Genèse 22, 1…18. L’histoire d’un Dieu qui promet un fils à Abraham dans sa vieillesse et qui le lui demande ensuite en sacrifice, peut choquer. Beaucoup de peuples et de religions recommandent d’offrir à Dieu les prémices de la récolte, le premier fruit (salaire) de son travail. Abraham vivait au milieu de peuples qui allaient jusqu’à offrir le premier-né du couple ; lui aussi ne refuse pas à son Dieu son fils, son unique. Saint Augustin disait : « Abraham a préféré Dieu au don de Dieu ». Dans le récit du sacrifice d’Isaac cependant, Dieu présente lui-même un bélier pour racheter l’enfant ; il s’insurge ainsi contre les sacrifices humains car il est le Dieu de la vie.
Romains 8, 31… 34. Un bélier a été immolé à la place d’Isaac, mais Jésus est immolé à la place de l’agneau pascal. A son tour, Dieu ne refuse pas son Fils, son unique, son bien-aimé. Dieu est pour nous à fond, à 100 pour 100, il ne peut que nous donner tout. Au lieu d’exiger des offrandes et des sacrifices, notre Dieu se donne. D’où notre plus grande assurance : rien « ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur ».
Marc 9, 2-10. Jésus venait d’annoncer sa passion, quand il fut transfiguré. La transfiguration anticipe la victoire de Pâques. Jésus prépare les disciples au choc du vendredi saint en leur montrant déjà la gloire dont il sera revêtu à la résurrection. C’est de ce « départ » qu’il parle avec Moïse et Elie. L’expérience primordiale de l’Exode se lit toujours en filigrane. Ainsi par exemple, sur la montagne de la transfiguration (la montagne étant toujours le lieu de la révélation de Dieu), Dieu donne l’identité de Jésus (« Celui-ci est mon Fils bien-aimé »), comme il avait révélé son Nom à Moïse sur la montagne du Sinaï. Jésus est le nouveau Moïse qui conduira le peuple pour l’Exode définitif, celui de la Pâque, de la libération définitive. Ecouter le Fils de Dieu. Le Père donne pleine autorité à l’enseignement de Jésus. Nos communautés chrétiennes devraient entrer dans la lumière de la transfiguration à travers l’écoute de la Parole lors de nos célébrations dominicales qui seraient ainsi des transfigurations hebdomadaires qui balisent la route de chacun d’entre nous.
Homélie de Vénuste.
L’évangéliste Marc continue de nous montrer comment petit à petit Jésus révèle son identité et sa mission. Jésus venait d’annoncer qu’il allait connaître une mort atroce avant de ressusciter ; l’annonce de la passion avait troublé les disciples, Pierre avait d’ailleurs cherché à dissuader Jésus (qui l’a traité de Satan, d’obstacle sur son chemin). Jésus venait d’ajouter à cette annonce que tout disciple qui voulait le suivre devait lui-même se charger de sa propre croix. Il fallait donc quelque chose pour rassurer ses disciples : Jésus va, devant les yeux de trois d’entre eux, reprendre la « gloire » qu’il a de toute éternité auprès du Père, gloire qu’il recouvrera à sa résurrection. La transfiguration (littéralement métamorphose) est une anticipation de Pâques : le Christ, un court instant, rayonne de sa gloire pascale, devant Pierre, Jacques et Jean, les trois qui sont toujours avec lui dans les moments les plus forts comme la résurrection de la fille de Jaïre et l’agonie dans le jardin de Gethsémani.
