Genèse 15, 5… 18 : Dieu se lie avec Abraham en s’engageant par 3 promesses : une présence (« je serai avec toi »), une descendance (très nombreuse) et un pays. Or Abraham est un immigré ; lui et sa femme sont stériles et très âgées. Pourtant Abraham croit en la promesse de Dieu, sans demander de preuve (il ne reçoit qu’un signe). Dieu choisit un couple stérile : c’est lui-même qui s’engage à la réussite de cette nouvelle humanité qu’il a en projet.

Philippiens 3, 17 – 4, 1 : nos pauvres corps seront transfigurés à l’image du corps glorieux du Ressuscité. L’espérance chrétienne nous tourne vers cet avenir de « citoyens des cieux ». Entre-temps, est à l’œuvre en nous l’Esprit Saint, la puissance qui a transfiguré Jésus, la force de vie qu’aucune puissance ne peut détruire.

Luc 9, 28-36 : la transfiguration anticipe la victoire de Pâques. Jésus prépare les disciples au choc du vendredi saint en leur montrant déjà la gloire dont il sera revêtu à la résurrection. C’est de ce « départ » qu’il parle avec Moïse et Elie. La transfiguration arrive « pendant qu’il priait » : notre prière devrait nous transfigurer. L’expérience primordiale de l’Exode se lit toujours en filigrane. Ainsi par exemple, sur la montagne de la transfiguration (la montagne étant toujours le lieu de la révélation de Dieu), Dieu donne l’identité de Jésus (« Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi »), comme il avait révélé son Nom à Moïse sur la montagne du Sinaï. Jésus est le nouveau Moïse qui conduira le peuple pour l’Exode définitif, celui de la Pâque, de la libération définitive.

Homélie de Vénuste.

Les trois évangiles synoptiques ont raconté la transfiguration de Jésus sur la montagne, en compagnie de Moïse et d’Elie, devant les trois apôtres qui ont eu le privilège de l’accompagner dans les grands moments (à la résurrection de la fille de Jaïre, au jardin de Gethsémani). Saint Luc a trois particularités : lui, l’évangéliste de la prière, dit que Jésus « alla sur la montagne pour prier » ; lui qui écrit à des « hellénisants » (de mentalité et de culture grecques), il ne dit pas que Jésus s’est transfiguré ni transformé, pour ne pas créer de confusion avec la mythologie grecque qui raconte souvent les métamorphoses des dieux de l’Olympe ; enfin il est le seul aussi à dire sur quoi portait le dialogue entre Jésus, Moïse et Elie : « ils parlaient de son départ (littéralement de son « exode », c.à.d de sa mort) qui allait se réaliser à Jérusalem » (le vrai Exode dont l’Exode historique ne fut qu’une préparation, la vraie libération, définitive, totale, de tout le genre humain, à travers les eaux et le désert du vendredi saint, vers la terre promise qu’est le royaume du Père).

L’événement se situe « huit jours après » ce qu’on appelle la profession de foi de Pierre à Césarée de Philippe. Jésus avait demandé à ses disciples (« comme il était en prière à l’écart » une fois encore) : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pierre avait répondu : « Le Christ de Dieu ». Après quoi Jésus leur annonça (pour la première fois) qu’il devait souffrir et mourir avant de ressusciter le troisième jour. Cette annonce avait choqué les disciples. La transfiguration est une façon d’amortir ce choc qui sera pénible pour les disciples le vendredi saint : Jésus se montre transfiguré pour qu’ils ne soient pas scandalisés quand ils (Jean sera le seul à le voir sur la croix) le verront défiguré, entouré cette fois-là par deux larrons. La transfiguration est une anticipation de la victoire de Pâques : celui qui mourra et passera trois jours dans la tombe, il est celui qui se couvrira de gloire en se redressant du tombeau, ou plutôt il est le Seigneur de la Vie, la mort n’a aucun pouvoir sur lui. Les trois disciples ne pouvaient pas le comprendre sur la montagne de la transfiguration, et tant mieux s’ils gardèrent le silence, car qu’est-ce qu’ils auraient raconté, eux qui n’avaient rien compris alors ! Ce sera autre chose après la résurrection, une fois vue la gloire du Ressuscité, ils se rappelleront et témoigneront de l’événement que nous appelons la transfiguration : Pierre en témoigne dans sa deuxième lettre. Jésus voulait que les disciples soient témoins (à l’époque, il fallait que le témoignage soit donné par 3 personnes pour être valable) et de sa transfiguration et de sa résurrection.

