Isaïe 63, 16… 64, 7 : magnifique prière adressée à Dieu au nom de tout le peuple au temps de l’exil. Dans les situations éprouvantes, l’homme fait retour à Dieu, se souvenant de ses actes de bonté d’autrefois et l’invoquant pour qu’il le délivre. C’est alors qu’on se remet dans les mains de Dieu en toute confiance : « nous sommes l’argile, tu es le potier ». 1 Corinthiens 1, 3-9 : dans notre civilisation où l’on a toujours peur de ne pas avoir assez (et les préparatifs de Noël, dans un contexte de séismes bancaires, exaspèrent cette impression), Paul proclame : vous avez reçu tout ce qui vous  est nécessaire, rien ne vous manque… en tout cas pour préparer et accueillir le retour du Christ.
Marc 13, 33-37 : l’exhortation à veiller sera sans cesse répétée jusqu’à Noël par Jésus lui-même. Dans sa maison (l’Eglise), il a donné tout pouvoir et fixé à chacun son travail. La veille ne peut donc être passive. Veiller : c’est prêter attention, être disponible, travailler au monde nouveau. Ne pas perdre son temps à se demander quand ce monde nouveau va se montrer : plutôt s’y préparer, le préparer, ne pas rater le rendez-vous avec le Christ.

Homélie de Vénuste.