La transfiguration est une scène de « théophanie » selon le schéma et les symboles classiques. C’est d’abord sur une haute montagne ; la tradition pense que c’est le Mont Thabor ; cependant l’important n’est pas de localiser une montagne géographique, c’est plutôt de savoir que la montagne est le lieu de l’ascension vers la rencontre avec le divin. Puis il y a la « gloire », ce resplendissement qui caractérise le lieu naturel de la divinité et que l’on décrit avec les mots de lumière, de blancheur sans pareille (vêtements resplendissants), de « nuée », d’êtres célestes et de voix. Dans la Bible, la nuée est signe de la présence divine : la nuée avait accompagné le peuple hébreux au sortir de l’Egypte, elle était présente dans le saint des saints du temple. Il y a également les personnages célestes : ici Moïse et Elie, les deux héros des théophanies du Sinaï et du Carmel. Enfin il y a la frayeur, autre chose que la peur panique qui fait trembler et fuir (la frousse, en langage familier) : c’est plutôt le sentiment qui prend l’homme devant le divin et qui le jette à genoux dans l’adoration et l’émerveillement (l’extase) ; c’est si merveilleux que Pierre propose de dresser des tentes pour un long séjour… comme pour arrêter le temps.
Dans cet environnement divin, Jésus sort pratiquement de l’histoire (il est dans un temps « sur-historique », « atemporel ») pour parler à Moïse et à Elie comme à des contemporains. Ce sont les personnages (parmi) les plus importants de l’histoire d’Israël, ce sont les deux qui ont « vu » Dieu, l’un sur le Sinaï (Moïse qui, dans la tente de la rencontre, conversait avec Yahvé, face à face, comme entre amis et qui chaque fois sortait de cette entrevue le visage rayonnant de la gloire de Dieu si bien qu’il devait se couvrir pour ne pas aveugler le peuple) et l’autre sur le Carmel (Elie est invité à voir Dieu de dos dans « le murmure d’une brise légère »). Les deux dont on ne connaît pas le tombeau parce que c’est Dieu lui-même qui a enterré Moïse on ne sait où, tandis que Elie a été emporté au ciel sur un char de feu et la tradition disait qu’il allait revenir soit comme messie, soit pour annoncer le messie. Quand on parle de l’Ancien Testament, on aime dire « la Loi et les Prophètes » : or la loi ce sont les 5 livres de Moïse (le Pentateuque) et les autres livres sont appelés les livres des prophètes avec Elie comme le type même du prophète. Par conséquent, avec ces deux personnes, Moïse et Elie, c’est tout l’A.T. en dialogue avec Jésus avant de s’éclipser et de le laisser seul avec ses disciples qui eux sont le N.T. C’est que donc, en sa personne, Jésus récapitule, assume, complète et accomplit tout l’A.T. Surtout que la voix du Père, celle qui s’est déjà fait entendre au baptême de Jésus dans le Jourdain, vient authentifier et investir Jésus solennellement : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ». C’est suite à cette voix que Moïse et Elie disparaissent pour laisser toute la place à Jésus. En la personne de ses 2 représentants majeurs, l’A.T. s’arrête et s’achève pour s’incliner devant le Christ, lui l’aboutissement de la longue marche d’Israël ; Loi et Prophètes authentifient Jésus et lui cèdent la place. Désormais c’est lui et lui seul qui est la révélation intégrale, c’est lui qu’il faut écouter. Jésus est plus qu’un messie humain, il est le Verbe, la Parole (la Sagesse) du Père. Remarquons déjà l’amorce de la théologie de la Trinité : un Fils bien-aimé, et donc une relation Père-Fils qui est Amour (Esprit-Saint), un seul Dieu mais pas un Dieu solitaire.
Moïse et Elie s’entretenaient avec Jésus. Encore une fois, Marc, dans sa sobriété, ne nous éclaire pas sur le contenu de l’entretien. Luc affirme qu’ « ils parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem ». C’est dire que l’épisode de la transfiguration est un moment charnière dans la vie et l’œuvre de Jésus : il va entamer la dernière ligne droite de sa mission. Le moment suprême de la passion-résurrection approche, il va passer par la défiguration sur une autre montagne, le Golgotha, entre 2 brigands [il ne sera plus encadré par Moïse et Elie, ce ne sera plus la montagne de la transfiguration, ce ne sera plus la voix du Père mais celle du centurion pour dire « Vraiment cet homme était le Fils de Dieu »]… avant d’apparaître aux disciples dans la gloire de la résurrection.
« Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. » Encore et toujours « le secret messianique » très fréquent dans l’évangile selon St Marc. Pour éviter les malentendus et les méprises sur son identité comme sur son œuvre de messie sauveur, Jésus interdit de parler de ce que, dans sa pédagogie, il révèle à petite dose, progressivement, jusqu’au moment ultime de la passion-résurrection. Parce que la résurrection est la clé indispensable pour comprendre. On le voit avec le récit des disciples d’Emmaüs après la résurrection, « Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? ». Avant (sans) cet événement, on est encore dans les brumes. Qu’est-ce que les trois disciples auraient raconté de la transfiguration, alors qu’ils se demandaient entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts » ? Si eux ne comprenaient pas encore, alors qu’ils ont assisté à la scène, qu’en auraient compris ceux à qui ils l’auraient raconté ? N’auraient-ils pas alimenté les faux messianismes (rêves de triomphe politique ou de puissance magique, succès et gloire à la manière humaine) au lieu du rayonnement de l’amour, alors même que Jésus doit affronter l’hostilité, la persécution, la mort (au lieu de s’y soustraire) ? Aussi gardèrent-ils le silence, avec le sentiment de complicité avec Jésus, unis à lui dans son secret. En attendant, il leur est demandé d’écouter, seul chemin pour entrer dans les mystères de Dieu. L’expression « Ecoutez-le » fait écho au « Shema Israël » (« Ecoute Israël ») que tout juif pieux récitait dans la prière quotidienne : écouter, c’est obéir et mettre en pratique le message reçu.
Nous aussi nous sommes dans le secret, puisqu’il est déjà ressuscité et que nous participons à sa gloire de ressuscité. Le baptême a fait de nous des enfants du Père, des frères de Jésus, des ressuscités et donc des transfigurés : la fragilité de notre humanité peut rayonner l’amour de Dieu dans une vie donnée, « consacrée » à la mission, totalement offerte à Dieu et aux autres. Cela devrait se voir, se remarquer dans notre être, notre agir, notre façon de penser, de parler, de nous comporter. Surtout après la prière (liturgique ou personnelle) qui est une ascension sur la montagne de la contemplation : après avoir été dans le face à face avec Dieu, nous devrions descendre dans la plaine de nos activités et obligations (familiales, sociales, professionnelles), dans nos relations, totalement transfigurés, de sorte que l’entourage devrait se rendre compte que nous venons de parler avec Dieu. Si cela n’est pas la réalité, c’est que nous n’écoutons pas, nous passons du temps à parler et à « rabâcher », au lieu de prêter l’oreille à cette Parole qui transforme, transfigure, métamorphose et recrée. Notre problème est la qualité de notre silence – écoute. Le visage habité de joie et d’espérance est toujours transfiguré, comme le dévouement d’un être proche, la douceur, la bonté et l’amour, ou simplement une bonne parole… arrivent à transfigurer la vie la plus banale et la plus ingrate… la vie d’une victime d’atroces détresses.
Ecoutez-le ! Dieu lui-même nous exhorte à lire les Ecritures : Dieu parle éminemment dans la Bible, par Moïse et Elie (A.T.) et surtout par Jésus et ses apôtres (N.T.) dans l’Eglise qui est la montagne sainte, dans la liturgie. Nos communautés chrétiennes devraient entrer dans la lumière de la transfiguration à travers l’écoute de la Parole lors de nos célébrations dominicales qui seraient ainsi des transfigurations hebdomadaires qui balisent la route de chacun d’entre nous. De même nos partages d’évangile en petits groupes. De même la lecture en privé. Pendant ce carême, prenons le temps de faire silence en nous-mêmes pour lire, en privé, en famille, en équipe, au moins quelques versets par jour… une lecture méditative et priante et qui amène à une véritable conversion (métamorphose, transfiguration).
