Allons à la maison du Seigneur
Cette année, le site « Croire » nous propose un pèlerinage musical de 3 min, dont le thème de cette première semaine est « marcher ».
La marche de notre pèlerinage musical nous mène d’un pas de plus en plus assuré vers « la maison du Seigneur » (In domum Domini ibimus) en compagnie de Franz Liszt (1811-1886).
« Allons à la maison du Seigneur. »
Au début, le pas est pesant, comme s’il ébranlait tout l’édifice de l’être. La progression est lente, pénible, le rythme saccadé. La destination est exaltante mais la « maison du Seigneur » (Domum domini) paraît si lointaine, si inaccessible. Le découragement guette. Tentation de s’arrêter, de s’immobiliser, de renoncer… Non. Avancer malgré tout, pas à pas. Allez, encore un petit pas. Puis un autre. Et un autre encore…
Découvrir soudain, comme par miracle, que le mouvement vient de l’intérieur. Alors les pas s’allègent, ils deviennent plus hardis. Plus joyeux aussi. La démarche devient plus ample. Elle se libère par paliers. Une sourde exaltation s’empare du pèlerin.
« Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! », chante maintenant le psalmiste (Ps 121, 1-2) qui a inspiré Liszt. Lui aussi achevait sa marche : il a composé ce prélude pour piano dans la dernière année de sa vie. Cette version pour piano est restée inédite jusqu’en… 1983.
Ecoutez
Zum Haus des Herrn. “In domum Domini ibimus”, S. 505
Compositeur : Franz Liszt. Interprète : Vieira Amaral.
« Marcher seul, sans sac à dos, c’est se livrer entièrement aux dieux et aux hommes. »,
Bernard Ollivier
Source : La Croix