Actes 13, 14…52 : un tournant décisif dans l’Histoire de l’Eglise. Les apôtres commençaient toujours par s’adresser aux Juifs dans les synagogues avant d’annoncer Jésus aux non Juifs. Devant le rejet des premiers, ils vont se tourner résolument vers les païens qui, eux, manifestaient beaucoup d’enthousiasme à accueillir l’annonce de Jésus et de la résurrection. Dès lors l’Evangile se répandit très fort.

Apocalypse 7, 9…17 : le rédacteur annonce la victoire de ceux qui subissent le martyre, symbolisée par le vêtement blanc lavé dans le sang (le vêtement du baptême, le vêtement des invités à la noce ; le blanc est la couleur cultuelle, le signe de la pureté, de la non-compromission et donc aussi du témoin-martyr) et la palme à la main. L’Agneau vainqueur est le Pasteur. Idée d’universalisme (catholicité) : ils sont une foule immense de toutes nations, races, peuples à connaître la résurrection totale et le bonheur auprès de Dieu. L’amour sans frontières de notre Père doit nous conduire à abolir toutes les barrières tout de suite (pas attendre dans l’au-delà).

Jean 10, 27-30 : Jésus s’affirme Dieu. Toutes les fois qu’il y a l’expression « Je Suis » (le pain de vie, la lumière du monde, la résurrection et la vie, la vraie vigne, la porte des brebis, le vrai berger), c’est une autre façon de dire YHVH, le nom mystérieux révélé à Moïse (que les Juifs ne prononçaient jamais). Le titre préféré de Dieu est le pasteur de son peuple : il dit la nature des liens et des relations que Dieu souhaite développer avec nos communautés. Nous sommes dans sa main et personne ne peut rien arracher de sa main. Écoutons la voix de ce Bon Pasteur dans nos célébrations dominicales (et à la maison) pour progresser dans sa connaissance, c.-à-d. dans la relation d’intimité avec lui… pour notre joie, notre vie, notre bonheur.

Homélie de Vénuste.

« Pierre, est-ce que tu m’aimes ?… Pais mes agneaux. » L’évangile de dimanche dernier donnait à Pierre (et aux autres apôtres ainsi qu’à leurs successeurs) la mission de « paître » les brebis du Seigneur par l’amour, par une autorité qui est service et don de soi. Aujourd’hui, le Seigneur se dit lui-même « le Bon Pasteur » (le vrai berger). Situons d’abord l’affirmation dans son contexte pour en mesurer la portée que les oreilles juives ont trouvé d’une énormité passible de mort par lapidation.

Le contexte est polémique. Les adversaires de Jésus le pressent de leur dire clairement qui il est exactement, si oui ou non il est le Messie. Jésus ne répond pas en disant qu’il est vraiment le Messie ; il utilise tout un langage biblique pour leur faire comprendre qu’il est plus que cela (et ils l’ont compris, puisque la suite nous les montre ramassant des pierres pour le lapider comme blasphémateur).

Qu’est-ce qu’il a dit de tellement fort ? Qu’il est le Pasteur en absolu. Le titre de pasteur était donné aux rois d’Israël, bien que tous n’aient pas été de bons pasteurs. Cependant le titre de pasteur est celui que Dieu préfère s’appliquer lui-même comme « le pasteur de son peuple ». L’image du pasteur ne parle plus à notre mentalité moderne (qui n’accepte pas a fortiori qu’on traite les gens de « brebis », de troupeau grégaire). Et pourtant, c’est une très belle image. Le pasteur, ce n’est pas le fermier moderne qui « exploite » son troupeau pour tirer profit de sa laine, de son lait, de sa viande. C’est quelqu’un qui vit avec ses bêtes à travers toutes les intempéries, 24h sur 24h ; c’est un guerrier qui fait fuir les loups, les ours et autres lions ou alors les bandits ; sa houlette ne fait pas peur aux brebis car c’est pour les rassembler et les protéger, les mener vers les eaux tranquilles ; il est aux petits soins pour la plus chétive qu’il porte sur ses épaules ; il les connaît tellement qu’il a un nom affectueux pour chacune, un nom qui lui va bien parce qu’il la caractérise bien (autre chose qu’un code-barres ou un numéro)… il les aime et en est aimé en retour. Il les reconnaît et elles aussi le reconnaissent… à la voix. Comme entre gens qui s’aiment : quand on sonne à la porte, au téléphone, entre personnes qui partagent le vivre-avec et ont une grande familiarité, on n’est pas obligé de décliner son identité, ni même de dire « c’est moi ». Le tout est de se fréquenter assez pour avoir enregistré la voix de chacun (chaque voix est unique). La reconnaissance est rapide et l’enregistrement indélébile quand la relation est fondée sur l’amour : on ne peut se tromper à la voix de la maman qui console (même le fœtus dans le sein reconnaît cette voix), la voix du père qui rassure, la voix de l’ami qui fait vibrer le cœur.