On peut dire aussi que Jésus lui-même (l’homme Jésus) avait besoin de la transfiguration pour être réconforté dans sa mission, avant le « départ » à Jérusalem. Dimanche dernier nous avons médité sur les tentations qui ont assailli Jésus toute sa vie et qui visaient à le détourner de la croix pour être un messie boulanger (comme les empereurs romains qui donnaient le « panem et circenses » : du pain et des jeux), un messie qui se compromet avec les puissances du monde pour en recevoir la gloire, un messie qui fait le pitre (sauter du haut du temple, imaginez-vous !) pour être applaudi par les foules ! Quelqu’un a dit que Jésus était passé par une « crise » dans le sens étymologique de moment de choix décisif, il a choisi la croix. Lui-même avait donc besoin que la voix du Père le réconforte tout en rassurant en même temps les plus intimes de ses amis. Les tentations avaient montré l’humanité de Jésus, la transfiguration montre sa divinité.

Jésus se trouve sur la montagne en compagnie de Moïse et d’Elie : les deux illustres personnages, les seuls à avoir vu Dieu sur l’Horeb (Sinaï), les seuls qui ont connu une fin terrestre mystérieuse (on ne connaît pas où se trouve le tombeau de Moïse parce que c’est Dieu lui-même qui l’a enseveli, tandis qu’Elie a été emporté au ciel sur un char de feu et depuis lors, on attendait son retour, soit comme le Messie lui-même, soit comme le précurseur du Messie), les deux qui représentent l’intégralité de l’A.T. (la formule « la Loi et les Prophètes » signifie toutes les Ecritures de l’Ancienne Alliance : Moïse représente la Loi, Elie les prophètes). C’est dire que Moïse, Elie et Jésus représentent l’intégralité de la révélation divine. Seulement les deux premiers doivent s’éclipser devant Jésus : ils préparaient Jésus, ils ne l’égalent pas, c’est désormais lui qu’il faut écouter car il est le « Fils ». « Pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. » La voix qui affirme son identité divine, avait déjà déchiré les cieux pour se faire entendre et accréditer Jésus le jour de son baptême par le Baptiste au Jourdain. En plus de révéler l’identité divine du Christ, la transfiguration révèle aussi sa mission. C’est désormais la Parole de Jésus qui est la seule complète et définitive (il n’y aura plus d’autre révélation après lui). C’est lui qu’il faut écouter pour savoir ce que Dieu dit à l’humanité d’hier, d’aujourd’hui et de demain. « Ecoutez-le » ! Pour un Juif, l’expression a la résonnance du « shema Israël » (=écoute, Israël) de la prière que tout Juif pieux doit réciter chaque matin et que certains portaient comme inscription sur leur front. Formule qui affirme avec force la foi spécifique du judaïsme en un Dieu unique. Or ici se trouve affirmée la divinité du Christ et donc la foi trinitaire.

