2 Rois 4, 42-44 : le temps de la famine est un moment où on voit beaucoup de gestes de partage et de solidarité, c’est souvent ceux qui ont très peu qui savent partager. Dieu, à travers ses prophètes, rivalise (d’humanité) de solidarité avec les hommes. Le prophète Elisée reçoit 20 pains d’orge (le pain des pauvres) et du grain frais. A son tour, il les donne « à ces gens » (100 personnes). C’est le miracle de la générosité : tous mangèrent à leur faim et il en resta. La générosité de Dieu prolonge celle de l’homme. Le geste de solidarité humaine est démultiplié par la grâce de Dieu. Dieu fait des miracles « grâce » à l’homme.
Ephésiens 4, 1-6 : l’apôtre Paul exhorte à l’unité qui va toujours de pair avec la paix et qui nous vient du « seul Dieu et Père de tous » : 7 fois l’expression « un(e) seul(e) ». Les chrétiens sont appelés à l’unité et à pratiquer les vertus d’humilité, de douceur, de patience, trois façons concrètes de manifester l’amour les uns pour les autres. L’homme sème souvent la haine et la zizanie ; l’Esprit que le Christ ressuscité a insufflé à ses disciples produit au contraire l’unité, la pleine communion en Dieu.
Jean 6, 1-15 : avant le discours où Jésus s’affirme le pain véritable pour l’humanité, il fait le miracle de la multiplication des pains. La scène se passe au désert : partout Dieu nourrit en surabondance. C’était un peu avant la Pâque : rappel de l’Exode et annonce de la mort-résurrection du Christ (qui se donne corps et sang pour le salut du monde). Jésus prit les pains, rendit grâce et les distribua : comme à la Cène, comme à chaque liturgie eucharistique.
Homélie de Vénuste.
Du 17ème au 21ème dimanche, nous interrompons la lecture continue de St Marc pour lire le chapitre 6 de St Jean qu’on appelle « le discours sur le Pain de Vie ». Nous prenons la suite des événements à l’endroit où Marc raconte la multiplication des pains. Le bon pasteur se trouve en face d’un troupeau sans berger, il va s’en occuper en donnant la priorité à la faim spirituelle mais sans oublier la faim de l’estomac. Car c’est lui-même qui se rend compte que cette foule l’a écouté longuement, avide de la parole de vie, jusqu’à en oublier de manger. C’est Jésus qui s’inquiète de ce que les gens ont faim, il ne veut pas les voir défaillir en chemin en rentrant chez eux. Décidément notre Dieu a beaucoup d’humanité.
Le miracle du pain se fait grâce à « un jeune garçon ». C’est assez inattendu que, dans cette foule évaluée (avec quelque exagération comme dans tout récit populaire) à « environ cinq mille hommes », il n’y ait eu qu’un jeune garçon à avoir eu la prévoyance de garder un peu de nourriture sur lui. D’ordinaire l’enfant, c’est l’insouciance, c’est celui qui dépend des adultes pour sa pitance. Cinq pains d’orge et deux poissons, c’est tout ce qu’il y a. La disproportion est soulignée pour montrer que Jésus a fait le miracle à partir de quelque chose de dérisoire : « qu’est-ce que cela pour tant de monde ! », constate l’apôtre André. Eh bien c’est de ce petit rien du tout que Jésus va nourrir la foule. Il aurait pu créer les pains à partir de rien, il en était capable, ou bien à partir des pierres du désert (pouvoir que lui reconnaissait Satan quand il le tentait). Il a tenu à partir de la générosité du jeune garçon. Là se trouve une première leçon de la lecture. Dieu ne fait rien sans nous, car il ne veut jamais se substituer à nous. Mais il prendra ce que nous pensons être dérisoire – donné gratuitement – pour en produire une surabondance inouïe. Il profite de notre générosité sans laquelle il ne peut rien faire : car l’enfant pouvait lui refuser son pain et son poisson. La générosité du petit garçon est démultipliée par la puissance de Dieu. Pour nourrir les foules, il faut donc que quelqu’un accepte de céder ses titres de propriété, de se déposséder, de partager. Devant la faim du monde, nous disons souvent, sinon toujours, que nous n’y pouvons rien ; et dans notre prière pour les pauvres, c’est comme si nous disions à Dieu qu’il n’a qu’à se débrouiller pour faire pleuvoir la manne et dépanner les paumés. Dieu a besoin de quelqu’un qui lui dise « il y a ici… », même s’il ajoute « qu’est-ce que cela pour tant de monde ». Le chrétien ne prie pas Dieu de donner à manger par un miracle de sa puissance, le chrétien dira « il y a ici… je n’ai que ça, Seigneur, je le donne… » Ce don n’est évidemment pas ce qu’on a de trop, ce doit être même ce qu’on a de nécessaire pour vivre, la bouchée qu’on s’était réservée pour assouvir sa propre faim… comme le petit garçon.
