Sagesse 1,13… 2,24 : Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir. Il faut le proclamer avec force pour contredire l’idée autrefois écrite en noir et blanc sur les faire-part de décès, qu’ « il a plu à Dieu de rappeler à lui… » !! Ou encore face à la mort, on dit souvent que c’est la volonté de Dieu !! Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable. La mort n’est donc pas son œuvre ; sa volonté est que l’homme soit éternel comme et avec lui. La mort trouve origine dans une volonté mauvaise que l’A.T. identifie au démon.

2 Corinthiens 8,7… 15 : saint Paul avait organisé une quête auprès des communautés qu’il avait fondées en faveur des frères de Jérusalem qui étaient dans la précarité. Les premières communautés chrétiennes ont pratiqué l’entraide et le partage non seulement entre leurs membres (le livre des Actes dit qu’ils mettaient tout en commun de sorte que personne n’était dans la nécessité), mais aussi de communauté à communauté. La motivation est la même que pour tout comportement et tout agir chrétien : imiter le Christ. La générosité du Christ est un exemple à suivre pour les chrétiens car eux-mêmes en ont largement bénéficié.

Marc 5, 21-43 : une force émane de Jésus, la puissance de la résurrection, la force de vie. Chez les anciens, la vie vient de Dieu mais passe par la fécondité de la femme qui donne et nourrit la vie. Or les deux femmes du récit échouent dans cette fonction : la première perdait son sang (principe de vie pour les anciens), l’autre était à l’âge où elle s’apprêtait à transmettre la vie (on se mariait jeune). Jésus les guérit et leur permet ainsi d’assumer leur vocation maternelle.

Homélie de Vénuste.

L’évangile du 12° dimanche du temps ordinaire relate l’épisode de la tempête apaisée après laquelle Jésus a débarqué sur la rive des païens où il va guérir le démoniaque affligé d’une « légion » de démons ; ceux-ci demandent à Jésus de ne pas les expulser hors du pays, mais de les laisser aller dans un troupeau de porcs ; les porcs vont se précipiter dans la mer, ce qui amène la population à « prier Jésus de s’éloigner de leur territoire ». Ainsi Jésus revient du côté de la rive des Juifs, il continue sa mission : il enseigne, il donne la vie. On parle de lui, sa renommée se répand partout, si bien qu’il trouve sur son chemin, beaucoup de demandes et d’appels au secours auxquels il répond de façon satisfaisante et même inattendue : Dieu donne toujours au-delà de nos espérances. « Prenons la main que Dieu nous tend. » 

Jaïre vient vers Jésus. Ce n’est pas n’importe qui, puisqu’il est chef de synagogue, de la catégorie de ceux qui entretenaient une hostilité farouche contre Jésus : pour une fois quelqu’un de ce cercle vient vers Jésus sans mauvaise intention, sans volonté de lui tendre un piège. Il a sa petite fille à la mort, il a entendu parler de Jésus comme faiseur de miracles : pourquoi pas tenter la chance ? Il a bien entendu essayé toutes autres choses auparavant pour sauver sa petite chérie. Il demande, en dernier recours (avec conviction ?),  à Jésus de venir imposer les mains à sa petite fille, et Jésus accepte de le suivre.

Sur le chemin, une femme lui « vole » un miracle. Elle ne devait pas se trouver là, puisqu’elle a des pertes de sang depuis douze ans : pour les anciens, le sang rend impur et la personne impur doit se garder de tout contact parce que tout ce qu’elle touche devient impur (ni toucher ni être touchée). La femme a donc transgressé la loi en s’approchant de la foule et en touchant les vêtements de Jésus. Elle a souffert et de la maladie et de la séparation que lui imposait la loi. Pour guérir et retrouver la relation conjugale et les relations sociales, cette morte vivante a tout essayé, en vain : la pauvre a consulté d’innombrables médecins, dépensé tous ses biens sans aucune amélioration, au contraire, son état ne faisait qu’empirer. Comme Jaïre, elle va tenter sa chance chez ce jeune thaumaturge. Elle joue des coudes dans cette foule qui écrase Jésus, pour l’approcher (d’autres textes évangéliques affirment que tous ceux qui étaient frappés de quelque mal se jetaient sur Jésus pour le toucher, ou encore qu’on le suppliait de les laisser toucher ne fut-ce que la frange de son vêtement pour être guéri). Elle ne peut pas dire son mal, sous peine d’encourir la colère, peut-être pas de ce maître dont on lui a vanté la bonté, mais certainement de la foule. C’est pourquoi elle agit à la dérobée, elle vient par derrière et fait son geste furtivement. Mais on ne vole pas l’amour de Dieu. Jésus n’est pas un magicien. Il tient, au-delà du contact physique, à nouer une relation, il veut la rencontre, il veut le dialogue, pour faire progresser cette femme, d’une croyance superstitieuse et naïve à une foi vraie et adulte. Comme il est d’une attention extrême à chaque détresse, il s’occupe de cette femme comme si elle était seule au monde avec lui, malgré la foule compacte. C’est pourquoi il transgresse lui aussi les prescriptions légales (comme dans le miracle du lépreux), parce que pour lui, pas de loi qui tienne quand il s’agit de sauver une vie. La contagion fait demi-tour : c’est le contact de Jésus qui contamine par sa bonne santé et sa sainteté.

