Il en faut, de l’audace, pour entrer «en Avent». Au moment où, dans notre hémisphère Nord, le monde s’enfonce dans la nuit, au moment où le jour semble nous échapper, et avec lui tout le bien-être de l’été.
Au moment où, année après année, tous les dangers du siècle paraissent s’aggraver: violence, injustice, arrogance des puissants, délaissement des plus pauvres …
Oui il en faut, de l’enthousiasme, pour oser dire aujourd’hui notre foi en un Dieu qui n’oublie pas ses enfants de la terre, en un Dieu prétendant leur offrir le plus bel avenir, en un Dieu compromis jusqu’au bout dans son Alliance avec l’humanité.
Il faut un cœur disponible à sa miséricorde, il faut des mains ouvertes en toute humilité, il faut des yeux capables de guetter sa Lumière qui pointe à l’horizon. Il nous faut la confiance pour nous mettre en chemin, et de l’émerveillement pour voir en un bébé, semblable à tous les autres, le vrai Visage de la Tendresse.
Il nous faut l’espérance de sa Parole, la certitude d’y puiser chaque jour un signe, un appel, une force. Il nous faut guetter l’aube. Il nous faut toute l’ardeur de l’attente pour accueillir, avec douceur, Celui qui vient.
Bon temps de l’Avent