Commentaire de Père Jean.
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Elie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre prend alors la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie ». De fait Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».
La lecture liturgique de l’évangile commence par ‘en ce temps-là’, alors que Marc a écrit : ‘Six jours plus tard’. L’événement de la Transfiguration a donc une référence à ce qui vient de se passer six jours auparavant où la Passion a été annoncée avec la vive réaction de Pierre, ainsi que la Résurrection annoncée mais sans réaction des disiples. Ces deux références expliquent le choix de cet évangile pour ce temps de Carême alors que nous sommes en route vers les Pâques de Jésus, Passion et Résurrection.
Que s’est-il passé six jours auparavant ? Jésus a posé la question aux apôtres de son identité : pour vous qui suis-je ? Réponse nette de Pierre : « Tu es le Christ (Messie) » Jésus en saint Marc ne l’a pas félicité, mais a enchaîné en disant qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, soit rejeté par les autorités juives, qu’il soit mis à mort et trois jours après qu’il ressuscite. Pierre se met à réprimander Jésus réfutant cette mise à mort. Cette fois c’est Jésus qui réprimande Pierre « Derrière moi, Satan, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » Jésus enchaine : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il prenne lui-même sa croix et qu’il me suive ». Pierre Satan pour Jésus ! oui car, comme Satan, Pierre entend détourner Jésus des vues du Père:manifester dans ses Pâques la miséricorde du Père pour sauver l’homme.
Six jours plus tard Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Eux seuls, à l’écart : cela souligne le privilège dont sont gratifiés les trois disciples. Ces trois dans l’évangile de Marc seront les témoins privilégiés de trois moments clés de la vie de Jésus , outre de la Transfiguration de Jésus, la réanimation de la fille de Jaïre morte pour la rendre vivante à son père, ainsi que de l’agonie de Jésus la veille de sa mort où ils entendront la voix de Jésus s’adressant à son Père : ‘non pas ma volonté, mais ta volonté soit faite . Ce qui souligne l’importance du choix de ces témoins privilégiés : rencontre avec Jésus à trois moments de la vie de Jésus évoquant sa mort et sa résurrection. La montagne ? Lieu traditionnel de rencontre avec Dieu. La tradition a visualisé cette montagne dans le mont Thabor qui comme une vaste taupinière s’élève de 400m par rapport à la vallée. Ayant fait moi-même cette ascension de la pente assez raide, j’ai imaginé Jésus premier de cordée, entrainant ses disciples eux peinant pour le suivre. J’ai pensé à Pierre : en cours de montée n’aurait-il pas encore ressassé cette ‘réprimande du Maître’ : derrière moi Satan ! alors que Pierre venait de donner la réponse : tu es le Christ. Réflexion de Pierre tout essoufflé que je prenais à mon compte.