C’est l’occasion de parler du bon partage des richesses de la terre, largement suffisantes pour assurer une vie digne à tout le monde, mais mal réparties : une infime minorité dispose de la grande masse des richesses pendant que la grande masse de l’humanité vit (survit, vivote) dans l’extrême pauvreté (il paraît que 6 personnes seulement possèdent les 59% de la richesse planétaire et tous seraient des USA !). C’est l’occasion de parler de justice, d’un monde qui doit tourner juste pour tous. C’est l’occasion de louer les générosités qui se manifestent chaque fois qu’on accepte de partager : les restos du cœur, les ONG et ASBL qui luttent contre la faim dans le monde, les initiatives lors de tsunami et autres catastrophes, tout geste humanitaire. Ne limitons pas notre responsabilité à la seule faim de nourriture. Dieu nous demande des gestes qu’il peut démultiplier avec nous face à toutes les faims des hommes : faim de paix (dans les pays en guerre), faim de dignité, faim de liberté, faim de justice, faim d’instruction, faim d’amour… Donnons le peu que nous avons, le Seigneur pourra alors faire le miracle de la surabondance. Au lieu de dire, dans une logique commerciale, « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? », entrons dans la logique du don : vous l’avez remarqué lors de fêtes familiales, quand le buffet est constitué de ce que chacun apporte généreusement, le buffet est des plus riches en quantité et en qualité. De même le Télévie. Nous devons savoir partager, mettre en commun : comment partager l’eucharistie en ignorant ceux qui n’ont pas le nécessaire (pain, santé, paix) pour vivre ?
On ne peut pas comprendre les nuances de ce texte sans le rattacher d’une part à un événement antérieur (l’Exode) et d’autre part à un événement postérieur (la Cène).
« Jésus gagna la montagne… c’était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. » La montagne sans précision, rappelle Moïse et les événements de l’Exode, l’agneau pascal, l’alliance au Sinaï, la manne. La grande fête, c’est la période où Israël célèbre la libération de l’Exode par un autre repas, où on immole et mange l’agneau pascal en mémoire de l’agneau de la nuit de la sortie d’Egypte. A cette date de l’année, les pèlerins affluaient nombreux vers Jérusalem. Ici les foules affluent dans l’autre sens, de l’autre côté du lac de Tibériade, attirées par Jésus vers la rive de la vraie terre promise. C’est là-bas la vraie Pâque, le vrai agneau pascal, le vrai pain du ciel, la vraie libération, la vraie vie. Moïse c’est du passé et le salut n’est plus attaché à un lieu, fût-il Jérusalem ! Rappelons-nous que les Juifs attendaient le Messie qui serait un nouveau Moïse et qui renouvellerait (et surpasserait même) les merveilles de celui-ci, parmi lesquelles les rabbins nomment explicitement le miracle de la manne. Jésus qui nourrit les gens au désert, cela ne pouvait que faire tilt dans la tête des gens : « C’est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. » Seulement les gens se sont trompés quant à son véritable rôle, ils voulaient le faire roi – de force – afin de le garder pour la satisfaction de leurs besoins terre à terre ; c’est pourquoi il s’est retiré tout seul ; comme quoi il ne faut jamais essayer de manipuler le Christ, de lui forcer la main au profit de nos projets intéressés… sinon il se retire.
Le récit se comprend également à la lumière d’un événement postérieur : la Cène. St Jean qui raconte l’événement, l’a écrit des dizaines d’années après que l’Eglise ait pris l’habitude de célébrer l’Eucharistie et que les communautés chrétiennes aient compris que la multiplication des pains est une préfiguration du repas eucharistique. Son récit est une catéchèse et une profession de foi en Jésus Pain de vie. C’est pourquoi nous avons racontés ici les mêmes gestes de Jésus à la multiplication des pains et à l’institution de l’Eucharistie (pour rappel, st Jean n’a pas raconté l’institution de l’Eucharistie qu’il a remplacée par le lavement des pieds, mais il est clair que le chapitre 6 de son évangile est une théologie de l’Eucharistie). Cet épisode est toute une liturgie eucharistique : un premier temps pour la table de la Parole et un deuxième temps pour la table eucharistique, avec une procession des offrandes (le jeune garçon en enfant de chœur). Jésus officie et « rompt le pain ». On a fait asseoir tout le monde, car il s’agit, non pas d’une banale distribution de vivres où chacun fait la queue, ni d’un pique-nique, mais d’un repas fraternel et convivial, le festin « messianique ». « Jésus prit les pains, il rendit grâce et les leur distribua… » (c’est la consécration et la communion). Enfin on constitue une réserve (plus abondante que les pains de départ) comme nous avons la réserve du tabernacle pour les malades et les absents : assez pour les foules de tous les temps et de tous les lieux (le chiffre douze est le chiffre de l’universalité).