Sur ces entrefaites, voilà qu’on vient annoncer à Jaïre que sa fille est morte, que désormais ça ne vaut plus la peine de « déranger encore le maître ». On croyait (avec certainement des doutes) qu’il pouvait la guérir de la maladie. Mais maintenant que la mort a fait son œuvre, il n’y a désormais plus rien à faire. On peut dire que cette pensée a traversé l’esprit de Jaïre lui-même, puisque Jésus se croit obligé de lui dire : « Ne crains pas, crois seulement ». Il a dû douter, mais son doute ne fut ni scepticisme ni incrédulité comme dans le chef de ceux qui viennent annoncer la mauvaise nouvelle. Car Jaïre a été témoin de ce qui est advenu à la femme dont on ne connaît pas le nom : voilà pourquoi il ne faut pas sauter cet extrait dans le lectionnaire, pour ne faire que la lecture brève ; cet épisode signe un cheminement spirituel pour Jaïre, pour les disciples et pour la foule. Ils ont compris que Jésus a des pouvoirs étonnants : il y a espoir. Surtout qu’il encourage : « Ne crains pas, crois seulement ».

Jésus va aller bien au-delà des espérances humaines : il ne guérit pas de la maladie uniquement, il ressuscite même les morts, il terrasse la mort qui n’est pour lui qu’un léger sommeil avant l’éveil : « l’enfant n’est pas morte, elle dort ». Comme aux autres grands moments (à la transfiguration et au jardin de Gethsémani), « il ne laissa personne l’accompagner sinon Pierre, Jacques et Jean », il prend le père et la mère de l’enfant. Un simple geste : saisir la main de l’enfant (une autre transgression de la part de Jésus : on ne touche pas un mort parce qu’impur). Une simple parole : lève-toi. La petite est sur ses jambes : le mot utilisé pour dire « lève-toi » est le mot qui sera « technique » dans les premières communautés chrétiennes pour dire « ressusciter », mettre debout les gisants. Suprême délicatesse de Jésus : il rappelle aux parents « complètement bouleversés » que leur enfant a grand besoin de manger.

Les commentaires font des rapprochements entre ces deux miracles imbriqués l’un dans l’autre. A commencer par le chiffre douze. Chez les anciens, la vie vient de Dieu mais passe par la fécondité de la femme qui donne et nourrit la vie. Il s’agit ici de deux femmes, mais toutes les deux sont en train d’échouer dans leur maternité. La première a souffert de sa maladie pendant douze ans ; elle perdait le sang, le principe même de la vie. La deuxième allait mourir juste à l’âge d’être femme, de se marier (on se mariait jeune), de donner la vie. Jésus les guérit et leur permet ainsi d’assumer leur vocation maternelle.

C’est la foi qui les a sauvées, même si leur foi était peut-être à un stade embryonnaire, et même à un niveau de simple croyance (superstitieuse). La petite fille n’a pas sollicité elle-même le miracle : c’est que l’on peut profiter de la foi des autres ; c’est d’ailleurs la raison d’être de la prière universelle dans nos liturgies : la solidarité chrétienne nous demande de prier pour ceux qui nous demandent de prier pour eux, et même pour ceux qui ne pensent pas à Dieu ; c’est une des manières d’exercer le sacerdoce commun reçu au baptême. La foi de la femme adulte a été reconnue par Jésus qui s’exclame : « ma fille, ta foi t’a sauvée ». Remarquons que tout le monde a touché Jésus, puisque la foule l’écrasait, mais une seule personne, cette femme, fut « sauvée » : de guérie qu’elle avait été aussitôt au physique, elle va être sauvée au spirituel, ceci pour dire que ce n’est pas le contact qui importe, mais la foi avec laquelle ce contact est fait. Jésus ne sauve pas la vie physique uniquement, bien plus il donne la vie éternelle et il crée la relation avec Dieu. Confusément, Jaïre et la femme se sont sentis attirés vers Jésus : la foi est justement rencontre, entre Dieu et l’homme qui se recherchent mutuellement, Dieu qui est sur nos chemins, non pour des rencontres furtives, mais pour des rencontres qui créent un attachement durable.