Joie d’arriver au sommet (plutôt un haut plateau dominant la vallée’) après une montée bien rude Et aussitôt Jésus est transfiguré devant eux. Transfiguré : en grec métamorphosé – touchant de le voir intimement sous un aspect autre alors que c’est bien lui. Devant eux : grec ‘emprosthèn’ constitué de trois prépositions : quelque chose émane de Jésus ; cette ‘émanation est en mouvement vers eux, et eux en sont pénétrés. Cette expérience de ‘Jésus autre’ les marquera, comme nous marque en lisant ce récit comme notre expérience aujourd’hui! Remarquez que selon saint Marc seuls les vêtements de Jésus sont blanchis comme aucun blanchisseur au monde peut blanchir. Blanc est la couleur de Dieu, les vêtements sont signes de sa dignité divine alors que son visage reste humain! Notre vécu lorsque nous aussi revêtus de la robe baptismale, haut moment de notre transfiguration ! Surviennent en scène Elie et Moïse, qui tous deux s’entretiennent avec Jésus. Elie le prophète, et Moïse à qui la Loi a été confiée. Loi et prophètes désignent les Ecritures, qui nourrissent la vie de Jésus. L’importance de l’Ecriture pour nous. L’oeuvre de Dieu avec moi, ma Transfiguration.De plus tant Moïse que Elie ont une fin de vie faisant penser à la résurrection, Moïse dont on n’a jamais trouvé la sépulture et Elie emporté dans un char de feu vers le ciel. Pierre prend la parole, (Marc écrit : a ‘répondu’) : la vision dont les disciples sont gratifiés, est une parole que Dieu en premier leur a proposée. La réponse de Pierre est qu’il apprécie le moment de la rencontre : il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes l’une pour Jésus, les deux autres pour Moïse et pour Elie. Le mot ‘tente’ fait penser dans l’AT du temps des juifs nomades, à ce que Dieu a aussi droit à une tente lors de l’Exode qui s’appellera la ‘tente de la rencontre’ et cela jusqu’à la construction du Temple sous David. Le Nouveau Testament nous révèle que le Verbe ‘de Dieu’ devint chair et il a ‘habité’ (en saint Jean ; il a établi sa tente) en nous. Pierre ne savait que dire, note Marc, mais avec le recul de l’histoire il a dit l’essentiel ! Tant leur frayeur était grande ! Survient une nuée : symbole de Dieu qui cache le soleil qu’il est, et en même temps le révèle car sans le soleil on ne verrait pas la nuée ! La nuée couvre de son ombre, geste affectueux et tendre. Mais de la nuée une voix se fait entendre : Dieu parle ! Non pas à son Fils comme lors de son baptême :’tu es mon Fils, tu m’as bien manifesté’, Il parle aux disciples, à nous de son Fils : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ». La révélation de qui est Jésus nous est destinée mais en plus il y a la mission pour nous de l’écouter. En grec cela se dit : ‘écoutez de lui’, comme on n’écoute pas Bach mais on écoute du Bach, toute une vie nécessaire pour entrer vraiment dans sa musique. Que cela veut-il dire : écouter du Jésus ? Réponse de Marc : ‘regardant tout autour, ils ne virent que Jésus, seul avec eux. Nous jamais seuls. Il est avec nous. En grec ‘meta’ : une métamorphose Tout nous est changé.
Descendant de la montagne ( après la montée qui les a introduit dans la révélation, la descente est revenir sur terre) Jésus leur donne l’ordre de ne raconter à personne de ce qu’ils ont vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts. ‘Le Fils de l’homme’, les disciples le connaissent bien, Jésus employant pour lui-même toujours cette dénomination pour parler de lui en tant que Dieu fait homme, mais ressusciter (en grec anastasis qui veut dire ‘debout la tête relevée’) ils ne comprennent pas la signification du mot. Mais ils demandent l’un à l’autre : qu’est-se ressusciter ?. Bonne question : réponse à Pâques
A retenir et à s’imprégner : **La Transfiguration récit basé sur le témoignage des trois apôtres que Marc à son tour nous raconte. Lisant ce récit y suis-vraiment entré sachant que c’est l’histoire de tout chrétien d’être transfiguré **Après avoir dit avec Pierre : Tu est le Christ ,suis-je conséquent avec moi-même en n’empêchant pas Jésus de suivre sa voie et sa voix. Message, mort et Résurrection de Jésus, autant d’axes de ma vie ? **Dressons trois tentes…comment est-ce que je dresse pour Jésus la tente de la rencontre : dans la prière, dans ma vie quotidienne et celle de l’Eglise, les deux avec ses joies et peines que je partage avec Jésus et lui avec moi. Lui parle en premier, mais pour qu’il y ait dialogue il faut qu’il y ait ma réponse. **’Ils ne virent plus que Jésus seul’ ‘ils se posèrent la question : ressusciter d’entre les morts qu’est-ce ? Ma foi en Jésus seul mais avec le souvenir de la Voix et de la Nuée. Ressusciter aussi ma destinée joyeuse par delà la mort?