Voici une nouvelle année liturgique qui commence. C’est l’année B dans le cycle de trois ans qui nous permet de lire toute la Bible. Cette deuxième année, c’est l’évangile selon St Marc qui va nous accompagner (ne soyez pas étonnés que de temps en temps nous lisons, en cette année, l’évangéliste Jean : c’est parce qu’il n’y a pas une année consacrée à St Jean et que l’évangile selon St Marc est court). Comme chaque année liturgique, nous commençons par le temps de l’Avent, le temps où le peuple de Dieu attend le Messie. Il ne faut pas s’étonner que les lectures de ces dimanches de début année liturgique soient pratiquement semblables aux lectures de fin année liturgique : toutes, elles parlent du Christ qui vient et exhortent à la vigilance. Pour marquer la différence, il est plus correct de réserver le terme « venue » (« avènement »), humble et cachée, au temps de la naissance du Messie en notre chair, tandis que le terme « retour » (« parousie ») sera réservé à sa venue dans la gloire. L’évangile que nous venons de lire est à comprendre justement selon trois niveaux. Il y a le niveau (le plus obvis) du retour glorieux et éclatant du maître à la fin des temps, mais quelqu’un peut dire que les conseils de vigilance dans ce cas-là ne le concernent pas puisqu’ils concernent ceux qui seront en vie à cette date qu’on espère la plus éloignée possible. Or le Christ a pris la peine d’être très clair en disant : « ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ». Donc cela nous regarde : restons en état de veille. L’autre niveau, c’est celui de notre mort qui arrivera à l’improviste, au moment où on y pense le moins, car on ne choisit jamais ce moment : il est difficile de comprendre que des jeunes soient tronqués en pleine vigueur, alors que s’éternisent des vies diminuées de grands malades qui prient incessamment le Seigneur de venir les prendre. Nous devons être toujours prêts, nous devons veiller, nous devons garder notre lampe allumée. Charles de Foucauld disait : « Essaie de vivre chaque jour comme si tu allais mourir ce soir ». Sans devenir obsédé par la pensée de la mort, il faut tout de même y penser souvent afin d’être, le moment venu, préparé, serein et confiant… pour la rencontre définitive avec le Sauveur. Le troisième niveau, se situe dans les visites fréquentes de notre Dieu qui ne reste pas loin de nous dans son éternité transcendante, mais qui au contraire ne cesse de visiter son peuple. C’est à ce niveau que la vigilance fait souvent défaut parce qu’elle se relâche avec le temps, par manque de persévérance ou par trop de routine. D’ailleurs Dieu est quelque part indésirable dans la vie quotidienne : qu’il vienne à nous dans la détresse et le désarroi, dans les souffrances et dans l’impasse, mais de grâce qu’il ne soit pas toujours à nos côtés ! C’est alors que nous le caricaturons en Dieu gendarme, qui nous étouffe et nous empêche de vivre comme nous l’entendons. C’est alors que la somnolence est voulue et décidée. Car si le Seigneur nous demande de veiller, il ne faut pas croire qu’il nous empêche de dormir : le sommeil est naturel, il est une grâce (les insomniaques le savent bien). Le contraire de veiller, n’est pas dormir, c’est s’occuper à autre chose que ce qui est ma mission et ma responsabilité, c’est laisser tomber volontairement la tâche qui m’incombe, préférer la diversion (divertir est le contraire de se convertir). La veille ne peut pas être passive : la vigilance est active par définition. Dans le texte, Jésus parle du portier. Ordinairement l’image du portier que nous avons, c’est un bonhomme toujours assis (quand il ne tourne pas en rond) derrière son guichet, qui, quand il ne somnole pas, « tue le temps » (il ne sait pas qui va sonner ni quand il plaira au quidam de sonner), en regardant la télé ou en lisant le journal. Cette image n’est pas celle du veilleur de la Bible. Que signifie « veiller » dans la bouche de Jésus ? Je rappelle que Jésus exhorte tout le monde à veiller : ce verbe est présent quatre fois dans ce court texte qui ne compte que cinq versets, c’est donc le mot-clé, le message du texte. Pour bien saisir le sens, je crois qu’il est important de ne pas escamoter la mini-parabole de notre extrait. Un homme partit en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller. Nous avons eu tout récemment d’autres paraboles plus développés (racontés par Matthieu) où un maître confie ses biens à ses serviteurs, se retire volontairement pour les laisser prendre leurs initiatives et leurs responsabilités en adultes responsables. Rappelons-nous la parabole des vignerons homicides, la parabole du majordome qui aura la tentation de profiter de l’absence de son maître pour taper sur les compagnons et faire bombance ; la parabole des talents qu’on peut prendre la liberté d’enfouir dans le sol ; il y a eu aussi la parabole des dix vierges qui s’assoupissent toutes mais certaines sans la prévoyance d’avoir l’huile dans leur lampe. Le maître prend ses distances, parce qu’il fait totale confiance aux siens, la réponse de ceux-ci à cette extrême confiance, c’est de montrer qu’ils la méritent vraiment, c’est la vigilance, le qui-vive, aux aguets. La vigilance, c’est faire attention, ouvrir l’œil, avoir tous les sens aux aguets. Non pas par peur, mais pour utiliser l’autorité et les dons reçus afin de mener à bien la tâche qui a été confiée. Derrière ces mots « il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail », on peut comprendre le Christ qui va retourner à son Père et qui dit à ses disciples : « tout pouvoir m’a été donné… comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie, allez donc par le monde, enseignez toutes les nations ». Voilà la tâche qui a été confiée à chacun et pour laquelle chacun a reçu les charismes de l’Esprit Saint. Veiller, c’est donc être occupé à créer les conditions pour que le Royaume de Dieu advienne. Et pour comprendre que cette vigilance est active, joyeuse et confiante, j’emprunterais à St Paul l’image d’une femme qui attend famille. Elle n’attend pas béatement ni paresseusement, elle ne vit pas dans la peur des douleurs de l’accouchement. Son attente est joyeuse dans l’émerveillement de donner naissance à un être humain. Qu’est-ce qu’elle ne fera pas pour que la grossesse arrive à terme et que la vie qu’elle porte en elle grandisse au mieux. Elle fera attention et prendra garde à tout ce qui pourrait l’entraver. Elle veillera à sa nourriture et à sa santé, jusqu’à s’imposer des restrictions et une grande discipline (régime, repos, gym). De même l’amoureux(se) qui attend son(sa) bien-aimé(e) : chaque minute qui passe creuse encore plus le désir de la rencontre. Ce n’est pas comme attendre le train quand le boulot est une corvée ! Nous devons veiller, prendre garde, avoir les sens aux aguets pour favoriser tout ce qui fait advenir le règne de Dieu. Chaque fois que nous faisons le bien, chaque fois que nous respectons nos engagements de baptême, chaque fois que notre foi est agissante et énergique plutôt que de tomber dans l’assoupissement spirituel (danger de pratiques, d’habitudes, du répétitif qui peut anesthésier). Veiller, ce n’est pas uniquement sur soi, il faut veiller sur ses frères : le règne de Dieu advient chaque fois que nous menons le combat de la justice et de la paix. Nous avons été habitués à la liturgie, à la prière personnelle, mais pas assez à la tâche de l’évangélisation qui nous concerne également, tout comme les combats sociaux pour les droits de l’homme et de tout homme. C’est vrai que la meilleure veille se fait dans la prière, mais elle ne doit pas nous déconnecter des réalités humaines où nous avons à être la lumière, le sel, le levain qui créeront les conditions de l’émergence d’un monde nouveau où l’amour de Dieu s’incarne. Noël, c’est justement l’amour qui s’incarne dans le monde. Veillons et préparons cet événement (avènement). Chaque moment est important : ne pas relâcher l’attention ni l’effort, ne pas négliger le moment présent qui peut être le plus favorable à l’accueil du Seigneur, à nos retrouvailles avec lui. Veillez ! Ce n’est pas une menace. Il ne s’agit pas de s’affoler. C’est une invitation à ne pas manquer sa venue. C’est pour notre bien que le Seigneur nous a caché la date et l’heure : avec nos montres très précises, nous ferions n’importe quoi jusqu’à l’heure H où nous ferons comme si… la faiblesse humaine nous pousserait à l’hypocrisie. Veillons plutôt dans la droiture et la sérénité. Ce n’est pas quelque chose que nous attendons, mais Quelqu’un et pas n’importe qui. La prière et la méditation de la Parole vont entretenir en nous l’ardent désir de la présence du Seigneur. Justement les évêques de Belgique ont décidé de répondre au souhait du pape François de consacrer un dimanche à la Parole de Dieu pour que « chaque communauté puisse renouveler son engagement à diffuser, faire connaître et approfondir l’Écriture Sainte : un dimanche entièrement consacré à la Parole de Dieu pour comprendre l’inépuisable richesse qui provient du dialogue permanent entre Dieu et son peuple… » Ils ont choisi le 1er dimanche de l’Avent, quand le cycle des lectures nous permet de partir à la découverte d’un nouvel Évangile. En dehors de la liturgie, ils nous exhortent à la « lectio divina », à l’exemple des moines du désert qui vivaient littéralement de la Parole lue, méditée, pratiquée. C’est l’occasion de rejoindre près de chez nous, un groupe biblique, une maison d’évangile ou autres petits déjeuners bibliques.

