Jérémie 31, 7-9 : le « livre de la consolation » prédit aux exilés leur retour à la mère patrie ; ils étaient partis dans les larmes, ils reviendront dans la joie. Le terme « revenir », chez le prophète Jérémie qui insiste sur la religion du cœur, ne signifie pas uniquement le retour sur le territoire, mais la conversion qui suppose l’abandon des idoles et la foi ainsi que la fidélité au Dieu unique, le Dieu de l’Alliance qui, lui, ne les oublie pas.
Hébreux 5, 1-6 : Jésus est le grand prêtre par excellence, l’intermédiaire parfait entre Dieu et l’homme. Dans l’ancienne alliance, le grand prêtre était un pécheur comme les autres qui offrait le sacrifice pour les autres et pour lui-même. Le sacerdoce de Jésus a pour fondement solide sa filiation divine. Son sacerdoce est supérieur à celui d’Aaron, il est prêtre pour toujours « selon l’ordre de Melkisédek », le roi de Salem (roi de paix), dont la Bible ne signale aucune origine, ce qui suggère que son sacerdoce est éternel : le fait que Melkisédek n’a ni commencement, ni fin, fait qu’il préfigure le Christ appelé au sacerdoce éternel et définitif.
Marc 10, 46-52 : l’aveugle de Jéricho, Bartimée (le fils de Timée) est le modèle de tout disciple. De non-voyant, il devient clair-voyant, il reçoit la guérison et la foi ; il bondit vers Jésus pour devenir son disciple et le suivre sur sa route vers Jérusalem (vers la mort et la résurrection, vers la réalisation du salut pour toute l’humanité). Sa prière est un modèle (les Eglises d’Orient l’appellent « la prière du cœur ») : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi !… »
Homélie de Vénuste.
Jéricho, dernière étape pour les pèlerins vers Jérusalem, dernière ligne droite pour Jésus dans sa mission. Sitôt arrivé à Jérusalem, la foule va l’acclamer comme « le fils de David » (justement le rêve des disciples et de tout le peuple). Au passage, admirons la clairvoyance d’un aveugle : Bartimée, « fils de Timée », a tout de suite reconnu le « fils de David », là où la foule des « bien-voyants » ne voyaient encore que le « Jésus de Nazareth ». Il voulait voir la lumière du jour, il a reçu en plus la lumière des cœurs.
C’est le dernier miracle que nous raconte l’évangéliste Marc, il est donc chargé de symboliques. C’est le seul miracle où Marc donne le nom du miraculé, certainement parce que Bartimée était connu dans les communautés chrétiennes. Comme tout aveugle, il était exclu et marginalisé (« au bord du chemin »), il était mendiant. Un ami ou un membre de la famille l’aidait à s’asseoir sur la route très fréquentée Jéricho-Jérusalem où il tendait la main chaque fois qu’une personne ou un groupe de gens s’approchait. Comme les aveugles ont les autres sens très développés, il a vite compris que c’était Jésus qui approchait avec une foule nombreuse. Alors lui qui n’avait jamais droit à la parole, il se fait entendre, il se met à crier, sa voix domine la foule, ce qui agace celle-ci ; on cherche à le faire taire, mais il criait de plus belle. Pour Jésus, c’en est trop qu’on brutalise ces petits qui sont ses frères. Ce cri vient des profondeurs d’une humanité en extrême détresse, en quête de sauveur : or Jésus est venu sauver de toute détresse.