Ce récit nous exhorte à la prière (pendant laquelle nous sommes transfigurés) et à l’écoute assidue de la Parole. A la prière d’abord. Nous que Dieu a reconnus au baptême en disant, comme à Jésus, « tu es mon enfant bien-aimé ». Ce n’est pas seulement un honneur, c’est aussi une mission. Une mission qui ne sera pas de tout repos : il faudra aussi passer par des vendredis saints. C’est pourquoi, assez régulièrement, nous aurons besoin d’entendre le Père réaffirmer que nous sommes ses enfants chéris, malgré que la vie ne soit pas toujours sans dangers, sans difficultés, sans persécutions, sans moments de doute, sans épreuves… Il faut fréquemment faire l’ascension de la montagne sainte, monter le Thabor qui est dans notre cœur, sortir de notre torpeur spirituelle (les disciples ne voient les personnages et n’entendent la voix que quand ils sortent d’un sommeil mystérieux, même sommeil à Gethsémani… et nous ?). Il nous faut savoir nous mettre à l’écart sur la montagne, après avoir quitté le quotidien qui nous endort spirituellement. On dit souvent qu’il nous faut bien recharger nos batteries spirituelles, avant de redescendre dans la plaine de nos activités et de nos obligations y répandre l’amour et la joie dont Dieu nous remplit là-haut. Le carême est un moment privilégié de prière. La prière étant le lieu où Dieu se dit, où les yeux de nos cœurs s’ouvrent. C’est le lieu de nos illuminations, de nos transfigurations. Si nous rentrons chez nous comme avant, sans être profondément « touchés » et changés, c’est que notre prière n’en était pas une, c’est que nous n’avons pas vraiment rencontré Dieu. La prière, ne devrait-elle pas nous transfigurer, au moment de la rencontre avec Dieu, mais aussi après la prière, quand nous vivons les grâces reçues ? Les saints sont en extase dans la prière, et dans le quotidien, on voit bien qu’ils sont « habités » par la présence de Dieu qu’ils rayonnent. Nous ne refléterons peut-être pas la gloire sur nos visages pour éblouir l’entourage, mais si nous prions et vivons en enfants de Dieu, en ressuscités, en enfants du Royaume, nous refléterons l’image du Père, nous serons l’icône du Fils. Nos vies seront transfigurées, même au cœur de l’épreuve, dans notre humanité qui souffre, qui monte à Jérusalem et qui a peur de la croix. Que le Christ enveloppe de sa présence et de sa gloire nos croix quotidiennes. Dans la spiritualité orthodoxe, le visage du Christ en croix est un visage de souffrances qui rayonne gloire, lumière, joie et paix : le corps du Christ et son humanité sont le lieu de rencontre avec Dieu, au cœur même de nos espoirs et de nos peines ou des gestes les plus banals de la vie. La Parole ensuite. Il nous faut nous entretenir avec Moïse dans les livres de la Loi (le Pentateuque) et avec Elie dans les livres des Prophètes, c-à-d méditer les écrits de l’A.T. Bien plus encore, il nous faut fréquenter les écrits du N.T. et nous entretenir avec Jésus. « Ecoutez-le ». Le carême est le temps fort pour, de façon spéciale, approfondir notre silence intérieur afin d’être plus attentifs à ce que Jésus nous dit aujourd’hui. Ecouter le Christ, méditer l’Evangile, seul ou en groupe biblique, groupe de partage d’évangile ou « maison d’évangile ». Profiter des occasions offertes : conférences, veillées, sessions… Multiplions sans cesse les occasions, prenons le temps d’écouter le Fils bien-aimé, de nous laisser transformer par sa Parole, d’aimer méditer sa Parole… de fréquenter la Bible car c’est elle la nuée d’où la voix du Père se fait entendre. Sur la montagne, Pierre, Jacques et Jean étaient les privilégiés d’un moment à l’écart avec Jésus dans sa gloire… A la messe, nous sommes ses privilégiés à l’écart avec lui pour prier, l’écouter, le laisser nous transfigurer, nous et la grisaille de notre quotidien : venons donc souvent à la messe et (comme le dit le chant) « ne rentrons pas chez nous comme avant, ne vivons pas chez nous comme avant ». Pour avoir gravi l’Horeb qu’est la table eucharistique, nous sommes transfigurés pour vivre « en hommes nouveaux ».