Le texte a des accents liturgiques, pour nous rappeler que Dieu donne la vie à travers ses sacrements. Jaïre demande une imposition des mains : c’est le rite de l’Eglise, depuis toujours, pour le baptême et la confirmation (que jadis on ne séparait pas), pour la réconciliation, pour l’ordination des prêtres, pour la bénédiction. La femme touche Jésus : geste dont se privent ceux qui ne veulent pas « prendre » le corps du Christ en recevant l’Eucharistie. Jésus saisit la main de l’enfant, comme le prêtre qui baptise ou qui donne le sacrement des malades. Il demande de la faire manger : l’eucharistie qui nourrit le baptisé, le baptême étant le passage de la mort à la vie (d’où le rite de l’immersion dans le baptistère qui est à la fois tombeau pour « le vieil homme » et berceau pour l’homme nouveau).

Il y a un refrain que certains contestent en disant que c’est de la prétention : « sûrs de ton amour et forts de notre foi, Seigneur, nous te prions ». Est-ce que nous sommes vraiment forts dans la foi quand nous prions ? Est-ce que nous sommes vraiment sûrs de son amour quand nous touchons Jésus – Eucharistie ? Est-ce que nous lui avouons nos maladies cachées en sollicitant avec force la guérison de nos âmes et de nos corps ? Dans nos prières, nous rappelons-nous de prier pour les autres au-delà du cercle familial et des connaissances, afin que notre prière soit universelle, prière de l’Eglise ? Sommes-nous de ceux qui disent : pourquoi déranger encore le Maître ? Sommes-nous de ceux qui courent de guérisseurs à gourous dans notre besoin de guérisons et de paix intérieure, en empirant la situation ? Entendons-nous le Seigneur nous interpeller pour nous encourager : « Ne crains pas, crois seulement » ?

Commentaire de Père Jean.

En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de la synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : «Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans..- elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, sont état avait plutôt empirée-…cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée » . A l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : ‘Qui m’a touché ?’ » Mais lui regardait tout autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : «Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »

Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de la synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l‘accompagner, sauf Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de la synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et il leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte ; elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il mit tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant.  Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna  fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.

Questions : 1.Pourquoi Marc nous raconte ces gestes de Jésus ? Il nous dit : pour vous faire voir l’homme Jésus à l’œuvre comme Bonne Nouvelle : Jésus apporte la vie à ceux qui sont désespérés ! 2. Pourquoi ces deux gestes ‘merveilleux’ impliqués l’un dans l’autre ? Pour montrerl’intensité de la puissance de résurrection qui émane de lui, lors de deux événements semblables et pourtant très différents : 3. Jésus toujours au travail ? Il est étonnant que Matthieu et Luc, qui écrivent leur évangile nettement plus tard, reprennent ces deux gestes impliqués l’un dans l’autre, avec nettement moins de détails que Marc qui excelle comme conteur, comme si eux aussi perçoivent un reflet de l’intensité de l’œuvre de Jésus.

Il y a une similitude et une dissemblance dans le récit. Je compare celui avec Jaïre (A) et celui de la femme(B)

