Le prix Charlemagne
Ce 6 mai, notre pape François a reçu au Vatican le prix Charlemagne. Il est le premier non-européen à recevoir ce prestigieux Prix Charlemagne, en raison de son engagement pour une Europe plus unie, et fidèle à ses valeurs fondatrices.
« Je rêve d’une Europe jeune, capable d’être encore mère », déclare le pape François. Dans un grand discours à la fois enflammé et concret, le pape François revient sur cette Europe qui l’avait conduit à Strasbourg le 25 novembre 2014, spécialement au Parlement et au Conseil de l’Europe où il s’est adressé à 900 millions d’Européens.
Cette fois-ci c’est l’Europe qui vient à lui, avec ses plus hauts responsables, dont Martin Schulz, président du Parlement européen, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, les monarques, premiers ministres, et la Chancelière Angela Merkel. Cette fois-ci c’est l’Europe qui vient à lui, avec ses plus hauts responsables, dont Martin Schulz, président du Parlement européen, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, les monarques, premiers ministres, et la Chancelière Angela Merkel.
C’est un discours vibrant en faveur de l’Europe : « Que t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ? », a lancé le pape François, rappelant aussi « l’impression générale d’une Europe fatiguée et vieillie, stérile et sans vitalité », évoquée lors de son discours devant le Parlement européen à Strasbourg en novembre 2014.
Il a exhorté les dirigeants du Vieux Continent, tous présents au Vatican, à renouer avec les projets des pères fondateurs, hérauts de la paix et prophètes de l’avenir, à dépasser les égoïsmes nationaux pour « construire des ponts et abattre des murs », et changer leur modèle économique, qu’il a jugé injuste à l’égard du plus grand nombre.
Son remarquable discours peut être lu sur zenit.org (à la date du 6 mai).
Un diaconat Féminin ? Une timide ouverture?
S’adressant jeudi 12 mai à plusieurs centaines de supérieures majeures du monde entier, le pape François a répondu par l’affirmative à l’une d’entre elles qui lui demandait s’il ne serait pas temps de créer une commission pour étudier la possibilité pour des femmes d’accéder au diaconat.
La question n’est pas nouvelle, déjà les Pères du concile Vatican II, en restaurant le diaconat permanent pour les hommes, avaient relancé la réflexion théologique pour les femmes. Une réflexion qui s’appuie sur le fait que des femmes diakonos sont mentionnées dans le Nouveau Testament. Mais le statut des diacres n’est déjà pas des plus clairs. La question bute donc d’une part, sur la question de l’ordination, avec la possibilité de célébrer certains sacrements (?) et d’autre part, de savoir si, en permettant à des femmes d’accéder à ce ministère diaconal, on va aider à clarifier, ou au contraire compliquer la place des diacres permanents.
La réforme financière demeure une priorité pour le Vatican
«A propos du contrat passé avec la société de révision des comptes PricewaterhouseCoopers, le Saint-Siège affirme que sa suspension n’est pas liée à une éventuelle contestation de ses qualités morales ou professionnelles», C’est tellement évident, qu’il semble bien superflu de le mentionner.
Par contre, moins évident :
«Il ne s’agit pas non plus de la volonté de tel ou tel organisme du Saint Siège de bloquer la réforme économique en cours». Quand on connaît les résistances que doit affronter notre pape, on ne peut s’empêcher d’être pris d’un doute… Le texte précise que « des divergences sur le contenu et l’exécution de certaines clauses, sont apparues », Affaire à suivre….
Premier Sommet Humanitaire Mondial d’Istanbul
C’est un défi que lance le Pape au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, ces lundi 23 et mardi 24 mai à Istanbul: « Aujourd’hui, je propose un défi à ce Sommet : écoutons le cri des victimes et leurs souffrances. Permettons-leur de nous donner une leçon d’humanité.
Changeons nos modes de vie, nos politiques, nos choix économiques, nos comportements et nos attitudes de supériorité culturelle »
« J’espère que les fruits de ce Sommet puissent être démontrés à travers une solidarité sincère et un respect vrai et profond des droits et de la dignité de ceux qui souffrent à cause des conflits, de la violence, de la persécution et des catastrophes naturelles ».
Guy Krischer