Au bord de la route, cet homme attend le salut, cet homme prie. Dans son cœur clair-voyant, il a su que le Seigneur allait passer, qu’il allait faire quelque chose pour lui, que c’était son jour et la chance de sa vie. Sa prière silencieuse résonne au-dessus du brouhaha de la foule. Il crie, à gorge déployée, sa misère et sa souffrance. Dans nos misères aussi, il nous arrive de crier vers le ciel. Il ne faut pas avoir peur de crier vers Dieu, tant que ce n’est pas pour blasphémer. Jésus lui-même a crié vers le Père : pourquoi m’as-tu abandonné ? Crier vers Dieu, c’est déjà un acte de foi, car on sait qu’il écoute, même s’il n’exauce pas comme on le voudrait, à la minute où on le voudrait. On ne peut pas crier vers Dieu en même temps qu’on nie son existence ou son amour de Père. Il se trouvera toujours, comme dans le cas de Bartimée, une foule de gens qui chercheront à faire taire ce cri, en disant que c’est inutile, que le Seigneur n’écoute pas, qu’il est occupé à autre chose, qu’il a plus urgent… Mais au milieu de leurs dénégations, la voix du Seigneur parviendra toujours à celui qui prie avec confiance et insistance : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Et alors la foule, toujours versatile, fera écho à la supplication et encouragera : « Confiance, lève-toi, il t’appelle ».
Jésus s’arrête et fait appeler Bartimée. Alors l’aveugle oublie qu’il est aveugle ! Encouragé par l’appel de Jésus, encouragé par la foule, l’homme fait l’impensable, de mémoire d’aveugle : il jette son manteau, il bondit et court. Surréaliste ! Il jette son manteau alors que le manteau est tout pour lui : il est un peu son chez-soi ; c’est le manteau qui le couvre et l’abrite des intempéries, qui recueille les aumônes qu’il reçoit ; la nuit, c’est certainement dans son manteau qu’il trouve un peu de chaleur pendant son sommeil. C’est donc que l’aveugle quitte son manteau (avec la maigre recette du jour) comme Lévi (Matthieu) quitta son comptoir d’échange, comme Pierre, André, Jacques et Jean ont quitté leur barque de pêcheurs, pour s’attacher définitivement à Jésus. C’est dire qu’il quitte son passé, parce que le Seigneur l’appelle à un bel avenir. L’autre folie, c’est de bondir et de courir « à l’aveuglette », car, comme les aveugles ne voient pas, ils lèvent rarement le pied du sol, de peur de trébucher et de tomber. Si donc Bartimée se met à bondir et à courir, c’est qu’il a une extraordinaire confiance en Jésus. Un aimant l’attire, une force le propulse en avant : il sait que sa guérison c’est à cette minute ou jamais. La foi, c’est faire confiance à Jésus.
S’engage alors un dialogue entre Jésus et ce handicapé qui n’avait pas le droit à la parole. Jésus lui pose exactement la même question qu’aux deux fils de Zébédée : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il savait bien l’attente, le fol espoir qui animait l’aveugle et qui l’a fait courir ; mais dans sa pédagogie, il tient toujours à ce que l’homme exprime son désir et sa foi. Jésus n’est pas un magicien, il donne le temps de mûrir et purifier la demande ; il engage un dialogue qui est le lieu d’une révélation de sa Personne. L’aveugle qui, au départ ne cherchait qu’à voir la lumière du jour, a reconnu le visage du « fils de David » (le premier visage qu’il a vu de sa vie, visage qu’il n’est pas prêt d’oublier). Le retournement est complet : lui qui s’asseyait « au bord de la route », désormais « il suivait Jésus sur la route ». Voilà un disciple qui ne tournera plus jamais les talons. Il reçoit donc (en plus) mieux que la guérison physique. Son récit est un récit de conversion. Il est un modèle de croyant, de priant et de disciple. Des commentateurs y voient une catéchèse baptismale avec ses différents éléments et étapes : l’appel, la profession de foi, le vêtement, la lumière. Il va appeler Jésus « Rabbouni », comme Marie-Madeleine au matin de la Résurrection.
