Noël est à l’horizon, quatre semaines.
Et au-delà, la vie du monde à venir…
L’avent est le temps de l’attente bienheureuse dans la préparation de ce grand face à face…
L’attente est l’état le plus habituel de tout vivant, de l’humain. A peine commence-t-il à jouir de ce qu’il avait attendu que l’homme attend déjà autre chose. Vivre, pourrait-on dire, c’est aussi et surtout attendre. La magie de la vie est dans cette attente.
L’attente de l’Avent est par ailleurs toute spéciale. Elle est une attente non profane mais sacrée, théologale. Elle est fondée en Dieu, elle a pour horizon Dieu et ne se consomme quiètement qu’avec la force de la grâce qui vient de Dieu. Elle n’est pas oiseuse, mais active et engageante. Le croyant n’attend pas d’abord un leader exceptionnel ou des conditions de vie susceptibles de garantir sa prospérité matérielle. Mais Dieu lui-même vient demeurer en lui, cheminer avec lui, et accroitre sa propre capacité à être plus attentif à tout, et à construire le monde de ses rêves. L’enjeu est donc de taille et personnel. Il s’agit de se préparer intérieurement et personnellement. Il importe de faire le ménage intérieur : se dessaisir, se désencombrer pour faire de la place à Dieu, à sa Parole, au prochain et pour soi. Mais aussi de s’engager à construire un monde nouveau. L’essentiel de cette œuvre de préparation est dans le rapport avec Dieu, sa parole, dans la manière d’apercevoir, de penser, d’agir, d’interagir, de se motiver, de se projeter. Et tout se fait dans la joie. Non seulement la joie anticipée du résultat ou de ce qui est attendu, mais surtout la joie d’attendre, de croire, d’espérer, d’imaginer, d’habiter le difficile moment présent avec cette tension vers la bonne nouvelle assurée.
Entrons donc dans cette attente joyeuse dont l’issue sera encore plus joyeuse.
Wilfried IPAKA KEBADIO

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