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Elie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre : ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

Le carême est le temps de l’entrainement sur la route vers Pâques. Après avoir pris conscience de la mise à l’épreuve au 1ier dimanche du Carême, le choix de l’évangile de la Transfiguration comme la résurrection anticipée, nous fait tourner le regard vers le Vivant. Tout le chapitre 9 de saint Luc, traite de l’identité de Jésus.1.Il appelle ses apôtres, 2.il nourrit la foule par sa parole et son pain, 3.il pose la question : « Pour vous qui suis-je ? ».4.Pierre : «Tu es le Christ ! » 5. Jésus : « Le Christ doit souffrir, mourir et ressusciter » 6.Pierre : « Cela jamais! » 7. Jésus :«Pierre, tu es Satan ! Tout disciple est appelé à prendre sa croix ».

En ce temps-là ? Luc précise huit jours après ce qui précède, il y a un lien avec l’évocation de la croix. Luc : ‘il y eut un événement’,en grec ‘egeneto’ : quelque chose qui naît qui apporte vie, en français la simple préposition ‘Or’. En grec,le mot revient cinq fois en ce récit, il y a beaucoup à tirer de ces « événements ».

1ier événement : Jésus prend avec lui (dans ses parages !) Pierre, Jean et Jacques, des témoins privilégiés qui seront là lors de la réanimation d’une jeune fille morte aussi bien que lors de l’agonie du Christ. Ils gravissent la montagne, toujours le lieu symbolique de la rencontre avec Dieu : Pierre et les autres ont sans doute peiné pour ‘gravir’ la montagne et digérer d’être traité de Satan ( ?), alors que Jésus a hâte de  prier son Père. Luc spécifie que cette prière sera une prière d’élan, de mise en mouvement. (le carême ?)

2ième événement dont Luc répète qu’il se situe pendant l’élan de sa prière.1.L’aspect de son visage devient autre : l’aspect, dont les apôtres deviennent les ‘spectateurs’ de son visage, et cette vue les transfigure, ils le voient, le regard tourné vers le Père et devient ‘autre’ : autre de ce qu’ils avaient perçu de lui (Luc ne parle pas de ‘métamorphose’ comme Matthieu, en latin transfiguration). 2. Le vêtement de Jésus devient d’une blancheur éblouissante. Le vêtement est toujours signe de la dignité, de la respectabilité : la couleur en est blanche, la couleur que le bible attribue à Dieu ; de plus elle est éblouissante, littéralement ‘il en sort des étoiles filantes’. 3. Voici : il y a quelque chose à voir : deux hommes s’entretiennent avec Jésus, Moïse et Elie, les deux prophètes figures de proue de l’Ancienne Alliance, Moïse avait reçu la Loi, Elie est le prophète avec la force de Dieu. Tous deux ont eu une mort spécifique : Moïse dont on n’a jamais retrouvé la tombe et Elie emporté au ciel sur un cheval de feu. Ensemble ils sont la ‘Loi et les Prophètes’, le nom  de la bible, elle qui est l’histoire de Dieu avec son peuple. L’Ancien Testament n’est pas à reléguer aux oubliettes 4. Ils apparaissent dans ‘leur gloire’ : la gloire est ce à qui Dieu attribue une grande valeur (donc l’A.T..5.Ils s’entretiennent avec Jésus, dénotant une ‘familiarité’ avec lui. 5.De quoi parlent-ils ensemble ? De son départ : en grec exode, mot bien connu de l’Ancien Testament disant la libération de la servitude, départ  de ce monde à Jérusalem, que Luc 10 décrira, ‘le visage décidé, Jésus prend la route vers Jérusalem’ où il va mourir et ressusciter . 6. Pierre et ceux avec lui , sont accablés de sommeil : le sommeil, dans la Bible, fait allusion à l’’action mystérieuse de Dieu’, telle lors de la création de Eve, Adam étant endormi. Mais voilà que les apôtres s’éveillent, ‘ressuscitent’ ; en voyant la gloire de Jésus, ils découvrent le grand  amour de Dieu en Jésus. 7. Pas de Nouvelle alliance sans l’Ancienne alliance, les 2 y sont là !