Est-ce que je reconnais la voix de mon Seigneur Jésus ? Est-ce que je le fréquente assez pour avoir « enregistré » cette voix en moi ? Où puis-je l’entendre et l’écouter ? Notre Dieu nous parle : il parle à notre cœur (au désert, dans le silence, pour nous séduire), il parle à notre conscience ; il nous parle par ses prophètes, il nous parle éminemment par son Fils (le Verbe, la Parole), il continue à nous parler à travers les Écritures et les pasteurs qu’il nous donne. Fréquentons-le et reconnaissons sa voix dans les Écritures dont nous avons intérêt à mémoriser quelques versets, dans les témoins, les « hommes de Dieu » (et les femmes de Dieu) qui font écho à son enseignement. Est-ce que moi-même je fais écho à cette voix pour la faire connaître et reconnaître par les autres, ceux de ma famille, ceux de mon entourage… ?

En affirmant qu’il est le bon pasteur, Jésus ajoute qu’il donne la vie éternelle à ceux qui écoutent sa voix et qui le suivent. Donner la vie, c’est une prérogative exclusive de Dieu : il n’y a que Dieu qui peut donner la vie et donner la vie éternelle. Si Jésus affirme avec force qu’il peut donner la vie, et surtout la vie éternelle, c’est une façon de s’affirmer Dieu. Il va renforcer ses affirmations en faisant comprendre que sa main est la main du Père : « … personne ne les arrachera de ma main… personne ne peut rien arracher de la main du Père ». Il va plus loin encore en affirmant carrément : « Le Père et moi, nous sommes UN ». Sans oublier que chaque fois qu’il dit « Je Suis » (« Je Suis » le pain de vie, la lumière du monde, la résurrection et la vie, la vraie vigne, la porte des brebis, le vrai berger), c’est sa façon de se dire YHVH (« Je Suis »), le nom mystérieux révélé à Moïse (le « tétragramme » que les Juifs ne prononcent jamais). En résumé, on demandait à Jésus de dire si oui ou non il est le Messie, il va plus loin que ce que leurs oreilles pouvaient supporter : il se fait l’égal de Dieu, il se dit lui-même Dieu ; d’où leur colère, d’où l’accusation principale lors du procès plus tard, qu’il a blasphémé.

Ce passage est à lire à la lumière de la Résurrection pour en mieux saisir la vérité des affirmations de Jésus. Car la résurrection fut la vérification de tout ce qu’il « prétendait » être. S’il n’y avait pas eu la résurrection, Jésus aurait pourri au tombeau comme n’importe qui, ce faisant il aurait entraîné ses brebis dans une mort inéluctable, dans un échec retentissant, une hécatombe collective. Mais il est ressuscité, Dieu l’a ressuscité des morts et lui a donné une victoire et une gloire éclatantes. C’est donc qu’il a la vie éternelle en lui-même et qu’il peut par conséquent la donner comme il l’a promis. L’agneau immolé s’est révélé l’Agneau vainqueur. Le vrai berger est celui qui donne sa vie pour les siens, au lieu de se nourrir de ses brebis, c’est l’inverse, ce sont elles qui vivent de lui. Jésus, bon berger, donne sa vie dans sa Parole et dans ses sacrements. Nous avons intérêt à nous approcher fréquemment de la table de la Parole et de la table du Pain, à ne pas nous en éloigner, comme la brebis a intérêt à ne pas s’éloigner de son pasteur qui le mène dans de verts pâturages, sous peine de se mettre en danger de mourir de malnutrition et finalement de faim ou d’être la proie des prédateurs.