D’abord en A l’acteur important est un homme, en B une femme. En A l’homme a un nom (Jaïre) ce qui lui confère une certaine identité, renforcée par son un emploi : il est un des chefs de la synagogue, donc un juif conscient de sa dignité et enclin à garder son statut,. En B la femme n’a pas de nom, on ne sait pas d’où elle vient, ni son activité sauf qu’elle est sujette à des pertes de sang et que la Loi lui interdit toute relation avec d’autres ; elle est un peu ‘lépreuse’ à l’écart de la société. Similitude : tous deux sont désespérés. Jaïre (A) a eu le bonheur d’avoir une fille il y a douze ans qui visiblement le comblait. Voilà maintenant que la fille est en train de mourir, elle qui est la joie de sa vie. La femme (B) depuis douze ans est porteuse de la maladie du sang et est depuis ce moment comme excommuniée. L’homme (A) vient voir Jésus qui dans le monde de la synagogue doit être assez mal vu, n’ayant aucune qualification pour enseigner, et d’ailleurs ce qu’il enseigne est une autre approche de Dieu que celle de la synagogue. Désespéré il doit faire fi de sa situation ‘sociale et religieuse’ et il vient voir Jésus et il se jette à ses pieds avec une demande pressante : «Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » On sent en ces paroles la tendresse et le désarroi d’un père qui a l’audace de donner un ordre à Jésus : « Viens » tout en confessant déjà la puissance de guérison de Jésus. La réaction de Jésus : pas un mot, mais un geste : il part avec lui.

Mais voilà que Jésus est interrompu par une femme, elle aussi désespérée de vivre une vie pas digne d’être vécue. Elle a des pertes de sang depuis douze ans, et est donc exclue de la vie sociale et s’est ruinée en quête de guérison, sans succès. Elle a entendu par la rumeur publique ce qu’on disait de Jésus (important !). ‘Elle vient par derrière dans la foule, et toucha le vêtement de Jésus’. Le vêtement est le symbole de ce qu’il est , de sa dignité et le toucher est un contact dont on sait l’importance en ce temps de pandémie, il en sort une relation directe. En pensée elle se dit qu’elle sera sauvée. De fait à l’instant même l’hémorragie s’arrêta, en son corps elle sait qu’elle est guérie. Réaction de Jésus qui a senti une force sortir de lui, il se retourne en demandant : « Qui a touché mon vêtement ? » Question stupide selon le regard des apôtres, tellement de toute part il y a la foule. Jésus regarde tout autour de lui et la femme, tremblante, se manifeste et raconte publiquement sa vérité en se jetant à ses pieds (elle aussi comme Jaïre).  Jésus dit : « Ma fille ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal ». D’une femme sans nom, elle est devenue la ‘fille de Jésus’, ainsi réintégrée dans la société, sauvée et en paix, finie la honte.

Il parlait encore voilà que des gens de Jaïre viennent lui dire que sa fille est morte et donc est il inutile de déranger le Maître. Jésus ayant surpris ces paroles s’adresse à Jaïre avec ces simples mots : « Ne crains pas, crois seulement ! » Il se fait accompagner par Pierre, Jacques et Jean (les mêmes témoins de la transfiguration et de l’agonie du Christ !) et se rend à la maison de Jaïre. Il y a là déjà les pleureuses qui se lamentent à grands bruits. Jésus rétorque : « Pourquoi cette agitation ? L’enfant n’est pas morte, elle dort » On se moque de lui. Lui pénètre avec les parents de la jeune fille et les trois disciples, là où repose l’enfant. Simple geste : il prend la main de l’enfant ; simple parole : « Jeune fille (sa dignité !) je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se lève et se met à marcher, elle qui avait douze ans (lors de sa naissance, la femme anonyme avait perdu du sang) . Tous sont dans la stupeur. Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne : Jésus ne cherche pas la publicité ? ou plutôt ce n’est que sa mort et sa résurrection qui donneront la signification profonde de ses gestes :Jésus Vivant donne vie aux hommes. Dernière attention de Jésus : aux parents il leur conseille de la faire manger. Elle est vivante !

***Le récit a donc bien été écrit pour nous faire découvrir qui est Jésus, Fils de l’homme. Par ses paroles et ses gestes il vient dire qui est Dieu. Un Dieu qui ne veut pas la mort de l’homme, mais qu’il vive.*** Marc en bon conteur a bien rapporté ce qui s’est passé ; à aucun moment il ne met en exergue l’aspect miraculeux des guérisons de Jésus. Il les fait sans rechercher une gloire pour lui, mais bien la gloire de son Père. La gloire, en hébreu ce qui a de la valeur aux yeux de Dieu, c’est que ses enfants soient vivants pour partager sa joie d’aimer passionnément les hommes.*** Son amour passe  par la passion : son Fils va mourir pour montrer le désir le plus intime de Dieu : que de tous ceux qu’il a confiés à son Fils, aucun ne se perde, mais que le Fils les amène tous à la vie éternelle : ***la  gloire de l’homme est de voir Dieu à l’œuvre. C’est la raison pour Marc de consacrer un récit assez long pour que nous en soyons convaincus.

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