3ième événement. Le fait que les deux Moïse et Elie s’éloignent, alors que Pierre prend la parole : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes…La tente, symbole biblique de la Tente de la Rencontre de l’AT, qui deviendra le Temple, lieu de demeure de Dieu au milieu des siens. Pierre en veut trois, insistant que ‘la Loi et les Prophètes’ continuent à faire partie de l’histoire de Dieu avec son peuple.

4ième événement . Pierre disant ces paroles de ‘prière’ il advint une nuée qui les couvrit de son ombre. La nuée est le lieu d’apparition de Dieu durant tout l’exode du peuple hébreu, disant bien qu’il se fait voir tout en se cachant, se révélant en se dissimulant, tel est notre Dieu. Frayeur des apôtres, sentiment bien souvent lors de  la proximité de Dieu, d’autant plus qu’ils y pénétrèrent. Effroi des hommes devant Dieu

5ième événement : De la nuée, une voix se fit entendre, la même voix que Jésus entendit lors de son baptême : « Tu es mon Fils, mon bien-aimé, en toi je me sens bien manifesté » : son identité et sa mission ! Mais voilà que les mots employés par Dieu sont du même genre et pourtant différents : la voix s’adresse aux apôtres : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi ». Le Père leur montre son Fils, Jésus, qu’il l’a choisi (en grec au passé plus que parfait grammaticalement : ‘depuis toujours et pour toujours’. La voix ajoute : « Ecoutez-le » Voilà une admonestation bien connue de l’Ancien Testament, où il fallait écouter Dieu ; à présent, l’impératif est d’écouter la voix de Jésus . Littéralement en grec : ‘écoutez de lui’, comme on écoute du Bach, pour s’en laisser imprégner. La voix se laissant toujours entendre, il n’y a plus que Jésus seul : écouter Dieu devient écouter Jésus.

Les bénéficiaires de cette ‘théophanie’ comprennent qu’ils ont à garder le silence et, en ces jours-là jusqu’aux Pâques de Jésus, sa mort et sa résurrection  ils ne disent rien à personne de ce qu’ils avaient vu.

Nous ne faisons pas comme si nous ignorions ce qui s’est passé aux Pâques de Jésus : à nous d’en vivre. Une rencontre avec Dieu et avec Jésus se laisse d’abord raconter : Luc nous transmet l’histoire de Jésus, tout autant que notre histoire : toujours Dieu qui se cache tout en se révélant en notre récit . A présent  parcourons le texte, non à la hâte. De Celui que nous avons écouté, nous ne gardons pas le silence !

**Ev1 : Prendre de la peine et du temps  pour rencontrer Jésus dans sa gloire, malgré les efforts à faire.

**Ev2 :Quel est pour moi l’aspect du visage de Jésus transfiguré ? En suis-je ébloui ?…Quel est mon rapport avec l’ancien Testament : aux oubliettes ou enrichissant pour comprendre l’apport de Jésus ? Qu’est-ce que ‘s’entretenir’ avec Jésus : une conversation quelconque ou un partage en vérité, entre autres à propos de son ‘exode’ ? Dieu mystérieusement agissant ?

**Ev3 : La proposition de Pierre de construire trois tentes : pour y demeurer le temps qu’il m’est donné ? Il est bon de jouir de cette présence : joie de la rencontre ?

**Ev4. Pierre parlant, la nuée de Dieu vient sur les apôtres et eux y pénètrent. Joie de croire sans  voir;

**Ev5. Une voix se fait entendre, celle du Père s’adressant à moi. Suis-je prêt à l’écouter pour percevoir l’ampleur de la révélation t : ‘Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi’ et ‘Ecoutez-le’. Et la voix se fait toujours entendre, alors que Jésus est à présent seul. Nous seuls avec Lui, la voix du Père présente

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