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ;  s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Nous commençons ‘l’année de Marc’.Il nous guidera sur le chemin vécu par Jésus qu’il trace pour nous, ses lecteurs. On peut être étonné qu’en ce premier dimanche de l’avent, l’Eglise est allé chercher un récit loin dans saint Marc, à la fin de la vie publique de Jésus avant de mourir et de ressusciter. C’est que l’avent est non seulement la période où nous faisons mémoire de la première venue de Jésus sur terre ; – avent du latin adventus la venue – mais aussi de la venue de Jésus pour nous aujourd’hui tel que Marc la racontera en mettant par écrit la Bonne Nouvelle de tout son évangile, mais aussi la venue de Jésus quand les temps seront accomplis : à nous de s’y préparer comme l’évangile de ce jour nous y invite, en écoutant Jésus nous dire : Veillez. En résumé : Jésus est venu, Jésus vient et Jésus viendra, c’est là la signification de l’avent : veillez à rencontrer Jésus. Veiller : comme nous le disait Matthieu, c’est donner la ‘nourriture’ aux gens de la maison, en veillant à disposer de la réserve d’huile pour nos lampes afin d’accueillir l’époux, en veillant d’être entreprenant avec les talents que Jésus nous a confiés, qui représentent  la vie et le message de Jésus lui-même, en veillant de rencontrer les nécessiteux tout autour de nous

Le récit d’aujourd’hui en Marc élargit la vraie  notion de l’avent qui n’est pas simplement l’attente de la Naissance de Jésus à Noël. Dans ce récit on retrouve la mise en scène de Matthieu en préparation au dernier jour. On retrouve le ‘moment’ dont nous ne savons pas quand il sera là. On retrouve un homme parti en voyage qui quittant sa maison donne tout pouvoir à ses serviteurs en leur fixant à chacun son travail : pas d’attente oisive. Le conseil pour qu’il ne nous trouve pas endormis . Préparer sa venue pourra donc signifier que nous reprenions les réponses que nous avons données au conseil de Jésus de  veiller.

Aussi je profite de ce début de ‘l’année Marc’ pour situer brièvement celui qui sera notre guide.

Tout d’abord j’insiste sur le fait que les quatre évangiles que nous avons reçus de Marc, Matthieu, Luc et Jean ne sont pas des biographies historiques de Jésus, telles qu’aujourd’hui on conçoit l’histoire comme science : vérification que tout se soit passé comme raconté. Non, ce sont des témoignages de foi : à partir de leur foi en Jésus mort et vivant. En racontant ils ne font pas semblant d’ignorer comment l’histoire de Jésus se terminera. Le but et de présenter à leur communauté leur regard de foi sur qui est Jésus et quel est son message : sa mission est de révéler 1. Qui donc est Dieu pour nous ? 2. Et qui sommes-nous pour Dieu ? . 3. Qui sommes-nous  les uns pour les autres ? Chacun lit donc l’évangile pour découvrir la mission de Jésus qui est aussi la sienne, chacun avec sa propre sensibilité et avec le charisme donné par l’Esprit.