Il faut souligner que la relation se fonde sur l’amour. Ce n’est pas l’autorité du propriétaire qui exige soumission et utilise parfois la contrainte. On saisit cet amour dans le terme « connaître » (« moi je les connais »). Pour s’en convaincre, il faut se rappeler que dans la Bible, le verbe connaître veut justement dire aimer : ce n’est pas une connaissance intellectuelle, mais c’est une connaissance amoureuse ; pour traduire l’amour conjugal, la Bible dira que l’homme connaît sa femme et réciproquement. Connaissance et reconnaissance réciproques, attachement, sans violence ni contrainte. D’où le rôle de la voix : non cette voix que redoutait Adam (j’ai entendu ta voix et je me suis caché, dit-il à Yahvé), mais la voix qu’entend Marie de Magdala au jardin du tombeau, elle qui reconnaît tout de suite le Rabbouni. Connaissance intime et expérimentale, dans le merveilleux toi-et-moi de l’amour.

Voilà l’image du bon Pasteur qui a séduit les premiers chrétiens : c’est la première image que nous avons de l’iconographie des catacombes : le pasteur qui porte la brebis égarée et perdue dans les ronces, c’est le Fils qui charge sur ses épaules l’homme égaré et blessé, le Bon Pasteur qui charge sur lui, avec une miséricorde infinie, l’humanité toute entière.

Écoutons et reconnaissons la voix du bon berger dans notre liturgie de la Parole, voix qui nous fait progresser dans la connaissance de lui et l’intimité avec lui. Pas seulement entendre, mais surtout écouter, de sorte que notre vie en soit retournée, de sorte que nous soyons assez séduits pour le suivre. Comment vivons-nous la liturgie de la Parole ? Notre cœur est-il brûlant en l’écoutant, comme les disciples d’Emmaüs ?

Le 4ème dimanche de Pâques est la journée mondiale de prière pour les vocations : nous prions pour que le Seigneur accorde à son Église de nombreux et saints prêtres qui nous apprennent à écouter la Voix dans les Écritures. Nous prions pour que tous les chrétiens soient tous à l’écoute, qu’ils soient tous généreux à répondre aux appels différenciés de Dieu (différents charismes, pas seulement sacerdotal ou religieux). Concrètement que chaque baptisé s’interroge s’il est prêt, toujours prêt à écouter la voix du Pasteur suprême à chaque fois qu’il appelle, à chaque fois qu’il appelle à une responsabilité, à un service au bénéfice du peuple entier. Nous prions pour que le terrain qui produit les prêtres soit fertile pour cela : qu’il y ait plus de ferveur dans le peuple de Dieu, que les familles soient priantes et cherchent la sanctification… que chaque famille, comme dans le passé, mette un point d’honneur à être un séminaire, un noviciat, où une vocation sacerdotale peut germer et croître : que ce ne soit pas comme les autoroutes ou les aéroports dont tout le monde reconnaît l’impérieuse nécessité, mais qu’on veut fréquenter et voir se développer chez les autres. Ne soyons pas comme l’homme riche qui a préféré rentrer triste chez lui, plutôt que quitter son confort et ce qu’il croyait être ses biens.