La guérison de Bartimée fut celle de la foule également. Cette guérison à ce moment précis est une révélation de l’identité véritable de Jésus. L’aveugle, le premier, le seul, a su ouvrir les yeux et appeler Jésus « Fils de David » ; sa guérison est suivie aussitôt de l’entrée triomphale à Jérusalem, où Jésus est acclamé comme le Messie-Roi fils de David tant attendu : « Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur. Béni soit le règne qui vient, le règne de David notre père. » Le fameux « secret messianique » est désormais levé, Jésus n’interdira plus qu’on raconte ses miracles, puisque il n’y aura plus d’équivoque sur son identité, toute ambiguïté politique est écartée : messie oui, roi oui, mais à la manière du serviteur, monté sur un âne (pas sur un majestueux cheval comme les guerriers), son trône sera la croix avec une couronne d’épines.
Rabbouni, que je voie ! Voilà une prière que nous devrions faire chaque jour. Pas seulement au sortir des brumes de la nuit et du sommeil. Chaque fois qu’il fait nuit dans notre cœur. A cause de cet aveuglement qui ne nous quitte pas, ou plutôt que nous ne voulons pas quitter (il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir). Oui, nos yeux sont aveuglés, nous ne voyons pas Dieu parce que nous avons notre idée de Dieu, une fausse image de Dieu, une caricature de Dieu : c’est cela l’aveuglement qui fait que nous passons toujours à côté de lui. L’aveuglement, ce sont ces lunettes déformant le visage du Christ, c’est ce manteau d’idées fixes et d’a priori qu’il faut abandonner. Rabbouni, fais que je voie ! Un regard neuf… celui de Jésus.
Bartimée est notre maître de prière. Son cri de détresse et de confiance à la fois, a inspiré la prière depuis toujours, surtout dans l’Eglise d’Orient. « La prière du cœur ». Il s’agit de faire coïncider les mots qu’on dit avec le rythme de son cœur et de son corps, le rythme de la respiration : inspiration, expiration. « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Cette invocation comporte deux parties. Dans la première partie (inspiration), nous avons le nom Jésus + un de ses titres ; dans la deuxième partie (expiration), nous avons la formule « aie pitié de moi (nous) » que la liturgie a gardé dans la prière pénitentielle au début de la messe : (kyrie) eleison. Faites chacun l’exercice d’appliquer la respiration à ces deux bouts de phrases, fermez les yeux si vous voulez, pour avoir une plus grande concentration. Avec ce que vous savez par la Bible, remplacez le titre de Jésus « fils de David » par d’autres titres de Jésus, comme par exemple « Fils unique de Dieu », « Sagesse éternelle de Dieu », « Verbe éternel de Dieu ». A la place des titres de Jésus, on peut dire une courte profession de foi du genre « toi qui nous aimes », « toi qui libères », « toi qui relèves les accablés », « toi qui es bon et miséricordieux », « toi qui n’as jamais déçu personne »… Vous avez là une très belle prière pour tous les temps. Vous pouvez la faire dans les moments de détresse, comme dans les moments de grande joie ; vous pouvez la faire dans vos temps de silence, tout aussi bien en pleine activité ou au volant de votre voiture (ne pas fermer les yeux alors !)… Celui qui fait la prière du cœur sent la présence et la proximité du Seigneur à ses côtés, se sent porté par la force du Seigneur, habité par son Esprit. Cette prière inspire sérénité, calme et joie.
Autres variantes avec des propositions pour les deux moments de l’inspiration et de l’expiration. Jésus, fils de Marie, sanctifie-moi. Fils de Dieu, lumière de ma vie, guide-moi dans la grande décision que je dois prendre aujourd’hui. Christ, Sagesse éternelle du Père, éclaire la conscience de nos dirigeants. Jésus, Dieu de toute tendresse, merci pour les merveilles que tu as faites pour notre voisin. Jésus, fils de David, donne-moi de rejeter le manteau qui m’empêche de bondir vers toi et te suivre résolument et avec lucidité. A la messe, les demandes de pardon et les refrains des intentions sont composés sur ce schéma. Le moment de l’expiration peut être aussi une prière de remerciement : gloire à toi qui exauces nos prières, merci d’avoir guéri mon voisin, louange à toi qui suscites des vocations chez nos jeunes…
Commentaire de Père Jean.