Autre remarque : Jésus est mort probablement en l’année 30, le premier ‘évangile’,  justement celui de Marc a été écrit probablement entre 64 (année de la persécution des chrétiens à Rome sous Néron)  et 70 l’année de la destruction de Jérusalem et son Temple par les Romains suite à une révolte contre l’occupant. Entretemps Paul a déjà écrit toutes ses lettres aux communautés chrétiennes, non pour décrire ce que Jésus a fait, mais ce qu’il représente pour le croyant. Outre bien sûr le rappel régulier de la mort et de la résurrection de Jésus, Paul n’a qu’une mention d’un fait de Jésus : l’institution de l’eucharistie. Mais sans nul doute, la prédication orale des apôtres et de leurs collaborateurs avaient probablement donné lieu à des résumés par écrit de leurs témoignages de foi racontant tel fait de Jésus pour en faire valoir toute l’importance pour la communauté de leur temps. Marc a sans doute collationné ces schémas de récits et les a introduit dans son évangile

Le premier ‘recueil’ évangélique est celui de Marc. Marc n’est pas un apôtre, mais les ‘Actes des Apôtres’ écrit par Luc mentionne un Marc, voire Jean Marc, de Jérusalem. Dans ces mêmes Actes des Apôtres Marc est invité par Paul et Barnabé pour faire un premier voyage ‘apostolique’ en l’île de Chypre. Revenant ensuite sur le continent du Moyen Orient Paul veut évangéliser le haut pays très incertain . Marc refuse de les accompagner au grand mécontentement de Paul. Par la suite Marc sera sans doute le compagnon de Pierre à Rome. Paul prisonnier aussi à Rome émet le désir de retrouver Marc: réconciliation ?.

Marc écrit son évangile en grec : en collationnant un certain nombre de récits de Jésus en les ‘ordonnant’  en Galilée avec deux « excursions » en terre païenne. Vers la fin de sa vie  Jésus passe par Jéricho au bord du Jourdain et monte à Jérusalem où il sera condamné et crucifié : au surlendemain des femmes vont au tombeau : la pierre est roulée, un jeune homme en blanc leur dit que Jésus est vivant et qu’elles sont priées d’aller annoncer cette nouvelle aux apôtres pour une rencontre avec Jésus en Galilée. Mais elles ne disent rien. Ainsi son évangile se terminait sans apparition de Jésus. Pourquoi ? Marc a-t-il estimé que la résurrection de Jésus se vit au sein des communautés chrétiennes : Jésus vivant parmi les siens ? Cela se vit ! Inutile de le décrire. La fin de l’évangile ayant été jugée trop brusque, on y a ajouté un résumé des apparitions de Matthieu et de Luc .

Du point de vue littéraire le texte de Marc est assez pauvre avec des phrases parfois peu structurées  quoiqu’il excelle parfois en racontant un événement avec de multiples détails.

Le tout premier verset résume bien le but poursuivi par Marc : ‘Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ Fils de Dieu’ Bonne nouvelle en grec se dit évangile, que Marc explicitera être la Bonne Nouvelle de Dieu. Son but est d’abord de faire découvrir  l’homme Jésus qui il est, ensuite à mi parcours de son évangile Pierre nous révèle que Jésus est Christ, le Messie, et en fin de parcours Jésus en croix est révélé par le centurion romain  grâce à la façon dont Jésus meurt  : Celui-là  vraiment est le Fils de Dieu. Voilà l’itinéraire que Marc propose au lecteur de son évangile. Donc à nous en cette année B.

Nous sommes invités à être les disciples de Jésus : un disciple est dans son sens étymologique quelqu’un qui se laisse enseigner. Marc tout particulièrement dans son texte fait voir que Jésus est toujours accompagné de ses disciples, ils sont les témoins oculaires des faits et gestes de Jésus (je crois qu’il y a une exception c’est le récit de la rencontre de Jésus avec son Père au Jardin des Oliviers lors de son agonie). Un détail que cette présence des disciples ? Avec beaucoup d’autres je crois que cette insistance s’adresse à  nous, les lecteurs de l’évangile, à être témoins de ce qui nous est raconté. Un témoin est celui qui a vu quelque chose et qui le reproduit aux autres.  Belle définition de chrétien.

Quant au rapport de Marc avec les autres évangiles ( Matthieu et Luc), qui sont écrits une bonne dizaine d’années après que Marc nous ait  donné son évangile ? Quand on compare ces trois évangiles qu’on appelle ‘synoptiques’ (du grec pour dire qu’on peut les comparer d’un seul regard) à des détails près beaucoup de choses sont reprises chez Matthieu et Luc : la façon de raconter de Marc est parfois un peu différente. Mais Matthieu et Luc ont pu bénéficié en outre d’une même source qu’on appelle la source Q (ce sont des exégètes allemands qui ont présenté cette hypothèse et l’ont appelé Quelle source, qui a sans doute existé mais que l’histoire n’a pas archivé. Matthieu et Luc ont aussi des récits qui leur sont propres. Ainsi par exemple pour Matthieu les trois paraboles lues  ces trois derniers dimanches (les 10 jeunes filles avisées et insensées, les talents et le jugement dernier) et pour Luc (les trois paraboles de la miséricorde brebis égarée, drachme égarée, le fils prodigue égaré). Marc compte16 chapitres, Matthieu 28, Luc 24 .

Année B Marc 13, 33-37 1° Avent-b   

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