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »

Pourquoi cet évangile du bon berger en ce temps de Pâques , temps où nous serions  tentés de rester au tombeau vide de Jésus ? Le message entendu par les femmes dans la nuit de Pâques était : ‘Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts’. Il faut donc le trouver ailleurs, le trouver Vivant là où nous vivons. Et c’est le Vivant qui est le berger à qui le Père a confié les brebis. Tout le chapitre 10 de saint Jean est consacré à Jésus berger des brebis : c’est dans cette fonction qu’il apparait vraiment comme le ressuscité, vivant pour rassembler les brebis au bercail et les envoyer ensuite vers les pâturages, lieu de nourriture, où on se nourrit et donne nourriture. Ce discours du berger fait un tout, morcelé en trois d’après les années A  B et C. Estimant qu’il est préférable de tout lire, je commenterai ce chapitre 10. D’abord à qui Jésus s’adresse-t-il ? A voir au chapitre 9 avec thème central la guérison d’un aveugle-né : c’était un jour de sabbat ; les pharisiens et scribes font remarquer que faire de la boue pour guérir est un travail interdit durant le sabbat. Jésus leur a déclaré : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question, afin que ceux qui ne voyaient pas voient, et que ceux qui voyaient deviennent aveugles ». « Est-ce que par hasard nous serions les aveugles, nous aussi ? » répondent-ils, à quoi Jésus rétorque : « A présent vous dites ‘nous voyons’ : votre péché demeure » Et Jésus entame alors la parabole du berger.

« Celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis, mais escalade par un autre côté, est un voleur et un brigand ». Qui sont-ils ces ‘voleurs’ de brebis ? Visiblement tous ceux qui enseignent une fausse image de Dieu, comme les scribes et les pharisiens,  et volent ainsi la vraie image de Dieu. Or nous sommes tous créés à l’image de Dieu, enfants d’un même Père : quelle image produisons-nous de lui ? le Dieu de Jésus qui est amour miséricordieux ? Image de Dieu en notre vie familiale, en notre environnant et voisinage ? « Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis, et Celui qui garde la porte lui ouvre». Bien sûr que le gardien est le Père ! « et les brebis écoutent la voix  du berger », sous le regard attentif, bienveillant du gardien. « Les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom. Suis-je joyeux et fier d’appartenir à ce troupeau du berger ? d’écouter son appel ? m’interpelle-t-il en vérité, lui qui nous connait par notre nom, signe de la relation proche ‘berger-brebis’ ?). « il les emmène dehors. » En écho à cette parole, notre pape  nous invite de sortir à la rencontre des autres : suis-je sensible  à cet appel de notre berger ?  Lorsqu’il les a toutes fait sortir, il marche à leur tête et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Jamais  elles ne suivront  un étranger, bien plus, elles le fuiront parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Et comme ils ne comprirent pas la portée de ce qu’il disait – et moi, et vous ? à l’écoute de voix ‘étrangères’ à son message ? Jésus leur produit une autre parabole : « Je suis la porte des brebis ». Les enclos étaient à ciel ouvert ne craignant pas les rares intempéries, mais pour y accéder il y avait une ouverture : c’est là, que la nuit le berger se couchait pour empêcher aux  loups de venir molester les brebis : c’est la ‘porte’, qu’est Jésus, pour assurer la sécurité des brebis. « Tous ceux venus avant moi, sont de voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte ; si quelqu’un  entre par moi, il sera sauvé ».  Sauvé du mal afin de pouvoir  faire du bien, ne l’oublions pas. «  il ira et viendra , et trouvera de quoi se nourrir. De quoi je me nourris, nourris par la parole ? par la communion ? par l’engagement au profit des autres ?). Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre ; moi je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ». Jésus vient pour nous faire vivre dans toutes nos relations : à Dieu, aux autres, à la terre qui nous est donné, à nous-mêmes qui pouvons réfléchir au sens que nous envisageons pour notre vie.  Ensuite Jésus confirme : « Je suis le bon berger : le bon  berger se dessaisit de sa vie pour ses brebis. Le berger ne pense pas d’abord à lui-même ! «  Au contraire, le mercenaire qui n’est pas vraiment berger…voyant venir le loup, il abandonne les brebis et prend la fuite, le loup s’en empare et les disperse. Le mercenaire, peu lui importent ses brebis. Jésus insiste en mettant en relief le parallèle entre la relation du Père avec lui son Fils, et la relation du  berger vis-à-vis des brebis ). Je suis le bon berger, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connait et que je connais mon Père, et je me dessaisis de ma vie pour les brebis. Connaître, dans la bible, n’est pas avant tout une connaissance notionnelle mais relationnelle : comme le Père connait le Fils et que le Fils connait le Père : haute qualité de la relation à mettre en rapport avec la vie du Dieu unique, et cette relation atteint le sommet lorsque le Fils se dessaisit de sa vie pour les brebis, dont nous sommes les bénéficiaires. Avec quelle joie et ardeur Jésus évoque-t-il cette relation Père/fils et berger /brebis !   J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos, et celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau et un seul berger. Il y a donc encore d’autres brebis : celles qui ne connaissent pas la relation évoquée. Les autres brebis sont tous les hommes sans exception , quelle que soit leur religion et projet de vie. Pour cela il faut que celles-là aussi écoutent la voix du Père, celle que le Fils nous l’a fait connaître et celle que nous devons transmettre, nous les témoins de cette voix :  le but final est un seul troupeau et un seul berger ! Comment transmets-je la voix du Père à ceux qui sont éloignés de notre connaissance de Dieu ? Le Père m’aime parce que je me dessaisis de ma vie pour la reprendre ensuite ; j’ai le pouvoir de m’en dessaisir et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. » L’Amour du Père pour le Fils se fait voir dans l’itinéraire du Fils : d’abord le don de sa vie, mais pour la reprendre ensuite : mort et résurrection font conjointement la voie que Jésus a suivie : c’est là la ‘recommandation’ (en grec pour ne pas rater sa cible) qu’est le salut de l’humanité.