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez–le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi, Il t’appelle ». L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux–tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Voilà, absolument pas un fait divers du type ‘ Un aveugle retrouve la vue’. C’est la dernière guérison que Jésus opère avent la Passion, ce qui dénote déjà son importance ; de plus elle se termine par l’annonce que l’aveugle guéri suit Jésus sur le chemin : ce n’est pas un chemin quelconque parce que la suite immédiate de notre récit racontera l’entrée triomphale de Jésus assis sur un âne qui est comme le début de la Passion. La scène se passe au sortir de Jéricho, la ville la plus basse du monde, environ 300 m en dessous du niveau de la mer. Cette mention de Jéricho prend son sens : Jésus va monter à Jérusalem mais passera d’abord par la ville la plus basse : or Jésus a enjoint au pêcheur Pierre d’avancer en eau profonde , de là ils jetteront les filets pour capturer la pêche miraculeuse.. Pour accéder au chemin menant au salut, Jésus aussi entame par anticipation sa passion à Jéricho, là où Jésus a été immergé, baptisé dans le Jourdain par Jean-Baptiste.
L’aveugle a un nom précis, il est le fils de Timée, Bartimée pour bien noter sa ‘génération’. Il est aveuglé par son manque de vision, manque de foi. Il n’est pas aveugle de naissance, il a perdu la capacité de voir. On sait combien la foi est symbolisée par la capacité de voir l’invisible. Bartimée est le type même de celui qui a perdu la foi et anticipe ainsi les nombreuses défections que connaîtra l’Eglise. Celui qui perd la capacité de voir est vite réduit à la mendicité et la marginalisation par rapport à la route suivie par Jésus. Bartimée est hors du coup, il est assis au bord du chemin, alors que la foule et les disciples suivent la route de Jésus. Voilà Bartimée un voyant ne voyant plus.
Bartimée entend que quelque chose se passe, mais il ne voit rien. Il entend dire que c’est Jésus de Nazareth qui passe. L’aveugle a sans doute entendu parler de Jésus, même ouï dire que Jésus opère des signes, et il l’interpelle de loin : « Jésus, Fils de David ». Ce titre est souvent attribué au Messie, le nouveau David, roi libérateur à la fin des temps. Il veut appeler Jésus non pas avec ce qu’on lui a dit (de Nazareth), mais par un titre de foi. Il ajoute une requête : « Prends pitié de moi ! » Le voilà en relation avec Jésus : toi, prends moi ! Pas la pitié de condescendance, mais celle qui remet debout dans la joie : Bartimée espère. Il ‘crie son appel’, si bien que les gens le rabrouent et lui enjoignent de se taire. Mais Bartimée réitère de plus belle avec force son cri d’espérance en Jésus et de désespérance en lui-même qui a raté sa vie.
Voilà que Jésus s’arrête : alors qu’il est sur le chemin où décidé il entend progresser vers le témoignage ultime de sa vie, il s’arrête comme pour prendre le dernier des derniers à sa suite:« Appelez-le! »,parole de vocation. La foule toujours versatile, après la réprimande de se taire, semble se réjouir car elle répercute l’appel de Jésus : « Confiance ! lève-toi, il t’appelle » sans même nommer Jésus par son nom ! Mais elle a les mots justes qui donnent espoir à Bartimée : confiance , lève-toi, il t’appelle. Ce sont des mots-clés qui résonnent aux oreilles de tout chrétien. Notre histoire une histoire de confiance entre Jésus et nous, nous sommes appelés à nous lever, devenir vivants de la vie de Jésus, et entendre l’appel de Jésus à le suivre. Bartimée doit être remué : voilà que Jésus s’intéresse à lui ! Il jette son manteau, sa seule richesse qui lui permet de se coucher à la belle étoile : sa vie de mendiant terminée ? Une nouvelle vie pourrait résulter de cet entretien avec Jésus. Il est pressé, il court vers lui, pas de temps à perdre, il court comme un aveugle qui se hasarde dans sa cécité. Voilà que c’est Jésus qui s’adresse à lui personnellement : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Veux-tu, dit Jésus, ta démarche doit être un engagement, pas velléitaire La réponse est évidente : « Rabbouni, que je retrouve la vue ». Il sait ce que c’est d’avoir les yeux vides alors qu’auparavant il était voyant. Croire est toujours lié à Voir.