Nous demandons au Seigneur, comme il nous l’a enseigné : « donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Pain matériel, surtout pour ceux qui ont de la peine à nourrir décemment leur famille, à joindre les deux bouts à la fin du mois. Pain de l’amitié également, pain de l’amour, du sourire, de la joie. Il faut savoir aussi demander d’avoir la faim de donner, la faim de partager, la faim d’aller au-devant de la détresse de l’autre. Comme le gosse avait eu le cœur de se séparer de son casse-croûte ! Comme Mère Teresa de Calcutta qui priait en disant : « Seigneur, quand j’ai faim, donne-moi quelqu’un à qui donner à manger… » ! Ce que nous offrons peut paraître dérisoire : et pourtant la même Mère Teresa disait que ce sont les petites gouttes qui forment les océans, le peu qu’on offre en partage crée la surabondance.
Nous avons tous nos cinq pains et nos deux poissons ; le malheur c’est que nous y tenons trop. Nous rompons le pain « eucharistique », sachons rompre le pain pour les déshérités et nous constaterons une drôle d’arithmétique : ce pain se multiplie à mesure qu’il se donne. Il y a toujours abondance, là où il y a amour. Demandons la grâce de la générosité, de la solidarité, du partage. Dieu nous a donné gratuitement ; par gratitude envers lui, nous devons donner gratuitement et abondamment.
Commentaire de Père Jean.
En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il s’assit avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a lieu un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : «Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc ; au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : «Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec des morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient l‘enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
Mot d’introduction. Nous entamons la lecture du 6ième chapitre de Saint Jean, entièrement axé sur le pain de vie : il nous invitera à mieux comprendre l’eucharistie. Comme Jeanl écrit nettement plus tard que les autres évangélistes qui tous trois racontent l’institution du sacrement de l’eucharistie à la dernière Cène. Jean n’éprouve pas le besoin de reprendre, dans le cadre du dernier repas de Jésus avec ses disciples, cette ‘institution’, mais il mettra lors de la dernière Cène l’accent par le signe du lavement des pieds qui lui est propre, comme signe d’amour fraternel. A partir de son récit du signe où Jésus nourrit 5000 hommes, signe anticipatif la dernière Cène, Jean relatera dans un long discours la sens du signe eucharistique.
Chez Saint Jean le récit où Jésus nourrit la foule se situe en Galilée, beaucoup plus attentive au message de Jésus au risque de n’en voir que la matérialité. D’autant plus que ce qui précède au chapitre 5 se ce situe en Judée où les Juifs interpellent longuement Jésus qui a l’audace de rendre l’usage de ses jambes à un paralytique depuis 38 ans et cela un jour de sabbat ! Pas permis de faire de telles choses le jour où Dieu nous appelle à nous reposer à son exemple : comment Jésus, pourrait-il venir de la part de Dieu ? Là-dessus Jésus et ses disciples quittent Jérusalem pour rejoindre la Galilée : un thème favori de saint Jean : rejet à Jérusalem et accueil favorable en Galilée, mais superficiel.