La réaction des auditeurs est diverse : ‘il est possédé du démon et déraisonne, pourquoi l’écouter ?’ et d’autres : ‘un démon pourrait-il ouvrir les yeux d’un aveugle ?’…C’était l’hiver, Jésus allait et venait sous le portique de Salomon. Les Juifs font cercle autour de lui  et lui dirent : « …Si tu es le Christ, dis-le nous ouvertement ! » Jésus : « Je vous l’ai dit et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père me rendent témoignage, mais vous ne me croyez pas parce que vous n’êtes pas de mes brebis » Il faut donc être des brebis de Jésus pour croire, et croire c’est voir les œuvres réalisées par Jésus comme autant de témoins de qui est Jésus, le Sauveur.

 Le texte de  l’évangile d’aujourd’hui, repris en début de ce commentaire, donne un résumé des thèmes préférentiels de ce discours sur le Bon Pasteur ; comme un résumé de ses recommandations pour faire partie de l’unique troupeau. 1. Ecouter la voix du Berger (en grec : écouter de sa voix), car la parole est  la même pour tous, mais la perception peut être autre, comme l’écoute de la musique d’un auteur est perçue différemment selon l’oreille musicale d’un chacun : il y a beaucoup de voies ! 2. Croire que chacun avec son individualité est connu, aimé de Jésus ! 3. Suivre le Berger ce qui demande attention, confiance et fidélité 4. Reconnaissance pour le don de la vie éternelle, qui est partage à la vie de Dieu. 5. L’assurance qu’en suivant Jésus nous ne nous égarerons pas. 6. Se sentir en sécurité en bannissant toute angoisse puisque lui nous prend par la main. 7. Jésus reprend le thème de la relation entre le Père et le Fils par rapport à celle du berger et ses brebis : nous sommes le don du  Père au Fils ; le Père est le plus grand, comme il est source de la même vie ; personne ne peut nous arracher de la main du Père (car il nous a bien en main !) ; le Père et le Fils sont en parfaite communion et nous nous situons par la foi au cœur même de cette relation Père-Fils par le dynamisme  de l’Esprit. N’oublions pas que le Berger rassemble et que le Pasteur nourrit en  conduisant aux pâturages ; et c’est le même personnage. Et nous sommes appelés à être ces bergers et ces pasteurs. Ce n’est pas réservé à la hiérarchie, pape évêques prêtres diacres

Pâques – c Jean 10, 27 -30

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