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé ». ‘Va, donc un nouvel avenir s’ouvre pour toi. C’est toi qui t’es sauvé par ta foi ! Par deux fois tu as crié ton besoin d’être sauvé par moi’. Mais j’ai besoin de ta foi pour opérer ta guérison. Jésus ne revendique pas l’exclusivité dans le salut, dont l’aveugle sera bénéficiaire. Aussitôt l’homme retrouve la vue : La seule présence de Jésus que l’homme a appelé à son secours , fait que lui échoit la guérison. Retrouver la vue, la foi, quel bonheur pour une homme qui avait perdu la vue. Par son seul cri d’appel à la pitié il obtient une guérison que Jésus attribue à sa confiance ! Il entre vraiment dans un autre monde que celui qu’il a connu comme mendiant et marginal de SDF. Oui, vraiment un nouvel avenir s’ouvre pour lui.
D’autant plus qu’il lui est donné de suivre Jésus sur son chemin ; le chemin de la Passion toute proche, où il pourra voir de ses deux yeux combien grande est la miséricorde de Dieu pour tous les hommes. L’histoire de Bartimée est l’histoire de tout homme qui criant sa misère à Jésus avec persévérance, peut devenir le témoin de cet amour démesuré de Dieu. « Va, ta foi t’a sauvé ». Le regard porté par Jésus pour tout homme qui se repent, se convertit en se tournant vers Jésus. Aussitôt l’homme retrouve la vue, et il suivait Jésus sur le chemin de la Passion qu’il pourra voir de près dans la foi.
*** Quelques considérations sur cette histoire qui est aussi la nôtre
** Bartimée était voyant (croyant), il perd sa confiance, il garde la nostalgie de voir la beauté autour de lui. Nous aussi sommes ‘voyant’, mais la foi s’estompe si facilement au fil des jours, détournés que nous sommes du vrai but de notre vie chrétienne : révéler l’amour miséricordieux de Dieu révélé en Jésus….
** Bartimée, mendiant, assis au bord du chemin. Où en suis-je dans la ‘progression’ de ma foi en Jésus ?
** La foule se fâche devant les cris ‘insensés’ de Bartimée. Comme si Jésus de Nazareth s’occuperait d’un pauvre SDF mendiant ? Tout autour de nous, en ce monde étranger au message de Jésus, nous invite à nous taire. Osons-nous prendre la parole pour par des façons d’être témoigner qu’il est le Fils de David ?
** Jésus s’arrête et appelle Bartimée. Avons-nous la confiance que Jésus s’arrête pour chacun de nous, qu’il s’intéresse à notre personne ? et qu’il nous appelle ?
** La foule lui crie : ‘Confiance, lève-toi, il t’appelle’ Sommes-nous de cette foule qui donne espérance au monde dans lequel nous vivons ?
** Jésus dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Nous : « Que nous retrouvions la foi fervente »
** Jésus dit : « Ta foi t’a sauvé » et non je t’ai sauvé, qui nous semble plus proche de la réalité. S’entendre dire que Jésus a besoin de notre foi pour qu’il puisse opérer cette guérison : en sommes-nous conscients ?
** Bartimée, joyeux emboite le pas de Jésus et sera témoin de la montée en croix comme signe de salut. Eprouvons-nous la joie d’être témoins de la grande miséricorde du Père, qui nous est révélé en Jésus ?
Marc 10, 46b-52 30° t.o. – b