, il est avec nous, telle est notre foi. Voir Jean

A chacun de nous à nous retrouver dans cette vocation qui est rencontre, partage et travail ensemble

5° t.o. – c Luc 5, 1 – 14 

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