A présent entrons dans le récit : Jésus et ses disciples passent de l’autre côté : pour saint Jean et les autres évangélistes la mer de Galilée a deux côtés : le bon côté où Jésus va être accueilli comme le Vivant qui nourrit la foule et l’autre côté, celui du rejet symbole de la mort, ici ce sera Capharnaüm, ville pécheresse. Du bon côté Jésus gravit la montagne et s’y assied avec (en grec meta : en communion avec) ses disciples : l’attitude assise est signe de stabilité, avoir une bonne assise. L’accueil est signifié par cette foule qui a vu les signes opérés par Jésus sur les malades, et le suit. Jean spécifie que cette scène se passe aux environs de la pâque juive, cette même pâque où Jésus nourrira ses disciples le jeudi saint (petit clin d’œil de Jean). Jésus lève les yeux (vers son Père) et il voit (en grec il contemple: theaomai) la foule nombreuse venant à lui : Le Père dans la foule ! Il verra environ 5000 hommes, préfiguration de tous les hommes qui viendront à lui. Ici chez saint Jean pas question d’enseignement : le fait de nourrir la foule sera le plus bel enseignement. Jésus prend l’initiative en questionnant Philippe : ‘Où pourrions-nous acheter du pain afin qu’ils aient à manger ?’’Afin que : ‘ le but est de ‘nourrir la foule’, suivront les moyens . Une épreuve pour Philippe, test de confiance : à voir en ce que Jésus pourra faire pour trouver la solution. D’après Philippe, aller acheter au marché représente un coût inabordable : 200 jours de travail : pas à envisager. Très curieusement André intervient avec le constat qu’il y a là un jeune garçon (chacun de nous ?)disposant de 5 pains et 2 poissons, mais lui aussi a son idée : quasi rien pour tant de monde, remarque judicieuse pour le commun des mortels ! Pas pour Jésus qui immédiatement dit : « Faites asseoir les gens », ce qui signifie qu’ils seront les convives au festin. Dîner champêtre, car il y a beaucoup d’herbe ! Alors Jésus prend les pains (de la main du jeune garçon qui n’en a donc plus !), rend grâce, bien sûr à son Père, car c’est Lui qui lui donnera la puissance de rassasier toute une foule avec les pains qu’il distribuera lui-même aux convives (ceux qui vivent avec lui). De même le poisson autant qu’ils en voulaient. Abondance de pain et de poissons, à l’image de l’amour vivifiant du Père pour ses enfants. Quand ils ont tous mangé à leur faim, Jésus demandera de rassembler tout le surplus des morceaux de pain, afin que rien ne se perde ! Encore une fois : le but que rien de la grâce de Dieu ne se perde ! Ils remplissent 12 paniers, 12 comme les 12 tribus d’Israël et comme les 12 apôtres ! Les 12 tribus d’Israël pour l’Ancienne Alliance, les 12 apôtres de la nouvelle alliance !Le surplus de ceux qui prenaient cette nourriture…i la foule appelé à donner leur surplus à ceux qui ont faim du pain de Jésus !
A la vue du signe accompli par Jésus, les gens professent leur foi : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde ». Foi en le Messie. Jésus sait qu’ils veulent l’enlever pour faire de lui leur roi. Sous-entendu ils s’accaparent pour eux le roi. Mais Jésus sait que le Royaume est celui de son Père. Aussi il se retire dans la montagne (lieu de rencontre avec Dieu). Là il sera, lui seul, face à son Père.
Ainsi Jean nous a raconté comment Jésus nourrit la foule. J’en reprends quelques faits saillants pouvant nous inspirer, vu que le récit est l’anticipation de nos eucharisties, tant individuelles que communautaires.
***Jésus passe de l’autre côté, le bon côté du lac, celui de la Vie. C’est là qu’il rencontrera la foule. Suis-je conscient que célébrer l’eucharistie c’est rejoindre la foule ; c’est pour elle qu’il est venu.
***Avec le regard du Père Jésus contemple la foule venir à lui Est-ce sous ce regard que je célèbre ?
***Philippe pense à une solution ‘trop chère’, André une trop minime. La vie de Jésus est le prix à payer pour révéler l’immense miséricorde du Père. La mort de Jésus humilié en croix prix minime ?
***Suis-je ce jeune garçon avec ces 5 pains et 2 poissons, incapable moi seul de nourrir la foule. Ai-je la confiance de ce jeune qu’en passant cela de ma main dans celle de Jésus je collabore à l’œuvre de salut en Jésus, celle de nourrir 5000 hommes avec mes 5 pains et 2 poissons ?
***Jésus rend grâce, comme le jeune homme, car c’est une grâce reçue gratuitement du Père que de nourrir l’humanité, que de pouvoir lui distribuer Jésus, qui sera sa chair donnée pour que le monde vive
***12 paniers à remplir avec le surplus des 5 pains et 2 poissons, en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture : la mission est de recevoir et transmettre ce qui fait vivre : me sens-je vivifié d’une part et vivifiant d’autre part en communiant au Christ ?
***La mission de Jésus est réussie : apparemment les gens reconnaissent en Jésus le Prophète, celui qui doit venir ? Pas pour s’accaparer de lui comme leur roi, comme du temps du triomphalisme naguère du Christ Roi, mais pour le partager avec les pauvres et ainsi entrer dans son Royaume ?
*** Est-ce ainsi que je tends à répondre à l’appel à la mission de Jésus : lui avec nous et nous avec lui dans l’intimité de la rencontre eucharistique au sein de la communauté ? au sein de ma vie ?
Saint Jean 6, 1 – 15